fresh out a black and white movie
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Te taquiner était devenu tellement facile, que c'était limite un passe temps à présent. Te voir partir au quart de tour, ouais, ça avait le don de me faire plus rire qu'autre chose. Et t'en fais pas, c'était une bonne chose, de toute évidence. « Moi aussi je me vois bien sur un trône, surtout en train de chier » Ouais, c'était le jeu de mots le plus pourri du monde, en faisant référence aux toilettes mais hey, j'ai jamais dit que je volais haut non plus alors faudra faire avec vieux, j'ai un humour pourri à souhait. Quoiqu'il en soit, j'étais parti m'installer dans la salle et après avoir choisi la bonne bobine, tu m'avais rejoint rapidement, m'avouant avoir opté pour un film d'horreur. Ainsi soit-il. Tu parlais un peu trop technique des images et forcément, je m'interrogeais sur ton niveau de critique, ce qui semblait assez normal de ce que je comprends. Enfin, normal pour ceux qui kiffent le cinéma, donc un peu plus poussé que moi dans la finalité. « Baaah, t'es un puriste débutant on va dire » Encore une fois, je te taquine, mais c'est pour le bien de l'humanité. Ton sourire était une belle image que je ne pouvais pas cesser de regarder. Je faisais exprès de le provoquer et peut-être bien qu'un jour, tu vas t'en rendre compte, que sais-je. Le film commence, les premiers soupçons de suspense se faisaient entendre, sentir, ressentir… et tu sursautais. Pas qu'une seule fois, c'était répétitif et ça me faisait rire. Au début, je te proposais mes bras mais tu déclinais. Comme tu veux mec. Moi, ce genre de film me faisait plus rire qu'autre chose. Mais faut dire, j'suis pas totalement à fond dedans puisque je te lançais quelques regards en coin, histoire de voir à quel point t'étais flippé. Finalement, ta petite voix se faisait de nouveau entendre et j'en rigolais. « Allez, viens » J'ouvrais mon bras pour te laisser la place de t'y réfugier, en grand sauveteur de ta peur ce soir. J'étais tenté de te proposer d'aller changer le film mais finalement, je me dis que t'avoir bien contre moi, c'était bien aussi. Mais à présent, je faisais genre d'être à fond histoire de voir comment t'allais gérer ça de ton côté, maintenant que t'étais dans mes bras, contre moi.

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Nan mais faut pas me lancer dans l'humour merdique parce que je suis prêt à parier que je peux gagner une palme d'or. En vrai, c'était le genre de choses que j'étais capable de faire les yeux fermés. Et de toute évidence, ça te plaisait pas mal puisque tu riais à ce que je pouvais dire. La conséquence directe était que je souriais à mon tour, plutôt fier de l'effet que j'te faisais. Je finissais par te faire un doigt d'honneur avant que nos chemins se séparent de courts instants, jusqu'à ce que tu me rejoignes. Mais mec, je sais pas ce qui t'as pris de mettre un film d'horreur alors que t'es complètement flippé comme ça. « Tu les évites mais t'en mets un le soir où on est juste tous les deux ? Totalement logique » Je souris, je te taquine surtout, mais je crois savoir d'où venait cet élan en fait. Sans me faire d'idée ou quoi, je pense que t'avais peut-être envie d'un rapprochement? J'en sais rien. Quoiqu'il en soit, je finissais par te proposer mes bras, histoire que tu te sentes un peu plus en sécurité et ça avait l'air d'être pile ce dont tu avais besoin puisque tu n'attendais pas dix ans avant de venir réfugier ton visage contre mon cou, tes bras m'enroulant. Je me mettais à rire à tes mots, me rendant compte que j'étais pas prêt de rentrer et ça me dérangeait pas plus que ça. « Tu veux me faire faire un marathon en fait, c'est ça ? Tu peux déjà plus te passer de moi » Je riais avant de te forcer à me regarder. T'en fais pas, tu verras pas l'écran. « Si le film te terrifie autant, j'ai ma petite idée de comment s'occuper » J'étais pas forcément à fond dans le film, puisque ta peur et ton angoisse avaient pris le dessus sur ma concentration.

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En vrai, j'aimais bien passer du temps avec toi et ce moment au cinéma, c'était quand même assez cool mine de rien. C'était différent de ce que je pouvais vivre comme moment en tête à tête avec d'autres. Donc ouais, tu marquais des points dude. Mais bon, tu étais en train de pas mal flipper et j'avais fini par te proposer mes bras pour te calmer un minimum. Sait-on jamais, je voulais pas que tu te fasses foudroyer par une crise cardiaque ici, alors qu'on était dans l'illégalité la plus totale. Je souriais à chacun de tes mots, c'était quand même pas mal drôle de voir ce que tu pouvais répondre suivant la situation. « Non, non, le marathon me plait bien, j'suis pas fatigué » Mais j'étais pas contre prendre un café ou une redbull à la fin de ce premier film histoire de tenir réellement la cadence. Enfin, je te proposais une solution alternative à la fin du film, ce qui semblait attirer ton attention. Ouais bon, j'ai encore rien proposé mais je vois bien que les poupées terrifiantes n'étaient pas vraiment ton truc. « Pas besoin de parler… » finissais-je par dire, mon regard posé sur tes lèvres, simplement dessinées par la lumière produite par l'écran. Et finalement, je posais les miennes dessus, me laissant aller à ces nouvelles pulsions que je pouvais enfin assumer un minimum. Je t'embrassais doucement, attendant de voir si tu pouvais être réceptif avant de mettre la langue et me laisser un peu plus aller dans ce que je voulais faire avec toi.

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L'idée du marathon était pas mauvaise mais, même si j'étais pas trop fatigué pour l'instant, j'étais pas contre me bourrer de redbull ou de café plus tard, histoire de tenir comme il faut. Seulement, là, il fallait trouver une autre occupation puisque tu flippais pas mal du film en cours et t'avais pas l'air de vouloir bouger pour le changer. Hey, moi ça m'allait très bien, j'avais même quelques idées dans un coin de la tête pour palier au fait qu'on doive s'occuper et t'empêcher de regarder les images qui défilent. « T'en fais pas, on sera parti à temps » Un clin d'œil avant de finir par t'attiser avec ce que j'avais en tête. Certes, je t'avais proposé mes bras mais c'était pas suffisant alors fallait passer à la vitesse supérieure. C'était sûrement un peu trop cliché, c'était peut-être même ce que tu voulais au final, en choisissant de mettre un film comme ça, mais qu'importe. Moi, ça m'allait d'aller dans ce chemin sinueux. Après un échange de regard, je finissais par capturer tes lèvres, changeant l'ambiance du tout au tout. Impossible d'entendre le moindre bruit, autre que mon cœur qui bat quand ma langue se joint à la tienne. Et ce qui était appréciable, c'était de voir à quel point tu étais réceptif. Tu te laissais aller, ce baiser était approfondi assez rapidement et plus encore, tu venais te foutre à califourchon sur moi, ce qui ne me laissait pas insensible pour le coup. Coup de chaud en prévision, j'vous le dis moi. Mes mains se posaient dans un premier temps sur ta nuque, tes joues, tenant ton visage pour me laisser aller dans cette passion qui s'emparait de moi. Puis doucement, ça descendait, suivant ton torse, tes abdos. Je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir chercher ta peau sous tes vêtements, histoire de toucher ce que tu cachais sous tout ça. Même si l'envie d'aller plus loin était alléchante, je ne faisais rien qui puisse te mettre mal à l'aise. Après tout, c'était ton lieu de travail et je ne voulais pas te foutre dans la merde.

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Dans tous les cas, tu menais la danse. C'était ton job, ton boulot qui était en jeu et je voulais pas foutre tout en l'air parce que je suis un peu trop gourmand. Alors dès qu'il faut se barrer, on se barre. Dès qu'il faut faire un truc, j'te suis et c'est aussi simple que ça. Mais là, pendant que le film tourne devant nous, ce sont nos lèvres qui se retrouvent, comme la dernière fois. Mais c'était différent puisqu'on savait ce qu'on faisait cette fois. Les mots avaient été posés et… ouais, on se laisse juste aller. Et rapidement, tu prenais place sur moi, à califourchon. Tu sais que c'est pas la meilleure position pour moi, parce que tu ne faisais que faire monter le désir en moi. Mine de rien, en s'embrassant, tu bougeais et… bref, pas besoin de te faire un dessin. Mais je n'en disais rien, je laissais simplement mes lèvres retrouver les tiennes avec ferveur, tandis que mes mains redécouvraient ton corps. Passion et envie mêlées, j'en étais à chercher la chaleur de ta peau en glissant mes doigts sous tes vêtements. Ce qui, forcément, te poussait à faire une petite pause. C'était pas plus mal, je commençais à tendre vers l'extase là, besoin de retrouver les pieds sur terre. « Tout dépend de toi mec… J'en ai envie mais j'te respecte assez pour ne pas te foutre dans une situation que tu veux pas » C'était ton job, ton gagne-pain. J'ai pas envie que tu te fasses virer. Rapprochant mon visage du tien, frottant nos deux nez. « J'suis insatiable. J'en redemanderai tout le temps, autant que j'peux » Prends ça comme un oui. Oui j'ai kiffé, oui j'en redemande, oui je veux faire ça avec toi.

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