breathe. it's a bad day, not a bad life. ★ ─ w/ @N. Jude S-Montgomery

Parfois, je me demande ce que j'ai fais au bon dieu... Oui non, parce qu'en ce moment, c'est une avalanche de misères qui s'abat sur ma propre vie - déjà bien misérable, de base, depuis quelques mois -. Il fallait qu'en plus de ça, papa se décide à passer l'arme à gauche... Je savais que ça allait arriver tôt ou tard, surtout en voyant son état de santé se dégrader depuis des mois. Mais... en plus de mourir, de me laisser seule, de me privé de son réconfort et de son amour, il part en me laisser la pire des choses qui puisse m'arriver... Un héritage à se diviser en deux avec ce frère que je n'ai jamais considéré comme tel. Bien entendu, à force de jouer la demie-sœur modèle avec ce sourire hypocrite sur les lèvres, papa a vraiment cru que j'adorais ce garçon. Mais nooooon, je le déteste plus que n'importe qui. J'ai cette envie de lui arracher les yeux à chaque fois que mon regard croise le sien. Depuis des années je m'occupe de cette chaîne d'hôtels avec toi papa... depuis des années je me plie en quatre, je me prive d'une vie sociale pour faire vivre cette entreprise... Et j'ai quoi en remerciement ? Le fait de devoir me coltiner ce petit con qui n'y connait rien. Qui n'a que pour seule expérience en commerce c'est de vendre des sextoys... Grrr, rien que d'y penser j'ai encore envie d'exploser, comme ce jour là, chez le notaire. A chaque décision que j'aurais à prendre, je devrais les prendre avec lui... Et là encore, j'ai envie de chialer. Il y connait absolument rien en plus de ça. Alors aujourd'hui, j'ai une décision à prendre... Sur de la déco, mais je dois absolument lui demander son avis et ça me dépasse d'avance. Genre, c'est lui qui va me donner l'autorisation de mettre tel ou tel textiles dans MON hôtel ? Oui, se sont les clauses, mais les clauses je les.... bref. Je prend mon téléphone tout en me rendant chez mon vendeur de cupcakes préférés. Evidemment, la discussion entre mon frère - l'imposteur dirais-je - et moi s'envenime comme à chaque fois. J'ai les nerfs, je prend mon cupcake et mon café après lui avoir raccroché au nez quand il a omit l'idée de tout repeindre en noir pour aller avec la personnalité de la maîtresse des lieux. Mâchoire crispée, je règle ma commande et aujourd'hui j'ai pas envie de parler de la pluie et du beau temps... alors je retourne pour sortir de la boutique avant que la propriétaire me pose toujours la même question depuis des années avec son grand sourire hypocrite - Vous allez bien Madame Williams ? AH EUH... Mademoiselle Morello ? Rooh, je suis sotte, je n'arrive toujours pas à me faire à votre divorce ! - Et avec mon plus grand sourire hypocrite à moi, je lui réponds comme à chaque fois, à cette vendeuse, avec l'envie de lui renverser ce délicieux café sur la blouse - Et pourtant, ça fait presque un an qu'on a la même conversion quotidienne... - Espèce de c** ! T'as de la chance que le café et les cupcakes soient bons, sinon j'aurais déjà fais scandale. Donc oui, aujourd'hui, c'était vraiment pas le moment de rentrer dans cette conversation. Je sors de la boutique et PAF, je percute quelqu'un qui tenter d'y rentrer, renversant mon liquide encore brûlant sur son tee-shirt ! Mine outrée, mon regard jongle entre son tee-shirt remplit de café - surement bouillant, mais surtout plus dans mon gobelet - et le verre vide à terre... Ma réaction se fait attendre... - Mais c'est pas possible... Vous êtes tous contre moi en ce moment ! - Long soupire, regard dépité, lassé... J'en ai marre de ma vie. Et je ramasse le gobelet, vérifie si il ne reste pas un petit fond et découvre avec une tristesse profonde qu'il est entièrement vide. Non... Hors de question que je refasse la queue !

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→ ft. @Joy Morello
Il faut dire que ça n'est pas tellement la folie, cette année. Entre ma rupture, mon coup de coeur pour Alaska, Alaska qui s'en va au bout d'un mois.. j'ai un peu du mal à voir le côté positif des choses. Heureusement que j'ai mes enfants avec moi (une semaine sur deux, mais disons que c'est mieux que rien) parce qu'ils m'aident vraiment à relativiser et à ne pas retomber dans mes vieux démons. J'ai fait beaucoup de conneries, dans ma vie, mais ma plus grosse a certainement été celle de la drogue. Cette merde, une fois qu'on y touche, qu'on est accro, on arrive pas à s'en débarrasser et dans les moments comme ceux-là, où on a l'impression que rien ne va, le petit démon nous pousse à retourner là-dedans. J'me souviens ce que ça faisait, quand j'en prenais. Quand je planais, je ne pensais pas du tout à mes problèmes, j'allais bien. Une notion que je ne connais pas trop, ces temps-ci. Aller bien. 30 ans et j'ai l'impression d'avoir raté ma vie. Mes parents sont morts, toutes les femmes que j'ai aimé ont fini par partir et je me retrouve tout seul, dans cet appart, sept jours sur sur sept une semaine sur deux. Le silence qui y règne me terrifie. Alors les semaines où je suis tout seul, je bosse comme jamais. Je sors dans des cafés pour avancer sur ma thèse que je dois rendre début octobre et qui prend tout mon temps libre. Après ça, je serai officiellement pédiatre. Quand je ne suis pas sur ma thèse, je travaille à l'hôpital, je fais des shift en plus. Ca ne les dérange pas de payer quelqu'un en heures supp', parce qu'il manque tellement de personnel que ça ne fait que dépanner. Là-bas, je me sens utile, au moins. C'est pour me donner un peu de courage au boulot que je décide un après-midi d'aller à Mike's pastries. Trop occupé à penser aux prochaines recherches que je dois faire pour ma thèse, je ne fais pas attention où je vais et je cogne quelqu'un à l'entrée de la pâtisserie. Je sens du café bouillant se renverser sur mon torse et je grogne en me reculant, réalisant alors que je viens de rentrer dans une jeune femme au téléphone. Une jeune femme qui n'a pas l'air hyper calme d'ailleurs. Mais c'est pas possible... Vous êtes tous contre moi en ce moment ! Je grimace et je regarde l'étendu des dégâts sur mon t-shirt : une énorme tâche marron, génial. Je relève les yeux vers la brunette et je soupire : c'est un peu de ma faute, je n'ai pas tellement fait attention. Elle ramasse son gobelet et on constate tous les deux que celui-ci est vide. "J'vous en repaie un, si vous voulez" Que je lui lance en souriant. Je sais que je suis con. J'veux dire, vient de m'ébouillanter, elle devrait s'excuser et moi être saoulé et au lieu de ça, je lui propose de lui payer un café comme si tout était de ma faute à moi. Trop bon, trop con, comme on dit.

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J'ai toujours eu cette fâcheuse habitude à penser à ma petite personne en premier. Mais juste lorsque ça concerne des futilités comme ce café renversé sur cet inconnu qui tentait de rentrer dans la boutique... Le pauvre venait de se faire asperger de liquide bouillant et en plus de ça, je râlais sans même me rendre compte que ce qui venait de se passer était de ma faute. Et quand il me propose de m'en repayer un autre, j'hausse les épaules, prend un air agacé et lui dis - J'ai... j'ai pas le temps. - puis mon regard se porte sur l'énorme tâche sur son tee-shirt. Je grimace en montrant cette dernière du doigt - Oh.. désolée pour ça. - Oui, je réagis enfin. Il me faut du temps... Enfin je fais surtout les choses dans le bon ordre... me plaindre de ne pas pouvoir boire mon café du matin quand j'en ai le plus besoin ET ensuite, m’excuser pour les dégâts que ce dernier à causé. Puis je me rend aussi vite compte que c'est bien trop aimable cette proposition. Je regarde la file qui se rétrécie peu à peu, puis le regarde, soupire et hausse les épaules - Non... c'est pas à vous de me repayer le café... c'est... - Je reprend place dans la file, l'agrippe par la manche et l'attire doucement vers moi, pour qu'il se place à mes côtés, au cas où quelqu'un nous pique la place... pas envie d'attendre encore plus longtemps - C'est plutôt à moi de vous le payer. Evidemment que c'est à moi de lui payer... oui, parfois je peux paraître égoïste... mais je mets surtout un peu de temps pour réaliser quand j'ai tord. Je suis gênée, je regarde de nouveau son tee-shirt, me rend compte que j'ai dû l’ébouillanter et qu'en plus de ça, il s'est proposé pour m'en repayer un alors qu'il aurait plutôt dû me renvoyer bouler - C'est vraiment pas la joie en ce moment... J'ai la tête ailleurs et je suis quasi tout le temps sur les nerfs... Alors... désolée encore une fois. - Et quand viens notre tour pour la commande... ce qui devait arriver arriva... grrr, évidemment. La serveuse me regarde, interloquée - Oh... je vois... - Sourire malicieux, haussement de sourcils à répétitions... Elle se penche vers moi pour que le brun n'entende pas, me murmurant - Je vois que vous avez trouvé, de nouveau, chaussure à votre pied.. vous avez bien raison en tout cas... - Puis elle me tend les boissons que je règle, je la regarde, grand sourire hypocrite aux lèvres, sans même lui adresser un mot, parce qu'honnêtement, j'ai pas envie de me donner en spectacle aujourd'hui, puis je me retourne, tend le gobelet à... l'inconnu, celui dont je ne connais toujours pas le nom - Eh voilà... Euh... cher inconnu ? - Je souris prenant un air amusé.

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→ ft. @Joy Morello
Je suis quelqu'un de très emphatique qui pense peut-être parfois un peu plus aux autres qu'à moi même. Je sais que je ne faisais pas trop attention à ce qui m'entourait et que j'avais ma part de responsabilité dans ce petit accident. Mais visiblement, la jeune femme en face de moi n'a vraiment pas l'air de bonne humeur car même si je lui propose de lui payer un café, elle me répond d'un air pas franchement agréable : J'ai... j'ai pas le temps. J'hausse les épaules : tant pis pour elle j'ai envie de dire, je ne me vois pas insister face à une inconnue qui vient de m'ébouillanter non plus. Oh.. désolée pour ça. Oh tiens, des excuses. Il n'était pas trop tôt. Je secoue la tête en souriant un peu, "Y'a pas mort d'homme, pas de problème" Ca sert à rien de s'énerver pour des petits accidents de la sorte. Elle ne l'a clairement pas fait exprès. Non... c'est pas à vous de me repayer le café... c'est... Je la suis dans la file et j'hausse les épaules, "Je faisais pas attention à où j'allais, c'est aussi un peu de ma faute" Je pense qu'on peut dire que les tords sont partagés. C'est plutôt à moi de vous le payer. Je ris un peu et je secoue la tête, "Non mais vraiment, c'est pas la peine" C'est qu'une tâche sur un t-shirt. J'ai une enfant de deux ans et demi, des tâches, j'en ai tous les jours avec cette petite chipie. J'ai l'habitude. Nous avançons un peu dans la queue et elle ajoute, C'est vraiment pas la joie en ce moment... J'ai la tête ailleurs et je suis quasi tout le temps sur les nerfs... Alors... désolée encore une fois. Je lui souris et je jette un coup d'oeil à la file qui se fait de plus en plus petite. "Oh, ça je peux complètement comprendre. C'est pas tellement la joie en ce moment pour moi non plus, si ça peut vous rassurer." Tout ce que j'entreprends fini en échec, surtout sentimentalement parlant. Ca me fait rire, les filles disaient à quel point j'étais parfait sur Tinder, mais si c'était le cas, je ne serais pas seul aujourd'hui. La jeune femme réussie à passer avant moi et elle commande pour nous deux. Je fronce le nez, un peu gênant pendant qu'elle parle avec la serveuse qui finit par nous tendre les deux boissons. Je me décale de la fille et je prends le gobelet tendu par la demoiselle. Eh voilà... Euh... cher inconnu ? Je ris un peu, "Moi c'est Jude, c'est un peu mieux que "inconnu"" Je pose la boisson sur le petit bar pour ajouter du sucre et je demande, "Et du coup, à qui dois-je donner mes remerciements pour le café ?" Je mélange avec une petite touillette et je referme le gobelet pour garder la boisson bien au chaud.

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Pas de problème au fait que je l'ai ébouillanté ? Ah bah, il est un peu trop sympa lui. Non mais j'aurais été à sa place, je me serais insultée de tout les noms. Bon, oui je me rend compte des choses un peu trop tard, parce que je me focalise surtout sur ma petite personne en premier lieu, mais quand je me rend compte que j'ai aussi ma part d'erreurs dans l'histoire, je ne l'ignore jamais. J'assume totalement, mais j'ai surtout envie de me rattraper. Alors puisse qu'il était venu ici surement dans l'idée de boire un café, je lui en paye un. Ah... peut-être qu'il n'aime pas le café, peut-être qu'il voulait commander autre chose ? Mais ça, je m'en rend compte aussi un peu trop tard en lui tendant le gobelet... Pourtant je relève pas. J'observe. S'il met du temps à le boire, c'est surement parce qu'il aime pas ça... Je suis aussi à l’affût de la moindre grimace en sentant l'odeur du café ? Et pourquoi je me prend la tête comme ça au juste ? Surement parce que je suis une stressée de la vie qui s'inquiète de presque... tout ? Mais alors quand il m'annonce que lui non plus c'est pas la joie dans sa vie, je grimace et hausse les épaules - Ah oui ? Dis donc... décidément ! Je sais pas ce qu'on a fait au bon dieu, mais en tout cas, pour ma part... je prend très cher. - Allez, allons nous plaindre à deux alors... Je lève les yeux au ciel, soupire et lui tend son gobelet en sortant de la file, après que l'autre vieille bique se soit encore mêlée d'histoires qui ne la regardent pas. J'en profite pour en savoir plus sur son prénom. Jude. Ah c'est certain, c'est mieux que 'inconnu' comme il dit. Et je me dis... est ce que je lui fais le coup de chanter hey jude ? Non, non ça craint et pourtant, je le fixe en pensant à ça. Sourire pincé, j'essaye de chasser cette idée de ma tête - Oh, enchantée, Jude ! Moi c'est Joy - Je lui tend mon bras en lui présentant ma main, bousculant son gobelet qui bouge de quelques centimètres... Mais ouf, rien ne se passe. On était quand même à deux doigts et moi, je peux pas m'empêcher d'afficher une mine décomposée - Oula... on était proches de la catastrophe encore une fois - Je sais pas comment il l'aurait prit, mais surement pas aussi bien que la première fois.

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→ ft. @Joy Morello
Il fut un temps où je lui aurais certainement grogné dessus pour m'avoir taché mon t-shirt et pour être aussi désagréable. Heureusement pour elle, elle n'a pas rencontré le Jude d'il y a quelques années. Je suis beaucoup plus posé maintenant et je ne vais plus direct au conflit. J'ai pas envie de me battre. Elle n'a pas fait attention, je n'ai pas fait attention. On est tous les deux coupables. Elle dit que ça ne va pas fort en ce moment dans sa vie et je peux tout à fait comprendre. Elle n'est pas la seule. Ah oui ? Dis donc... décidément ! Je sais pas ce qu'on a fait au bon dieu, mais en tout cas, pour ma part... je prend très cher. Je souris très légèrement, assez compatissant. "Bienvenue au club alors" On pourrait lancer un petit groupe de soutiens je présume. Je lui dis donc que je m'appelle Jude en ajoutant du sucre à mon café. Oh, enchantée, Jude ! Moi c'est Joy Je lui souris et je rattrape rapidement mon gobelet que Joy vient de manquer de faire tomber en me tendant sa main. Je ris et je serre sa main, Oula... on était proches de la catastrophe encore une fois J'hoche la tête et je dis d'un air un peu moqueur, "Pas sûr que vous puissiez retourner commander un café sans te faire juger par cette serveuse" Je lance un regard vers la serveuse qui semblait lui avoir déjà fait une remarque tout à l'heure et je regarde Joy en souriant, "Je vais éloigner mon café de vous, si ça vous dérange pas" J'attrape mon gobelet et je souffle un peu dans le petit trou du couvercle pour essayer de faire baisser la température. Je regarde le téléphone avec lequel Joy communiquait et au bout duquel elle semblait se disputer avec quelqu'un et je dis d'un air plus sérieux. "Besoin d'en parler ?" Parfois, c'est pas mal de parler à un parfait inconnu de ses problèmes. Histoire d'avoir une oreille attentive et un avis totalement objectif sur la question.

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Tout se bouscule dans ma vie en ce moment... Entre ma 'soeur', cet imposteur né, qui cherche à ce que j'écourte sa vie en essayant de me voler ma raison de vivre... mon travail. Est ce que ça me rassure que le brun soit dans le même mood en ce moment ? Franchement, même si je m'en fiche un peu de la vie des gens et surtout d'un inconnu, j'avoue que ça me rassure un peu de savoir que je suis pas la seule à prendre cher en ce moment. Et pourtant, je me rends compte qu'il prend les choses plutôt bien malgré son quotidien qui ne va pas fort. J'affiche une mine désolée en le regardant, quand il m'annonce qu'il n'allait pas fort non plus. Alors si en plus de ça, je l'asperge de café une nouvelle fois, je pense qu'il risque perdre son calme "Pas sûr que vous puissiez retourner commander un café sans te faire juger par cette serveuse" qu'il dit. Et moi, je grimace puis glousse en le voyant reculer le café - Mieux vaut prendre des précautions oui... - je prend le mien en main et imite Jude en soufflant dedans à mon tour, puis porte le gobelet à mes lèvres. Je vois qu'il regarde mon téléphone et ça se confirme rapidement "Besoin d'en parler ?" mh, bonne question... Est ce que j'ai besoin d'en parler ? Probablement pas. Est ce que ça me ferait du bien d'en parler ? Oui, probablement. Je tapote sur mon gobelet du bout des ongles en haussant les épaules - Je sais pas... Je pense pas avoir besoin d'en parler, mais peut-être que ça me ferait du bien... - Je marque un petit temps de pause et grimace - Mon père est décédé cet été... Et avec lui, je gérais la chaîne d'hôtel familial. Je suis gérante de notre unique hôtel dans le Massachusetts. Mais... j'ai une demie soeur... enfin c'est une gosse que mon père a adopté... longue histoire. Elle ne s'est jamais occupé de tout ça et me voilà directrice avec elle. Mon père lui a légué la moitié... Je dois avoir son approbation pour TOUT... ça me rend malade et elle en joue... - Et rien que d'en parler, j'ai envie de tout casser. C'est juste horrible, surtout en sachant qu'Ayanna n'en a strictement rien à faire de tout ça. Elle est juste là pour me pourrir la vie. Depuis toujours elle n'est là que pour ça de toute manière. Mais... ouais, ça fait du bien d'en parler à un inconnu. - Et vous alors ? Besoin d'en parler ? Ça fait un bien fou, juré. - Je glousse légèrement en reportant mon gobelet aux lèvres.

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→ ft. @Joy Morello
"Mieux vaut prendre des précautions oui." On reconnait tout de suite les filles maladroites et je peux très clairement dire que cette Joy en est une. Je recule un peu mon café d'elle, sait-on jamais. Elle m'a déjà renversé le sien dessus, pas la peine de refaire une petite catastrophe. Je lui demande si elle a besoin de parler, comme elle avait l'air plutôt fâchée au téléphone et je ne sais pas trop si elle va accepter. Je sais pas... Je pense pas avoir besoin d'en parler, mais peut-être que ça me ferait du bien... J'hausse les épaules en lui souriant, soufflant sur mon café encore trop chaud. C'est comme elle le sent, elle n'est pas obligée. Mon père est décédé cet été... Et avec lui, je gérais la chaîne d'hôtel familial. Je suis gérante de notre unique hôtel dans le Massachusetts. Mais... j'ai une demie soeur... enfin c'est une gosse que mon père a adopté... longue histoire. Elle ne s'est jamais occupé de tout ça et me voilà directrice avec elle. Mon père lui a légué la moitié... Je dois avoir son approbation pour TOUT... ça me rend malade et elle en joue... Je grimace un peu en la regardant : okay, je comprends mieux. Ce genre d'affaire familiale après un décès, ça doit être un vrai enfer. "Je vois.." Je trempe mes lèvres dans ma boisson que je repose face à moi, ajoutant, "Je ne sais pas trop quelles sont vos relations, mais si elles sont conflictuelles déjà de base, faut pas s'énerver sinon ça lui donne du pouvoir.." Je ris un peu, "Je sais, ça doit être plus facile à dire qu'à faire" Perdre un parent c'est déjà compliqué, alors être en conflit avec sa famille, ça doit être horrible. "Et vous alors ? Besoin d'en parler ? Ça fait un bien fou, juré." Je lui souris, hésitant et je me décide à me lancer. "J'ai été en couple pendant 5 ans avec une femme, on a eu un bébé, elle a adopté mon fils.. et elle m'a quitté en mars comme ça, sans que j'm'y attende, comme si.." Je fais une petite pause et je soupire, "Comme si tout ce qu'on avait construit avait pas compté. Et quand j'ai eu enfin l'impression que j'allais l'oublier et que j'ai rencontré une femme avec qui j'commençais à me sentir bien, elle aussi s'est barrée à l'autre bout du pays." Je grimace légèrement et je regarde Joy, "Je sais ça parait pas grand chose face à un père décédé, mais j'ai un peu.. tout perdu du jour au lendemain et se retrouver tout seul une semaine sur deux d'un coup alors qu'on avait commencé à fonder une famille, c'est pas facile" Surtout quand on a une espérance de vie plus courte comme moi. J'suis leucémique et j'vais pas vivre jusqu'à 80 ans.

breathe. it's a bad day, not a bad life. ★ ─ w/ @N. Jude S-Montgomery

Je pensais pas qu'en venant chercher mon café du matin et ma viennoiserie préférée, j'en viendrais à me confier sur mes problèmes à un parfait inconnu... que je venais d'ébouillanter en plus de ça. Bref, ma vie est tellement wtf en ce moment que je devrais même pas être étonnée. Alors, je suis là, assise à ce bar, gobelet chaud entre mes paumes de mains, espérant les réchauffer un peu, parce que le matin, à Boston ça caille en ce moment. Alors quand je lui raconte mes problèmes avec Ayana, il essaye de me conseiller, mais ça se voit qu'il me connait pas... Ne pas s'énerver ? Non, en fait c'est elle qu'il ne connait pas... Je déglutis et grimace longuement - Ouais, bah... vous connaîtrez ma soeur, enfin Ayana, vous comprendrez que c'est hypeeer dur de ne pas s'énerver. Et puis, j'ai pas l'habitude de réagir calmement face à ce genre d'individus... - Un air de dégoût se dessine sur mon visage... ouais, pour moi cette fille est un individu. Et rien que de penser à elle, que d'en parler, je sers le gobelet tellement fort dans ma main, que le café commence à déborder. Et évidemment, ça me brûle les doigts. Redescendant sur terre à cause de la brûlure, je regarde Jude et grimace - Et rien que parler d'elle, ça me fait faire des trucs hypers flippants. - dis-je en m'essuyant sur mon pantalon en grimaçant. Puis, je lui demande si il veut en parler comme je l'ai fais, parce que oui, ça fait du bien. Ça rend nerveux sur le coup, mais ça fait du bien au final. Et je l'écoute attentivement quand il se lance dans la confession. Et quand il eut fini, je grimace et lui dis - Non non, c'est pas rien.. On a tous nos problèmes. Et le tien... euh, le votre... bah ça peut être aussi hypers chiant... Et quand il y a des enfants dans tout ça, c'est pire. - Oui, alors pour le coup c'est moi qui me trouve mal à l'aise à me plaindre de mes soucis d'héritage, d'argents, tout ça... Alors que ses enfants à lui subissent la séparation de leurs parents. Mais surtout pour lui... lui qui s'est fait largué comme ça, du jour au lendemain. Mais ça arrive. Je préfère même pas lui parler de mon ex mari violent - Nos vies sont à chier en tout cas. - je tapotes mes ongles sur le bar en soupirant - On aurait du se rencontrer une nuit dans un bar, on aurait pu se saouler en se racontant nos vies misérables... Qui de nous deux a la vie la plus merdique ? - je lâche un petit rire, mais c'est clair que nous deux, un soir dans un bar, soit ça se termine en suicide, soit en pleurs, soit en rires parce que parfois il vaut mieux en rire qu'en pleurer... ou alors en baise. A voir.

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→ ft. @Joy Morello
Bien que ça fasse beaucoup de bien de se confier à un.e inconnu.e, il faut dire que c'est bien compliqué de conseiller quelqu'un qu'on ne connait pas. Mais quand je vois l'état dans lequel s'est mise Joy en me parlant de sa sœur et surtout, quand elle lui parlait au téléphone, je me dois d'essayer de la faire relativiser un minimum. - Ouais, bah... vous connaîtrez ma soeur, enfin Ayana, vous comprendrez que c'est hypeeer dur de ne pas s'énerver. Et puis, j'ai pas l'habitude de réagir calmement face à ce genre d'individus... - Je la regarde serrer son gobelet dans sa main et en renverser même un peu sur elle. - Et rien que parler d'elle, ça me fait faire des trucs hypers flippants. - Je souris légèrement et je passe ma main sur la sienne doucement histoire de la calmer, "Personne mérite qu'on se mette dans cet état à cause d'elle, vraiment" C'est lui donner du pouvoir, à cette Ayana. Je sais ce que c'est d'être impulsif, il y a quelques années j'étais comme elle. Moi, je cognais tout bonnement toutes les personnes qui me faisaient chier. J'étais vraiment une boule de nerfs. A mon tour, je lui raconte mes problèmes qui me semblent totalement différents des siens. - Non non, c'est pas rien.. On a tous nos problèmes. Et le tien... euh, le votre... bah ça peut être aussi hypers chiant... Et quand il y a des enfants dans tout ça, c'est pire. - Je bois une gorgée de mon café et j'hausse les épaules. Pour le moment, je ne suis pas sûr que les enfants prennent conscience de ce qui se passe réellement. Je pense que je suis probablement celui qui souffre le plus de cette situation, au final.  - Nos vies sont à chier en tout cas. - J'hoche la tête, "Si on connaissait pas des bas dans la vie, on profiterait pas des hauts" Ouais, je parais hyper optimiste alors que c'est pas du toooout dans ma nature de base. Disons qu'à force d'avoir des merdes, on apprend à relativiser. "J'pense que j'ai plus connu de bas que de hauts, en réalité" Et ça, ça craint quand même. Voilà la marque que j'aurai laissé sur Terre. Celle d'un mec qui a tout raté et qui a plus souffert qu'autre chose. Loser. - On aurait du se rencontrer une nuit dans un bar, on aurait pu se saouler en se racontant nos vies misérables... Qui de nous deux a la vie la plus merdique ? - Je souris un peu et je la regarde,  "Perso j'ai toujours eu une belle vie de merde donc ça change pas. Mon père est mort quand j'avais huit ans, à neuf ans on m'a diagnostiqué une leucémie, ma mère est morte quand j'avais 20 ans et j'suis un ex accroc à la drogue." Je ris un peu nerveusement, "Si on s'était rencontré dans un bar, j'serais bourré et je t'aurais probablement dragué, on aurait pas discuté très longtemps" Parce que c'est ça que je fais, quand j'vais mal, que j'ai trop bu. J'essaie d'oublier Leandra en baisant tout ce qui bouge. Jusque là, ça a pas été très efficace.