w/ @Lukas O. Spritz
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Sans violence, vous êtes considéré comme faible. Les natifs sont un bon exemple, par leur volonté pacifique, ils se sont simplement fait massacrer. C’est triste, c’est injuste, mais c’est ainsi et la seule chose dont je suis certaine c’est que je ne veux pas comme eux illustrer ce triste constat. J’ai choisi, cette violence, elle fera aussi partie de moi, parce que je dois survivre pour les venger eux. Je reste néanmoins silencieuse face à ton propos Lukas, je ne voudrais pas ôter la légèreté de ce moment et il est si rare que je m’amuse désormais, je me raccroche à ce précieux instant. Où nous campons d’autres peaux, un Gentleman et une Lady, ou bien plutôt une Miss car je n’ai rien des attributs d’une grande dame, je suis bien trop effacée, mais peu importe, lorsque nous jouons de la sorte, tout est possible. Et je souris davantage lorsque tu me rétorques d’un accent russe prononcé. Avec toi j’oublie, et c’est confortable l’espace d’un instant. Je me noie dans ce passé qu’on imagine. Nous marchons ainsi quelques instants, bavardons, lorsque je décide de revenir à notre réalité. « Tu sais, je ne suis jamais allée au théâtre. » Mes joues rosissent sous cet aveu, c’est pathétique mais je n’ai jamais eu les moyens alors que j’imagine que toi, tu as dû plus de raison hanter ces lieux.

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w/ @Lyra Bain
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Nous marchions bras dessus, bras dessous, nous prenions des rôles pour sortir de notre quotidien, oublier nos soucis, penser à autre chose et même se connaître d'une certaine façon, apprendre à se connaître différemment. Puis elle nous ramena d'elle même à la réalité, avec une simple phrase, Je ne suis jamais allé au théâtre. Bien sur qu'elle, y avait déjà été elle ne s'en est jamais aperçut c'est tout. Tu penses pas que le monde entier et est théâtre où chacun porte un masque? Où chacun joue une rôle... Je m'agitais un peu plus, cherchais un banc pour un objectif précis, j'allais l'emmener au théâtre sans dépenser un sous. Un peu plus loin il y avait un banc qui donnais sur un espace animé par la vie. Je lâchais son bras pour la prendre par la main et accélérer un peu. Viens avec moi. Une fois assis. je lui lançais en définissant des limites.Focalise toi de là, à disons là. Regarde les gens, écoutes les, fait fis de tout ce qu'il y a autour. Et profite de la pièce. S'étais pas dans mes habitudes de prendre la vie comme théâtre mais ça m'arrivais de temps en temps. Je pouvais aussi bien imaginer les dialogues tout comme simplement faire le voyeur et écouter une conversation entière. La vie était ainsi il fallait juste le saisir.

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w/ @Lukas O. Spritz
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J’ai confiance en personne mais va savoir pourquoi c’est différent avec toi. Pourtant, je te connais à peine, si c’est pour dire pas du tout. Mais rien de mauvais ne semble émaner de ta personne, t’as juste l’air d’être un étudiant, bon, généreux, sans mal. Evidemment, on cache tous une part d’ombre, mais je ne sens pas la tienne. J’ai besoin d’y croire peut-être. Besoin de me dire qu’avec toi, je suis de nouveau cette fille d’avant. Un peu rêveuse, un peu folle mais trop timide pour l’être vraiment. Et sans que je le calcule ou que j’y pense, je te fais cet aveu banal. La pauvresse qui n’est jamais allée au théâtre, j’ai vu dans les livres à quoi ça ressemblait et ça a l’air beau, ça a l’air fou, ça a l’air dément, mais c’est pas pour mon monde. Enfin pas pour le moment. Un jour peut-être. Un jour sans doute. Mes yeux gagnent en sérieux lorsque tu me réponds. On porte tous un masque. Et moi particulièrement. Des années durant, j’étais cette petite fille sage et rangée, trop effacée pour la dureté du monde. La mort des miens, ça n’a peut-être que fait de briser ce masque que je m’obstinais à porter toutes ces années durant, trop effrayée par mon propre mal. Je vais pour te répondre, mais tu ne m’en laisses pas le temps, attrapant ma main pour me conduire vers un banc, ton pas presse et un rire s’échappe de ma gorge. Nous voici revenu en coulisses, à observer une scène. Je regarde quelques instants. Un sourire déchu aux lèvres. « Les masques sont parfois tenaces, à se demander qui on est vraiment. » que je rétorque à ta première remarque avant d’ajouter. « A ton avis, il faut quoi ce mec ? » Un homme en costard est au téléphone et semble s’énerver. « Un contrat mal négocié, l’adultère de sa femme ? Ou va savoir peut-être son mec ? » je rigole encore doucement. Regarder les autres, ça évite au moins de se regarder soi.

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w/ @Lyra Bain
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Oui, j'aimais mettre en scène le monde qui m'entoure, m'imaginer ce que pense chacun, voir ce qu'ils peuvent vivre. Et la j'avais l'opportunité d'en faire partager quelqu'un, une parfaite inconnue certes mais au final ce n'est pas si mal. Je pouvais partager mon délire et lui offrir une façon différente de voir le monde. S'extasier sans forcement avoir à payer, une présentions dont on découvrira la qualité qu'une fois qu'on aura payé. Et pour le coup on est même pas certain d'apprécier. Alors autant ce faire une opinion, se créer son histoire, un exercice complexe, mais qui une fois maîtrisée, offrait des millions possibilités. C'est pour ça que sans jugement l'emmenais sur mon chemin de l'imaginaire, pour qu'elle fasse les exercice par elle même . Elle voulait parler des masques, bien entendus nous en portions tous, parce qu'on avait le masque pour la famille, celui pour les amis, pour les amants, pour le travail, pour la vie public. Le maquillage que certaine se mette parfois le matin est un masque comme un autre. Pour moi accepter que nous avons un masque pour chaque situation, me permet de justement ne pas avoir cette persistance. Connaître chacun de ses masques c'est bien aussi. Je posais mes yeux sur la scène qu'elle indiquait. Un homme en costard, le visage rouge, de la colère probablement. Sa dernière remarque me fis lâcher un rire, qui me permis de renchérir dessus. Il s'énerve sur son amant, au sujet de la femme de se dernier. Hum je dirais... Je laissais un blanc, avant de prendre la posture de l'homme, et une voix un peu plus grave. Quoi? Mais tu m'avais dis que tu l'aimais plus, que la voir te révulsais et maintenant tu veux retourner avec elle?
T'sais quoi va t'faire. Tout ça en trépignant bien entendus. J'avais du mal à garder mon sérieux puisque que la scène était assez irréel. en soit

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w/ @Lukas O. Spritz
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 Toi t’as cette légèreté. De prendre la vie comme elle vient d’accepter chacun de tes masques, de garder ta lumière, je t’admire pour ça. Parce que mes pensées sont bien plus sombres, la lumière que je projette sur le monde bien plus faible. Mais j’oublie. Quelques instants en ta compagnie et on invente la vie d’autres, on rigole à imaginer n’importe quoi, à trouver un amant à cet homme dont on ignore tout. Je rigole de bon cœur quand tu imites sa voix. « ça n’a pas fonctionné cette fois. » Mes épaules se haussent, l’homme retrouvera sa femme et il égrènera de nouvelles histoires sans doute. Je pose un œil furtif à l’heure qui m’indique que je dois bientôt me préparer en cette fin de journée pour aller au travail. « Je dois te quitter, le travail m’attend. » Et ce petit instant de poésie, était le bienvenu finalement. Une respiration entre deux enfers. « Je travaille au Nephilim, si tu veux passer me voir un de ces soirs, n’hésite pas, je t’offrirai un verre. » A défaut de t’offrir de la poésie, parce que j’espère te revoir vraiment. Je te fais un petit signe en laissant mes pieds reprendre leur route. Un peu plus légers peut-être.

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w/ @Lyra Bain
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Le pouvoir de l'imaginaire était le plus beau des pouvoirs à la porté des hommes. La magie la plus simple à mon gout. Je voyais bien que l'exercice n'étais pas des plus simple pour toi mais je le comprenais. Cela ne s’acquière pas aussi simplement, rapidement. Tout se termina plus vite que prévu. C'est vrai que je n'avais pas vus le temps défiler sous mes yeux, je devais partir aussi. Je t'affichais un grand sourire, d'exprimant à quel point j'avais apprécié ta rencontre. Et j'apprécierai aussi de te revoir, parce que ce qu'on avait partagé aujourd'hui je ne le faisais avec personne d'autre. J'espère que ça t'as plus, parce que moi je le referais bien. Je dois y aller aussi. Je t'aurai bien laissé mon télèphone pour te revoir, mais ton invitation était bien plus qu'alléchante. Promis je viendrais. Mes promesses n'étaient jamais en l'air, elle mettait juste du temps à s'accomplir, j’espérais juste que tu m'en voudrais pas si je mettais trop de temps à venir te voir. Je te faisais un signe de la main, te regardant partir. Un peu plus tard je prenais le chemin opposé.

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