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w/ @Lukas O. Spritz
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J’apprivoise cette ville, je la trouve plus modeste que New-York, moins tentaculaire. Mais je n’ai pas vraiment de repères, je n’ai jamais connu autre chose. J’imagine qu’il y a un peu d’Europe dans Boston, néanmoins j’aime à croire que c’est le cas. Qu’ici tout est possible. Qu’ici je pourrai devenir vraiment moi. Sans cette ombre histoire qui vient ronger mes ailes, sans un nom qu’on murmure à peine du bout des lèvres tant la tragédie le berce, tant la consonance se mêle désormais à l’anonymat. De Boston, j’aime particulièrement le Common. Y retrouvant un peu de Central Park. Mes yeux suivent distraitement le cours de l’eau, s’attache parfois aux arbres qui perdent hâtivement leurs manteaux. Laissant la parure crépusculaire pour une bien plus sommaire. Et de bonds en rebonds, les prunelles délavées s’attardent aux badauds. A ces enfants qui jouent, insouciants de la lourdeur du monde, les sportifs qui entraînent leur cœur à se parer aux fardeaux, les amoureux, les lecteurs. L’iris s’attarde sur le titre. Un poète que j’affectionne particulièrement. Je ne suis pas érudite dans le domaine mais attachée aux proses, aux rimes, qui viennent souffler un vent doux sur ma carcasse désormais trop abîmée. Les yeux parcourent les lignes, je suis un peu malpolie, je dois bien l’avouer, mais je n’ai pas les moyens de me payer des recueils. « C’est beau. » dis-je finalement comme pour m’introduire définitivement auprès de l’inconnu. Ce n’est pas mon habitude, je suis une fille timide qui aime se parer des ombres anonymes, d’un visage un peu trop doux pour qu’on l’interroge. Mais la résonnance des mots, m’invite à sortir de la torpeur, à m’offrir au monde. A un parfait inconnu même. Le diable ne peut pas aimer la poésie.

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w/ @Lyra Bain
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Nous avions la chance d'avoir un mois de novembre clément, j'avais besoin de calme pour me ressourcer. D'ouvrir une livre, un recueil peu importe d'un auteur, d'oublier ces dernières semaine et m'oublier dans des lignes, voyager dans des pages, au grand air. Je m'étais perdu dans la beauté du Common, au milieu de son parcours. Je m'installais sur un banc, sortie de ma poche un petit livre, un recueilli de Lamartine auteur français, que j'appréciais, je venais de bloquer sur un en particulier, Le lac Je fût interrompus dans ma contemplation, par une voix féminine, je ne détournais pas pour autant le regard. Préférant plutôt lui faire la lecture, me redressant un brin et reprendre la où j'en était. Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! Prenant le temps de bien prononcer, les lectures en version original ne sont pas si simple, mais les voyages à travers le monde m'ont permis de pratiquer plusieurs langue dont je peux me venter de maîtriser. Bien entendu je ne m’arrêtais pas à la fin de cette strophe, je fini la totalité du poème.

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Je ne suis pas ouverte, je ne vais pas facilement vers les autres. J’aime rester dans mon coin, me border d’ombres et ne surtout pas attirer l’œil. Mais face à un recueil de poèmes, j’oublie mes barrières, et je me retrouve à interpeller un parfait inconnu. Un sourire doux se dessine sur le charnu de mes lèvres alors que ta voix récite les strophes dans cette langue que je reconnais comme du français mais dont je ne parle pas un mot. Je n’ai pas pu avoir ce privilège de voir cette langue de plus près même si je la trouve magnifique. J’y trouve tout de même quelques repères, ma mère était italienne et m’avait inculqué quelques notions de cette langue qui ressemble finalement au français. « C’est magnifique. » que je dis également dans la langue de Molière. On peut lire une lueur plus juvénile et vivante dans le cœur de mes prunelles, quelque chose qui efface presque les ténèbres et les secrets que je porte. Et c’est bon et doux de sentir cela à nouveau. Ici, je suis juste une inconnue un peu trop curieuse dans un parc. « Par contre, je ne comprends pas tout. Tu peux m’expliquer plus en détails ? » J’en oublie mes réserves ou même que nous sommes deux parfaits inconnus, la poésie réunit les peuples non ?

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w/ @Lyra Bain
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J'avais eu la chance de voyager et grâce à ces voyages connaître de nouvelles langues, la culture de ces langues, mais pardessus tout la littérature de ces pays. C'est de cette façon que j'ai pus apprendre à lire dans plusieurs langue dont le français. Oui j'appréciais la bonne littérature, la poésie, parce que ça me permettais de m'évader, au même titre qu'avec la musique. Je sentais le regard de la jeune femme posé sur le recueille tout le long où je récitais, je ressentais un regard empreins de passion pour les belles lettres, mais tout de même teinté d'incompréhension. Oui c'est vrai Je relevais la tête pour contempler l'ambiance alentour. Elle voulait des explication c'est donc à ce moment là que je me tournes vers elle. Une jolie brune au trait fin se présentais face à moi. Hum pour faire gros l'auteur, repense à des moments heureux qu'il à eu au bord du lac avec sa maîtresse plusieurs années au paravent. A quel point le temps passe vite et que seul l'endroit n'as pas changé et fixé C'est vrai on est rien face au temps qui passe.

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Tu sors finalement de ta prose poétique pour poser tes yeux sur ma personne. Tu te demandes sans doute ce qu’une jeune femme comme moi vient chercher en t’abordant de cette façon. Mais la poésie me permet de sortir de mes réserves habituelles. Je souris en hochant la tête lorsque tu viens approuver mes dires. Certains hommes ont du génie pour décrire les choses les plus banales et je suis assez admirative de la façon dont tu parles le français. Tu es un  homme cultivé, ce n’est pas difficile à comprendre et j’ai cette impression d’être inculte face à toi. Je n’ai pas eu la chance de bénéficier d’une éducation aussi solide. « C’est vrai, les lieux changement rarement. Alors que les hommes. C’est incroyable de se dire que cet endroit a à peine changé au cours des siècles, tu ne trouves pas ? » Parfois j’envie la stabilité de ces lieux extérieurs, chargés d’histoire, une certaine puissance en émane et il y  a une certaine sécurité à les hanter en imaginant les personnes avant nous qui en ont parcouru les abords.  « Je m’appelle Lyra et toi ? » que je demande avec un petit sourire, parce que je suis curieuse malgré tout

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w/ @Lyra Bain
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J'avais encore jamais eu la possibilité de parler poésie avec quelqu'un d'autre que Wyatt ou mes professeurs littératures. Rien qu'à l'idée de partager ça avec de nouvelle personne ça me donnait du baume au cœur. Enfin une personnes qui n'est pas seulement intéressé par la pop culture, c'est trés cool certes mais y a pas que ça. Oui on était bien dans ce lieu, tout les deux. A ton avis il s'est passé quoi ici??  fis je contemplatif. Oui ça pourrait être marrant, d'imaginer à quoi aurai pus servir ce parc. Elle se présenta, je fermais mon livre et me lever pour me mettre face à elle. Enchanté Lukas. Fis je avec un grand sourire.

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w/ @Lukas O. Spritz
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Lukas, c’est un beau prénom, simple, court et poétique. Un peu comme le mien, deux amas de lettres qui se conjugueront peut-être dans de nouvelles proses. Je souris simplement lorsque tu te présentes à ton tour. Mes dents venant mordiller ma lèvre doucement tandis que mes prunelles se hissent au ciel pour réfléchir. Que celui-ci me donne l’inspiration alors que mes billes claires parcourent paisiblement les décors de ce lieu central de Boston. « J’imagine des femmes richement habillées rencontrant des gentilshommes, ils s’échangent leurs impressions sur la dernière pièce de théâtre à la mode. Il y a quelques Nanny qui courent derrière des enfants en culotte course qui s’éclaboussent de leurs petits bateaux. Plus tard quelques étudiants, l’herbe aux lèvres qui foisonnent d’idées révolutionnaires et puis il y a nous. » Je ris doucement, j’aime imaginer des histoires, inventer des tableaux. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il s’est passé véritablement dans ce parc mais peu importe. « Et toi, tu imagines quoi ? » Ma voix est spontanée, curieuse de savoir, l’histoire que tu imagines toi dans ta tête. Je me demande si tu es prêt à embarquer dans cette imaginaire avec moi mais je ne te laisse pas vraiment le choix.

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Lyra me partageais ses impressions, ce qu'elle pensait de ce lieu par le passé. Oui effectivement je voyais le même genre de chose, ainsi que des instants plus sombre beaucoup plus sombre. Je me dis qu'il y avait peut être des indiens bien avant, des animaux sauvages aussi. Loin de toute cohue de la ville qu'on pourrait connaitre maintenant, quelques chose de brut, authentique. Pour quelles raisons est ce que les européens avaient eu besoin de prendre la place, de s'implanter ici. J'avoue j'avais du mal à saisir le pourquoi du comment, si ce n'est montrer une espèce de domination, de savoir qui à la plus grosse paire de c*********. S'était agréable de partager un instant comme celui là, partager des images qui parcours nos tête.
Puis je me redresse, je voulais jouer une des scènes qu'elle avait imaginé. Ces gentleman qui parlais des dernières pièces de théâtre. Je pris son bras sous le mien pour l'emmener marcher. Le dos bien droit. Alors très chère qu'avait vous pensé de cette pièce? J’exagérai chacun de mes mots ainsi que mes gestes. J'espérai qu'elle jouerai le jeu.

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Avec toi je me transporte sous un autre ciel, dans un autre monde. C’est aussi spontané que bienvenue. J’aime à m’échapper de cette réalité que je trouve parfois trop amère. Je prête des histoires du passé à ce lieu chargé d’histoire et je m’envole avec toi sous d’autres cieux. Imaginant ainsi des indiens et des animaux plus sauvages, tout devait être si paisible alors avant que ce ne soit gâché par la folie dominatrice des hommes. Un mince sourire adoucit mes traits déjà enfantins. « Ce devait être si beau, j’aurais aimé connaître ça, enfin avant qu’ils massacrent ces gens là. » Je trouvais leur façon de vivre au plus proche de la nature noble et respectable, il y avait quelque chose de libre, affranchi de tous les codes qu’on a bâti depuis. Je m’efforce d’être libre moi aussi, mais dans ce monde sans or vert, on est définitivement prisonniers de l’asphalte et de la misère. Tu décides de jouer une des scènes que j’ai imaginé un peu plus tôt. Prise au jeu, je passe mon bras sous le tien alors que nous faisons quelque peu. « Je l’ai trouvé formidable quoi que un peu surjouée, les textes avaient ce petit goût ironique que j’apprécie. Et vous mon cher ? » J’incline ma tête de côté, partageant un regard complice avec lui. Deux gamins qui ont grandi trop vite, c’est un peu ce qu’on est à ce moment là.

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Oui depuis mon plus jeune âge la défense du plus faible me tenais à cœur, et pour le coup même si les indiens d’Amérique n'étais pas "civilisé" ils étaient à mon avis plus humain que les Européens. Parce qu'au final je ne pense pas que ce soit la civilité qui fasse les grands hommes. Oui ça devais être magnifique. Répondis je l'air songeur, essayant d'imagine la vie brut du passé.
Je me prêtais au jeux de la représentation, cela me permettrais aussi de me promener et profiter de l'ambiance du parc. Écoutant sa douce voix me donner ses impression sur une pièce. Et lorsque je lui répondis un accents russe que j'avais perdu depuis quelques temps sortie de ma gorge.  Je suis de votre avis ma chère, j'ai apprécié votre présence à mes côtés. Je serai bien parti sur des cancans milieux, mais pour le coup je suis pas certain de les "gentleman" se prête au cancans et ils ne livrent encore moins leur pensés à leur dame.
Nous marchions tranquillement le long du chemin, laissant aller mon esprit.

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