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Lien du postMer 15 Jan - 1:52
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Lien du postMer 15 Jan - 12:00
je pose le téléphone après nos échanges, et mes envies de guimauves me faisaient rire. je soupire doucement en sortant du lit à moitié nue, m'étirant de tout mon long.
en réalité, j'aurais du aller travailler à la pâtisserie, mais j'avais pas grand chose à faire et ça attendrait demain. je voulais profiter de mon homme avant d'aller à l'hôtel pour occuper ma place de matriarche.
un regard par la fenêtre et les nuages qui couvrent partiellement le soleil se dégagent pour laisser quelques rayons pénétrer la pièce de vie.
je ne me passais plus de lui... et cette impression de manque me lacérait totalement le bide.
l'impatience au bout des doigts, des lèvres... de le retrouver, de le faire mien à nouveau. de me lier à lui jusqu'à l'épuisement.
j'avais même arrêté de voir des jeunes et ça... ça, c'était contre tout principe de notre concept de l'amour. de notre amour.
mais je ne voulais rien de plus dans mes draps, rien de plus dans mes bras... aucune lèvre, aucun bras, aucun mot, aucun son n'étaient suffisamment puissant pour me faire oublier tout ce qui venait de mark.
donc, c'est toute seule que je me suis emprisonnée dans cette relation qui ne m'effrayait plus tant que ça. en réalité, ça m'allait bien.
c'est étrange d'avoir le sentiment d'être quelqu'un et non plus quelque chose. mark avait bien changé des choses dans ma vie, notamment la perspective de celle-ci.
mais mark il tarde.
je plisse le nez en regardant l'heure. je veux bien qu'il puisse y avoir du monde dans la boutique, mais faut pas prendre alyson pour une idiote. et la jalousie reprend doucement le dessus. tant pis pour les guimauves, tant pis s'il est en route, j'appelle.
ça sonne, ça sonne et ça décroche presque trop vite pour quelqu'un en moto. « mark ! t-... » mais je suis coupée par une voix d'enfant ? de jeune homme ?
je fronce les sourcils. je m'interdis maintenant les petits jeunes pour qu'il me les pique ? mais la suite me laisse un moment sans voix. je sursaute en entendant râler, presque hurler et un semblant de murmure rauque qui ressemble à ... ça raccroche.
il est vivant, hein ? sinon il aurait pas hurler, je l'aurais pas entendu.
ça se trouve, je me fais des films et il a pas parlé.
je laisse tomber mon téléphone sur la table avant de foncer dans ma chambre porter la première chose qui me tombe sous la main, un jean, une paire de baskets, un pull noir. pas vraiment coiffée ni maquillée, je prends mon sac et récupère mon téléphone avant de laisser l'appartement vide avec ses souvenirs.
premier taxi interpelé, même pas le temps de dire ouf car je me mets carrément au milieu de la route. grimpant, cinglant mon autorité sur l'adresse sans aucune politesse alors que je regarde mon téléphone avec beaucoup trop d'inquiétude.
si tu meurs alors que je viens de comprendre quelque chose à la vie, je te réanime pour te tuer à nouveau, underhill.
je tape du pied, regarde les immeubles défiler à mesure qu'on approche. « plus vite. » que j'ordonne sans sommation, la colère dans la voix.
je triture mes ongles manucurés en soupirant mon inquiétude.
arrivée à l'hôpital, je jette les billets sur le siège et m'empresse de fuir à la réception, trottinant jusque là.
essoufflée, je demande mark underhill. j'insiste... mais je ne suis pas la famille proche. mentir ? mentir. « je suis sa concubine. alyson nelson, je peux au moins avoir des nouvelles ? » que je dis précipitamment, plus inquiète par son état. menteuse experte, il n'y a pas longtemps à douter de moi... on sent la détresse. les yeux brillants.
et si j'ai pas un minimum d'information, je brûle l'hôpital ou j'outrepasserai les règles de la bienséance pour forcer le passage.
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Lien du postMer 15 Jan - 17:24
Tu te souviens encore de la grimace qui s’esquisse sur ton visage quand on t’appelle pour t’annoncer ça. Pour t’annoncer l’accident grave de Mark. Mine de rien, ce gars c’était un peu comme ton ancre. Un frangin venu d’une autre mère, le seul gars avec qui tu sentais ton rôle de « responsable » se tasser un peu. Tu revois encore ta tasse pleine de café se fracasser contre le seul, toi te saisir de ta veste le plus rapidement possible et partir. « Je prends ma veste, j’arrive tout suite. »[…]
« Merde... » ! Tu te précipite en avant, quitte la scène où tu étais, courant aussi vite que tu peux Elijah, bousculant les gens alors que le message vocal tonne encore dans ta tête. "Monsieur Elijah Hayes-Morales ? Bonjour, vous êtes le contact d’urgence listé par Mark Underhill dans son application santé, le saviez-vous ? J’ai le regret de vous informer que monsieur Underhill a eu un accident de moto et qu’il est à présent en soins intensifs à Mass. Gen. Boston." Et t’as comme cette envie de hurler, alors que le téléphone manque de glisser d'entre tes doigts, que tu dois le rattraper à la volée, rate trois marches ainsi. Merde ! tu te tiens à la rambarde, ne prend pas même le temps de comprendre si t'es fait mal ou non. Contentes-toi juste de courir Morales, le cœur battant déjà trop fort, prêt à te claquer entre les doigts. Et ça pulse dans ta cervelle aussi, t’as comme qui dirait le sang qui ne fait qu’un tour alors qu'on t'apostrophe pour savoir ce qu'il se passe. Cloisonné dans l’enceinte du comisseriat, où y'a encore eu des drames. Mais y’a absolument rien qui puisse te retenir, là, tout de suite. Tu souffles un bon coup en atteignant sa voiture, tente de rappeler. Et dès que ça décroche, tu hurle presque Eli, en rayant l'autour de la serrure de la bagnole. « J'arrive, faites pas de conneries ok ?! Je vous jure que je vous enterre tous avec s’il lui arrive un truc » Et tu raccroche, tambour battant, avant de rouler sans plus se soucier de ce que tu pourrais perdre d'aller si vite. Il faut que tu te dépêche, que tu arrives à temps, que tu sois là quand il se réveille. Mais les efforts sont vains, parce que faute d’attention tu ne te rends pas compte que le message vocal datait de quand tu étais déjà sur la route pour le sens inverse. Tu uses donc de tes gyrophares dans le vide sans pouvoir le concevoir, n'ayant hurler sur tes collègues pour des prunes. Et quand tu arrives enfin aux abords de l’hôpital, tu prends pas même le temps de te garer correctement. La devanture de l’hôpital suffit pour cela. La voiture délaissé dans un claquement de porte brutal.
Tu te presses, Eli, t’arrives en plein milieu de l’hôpital. Tu ne sais pas où donner de la tête. Les pensées confuses s’entremêlent jusqu’à créer ce non-sens dans ta tête, cette urgence à trouver un repère dans cet assemblage de couloirs aseptisés. Toi qui n’est qu’une ombre, frôlant les murs et cherchant désespérément à retrouver Mark dans ce foutoir sans nom. La poitrine oppressée — le souffle haletant, peur primale… C’est un sentiment d’inconfort grandissant qui vient se saisir de notre enquêteur. tu déambule dans tout ce tintouin et d’une aile à une autre, les éléments semblent à peine varier. La mort rôde, et ce dans son plus bel habit. Celle-ci empeste dans chaque allée et cela ces couleurs soi-disant apaisantes, n’y peuvent définitivement rien. Et clairement tu paniques un peu, perdant un peu de cette consistance habituelle. Tu venais tout juste de t’habituer cette vie et son départ n’était clairement pas au programme, surtout pas avec tout ce qu’aviez à vous raconter.
Alors ses nerfs s’agitent et tes doigts tapotent nerveusement (pour ne pas dire avec violence) un de ces comptoirs impersonnels, face à la donzelle adossée au guichet peu aimable et peu patiente. « Je viens pour Mark Underhill, je suis son contact d’urgence. » Un fascicule vantant le mérite d’une activité sportive quelconque sur l’organisme le fixe désagréablement depuis un présentoir bancal. Pour autant, tu ne manques pas de souffler fortement, l’envie d’empoigner cette demoiselle par le col — de lui demander à la butée si secouer une hôtesse d'accueil, ça fait le même effet. « Puisque je vous dis que je suis de la famille. Bougez-vous un peu. » vocifères-tu une énième fois. Peu importe, où il se trouve. Hôpital ou pas hôpital, tu t’en moque bien de foutre le boxon dans le complexe hospitalier. Parce que quelque part, au milieu de tout ce bazar, Mark est allongée et définitivement hors de sa portée. Alors, ça te parait bien trivial de te soucier d’un protocole mal respecté. Les larmes d’un peu plus tôt ont séché sur ses pommettes, la rage a chassé la tristesse pour l’instant. Et par chance, la détermination finit par payer. L’employée décide à se bouger, pour lui indiquer le chemin et non pas appeler la sécurité - il faut l’espérer pour eux du moins. La nervosité réarrange les priorités.
Un peu plus loin, tu entends des voix qui s’agitent. Tu n’en retiens que de vagues relents, notamment le prénom de Mark puis « Alyson ». Tu te doutes bien qu’il aurait bien besoin de compagnie le bougre ; puis les femmes tu sais bien que c’est son dada. Alors tu dégaines ton badge d’enquêteur en moins qu’il n’en faut pour le dire. Parce que tu sais très bien quel effet ça fait, et tu ne t’étonnes pas qu’ils rebroussent chemin.
- « Vous venez voir Mark ? » lui demandes-tu en lui indiquant de te suivre
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Lien du postMer 15 Jan - 19:39
elle sait pas trop quoi penser camille. ni de ce qui lui arrive, ni de ce qu’elle ressent. peut être que c’est trop pour elle, peut être qu’elle a pas la carrure pour ça. aimer, s’attacher aux autres. c’est trop de sentiment, trop de sensation. tout ce qu’elle essaie de refouler depuis bien trop longtemps. camille, elle est terrorisée par l’abandon, créé un fossé entre elles et les autres, préfère se montrer intouchable, inabordable. elle se fiche qu’on ne l’aime pas puisque ça la dispense d’aimer en retour. et si elle n’aime pas, elle ne souffre pas. le cheminement est simple. et voilà que d’un coup d’un seul, elle se retrouve bouleversée par bien trop d’élément. de la nouveauté dont elle ne voulait pas et qu’elle est pourtant allée chercher. idiote qu’elle est. elle soupire, tasse de café à la main, remonte le plaid sur ses genoux, décidée à procrastiner pour le reste de la journée. la solitude a toujours eu sa préférence, ses pensées un abri sûr. le seul moyen pour elle de classer les éléments dans sa tête, remettre de l’ordre, choisir de qui s’éloigner, retrouver la paix. lève les yeux au ciel, attrape son téléphone qui sonne, voix exaspérée qu’elle laisse entendre. - Madame Camille Ainsworth ? Bonjour, vous êtes listée comme le membre de la famille le plus proche de Mark Underhill sur son application santé. Vous êtes bien sa fille ? blanc qui s’ensuit. rassemble les informations, déglutit difficilement. oui ? Oui, d’accord. J’ai le regret de vous informer que votre père a eu un accident de moto et qu’il est à présent en soins intensifs à Mass. Gen. Boston. nouveau silence. camille, elle entend le clic annonçant la fin de la conversation. la gorge nouée, incapable de bouger, café qui se renverse sur son canapé. mark. alors c’était ça la vie ? perdre ses parents adoptifs dans un accident de la route, retrouver son père biologique et le perdre dans les même circonstances ? jolie camille se redresse soudainement, quitte la pièce à vive allure, le palpitant qui se déchaîne dans sa cage thoracique au point de lui couper le souffle. […] elle s’est mal garée, elle le sait et pourtant, elle n’y prête pas attention. elle surgit dans l’hôpital, retient un haut le coeur face aux souvenirs qui submergent. s’arrête devant l’accueil, infirmière qui semble trop occupée à discuter avec sa partenaire plutôt qu’à lui prêter attention. excusez moi ? qu’elle souffle sans pour autant obtenir plus d’intérêt. je suis la fille de mark underhill et.. elle s’agace camille, elle a pas le temps d’écouter les commérages de deux idiotes visiblement plus intéressées par du vernis à ongle que ce qui se passe. toi la bécasse, si tu veux pas que je passe de l’autre côté du comptoir pour te faire manger tes dossiers tu.. inspire lentement, retrouve son calme. je suis la fille de mark underhill pas le temps de finir sa phrase, que la standardiste lui indique la direction de la salle d’attente. il est en soin intensif, impensable de pouvoir le voir. c’est le même schéma que par le passé. attendre des heures sans nouvelles pour apprendre que le pire est arrivé. elle l’a déjà vécut, elle est pas prête à ce que ça arrive une nouvelle fois. alors camille, elle tient pas en place, agripe la première blouse blanche qu’elle croise mon père.. vous avez des nouvelles de mon père ? mark underhill ? voix qui tremble, qui supplie, et le prénom de mark prononcé quelques mètres plus loin. le cauchemar.
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Lien du postJeu 16 Jan - 12:52
le regard de l'infirmière d'accueil me scrute et je souffle par les narines mon impatience. mes ongles tintent le bois du bureau. deux secondes de répit avant que j'explose. défonce les murs, brûle tout pour le retrouver.
un regard qui réfléchit, qui se demande s'il faut me donner ou dire quoi que ce soit. elle déplace un papier, puis un dossier... feignant l'état occupé d'une femme qui semblait drôlement captiver par son écran quand je suis arrivée.
une seconde. une seule seconde avant que le scandale éclate et que je devienne folle. personne n'a envie de voir ça, n'est-ce pas ?
je me rappelle encore ce coup de téléphone, cette voix qui répond, qui m'annonce. pour une fois, je n'ai pas douté.
dans d'autres circonstances, j'aurais eu cru à un mensonge et je ne m'en serais enquérir. j'aurais même chercher quelqu'un d'autre à mettre dans mon lit. mais là, on ne parlait pas de n'importe qui. il était celui qui avait cette place si spéciale à mon cœur... un cœur qui se mettait enfin à battre. et la vie décidait peut-être de me l'enlever.
tout ça à cause de clope et de guimauve. de ces quelques secondes qu'il a perdu et se prendre on ne sait quoi.
il était hors de question que je le laisse seul dans un couloir, oublié. « madame, je vais perdre patience. » que je siffle entre les dents. et son regard me donne envie de lever la main sur elle, de lui exploser le front contre le bureau. et je me mords la lèvre avec force. « JE SUIS SA FEMME. » que je scande, en levant les mains pour donner plus de poids à mon impatience, faisant retourner quelques patients et accompagnateurs. la dame s'excuse... et je suis à une fraction de seconde de tout envoyer voler.
une voix, je me retourne en fonçant les sourcils. l'inquiétude mais surtout l'impatience inscrites sur chaque trait de mon visage. « oui. » que je dis finalement en regardant son badge. je ne savais pas que mon homme fréquentait des mecs de la justice. avec la drogue et tout le bordel. pourquoi s'en inquiéter, il me fait passer et j'ai fort envie de lever mon majeur face à l'accueil.
mais au lieu de quoi, je l'ignore royalement, cette petite idiote. je ne sais pas ce que je serai capable de lui faire subir comme sévisse, mais je préfère garder ça pour plus tard.
je suis donc l'inspecteur ou que sais-je qu'il est, pour mieux trouver celui qui fait battre mon cœur de terreur.
un ami ? un frère ? je me demande qui il est pour lui, mais j'avoue que mon esprit est plus obnubilé par cette demoiselle qui vient d'utiliser le mot "père" et "mark underhill" dans la même phrase. c'est une blague ?
il ne m'a jamais parlé d'une fille ou d'un enfant... encore moins d'une gamine aussi grande.
je pose mon bras sur celui du policier, par réflexe ou pour me soutenir, je crois que les informations peinent à se faire un chemin jusque là.
ne pas s'inquiéter. ne pas s'inquiéter. chaque chose en son temps. contrôle, ranger, garder... maîtriser. « cette jeune fille cherche mark aussi. » que je dis posément, les yeux de glace eux posés sur la silhouette éprouvée de l'enfant de ma vie.
je n'ai jamais réfléchis à la place que prendrait un enfant entre nous, encore moins l'enfant d'une autre... pas réfléchis non plus à cette recomposition.
et est-ce qu'on a besoin d'y penser, finalement ?
ma seule source d'inquiétude, c'était de savoir s'il était en vie. en état de vivre. en état d'aimer...
en état d'écouter ce que la peur a réussi à me faire avouer.
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Lien du postJeu 16 Jan - 18:03
Inquiétude naissante – en ton sein, tu te rends finalement compte que tout cela semble bien plus important que ce que tu avais pu imaginer. Dès que la réponse surgit, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Tu veux t’empresser de foncer à sa rencontre. Mais tu sais bien que ce n’est pas possible, que le moment est mal choisi. Vos déboires vous mènent jusqu’à la salle d’attente. Ce même lieu où le diagnostic est censé tombé pareil à la sentence d’un juge. Tu as cette boule au ventre, sensation infâme qui grandit en toi ; tu sais d’expérience que l’hôpital n’apporte rien de bon. Alyson, (si tel est bien son nom…) se trouve toujours à tes côtés, patientant également pour les résultats. Et entre tes paumes s’effrite le temps, tu attends patiemment sans une réelle palabre, prêtant attention aux moindres déplacements, aller-venus des médecins.
Gloire à Dieu jusqu’aux tréfonds des cieux. Telle est la devise certaine de cet individu qui veille. Guidé par ta croyance profonde, fier jeune homme que tu es, en ton âme et conscience, tu ne peux que te résoudre à confier le destin de ton ami aux divinités, puissances créatrices du cosmos selon les légendes sacrées. S’il leur est impossible de protéger l’Humanité contre sa propre nature, il est de leur devoir de maintenir le fragile équilibre entre l’univers et le monde des Hommes. Incontesté, salué, respecté, révéré avec attention et même craint par les plus puissants dirigeant du monde, si Dieu existait - il n’avait aucune limite et ne connaissait ni frontière ni porte close. Face à lui, les maladies eux-même ne serait que des pions de plus sur l’échiquier.
Et c’est la douche froide qui éveille les sens, frisson au contact de cette eau qui perle et contraste avec la chaleur de tes tempes ; tu profites de cet instant, pour cesser de penser à ton quotidien quoique. Soupir long et las alors que tu laisses l’inquiétude prendre possession de tout ton être.
C’est d’ailleurs le bras de ladite compagne de Mark qui vient t’agripper, qui t’extirpe au final de tes songes ; te communiquant ce qui lui reste de chaleur à travers le parchemin de son épiderme. Et tandis que tu tends l’oreille pour l’entendre, tu es là en réalité à observer cette jeune femme qui tourne en rond. Elle ne tient pas en place, et à en croire ces dires, il s’agit là de sa fille.
La fille de Mark ?! Jamais il n'avait daigné t'en parler. Mais à bien y repenser, jamais ne t'avait-il mentonné Alyson non plus. A croire que tu ne connaissais tant sa vie que cela. Puis a bien y regarder, tu ne vois pas tant que ça de ressemblance entre ces ceux-là mais qui étais-tu pour en juger ? Sans doute personne d’assez important. Ainsi malgré l’importance de la chose, tu es là - colère et tempête qui tourbillonne en ton sein. Impétueux que tu es, tu te rapproches du médecin qui daigne enfin faire son apparition. Tu ne prends tout de même pas cette place qui revient de droits aux deux jeunes femmes, mais tu attends des réponses.
- « Alors docteur, comment va-t-il ? »
Dans ta question se lit l’impatience, l’envie d’en savoir plus et surtout l’envie de s’assurer que Mark Underhill était hors de danger.
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Lien du postVen 17 Jan - 14:32
et peut être qu’elle se sent coupable. coupable d’avoir prit la fuite juste après l’avoir rencontré. coupable de pas avoir fait la démarche de lui envoyer un message par la suite juste pour essayer. coupable d’un milliers de choses. et si c’était trop tard ? accusation qui tourne en boucle dans sa tête. elle y pense camille, sûrement trop défaitiste pour son jeune âge. elle pense à tout ce qu’elle n’a pas eu le temps de lui dire, tout ce qu’elle aurait aimé apprendre de lui. espoir qui semble s’évaporer doucement. les hôpitaux ne sont jamais bon signe, jamais. si la majorité des personnes semblent ne sentir que l’odeur aseptisé des couloirs, camille y sent la mort qui flotte doucement, prête à s’emparer de toutes les âmes présentes. pas mark. elle supplie en silence, les yeux bordés de larmes, dans l’espoir d’avoir une réponse positive. n’importe quoi. le moindre mot auquel elle pourrait se raccrocher. elle voudrait.. lui dire qu’elle le pardonne. qu’elle comprend. que même s’il a été absent pendant vingt quatre longues années, elle a besoin de lui. besoin d’un père. qu’elle est prête à lui laisser des centaines de chance si seulement il s’accroche rien qu’un peu pour rester. elle ne veut pas perdre un autre parent dans ces circonstances. elle veut pas faire le deuil une nouvelle fois. est-ce que c’est elle qui est maudite ? est-ce que c’est de sa faute si tous les gens sur son chemin sont voués à des fins fatidiques ? médecin qui surgit soudainement, accaparé par l’homme qu’elle voit de dos et la femme à son bras. là pour mark aussi. alors camille, elle lâche la blouse blanche prise en otage, avance vers le groupe quitte à paraître envahissante. et la réponse, elle tarde à venir. comme si les mots ne voulaient pas franchir la barrière de ses lèvres. elle souffle, larmes qu’elle ne peut plus retenir et qui glissent doucement sur ses joues. les poings qui se serre si fort que ses phalanges virent au blanc. dites juste qu’il va bien. que tout iras bien. dites juste ça.
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Lien du postVen 17 Jan - 14:49
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Lien du postVen 17 Jan - 15:20
trop d'informations pour mon cerveau. je crois que je manque cruellement d'air. j'ai une nausée soudaine quand se pose devant moi, cette jeune demoiselle aux airs angéliques qui donc appelle mon homme "papa".
si j'avais su que ce putain de texto entrainerait toute cette merde, je me serai abstenue de l'envoyer. car si je n'avais pas pris cette foutue peine de lui dire qu'il me manquait, subtilement. il serait encore les mains dans le cambouis, je regarderai toujours ma télé avec mon verre de vin, l'inspecteur serait à son boulot et la gamine... quelque part où j'ignore encore son existence. mais là. je suis juste trop perturbée par tout ce qui progresse.
mon cœur n'est surement pas prêt à supporter autant de poids. c'est comme demander à un ours de devenir végétarien. j'en ai pas la force. et pourtant, je suis pas fichue de bouger. j'ai besoin de le voir, de m'inquiéter de sa vie, sa survie... de donner mon possible. de l'épauler...
cette relation est unique et en trente-trois ans, il était hors de question qu'une moto m'enlève l'unique et infime bonheur que j'ai dans ma vie.
alors fille, ami à la police... ou même casimir à dos de dragon, je m'en fous finalement. j'ai juste besoin de lui.
mon regard se pose sur le docteur qui vient finalement nous chercher et je suis contente de pouvoir compter parmi les proches. gueuler haut et fort être sa femme, ça a du bon et d'avoir un mec avec un badge aussi, mais soit.
la jeune fille nous rejoint, je ne sais toujours pas son nom... ni même si elle dit vrai. je ne peux m'empêcher de la regarder de haut en bas pendant que nous marchons dans le couloir pour nous mettre à l’abri des oreilles indiscrètes de patients qui attendent.
et ce qu'il dit ressemble surtout à du charabia. je comprends que la moitié de ce qu'il dit, mais malgré cette compilation de science médicinale, je comprends surtout qu'il est en souffrance. que ses jours sont toujours comptés et que... je me mords la lèvre. je ne pleure jamais, encore moins en public.
je ne peux pas me laisser aller dans un couloir qui sent le produit désinfectant. je prends une profonde inspiration.
respirer, garder, contrôler.
rien ne dépasse, toujours tout faire. il parle de coma et je pose instinctivement les mains sur mon ventre, comme si on m'avait donné un violent coup dedans, m'enlevant la respiration et offrant une insupportable douleur.
c'est une blague.
pas de gants, le casque pas attaché... si tu te réveilles, je vais t'arracher les yeux, mark underhill.
néanmoins, mon expression reste assez neutre, j'écoute attentivement sans oser dire un mot. moi qui d'habitude me sert du sarcasme... je n'en trouve pas la force.
il ouvre une porte, le docteur, une porte qui donne sur un corps qui ne bouge pas. qui vit mais au bord de la mort... si tu savais comme je l'ai frôlé de nombreuses fois, et je sais ce qu'elle apporte : le chagrin.
je retiens pas la larme de se frayer un chemin sur ma joue et de venir s'éclater sur le sol avant de finir piétiner comme mon cœur.
parler doucement, être calme... je sais même pas si je serai capable de parler en vérité.
je regarde les deux autres personnes, toujours ignorante de leur identité. et je m'en fous.
je prends une chaise posée dans le coin de la pièce pour la tirer jusqu'au bord du lit et je m'assoie dessus, prenant sa main dans la mienne. mon dieu.
ses cheveux rasés, les bleus, le bandage, les agrafes, les taches de sang. « t'es un idiot, mark. » que je finis par chuchoter en le regardant plus en détail, ne retenant plus les larmes. de toute façon, la pudeur n'existe qu'auprès de ceux qu'on connait, dont on a peur du jugement.
ce n'est plus mon cas. je ne connais personne... et t'as le putain de yeux fermés. « même comme ça t'es beau. un petit air à rocky balboa. » que je dis doucement en serrant sa main, tant pis s'il a mal... ça lui apprendre à me laisser seule. le rire sort nerveusement, les larmes faisant trembler ma voix malgré le chuchotement.
je finis par me pincer les lèvres, ne disant rien de plus pour laisser à chacun son mot à dire.
même si je donnerai n'importe quoi pour les voir tous les deux hors de la pièce.
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Lien du postMar 21 Jan - 22:10
T’es troublé par toute cette situation. Par le fait d’être là, par le fait de pas avoir été là avant que cet accident ne survienne. Tu comme happé par la situation. Présent et absent à la fois. Tellement que tu ne te rends même pas compte de qui est-ce que t’as en face de toi – pensée éphémère d’un vague déjà-vu quand tu observes la silhouette de la « fille de Mark » … Tu ne saurais pas dire pourquoi, tu as cette vague impression de l’a connaître, bien plus que le fait qu’elle soit l’enfant de ton ami, frère par extension. Mais tu n’as pas même le temps d’y réfléchir plus que ça que le médecin donne son verdict. Cerveau qui part complètement à la dérive. T’en vois pas le bout. Ça a l’effet d’une bombe. Et tu te sens plié sous le poids des imputabilités. Pneumothorax. Le nom parle de lui-même, et possède l’effet escompté. Quand bien même, Mark est celui qui aurait dû souffrir de tels symptômes, de plus en plus fort à mesure que le médecin discoure, un phalène s'affole sous ton sternum, heurtant de les élytres les parois osseuses de ton thorax. Comment avais-tu pu te montrer aussi aveugle à la détresse de ton ami ? Qu'il l'eût dissimulé n'excusait en rien ton indifférence ; tu aurais dû t'en rendre compte, dû te faire du mouron pour ce fragile et incorrigible dont tu te targuais de partager la mémoire et que, finalement, tu étais incapable de soutenir assez.
Aussi improbable cela fût-il, c’était bien là à Alyson ou même sa fille (Camille) que revenait le mérite de lui sauver la donne. En effet, là où tu ignorais la meilleure manière de l’assister dans cette épreuve, quand bien tu hésitais sur les mots à employer pour lui assurer ton soutien…
Alors tandis que le docteur parlait, toi Eli, tu demeurais silencieux - Un temps s'écoula durant lequel tu rassemblas tes esprits, tes réflexions, tes sentiments. Nonobstant l'apparente gravité de la scène, et nul doute qu'un étranger n'y aurait décelé aucune once de tristesse sur ton visage, subtil conseil de guerre qui s'opère en ce moment suspendu, peu avant que tu ne laisse éclore ta parole. « Peux-t-on le voir ? » Ton inflexibilité demeure tout de même apparente — synonyme de faiblesse pour toi, et même si elle y transparaissait alors davantage qu'auparavant, à moins que ce ne fût la vieillesse de tes idéologies qui s'en ressentait davantage à la lumière de ses propos. Des expériences de mort imminente ? Rien de tel pour remettre en place toutes les idées en place, et cela chez n'importe quel homme. Pour beaucoup, tu étais chanceux de ne pas avoir peur de la mort. Mais ce n’est pas la vérité. En vérité t’as simplement cette hâte de retrouver les tiens.
Enfin soit, vous finissez par suivre le médecin sans broncher. Appréhension, doute. Tous ces venins te prennent à la gorge tandis que vous vous apprêté à rentrer la chambre. Et là, Mark, allongé sur son lit d'osier tressé, inconscient, presque prisonnier parce qu'alité contre son gré, à subir depuis moultes heures les allées et venues inquiètes de ces médecins, (puis bientôt de ceux qui l’adulent, se pressant autour de son chevet) – Les siens pas encore résigné à force de leur répéter qu'il ira bien, qu’il se sentira bientôt même en pleine forme et qu'il a tant à faire dans la vie, qu'il ne supporterait pas l'idée d'être un fardeau pour eux. Alors tandis qu’il nie la réalité, il les sommera de s’occuper de leur vie. Alors vous le rassuriez, lui affirmant que vous vous débrouiller sans lui, exigeant que Mark se repose et qu'il ne pense qu'à lui, ce qui lui est véritablement impossible, de sorte qu'il en viendrait à sourire.
Mais ce n’est pas la réalité. T’as cette vision d’horreur qui te traverse l’esprit quand tu vois ton ami dans cet état ; quand tu vois ce tube s’infiltrer dans sa bouche, son corps inerte. Pourquoi ? Parce qu’à la découverte de sa condition, t’as comme qui dirait du mal à passer l’entrebâillement de la porte, tu finis même par te maudire de te sentir tellement inutile à l'aune des promesses que tu as pu faire. Lorsque les médecins quittent enfin la pièce, tu prends soin d'entrer et s'ils ont fait mine de souhaiter son prompt rétablissement, tu lis dans leur souci des répercussions qui te révolte d'autant plus que tes protestations sont prises pour des caprices.
Moment de flottement un peu douloureux durant lequel ton regard se raccroche au sien, l’envie de le serrer dans tes bras et de se mettre à sangloter comme un marmot qui aurait eu le cœur brisé. Mais il te faut conserver une certaine maitrise de ses nerfs pour lui communiquer ta requête. « Tu vas bien ? » Un simple murmure, la déglutition compliquée. Un millier de questions qui te brûle les lèvres immédiatement, lui demander ce qu’il lui est passé par la tête, l’interroger sur sa vie désormais, est-ce qu’il va simplement bien ? Toutes sont remises à plus tard. « J’espère que tu manges bien ici » Ton un peu abrupt, qui ne suggère pas l’émotion te serrant la gorge. Mais bien sûr, Mark ne pourrait pas répondre. Le retrouver ici s’apparente au surréalisme et à l'inattendu. Dans d’autres circonstances, tu aurais pu faire un effort. Tu aurais aimé pouvoir dépasser cette protection à outrance, adoré réussir à foutre de côté ta fierté afin de t’octroyer juste un instant d’apaisement avec l’un des rares amis que tu considères comme ta famille. Sauf que la plaie reste intacte. Que tu ne supporte pas l’abandon ou le rejet, que tu gonfle ton orgueil pour en gérer la douleur. Trop d’informations à traiter en trop peu de temps et les images du corps inanimé de ton ami qui te reste sur la rétine et l’envie avec laquelle l'égo se débat, de trouver du réconfort auprès de son premier allié. Le seul à l'avoir été pendant si longtemps.
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