Et si le ciel n'est pas clément tant pis pour la météo
@Bleach Hansen @Zayn Hearst
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J'en peux plus de cette situation. J'ai beau me mettre des œillères, continuer ma vie pour nourrir l'illusion que je suis intouchable, que tout ça ne m'atteint pas... ça ne fonctionne pas. Chaque jour de passé sans eux m'enfonce un peu plus dans les ténèbres, me fait courir derrière un souffle de vie que je ne retrouve pas. La vérité, c'est que la vie n'est pas la même sans eux. Et si Bleach me semble impénétrable, j'ai décidé d'agir avec Zayn. Trois mois. Trois putain de mois qu'on est en froid, un froid glacial teinté de culpabilité pour ma part, que j'arrive de moins en moins à occulter. Et si j'ai fait du grand n'importe quoi au summer camp, cette fois je suis prêt à faire un pas. J'en besoin. Un échange rapide par sms et je me retrouve au club, appréhendant autant qu'un ado lors de son premier rencard. Il est déjà tard mais cette fois je suis on ne peut plus sobre, bien décidé à rester en possession de mes moyens. Je salue le vigile comme à mon habitude, entre sans difficulté dans ce lieux qui, depuis quelques années, s'apparente à une seconde maison. Je m'installe au carré vip, l'espoir et la tension jouant avec mes émotions et envoie un message à mon meilleur ami. Du moins, à celui que j'espère récupérer comme tel.

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@Hardin Cooper @Zayn Hearst
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Le verre à la main, regard perdu sur le bois du bar, je sais pas depuis combien de temps je suis là, depuis combien de temps j'attends.. j'attends quoi ? Un miracle, peut-être. Une distraction, sûrement. Je sais même pas comment j'ai fini ici, après des mois à éviter le club de Zayn comme la peste. Peut-être qu'au fond, j'avais l'espoir de le voir. De savoir comment il va. Si j'ai pu apercevoir Hardin -hélas au bras d'Alexis- à la soirée Pfo, je n'avais pas revu mon autre meilleur ami depuis le soir où.. tout avait basculé. Ici même. Automatiquement, mon regard se détache de mon verre pour couler le long des escaliers qui mènent au carré VIP, où j'ai refusé d'aller ce soir. Je n'y arrivais pas. Pas encore. En soit, le fait même que je parvienne à me tenir au milieu du club tenait du miracle étant donné les derniers mois désastreux où je ne me reconnaissais même pas. Bleach, elle n'était plus là. Ne restait que Blanche et ses regrets, Blanche et sa culpabilité. Je baisse les yeux à nouveau sur mon verre, et remarque seulement le brun qui, à deux pas, m'observe. Pas ce soir. Je voulais juste m'amuser sans me prendre la tête, alors d'une traite, je termine mon verre, me redresse pour filer jusque la piste de danse, me mêler aux corps qui se cherchent en rythme avec la musique. L'oubli. Voilà ce que je cherchais encore, quand bien même j'allais "mieux", quand bien même je sortais à nouveau. La carapace était revenue, mais à l'intérieur... j'étais toujours cette fille qui avait tout perdu. Mais est-ce que c'est suffisant ? Est-ce que les sourires de façade aident, au fond ? J'inspire, ferme les yeux, et l'espace d'un instant, je me perds à me souvenir de ces soirées où je dansais entre eux deux, à rire aux éclats, enivrée par l'alcool, enivrée par leurs parfums. Ca semble si réel que j'ai presque l'impression de sentir à nouveau les mains d'Hardin contre ma taille. Mais Hardin, il me serre pas contre lui comme ça. Les iris verts qui se dévoilent à nouveau, je tourne la tête, me dégage de la prise du brun du bar, qui ne tarde pas à nouveau à passer à l'attaque. « Casse-toi. » que je souffle, regard mauvais, tirant mon poignet hors de sa prise... en vain. Le type est bourré, et visiblement pas apte à accepter un refus de ma part.

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@Bleach Hansen @Zayn Hearst
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Installé dans le velour de la banquette, j'essaie de cacher ma nervosité derrière ce masque impassible que je travaille depuis des années. Je n'ai même pas à demander quoi que se soit qu'on m'apporte un verre de whisky, sans glaçon. Et même sans y tremper mes lèvres, je sais qu'il s'agit de mon préféré. Parce qu'ici je suis Monsieur Cooper, ce qui a autant de sens que Monsieur Hearst dans l'esprit des employés. A croire que malgré tout ce bordel, certaines choses restent intangibles... J'attends que Zayn se pointe, décline d'un signe de tête les demoiselles qui espèrent pouvoir me tenir compagnie avec leurs sourires charmeurs et leurs rires factices. Pas ce soir. J'amène mon verre à mes lèvres tandis que mon regard glisse en contrebat, sur ces corps qui se mêlent et s’emmêlent au rythme de la musique et aux lueurs des néons. Me fige un instant lorsque je la reconnais, ondulant avec cette sensualité et cette aura qui lui est propre, proche, bien trop proche de cet inconnu pour mes yeux. Mon corps se tend en même temps que moins esprit lui baisse les armes. N'est-ce pas la suite logique des choses ? Devoir la regarder de loin, avec un autre que moi à son bras ? C'est mon putain de karma qui la met sur mon chemin, pile le soir où je fais un pas vers Zayn ? Mon regard est prêt à se décrocher quand soudain, je capte une tension. Son regard, ses gestes, et ce connard qui ne semble pas comprendre les signes qu'elle lui envoie. Ma main repose mon verre et mes yeux eux, ne quittent plus la scène qui se déroule à quelques mètres plus bas. Et si mes jambes sont prêtes à décoller, mon esprit lui bloque sur Zayn qui risque d'arriver et de me voir avec elle, anéantissant toutes mes chances de bien démarrer notre discussion... C'est quand je le vois la tirer de force vers lui et le visage de Bleach se crisper que je bondis, sans plus me retenir. Dévale les quelques marches pour quitter le carré vip d'une traite, me fraie un chemin parmi la foule et repousse fermement cet abrutis d'une main sur son torse. « Tu lui fous la paix, dessuite. »

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@Hardin Cooper @Zayn Hearst
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La prise se resserre autour de mon poignet, devient douloureuse, désagréable, et je titube sur mes talons, pour finalement qu'il me tire contre lui, plaque sa main contre la chute de mes reins, pression désagréable. Et autour ? Personne ne réagissait. La musique est trop forte, l'alcool brouille les sens, même les miens, et j'ai beau me débattre, tout ce que je parviens à faire, c'est attiser la colère -et l'envie- de mon assaillant. « Sois mignonne rien qu'une danse, en tout bien tout honneur. » Sauf que je vois pas le moindre tout honneur à sa main qui descend et cherche à savoir ce qui se cache sous ma robe. « Mais ça va pas non ? » L'exclamation qui attire un, peut-être deux regards, alors que je pousse contre son torse, m'écarte, et tout à coup, voilà qu'il se dégage. Le poignet qui se libère, je fais un, deux pas en arrière, levant un regard hagard sur la silhouette qui se dresse entre nous. Familière. « Tu lui fous la paix, dessuite. » Et le sol qui semble se dérober sous mes jambes quand je me rattrape à Hardin. Hardin. « Hardin.. » Son prénom que je souffle comme une prière, bientôt coupée par le retour de l'autre homme qui n'a pas dit son dernier mot. « Sinon quoi, connard ? C'est ta pute ? » Glamour en toute circonstance, je le fusille du regard, tandis que lui me reluque sans la moindre gêne. « Elle a qu'à pas jouer les allumeuses, elle cherche. » Connard. Et c'est plus fort que moi, j'avance, décolle une gifle au mec. Pas la plus brillante des idées, en soit.

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@Bleach Hansen @Zayn Hearst
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Je ne peux pas rester sans rien faire, c'est plus fort que moi. Parce que c'est Bleach, que ça a toujours été comme ça et que cet instinct de protection et de possession a toujours pris le dessus quand il s'agit d'elle. Je dévisage le mec, dédaigneux au possible, écœuré par la simple vision de son existence. Pauvre type. Mon coeur tressaille quand j'entends mon prénom sortir des lèvres de Bleach pour la première fois depuis des mois, mais mon corps lui reste tendu par la colère. Ses mains hésitantes s'agrippant à moi me confirment son ivresse, et j'ai encore plus de mépris pour celui qui a chassé la mauvaise brebis égarée. « Sinon quoi, connard ? C'est ta pute ? Elle a qu'à pas jouer les allumeuses, elle cherche. » Ma mâchoire se crispe, les mots sortent d'eux-même. « Qui est-ce que tu traites de pute là ? » je lance en faisant un pas de plus, menaçant. Mais la seconde suivante, c'est Bleach lui décolle certainement la gifle de sa vie, laissant une stupeur risible peindre son visage. Il l'a pas volée. La colère remplace vite la surprise chez ducon et dans un réflexe je me place entre eux. « Putain d'hystérique !! » commence-t-il, agressif, et cette fois, c'est mon poing qui l'attrape sans cérémonie par le col de sa chemise. « C'est tout ce que t'as trouvé pour expliquer ta médiocrité ? T'as rien, t'es rien pour espérer avoir une fille comme ça. T'es qu'un microbe, un parasite, un battement de cil dans son existence. Maintenant tu dégages et si il y a un brin d'intelligence dans le néant de ta cervelle, tu remets pas les pieds ici » je lance, froid, avant de le relâcher sèchement. Un signe de tête de ma part vers le vigile et celui-ci s'avance déjà calmement vers l'imbécile qui s'en est pris à Bleach, l'intimant de quitter les lieux. « Ça va ? » je demande plus doucement en me tournant vers la blonde, ignorant les mots que l'inconnu marmonne dans sa barbe en partant.

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@Hardin Cooper @Zayn Hearst
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« Qui est-ce que tu traites de pute là ? » les mots franchissent les lèvres d'Hardin en même temps que je les pense, et s'il parle plus vite, moi, j'agit plus rapidement, décollant ma plus belle gifle à l'inconnu qui n'a pas le moindre droit de parler de moi de la sorte. Et s'il n'est pas content, je lui en décolle une autre. « Putain d'hystérique !! » là, je vois rouge. « Quelle hystérique ? Quelle hystérique ?! Tu sais ce qu'elle te dit l'hystérique ? » que je hurle, bien trop ivre pour contrôler ma tenue en public, mais Hardin me coupe dans ma colère en venant empoigner le type par le col. Force tranquille, son ton est froid quand, à cette manière qui lui est propre, il le menace et l'expulse du club, bientôt pris en charge par la sécurité. Je le suis du regard, chaque parcelle de mon corps encore tendue par la colère, et c'est seulement quand il disparaît dans la foule et qu'Hardin revient dans ma direction que je relâche tout. Je m'écroule dans ses bras, nez niché dans son cou, sans dire le moindre mot. Maintenant ça va, pour l'instant, ça va. Mais pour combien de temps ? Une seconde ? Quelques minutes, avant qu'on ne finisse par revenir à nos vies séparées l'un de l'autre ? Si tu savais comme ça me pèse, Hardin. Comme j'me sens vide quand t'es pas là. Quand vous êtes pas là. Et y a mes bras qui le serrent plus fort, qui le serrent jusqu'à en être engourdie, avant que je ne recule, regard baissé pour éviter qu'il ne constate mon ivresse évidente.  « Merci d'être intervenu... » Merci d'être toujours là, même quand y a ce fossé flagrant entre toi et moi.

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@Bleach Hansen @Zayn Hearst
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Je me tourne vers Bleach, déteste cette impression bizarre de nouveauté qui s'empare de moi en la voyant d'aussi près, tant c'est devenu une habitude oubliée. Quelle ironie pour celle qui a toujours été l'extension de mes bras et qui aujourd'hui se tient si loin de moi. Et soudain comme si elle lisait dans mes pensées, elle se retrouve dans mes bras. Mon corps lui rend son étreinte sans réfléchir, bouffée d'oxygène dont il a été bien trop privé. La colère toujours présente d'avoir vu ce connard s'en prendre à elle se mêle au soulagement, à cet espèce de besoin vital de la garder contre moi, de ne plus la lâcher, même pas un instant, pas une seconde. C'est pas du tout la réaction que je prévoyais d'avoir face à elle mais concrètement à cet instant, je m'en fous. Son étreinte se resserre, toujours plus fort et je laisse malgré moi un profond soupir de soulagement franchir mes lèvres. J'en ai tellement besoin. J'ai tellement besoin de toi Bleach. Elle finit par reculer, évitant clairement mon regard. Mais tout la trahi, de cette façon qu'ont ses yeux de glisser sur ce qui l'entoure à son équilibre pas totalement assuré sur ses talons aiguilles. Mes doigts attrapent doucement son menton pour le relever vers moi sans lui répondre, croisant finalement le voile de ses yeux. Saoule, et pas qu'un peu. « Je te ramène chez toi » je commente sans chercher à avoir son approbation. Pas question qu'il y ait un second ducon. J'envoie déjà un message à James pour qu'il avance la voiture et dans la foulée, un autre à Zayn, lui résumant rapidement la situation. En espérant qu'il ne prenne pas la mouche... L'air frais nous caresse le visage en arrivant à l'extérieur, et James est déjà là, nous ouvrant la portière. « Mademoiselle Hansen, ravi de vous voir » commente-t-il alors avec un léger sourire. On voit clairement dans quel camp il est celui-là.

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@Bleach Hansen @Zayn Hearst
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A quand remonte notre dernière étreinte ? J'ai cette sensation que des années m'ont été volées loin de lui, quand il ne s'agit que de quelques mois. Trop de mois, tenant compte du fait qu'avant, ne se passaient pas trois jours sans que je ne le voie près de moi. Hardin. Son prénom qui se répète comme une litanie dans mon esprit embrumé par l'alcool, comme si je n'avais plus que lui sur les lèvres. Et quand ses bras se serrent également autour de moi, c'est la piste de danse et le club tout entier qui disparaissent. Puis finalement, je brise la magie, comme par réflexe auto-destructeur, ne doit pas oublier qui est bourreau et coupable dans cette affaire, et qui doit subir les conséquences de son indécision. Mais Hardin, il me connaît par coeur, ses doigts qui soulèvent mon visage pour en inspecter les traits, décréter qu'il me ramène chez moi. « T'en fais pas, je.. » Je peux me débrouiller seule. Est-ce que je le peux vraiment au fond ? Depuis le procès de mon père, j'ai toujours été habituée à les avoir près de moi tous les deux. Hardin, Zayn, ils étaient tous les deux devenus une extension de mon être, et sans eux, j'étais incomplète, et bancale. Alors sans protester d'avantage, je finis par le suivre jusque l'extérieur, quittant le club pour rejoindre la voiture, et avec, le chauffeur d'Hardin. A ses paroles, mes lippes s'étirent en un sourire maigre, teinté de nostalgie et empreint d'une certaine douceur à l'égard de cet homme qui, tout en discrétion, aura traversé toute mon adolescence en même temps que celle du brun pour lequel il travaille. « Vous aussi, James. » que je bafouille tout en glissant à l'intérieur du véhicule, pelotonnée contre le siège en cuir, tête appuyée contre la vitre teintée qui bascule sur l'épaule d'Hardin dès lors que la voiture démarre pour nous éloigner du club. « Tu allais le voir. » Les mots quittent mes lèvres alors que mes yeux sont tournés vers l'extérieur, et je sais que je n'ai pas besoin de donner de nom pour qu'il sache de qui je parle. Rire jaune qui quitte faiblement mes lèvres, je ferme les yeux, inspire silencieusement son parfum. Décidément, même sans le vouloir, je continuais à foutre ma merde entre eux. « Tu peux encore y retourner. » James me ramènera si ça te rassure Hardin tu sais. Peut-être qu'avec un peu de chance, Zayn aura pas remarqué, et vous pourrez reprendre votre bromance sans moi dans le tableau pour tout gâcher.

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@Bleach Hansen
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J'ai cet espèce de sensation de déjà vu, ce manque qui se comble lentement quand, tout naturellement, on se retrouve à l'arrière de la mustang comme cela nous est arrivé tant de fois. Parfois fatigué, parfois tristes, parfois euphoriques à s'enivrer du champagne sorti du mini-bar. A cet instant lorsque Bleach repose sa tête sur mon épaule, les émotions s’emmêlent et se tordent sans que je ne puisse vraiment les interpréter, perturbé par la tournure que semble prendre la soirée. James démarre, mon regard glisse un instant sur mon téléphone pour guetter une réponse de Zayn, et comme si Bleach pouvait lire dans mes pensées, ces mots évoquent la pièce manquante du trio. « Oui » je réponds après un court silence. Son rire, je le perçois comme le témoin de cette situation merdique dans laquelle on se trouve, enfin en communion avec elle quelque part après tous ces mois à s'ignorer plus que se comprendre. Du coin de l'oeil, je vois James m'interroger du regard dans le rétroviseur, cherchant à savoir si je fois faire demi-tour. Mais je reste figé sur le décors qui défile, car clairement,même si j'ai entièrement confiance en mon chauffeur, j'ai besoin de rester et de m'assurer qu'elle soit rentrée à bon port. « Il comprendra. Il aurait fait la même chose... » je réponds finalement. Car si il y a bien une chose qu'on sait tous les deux, c'est qu'elle est notre faiblesse. A l'un comme à l'autre. « Pourquoi tu es sortie seule ? » Pourquoi tu as bu seule ? Voilà la réelle question. Pourquoi est-ce qu'elle se fait du mal comme ça ? Pourquoi est-ce qu'elle ne revient tout simplement pas vers moi, vers nous ? La voiture ralenti, finit par s'arrêter devant son immeuble. Et je me surprends à espérer, comme un con, qu'elle me demande de rester. Ou juste qu'elle en ait l'envie. Dépendant jusqu'au bout.

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@Hardin Cooper
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Tu le sais, hein Hardin. Tu sais qu'en faisant ça, tu prends un risque. Que si t'étais censé voir Zayn, il saura probablement d'une façon ou d'une autre que t'es reparti avec moi. Que tu m'as choisi, encore, pour renforcer cette faille qui s'est faite dans notre trio. Et y a la culpabilité qui pointe, douloureuse, s'enroule autour de mon myocarde malgré ses mots, malgré des paroles qu'il assure, mais que je ne crois pas. « A sa place, je comprendrai pas. » A sa place je serai probablement bouffée par la jalousie. A moins qu'il n'en ai plus rien à faire maintenant qu'il a sa petite amie ? Je ris jaune, je secoue la tête, me plonge dans un mutisme. « A ta place non plus d'ailleurs. » Souffle qui m'échappe malgré moi quand mon regard se détourne du sien pour se reporter sur l'extérieur. Tu devrais me détester, Hardin, me détester comme lui, t'aurais du laisser ce type faire ce qu'il veut, ne rien en avoir à foutre de ma vie. Pourquoi est-ce que ça a toujours été si simple pour nous de jouer avec les sentiments des autres, et si complexe de manipuler les nôtres ? Comme si au fond, on était leurs esclaves. Simples marionnettes de nos âmes torturées. A sa question, je soupire. Passe une main sur ma tempe, le crâne qui cogne, contrecoup de l'alcool. « Pourquoi je serais sortie accompagnée ? » La réponse fuse du tac au tac, pourquoi est-ce que je m'encombrerai de compagnie, quand j'ai pas les deux personnes nécessaires dans ma vie ? Ce club, c'était notre repère à tous les trois. Sans l'un ou sans l'autre, si j'y vais, c'est juste pour tromper l'ennui, je crois. La voiture s'arrête, je reconnais l'entrée de mon immeuble, en observe les lumières. J'ouvre la portière difficilement, rapidement escortée par James qui s'occupe de me tendre la main pour m'aider à me redresser. Je déteste être aussi vulnérable, être aussi incapable de me gérer. Mais c'est un fait, j'en ai jamais été capable, sauf que jusque maintenant, j'avais Zayn et Hardin pour me surveiller. Je me retourne, pose mes iris verts sur la silhouette toujours assise dans son siège. « Tu veux pas non plus me border et t'assurer que je vais pas dormir chez le voisin ? » Ironie qui perce dans la voix, pour masquer la vraie question. Tu vas me laisser là ? Est-ce que ce moment s'arrête là ?

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