Le plaisir nous traverse telle une onde, un électrochoc. Mon gémissement se fait plus fort, le tien aussi. On se contracte et ça s'arrête déjà. Nous voilà désormais bercés par l’allégresse, toujours sous l'eau chaude qui s'échappe au dessus de nous. Tes lèvres trouvent les miennes tendrement alors que je n'ai pas encore retrouvé mes esprits. Mon souffle saccadé caresse ta peau et enfin, je te rend ton baiser, mes bras encerclant ton cou et mes cuisses venant serrer ta taille. Je refuse de descendre de mon perchoir. Ma tête vient se caler sur ta peau et mes yeux se ferment. Après avoir fait l'amour, j'pouvais pas ne pas quémander un câlin et de la tendresse. C'était mon truc. Certainement un moyen de faire durer l'attention que je réclamais. Je profite que tes mains me soutiennent pour que les miennes viennent encadrer ton visage. Je marque tes lèvres, encore une fois, inlassablement avant de te regarder. « Tu veux prendre une douche maintenant ? » Mon sourire se dessine peu à peu, bien que mon regard semble endormi.

Je laisse le désir nous unir jusqu’à recouvrir le paroxysme. C’est dans une certaine violence que je me donne mais après tout, tu me l’as demandé toi aussi. Je viens cueillir chacun de tes gestes, chacun de tes gémissements, chaque onde qui parcourt ton corps, mes phalanges venant explorer tes courbes sans jamais s’en lasser. Le souffle s’accélère et se perd quelque part dans ton cou. C’est la sérénité qui nous gagne après l’excitation ultime, le jet d’eau continuant son œuvre comme si de rien était. Je me surprends à sourire plus franchement lorsque tu viens me poser cette question. « Ce serait bien oui. » Et mes lèvres viennent doucement t’embrasser avant que j’emplisse de savon mes paumes pour te laver comme il se doit.