i'm gonna tell you the truth.
★ ─ w/ @Veïa Alvisio

et on ne peut nier que ces restrictions sont de plus en plus pesantes. ne pas utiliser la carte bleue, ne pas sortir de la ville sans autorisation, ne surtout pas quitter le pays (donc si je veux rendre visite à ma famille, je peux encore espérer que les poules aient des dents), ne pas découcher, respecter un couvre-feu... et tout ça, sous le joug d'elijah.
c'était fatiguant parce que j'avais l'impression de perdre ma liberté et de vivre comme une enfant avec ses parents. car en plus d'imposer une présence chez les morales, j'arrivais pas à m'épanouir, je me sentais comme un boulet coincée dans une prison dorée. je ne voulais pas être une source d'ennui, de stress et d'inquiétude. je voulais seulement me sortir de cette histoire pour vivre convenablement... j'avais tout perdu. ma force, mon sourire, mon boulot... mes amourette. j'avais plus rien.
je soupire quand elle met le doigt dessus. « oui, pas facile d'être une criminelle. » que je dis en haussant les épaules, même si j'étais innocente et sur le chemin pour le devenir.

mais il ne fallait pas que l'on se morfonde. Il fallait qu'on avance, n'est-ce pas ? et je finirai par rendre tout le monde fier de moi. moi la première. car c'était important... j'avais l'impression d'être en dépression et de pas réussir à me sortir de ce cercle vicieux. car il l'était. Eden m'aidait à mieux affronter la réalité, et de l'avoir adopté me mettait déjà un pied dans l'avenir.
avec lui, j'avais l'occasion de sortir, de prendre l'air... j'avais des obligations à tenir, m'occuper d'un être vivant et me sentir protéger qui plus est. heureusement qu'il s'entendait bien avec haiku, le chien des morales.
il était foufou mais je pouvais compter sur lui à chaque moment où je pleurais.
et le sujet devient plus léger, et nous parlons de ma dernière conquête... et elle est loin de se douter de la finalité. « loupé ! » que je dis en riant. « je n'ai plus eu de nouvelle depuis notre deuxième date. » que je dis en haussant les épaules, fataliste. heureusement que je n'étais plus amoureuse. « non non, quelqu'un de plus proche et à qui on ne penserait pas au premier abord. » je lève un sourcil en me pinçant les lèvres. « oui tu penses bien. » que je dis en voyant sa tête. « c'est bien elijah. » que je dis en m'asseyant sur son sofa. « il y a deux mois. et aucun de nous n'en a reparlé. » normal ou pas ? veïa pourra me le dire.

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« oui, deux mois. » que je répète, légèrement honteuse. je n'osais pas vraiment lui en parler. ça allait tout changer entre nous... et je pense que l'on en avait conscience tous les deux, mais il était important quand même de nous le dire. d'en parler, crever l'abcès pour qu'on avance, non ? évoluer. imaginons qu'on ressente la même chose ? même si je pense que si ça avait été le cas, on en aurait parlé avant. quoi que si on est tous les deux dans le même état d'esprit. rah, c'était tellement prise de tête, les sentiments... et ce foutu cœur d'artichaut.
j'en avais marre d'espérer à chaque fois, alors que rien ne venait. alors que j'étais que la bonne copine avec qui on aimait rire uniquement. j'étais malheureuse d'être toujours cette pauvre fille qu'on prend et que l'on jette sans penser que son cœur est plus fragile que la moyenne. que je sois donc cette fille que l'on voit mais que l'on ne rappelle pas, ou que l'on pense facile à coucher... j'avais eu tellement de déception en peu de temps, que je commençais à regretter l'application tinder. peut-être que je devrais supprimer mon compte, je ne sais pas. « toujours pas. » que je lui dis en secouant doucement la tête. et c'était malheureux hein ? on vivait sous le même toit. on se voyait peu, mais on se côtoyait quand même, on se retrouvait parfois rien que nous deux. mais non. rien à faire, ça ne franchissait pas nos lèvres... et en soi c'était fatiguant. en tout cas pour moi.
je ris à sa demande, je m'attendais à tout mais pas à des détails sur ma nuit. « très bien. » que je dis en secouant les épaules. « [color=#d94b4b]très tendre surtout. il est plutôt doué, oui. " pas rouillé, peut-être qu'il fricote plus qu'il ne le dit. peut-être que j'aurais mieux fait de ne pas m'offrir à lui. « je regrette et en même temps... je suis contente que ce soit arrivé. » c'était inexplicable. « mais tu sais, je... » mon portable vibre. une urgence ? maintenant ? « je suis appelée au poste de police. » que je dis en soupirant. je me lève en attrapant eden pour lui mettre sa laisse. je lui colle une bise sur les joues avant de prendre la porte en trottinant. « je t'appelle, c'est promis. prends soin de toi, ma veia. je t'aime. » que je dis en fermant la porte...
voguant vers mes nouvelles obligations... avec la justice.

FIN DU RP

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