cheatmeal.
★ ─ w/ @Aubrey Nicholson @Lydia M. Nicholson

Je coupe mon téléphone en prenant le 4x4 rouge posant macaron sur le siège avant dans sa cage en mettant la ceinture sur le petit valisette. Il n'arrivera jamais rien à mon chat, moi vivant.
Content que nous mangions pizza, je me prépare à une soirée pyjama avec mes filles du tonnerre.
Aussi je passe vite fait au supermarché pour prendre de quoi faire notre cheatmeal du mois. Bien qu'elles mangent ce qu'elles veulent, ce soir là, c'est celui où c'est moi qui décide ce qu'on mange.
Aubrey était d'accord pour faire des pizzas, donc même si on avait de quoi faire à la maison, je voulais qu'on manque de rien... et encore moins qu'elle me refasse sortir.
Donc je prends un caddie, pose macaron sur mon épaule et salue le vigile à l'entrée.
Je prends du poulet, du bœuf, du jambon, des pepperonis, des poivrons, des tomates, du basilic, du persil, du curry, de l'ananas, du thon, du saumon... des aubergines, des courgettes, de la patates douces, et du soda light, de la limonade, du coca, du jus d'orange et de raisin, des glaces hagendaas, des marshmallow, des bonbons... du chocolat à foison.
Et je pense qu'on est pas trop mal. Je paie le tout et direction la maison.

Je pose les courses sur l'îlot central de la cuisine et mets au congélateur les glaces, les sodas au frais ainsi que les viandes, laissant les légumes sur le centre.
Une douche et une chason des années 80 plus tard, je suis en pyjama rayés bleu avec mon tshirt Captain America, et des chaussons licornes qui couinent chaque fois que je marche. Macaron dort sur le canapé et je me pose juste à côté allumant la télé, prenant mon téléphone pour regarder l'heure.
Elles ne devraient plus trop tarder. Je baille sans me couvrir la bouche, et rugis comme un lion ce qui fait soupirer le chat et me fait rire alors que je passe les émissions idiots sur MTV.

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Avant même qu'elles ouvrent la porte, j'entends déjà Aubrey qui parle trop fort derrière la porte. Un jour, les voisins porteront plainte pour tapage nocturne uniquement parce que ma fille parle sans s'entendre. Je souris en coin en les regardant débarquer, toutes les deux sublimes, comme d'habitude. Aubrey précise qu'elles sont rentrés, des fois que je sois trop gâteux pour m'en rendre compte. Je ris. « J'ai entendu. » Mais mon rire laisse vite place à l'agacement quand je la vois donner des petits coups pour essayer de se défaire de Macaron. « Pas de coups, on en a déjà parlé. » que je dis en regardant mon chat puis elle en fronçant les sourcils. « Tu ne l'aimes pas mais lui t'aime, alors sois plus douce. » défenseure des femmes mais pour les animaux, on repassera. Au moins, elles ne me tannent pas pour avoir un chien, ouf.
Mais réprimander Aubrey, c'est comme pisser dans un violon : ça sert à rien. Donc je laisse vite tomber, oubliant moi-même le pourquoi je me suis offusqué. Je lève le pouce en l'air quand je la vois découvrir les courses et souris. « Meilleure daddy du monde ou pas ? » que je dis en riant. En attendant, ma cadette vient vite me rejoindre dans le canapé et je l'enferme dans mes bras pour lui faire le câlin de la mort qui tue, recevant ses bisous comme la grâce de dieu. Je ne leur demanderai jamais de m'être redevable, seulement d'être heureuse.
et d'un peu toujours m'aimer, mais ça c'est mon souhait égoïste.
Un hochement de tête après l'affirmation qu'elle allait revenir changer, j'en profite pour me lever faire un bisou à ma plus grande déjà en plein service. « tu veux pas te décontracter avant de faire tout ça ? On a le temps. » que je dis en haussant les épaules. « t'as à peine enlever ta veste. » que je dis en riant, lui attrapant les épaules pour faire un semblant de massage pour la détendre. « C'est soirée famille ! No stress, la pucinette ! »
Mais vu le regard, je m'en retourne rapidement à mon canapé en regardant les anniversaires de riches gamins. « j'ai compris, je bouge pas ! » que je dis en levant les mains innocentes en l'air, tenant la télécommande.
Lyly revient et je lui souris. On était vraiment pareils tous les deux. « Bien, j'ai un élève un peu difficile dans ma classe mais il me fait beaucoup rire. » que je dis en parlant de Lachlan. « dommage qu'il sèche la plupart des cours. » je ris en posant les pieds sur le canapé, du mieux que je peux avec la grandeur de mes jambes. « Et toi, ma puce ? » je finis par donner un coup de licorne à son monstre violet. Un haussement de sourcil, les lèvres pincées. « Ready for the fight ? » que je chuchote pour éviter qu'Aubrey nous engueule tout de suite, plissant les yeux plein de défi.

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La télé en fond et les instruments de cuisine qui s'entrechoquent déjà, j'aimais quand la vie résonnait dans la maison. je redoute beaucoup le jour où elles me quitteraient pour vivre leur propre vie. je serai terriblement malheureux, et je pense que je perdrai le sens de ma vie, j'espérais rebondir et j'occultais ce futur avec des œillères bien adéquates. en attendant il n'en était pas question, je n'avais pas besoin d'y penser.
je pose mon bras sur le dossier du canapé pour regarder Aubrey s'affairer dans la cuisine alors que ma plus jeune venait déjà me rejoindre dans le canapé. je parle de lachlan en spécifiant qu'il était souvent absent mais tout de même intéressant. la décision radicale d'aubrey me fait sourire. elle sait très bien, que même si elle me le dit, ce n'est pas l'idée que j'ai en tête. mais elle avait besoin de s'exprimer pour mieux extérioriser. non, j'étais surtout étonné de la réponse de la plus jeune qui commençait à mieux s'affirmer face au volcan aubrey. « et bien, sachez que ni l'une ni l'autre n'a raison. » que je dis en riant. « il est très intelligent, il mérite sa place. mais ce n'est pas une question de chance, c'est un cours facultatif qu'il suit, il n'a aucune obligation. » que je dis en secouant les épaules pris d'un rire. « il est juste casse pied et pense tout savoir sur tout, mais il est ... intéressant à sa manière. » allons-nous dire.
de toute façon, c'était encore ma classe, j'en faisais ce que je voulais. et comme le sous-entend lydia, j'étais du genre à laisser des chances à tout le monde de briller d'une manière ou d'une autre. mais je n'aimais pas donner raison à l'une ou à l'autre. donc je me contentais de remettre seulement la balle au centre. donnant un coup sur le monstre chausson de ma fille, prêt à en découdre.
elle nous raconte sa journée, et je souris. « je suis fier de toi. et toi aubrey, ta journée ? » que je demande alors que lydia me coince le pied entre les siens. « t'es au courant que j'en ai un deuxième, hein ? » que je dis en levant celui qui était libre, essayant de lui mettre sous le nez pour la chatouiller avec les crins arc-en-ciel. en essayant toujours de ne pas rire mais c'est plus fort que moi. « Pfff hahahaha ! tu vas les aspirer si tu lâches pas mon pied ! c'est du 52 j'ai le pied long ! »

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aubrey était stricte. elle l'avait toujours été, depuis qu'elle était sortie de cet enfer, c'est comme si elle avait fini par se créer cette armure de glace pour ne plus jamais être atteinte par la tristesse et le désamour.
parfois, elle se laissait aller à rire, mais d'autres fois, comme ici, elle avait un mal fou à comprendre notre entrain pour les couleurs vives, les animaux fantastiques et les combats de catch.
on l'aimait comme ça, forte, indépendante... mais au fond aussi, on savait qu'elle nous aimait comme on était. fous, certes, mais elle se sentait acceptée et aimée. un brin jalouse de ne pas partager toujours cette folie, mais elle avait sa place bien à elle au sein de cette famille. une complicité entre sœurs que je ne comprenais pas toujours et bien sûr notre propre relation père-fille. bien que ce soit à elle que je fasse le plus honte, c'était aussi elle que je protégeais le plus de l'extérieur.

le pied sous le nez de lydia, je l'agite pour que les crins de la licorne viennent lui chatouiller les narines. mais elle a plus d'un tour dans son sac, ma gamine.
je ne peux m'empêcher de rire quand elle essaie de faire une prise de catch à ma jambe, prise dans un bras de fer géant et je laisse tomber ma jambe, imitant un cri de douleur insupportable surjoué, coupé par les réprimandes de ma plus grande des gamines. je ris. « pardon, ma puce. » que je dis en recevant lydia dans les bras, l'entourant en lui posant un baiser sur la tempe, avant de me redresser. « clairement, ça sent l'italie. » me levant pour venir observer le four qui chante doucement. « à quoi celles-ci ? » que je demande en essayant de deviner sans trop y parvenir.
je me tourne vers le salon pour lever le pouce vers lydia. « plateau télé ce soir. qui choisit le film ? » mais sans laisser le temps à l'une ou à l'autre de répondre, je prends la décision tout seul. « vu qu'aub' a fait à manger, c'est elle qui choisit le premier film, ensuite c'est toi lyly. » si on avait la force d'en regarder deux de suite. « laisse ça. » que je dis en lui prenant l'éponge des mains. « va te mettre à l'aise, je m'en occupe. merci pour tout. » que je lui dis en déposant un baiser sur la tempe également.

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