Pars. ─ w/

Qui suis-je pour t’interdire de m’approcher ? L’esclave des ténèbres, le désorienté, seul face au monde, seul face à la noirceur de la nuit. J’apprécie vaguement ta présence auprès de moi, parce que je suis certain que tout ceci ne sonne pas bon, et je me trompe rare. Ô douceur, ma lumière. Je te regarde du coin de l’œil en laissant un rictus prendre forme sur mes fines lippes masculines. Je t’accorde ce temps, et bizarrement, je m’accorde secrètement une pause, une paix qui viendrait me caresser la joue timidement. Je n’ai pas envie de te dire d’avoir peur que je disparaisse, parce que dans le fond, peut-être que ça sera toi, peut-être que ça sera moi, et il en serait bien triste de dire cette vérité qui griffe la gorge. Parce qu’on finit tous, par s’en aller. On trouve mieux, on trouve quelque chose de différent. On avance. Et on finit par même oublier. Je soupire doucement en enfonçant mes mains dans mes poches. Le silence nous enveloppe, de cette chaleur que je connais que trop bien. Tu en serais aussi malheureuse que la nuit, de savoir que je n’ai plus de toit. Mais je garde ça pour moi, tu n’as pas besoin d’avoir davantage de maux, personne, ne le mérite. « T’as quelque chose à manger sur toi ? » Parce que j’ai faim, parce que je crève de faim. J’arrive encore à survivre, mais j’ai bien peur que le froid me paralyse un de ces jours. Je tourne mon regard attentif sur ton joli nez retroussé, puis remontant sur la délicatesse de ton regard d’enfant isolé. « Evite de trainer seule la nuit. Tu sais que je n’aime pas ça. » Je n’aime simplement pas l’idée que quelqu’un puisse te blesser pendant que je ne suis pas présent. Je grogne entre mes canines, je détourne mon horizon en venant tenir la clope, la terminant rapidement, la jetant au sol, l’écrasant du bout de ma chaussure. C’est une bien douce soirée ce soir, probablement parce que tu es ici. Probablement, parce que tu m’as laissé respirer. Et ça fait un bien fou. Si seulement tu savais.

PS : Je pense qu’on peut cloturer ce rp !

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