Je connaissais que trop bien le chemin pour venir jusqu'à cet appartement. À croire que j'me plaisais à faire tourner la tête de deux des hommes de cette colocation. J'y allais sans gêne, sans malaise. Mikke était un ami, rien d'ambigu entre nous deux. Juste deux amis qui se faisaient des câlins quand ça n'allait pas. Avec Maverick, ce n'était pas tout à fait ça, ou presque un peu. Je ne savais pas tellement. Nous étions moins amis, nous le faisions d'avantage pour passer du bon temps. Pas d'attachement qu'on a dit et j'le voyais comme un challenge pour ma personne. Maverick faisait partie du panier des connards sans attache, un brise cœur. J'étais dans l'autre camp, celle qui s'attaquait aux connards justement, une brise glace en quelque sorte. Mais j'avais un homme en tête depuis des mois déjà, mon ex-petit ami, celui qui m'avait complètement oublié - pour de vrai. Alors ouais, tant que Miles sera dans ma tête, personne ne pourra accéder à mon cœur. De cette particularité, on pouvait se laisser aller sans prise de tête et c'était parfait ainsi. Je toquais à la porte, j'attendais à peine qu'on me faisait entrer. Pas de salutation timide, d'un élan, je venais me percher à son cou pour écraser mes lèvres aux siennes. « La douche Tenenbaum » que j'ordonnais sans me préoccuper du reste, juste le temps de reprendre mon souffle. Ainsi, le stress n'avait pas le temps de grimper en flèche bien que mon cœur battait à une vitesse dingue. « Évidemment, il va de soit qu'il faut que j'te rappelle que toi non plus, tu ne dois pas t'attacher » Parce qu'il avait bien pris en compte mes faiblesses, mais il avait sous-estimé mes pouvoirs.

@Maverick Tenenbaum

Je sais pas quand les choses sont devenues ainsi avec toi Marla. En vérité, je le sais très bien mais j’en suis moi-même le premier surpris. Tu me détestais tellement avant tout ça. Je te faisais flipper, je représentais cette folie incontrôlable et finalement tu y as pris goût faut croire. Moi aussi, j’aime à écrire de nouvelles lignes de nuances sur ton histoire d’élève modèle et sage, je me surprends à être curieux à ton égard sans parvenir à te définir vraiment. Je me suis empressé de te cataloguer à notre rencontre et je me rends compte que finalement j’ai aucune case qui correspond à ta personne. Quelques échanges dans notre conversation ont fait monter la pression et il n’y a jamais besoin de me chercher très loin dans ce domaine-là. Je suis donc entrain d’attendre que Mademoiselle daigne se pointer pour qu’elle me frotte le dos, ça c’est la version officielle on va dire. D’ailleurs, mon torse est déjà débarrassé de tout vêtement quand Marla frappe à la porte, je t’ouvre avec cette lueur étrange que tu redoutais pourtant autrefois dans le sombre de mes prunelles. Mes mains cueillent sans aucune peine les courbes de tes fesses pour te maintenir en hauteur, mes lèvres scellés quelques secondes aux tiennes, je referme la chambre d’un mouvement de pied. « Dis-donc t’es vraiment pressée de te laver. » Je te fais un petit sourire avant de retirer ton haut d’un mouvement rapide. Ton sous-vêtement seulement t’habille et je joue quelques instants avec les bretelles que j’abaisse pour venir y poser quelques baisers. Je te repose au sol, pour aller m’occuper de la douche, jusqu’à ce que j’estime l’eau suffisamment tiède. « Viens ici. » que je commande en baissant le regard vers ta silhouette frêle, plus vraiment maître de moi-même.

Me presser, c'était un moyen comme un autre de ne pas stresser. Ça me permettait de ne pas réfléchir trop longtemps et de ne pas me défiler. Mes pieds m'avaient conduit jusqu'ici, certainement pas ma raison. Bien que je changeais de jour en jour, dire que j'étais pleinement à l'aise avec l'exercice serait faux. La porte s'ouvre sur un Maverick torse nu - et très beau, autant le dire. Ni une, ni deux, je me pends à son cou pour l'embrasser, lui ordonnant même de nous emmener en direction de cette douche que nous avions à partager tous les deux. Ses mains sur mes fesses en soutien, mes cuisses viennent le faire prisonnier. « Dis-donc t’es vraiment pressée de te laver. » Pour ne rien cacher, oui... C'était le cas. Les élans de tendresse, c'était ce dont j'avais besoin ces derniers temps, j'étais à l'affut. Lui aussi d'ailleurs, puisqu'en un mouvement assuré, je me retrouvais en sous-vêtement, mon haut au sol. « Toi aussi » que je souffle avec un brin de timidité - toujours. Ma bretelle glisse mais le vêtement reste à sa place. Des baisers viennent marquer ma peau, la faire frémir avant qu'il ne s'échappe vers la douche. C'était frustrant. Mes joues se mirent à rougir instantanément et mes bras se croisèrent pour cacher ma nudité. « Viens ici. » J'me fais pas prier pour me coller contre toi, dans tes bras, juste histoire de me cacher. J'aimais pas tellement les regards sur mon corps, surtout en étant si... consciente. Je l'étais peut-être trop parce que le stress commençait à se faire une place importante dans mon esprit. « J'suis nulle pour tout ça » que j'lâche d'une petite voix, une confession qui en disait long. Pourtant, mes mains tremblantes venaient agripper sa ceinture. J'étais capable de la défaire et.. la suite allait s'enchainer d'elle-même non ? Tu penses trop Marla. Tu penses beaucoup trop. J'ai besoin d'un câlin.