Depuis que je suis né je fais en sorte que mon père soit fier de moi, de toujours être à la hauteur de ses attentes mais je n’ai jamais approuvé le fait qu’il voulait nous marier à des inconnues (ou non) juste pour son bonheur. Je lui ai déjà dis plus jeune mais il pensait que c’était la crise d’adolescence….ce qui était totalement faux car j’étais toujours contre cette idée donc il fallait que je riposte. J’avais un plan en tête mais je ne savais pas par où commencer afin de le mettre en place. Je laissais toutes mes pensées de côté avant de me mettre à courir en direction opposée mais je ne fus pas surpris de voir des personnes nous suivre… « Mon père a engagé des agents. » Dis-je à mon amie avant de lui prendre sa main pour aller sur la droite afin d’entrer dans une grotte. « On doit les semer si on veut continuer à visiter tranquillement. » Je riais tel un enfant lorsque je courais avec mon amie car j’avais l’impression de revenir en enfance et j’adorai cette sensation, celle que tout était facile mais surtout à ma porté de main. « Grimpe sur mes épaules si tu n’arrives pas à me suivre Princesse. » Riais-je à nouveau car elle était loin d’être une princesse mais je voulais la faire sourire et c’était ma marque de fabrique. Avant qu’elle ne grimpe sur mon dos je la plaquais contre un mur pour arriver à nous cacher afin que l’on ne nous repère pas. Les agents passaient sans nous remarquer pour mon plus grand bonheur.

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Pourquoi les choses sont de plus en plus compliquées en grandissant ? Tu t'étais dit que tu finirias par comprendre ton père un jour ou l'autre. A l'époque, il disait que tu étais trop jeune pour mettre des mots et des sentiments sur sa façon de vous éduquer les autres et toi. Alors, tu t'es dit qu'à l'adolescence, ça irait peut-être mieux. Ensuite, tu t'es dit que c'est lorsque tu rencontrerai l'homme de ta vie que tu comprendrais. Peut-être quand tu auras des enfants ? Peut-être jamais aussi parce qu'il semblerait qu'ailleurs, les choses ne se déroulent pas de cette façon. Tu n'es pas une princesse, tu n'as aucune obligations ou du moins, tu ne devrais en avoir aucune. Mais c'est faux, ton père a décidé de suivre le même mode de vie que celui des Luxembourg et il est hors de question que tu t'incrustes davantage dans le moule. Nicolas te propose de courir et c'est naturellement ce que tu fais parce que ça t'amuses. Ça te permet de te détendre, de penser à autre chose qu'à tous tes problèmes. Mais voilà, une chose en entraînant une autre, il t'annonce que vous êtes suivis et là, c'est tout de suite moins marrant. Ton sourire s'échappe jusqu'à ce qu'il retrouve le sien. Alors, tu prends ça comme un jeu et, tu le suis après avoir levé les yeux au ciel d'un air désespéré. Franchement Nico, on aurait du passer des vacances en France, ça aurait été... Tu ne réussis pas à terminer ta phrase puisque tu te retrouves coincée contre un mur. Tu ne dis rien jusqu'à ce que les agents soient passés. Alors, tu te mets à rire ne secouant la tête. T'es au courant que c'est de la folie tout ça quand même!

J’ai appris à vivre avec toutes mes obligations au Luxembourg mais ce n’est pas quelque chose de simple à faire au quotidien même si je m’amusais des situations qui se proposait à nous. Aujourd’hui par exemple nous étions suivit par des agents de mon  père et ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait donc je ne prenais pas tout ça au sérieux. « Si on avait été en France on aurait jamais pu parler avec mon père. » Dis-je simplement à Colombe que je venais de plaquer, doucement, contre un mur et je la regardais dans les yeux. En temps actuel j’aurai pu flancher en embrassant une fille mais Colombe c’était tout l’inverse car je l’a considérais comme une sœur et je la respectais trop pour lui faire ce genre de chose, et puis je n’en avais pas envie. « C’est parce que tu n’es pas habituée mais crois moi ça va ajouter du piment dans notre journée. » Mon père nous envoyait, à chaque sorties, des hommes afin de nous surveiller mais surtout pour tout rapporter à mon père à la fin de la journée. Je me souviens encore du premier baiser que j’avais donné à une fille et mon père avait été mis au courant avant que je puisse en parler avec mes triplés...un comportement très dur à encaisser pour moi car avant ça je n’avais jamais fais attention aux hommes en noir. Bref. Je me reculais doucement avant de commencer à marcher. « Je vais te montrer un paysage à t’en couper le souffle. » On allait vers le fond de la grotte où il y avait un trou qui donnait sur la vue de cette ville fleurie… « Avant je rêvais de me marier ici car c’était vraiment le lieu parfait, romantique, beau mais maintenant je n’ai plus réellement envie de le faire. » Mon père nous avait gâché l’image que nous avions du mariage, tout simplement.

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Parfois, en France, tu te plaignais parce qu'il fallait que tu fasses attention à ce que tu portais ou, ce que tu racontais. Sans parler de tes fréquentations. Tu faisais la une au mois une fois par mois. Un article sortait sur ta petite personne une fois par semaine. On te comparait souvent à ta soeur ou encore, à ton frère. Toi, t'étais la plus sage, la plus obéissante, celle qui filait droit. Ici, c'était un peu pareil. Il fallait faire attention à tout mais, vous étiez beaucoup plus suivi. A croire que vous ne pouviez pas mettre un pied devant l'autre sans que quelqu'un n'en fasse de même. D'ailleurs, tu te retrouvais plaquée contre un mur, à devoir faire aucun bruit pour ne pas qu'on vous repère. Tu précises à Nicolas que ça aurait été plus simple de passer des vacances à Paris mais, il n'est pas de cet avis. Ouais enfin, je suis pas sûre que ton père accepte ma décision... Ouais, il veut de ce mariage autant que ton père. Tu déclares la guerre en t'opposant à cette décision prise par les parents. C'est surement les dernières vacances que je passe ici. Tu hausses légèrement les épaules en esquivant un petit sourire. Mine de rien, ça va te rendre triste. T'as passé une bonne partie de ton enfance ici, pendant l'été. Nicolas dit qu'il faut juste s'habituer et que ça pimente votre journée. C'est peut-être vrai. Quoiqu'il en soit, vous sortez de votre planque pour que ton ami puisse te montrer quelque chose de magique et, c'est vraiment le cas de le dire. Une grotte qui ne paye pas de mine mais, qui offre ensuite une vue splendide sur le Luxembourg et sa verdure. Ton coeur rate un battement. T'as des coeurs dans les yeux et un sourire se dessine sur tes lèvres. C'est vraiment, magnifique...! Pourquoi tu ne veux plus?

Passer du temps avec Colombe me faisait du bien car on avait eu que très rarement des après-midi de ce genre depuis que j’étais arrivé à Boston l’année dernière. Bien évidemment on se voyait mais seulement sur le campus car nous étions tous les deux très occupés mais j’allais faire en sorte de la voir plus souvent dès notre retour à Boston. « Il accepte rien qui va à l’encontre de son opinion...» C’était comme ça depuis toujours et je n’étais pas persuadé que ça change dans les mois à venir mais j’allais tout faire pour qu’il se rende compte que l’on pouvait être plus heureux si il nous lâchait un peu. Je ne savais pas encore comment on allait s’y prendre mais j’étais déjà entrain de réfléchir à tout ça. « Pourquoi tu dis ça Colombe ? » Je voulais qu’elle me parle le plus sincèrement possible car je voulais savoir ce qu’elle avait sur le coeur afin d’essayer de la comprendre et de la rassurer, comme je pouvais. Si elle était contre ce mariage et le disait à mon père alors peut-être qu’elle serait radiée du pays mais peut m’importe car elle pourrait revenir ici si elle le voulait car je l’aiderai à le faire. On laisse un peu mon père de côté pour nous concentrer sur le paysage qui s’offre à nous et on en prend plein les yeux, c’est magnifique et j’adore venir ici pour me ressourcer et réfléchir sur tout ce qu’il se passe dans notre vie. Sans lâcher la vue du regard je réponds à mon amie. « Tout a l’air plus facile et plus paisible ici… » Je soufflais avant de reprendre. « Mon père a gâché la vision de l’amour, du mariage pour le moment. » Grimaçais-je mais je n’avais pas besoin d’en dire plus car elle savait très bien ce que je pouvais ressentir.

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