J’ai l’impression que tout rentre dans l’ordre. Tout ces mois de douleur qu’on à traversé, entre les attentats, nos fiançailles, ma relation avec Lorraine, le retour de Adrian et de Carter. Tout ces mensonges, c’est non-dits, ces conversations désagréables mais surtout nos réconciliations. Peut-être qu’on devait traverser tout ça pour qu’on en arrive à se retrouver pour de bon. J’ai jamais été aussi heureuse. Tu m’aimes, je le sais. Et même si tu m’as jamais dit les trois petit mots, c’est tout comme. Je sais que c’est pas mon cas, je t’ai encore pas dis que je t’aimais, seulement que j’avais des sentiments pour toi mais quand je sois la confiance que tu m’apportes, je sais que ça ne saurait tarder. Tu me donnes envie de te donner tout ce qui a de bon en moi. T’es le premier mec en qui j’ai une confiance presque aveugle. Et c’est bien la première fois que ça m’arrive. Je finis ma clope avant de la jeter dans ton verre d’eau. Désolée c’est pas super classe mais j’avais pas envie de me lever. Je me blottis dans ton drap et je te regarde t’assoir face à moi. Ce soir, t’as un côté un peu dominant que je ne saurais expliquer. J’ai l’impression d’être une petite chose qui doit se laisser faire par la prestance que tu imposes. En temps normal j’aurais détesté ! Mais là, un frisson me parcours. Tu me dis que t’as envie de m’embrasser et moi de te sauter dessus et on est là a se regarder dans les yeux. C’est presque électrique. Je me mords la lèvre c’est ce que je fais très souvent. Surtout quand t’es là. « Je sais. Ce serait pas une bonne idée. » Je détourne le regard et je me frotte l’arrière de la tête. Bon oublions ce moment un peu trop chargé en tension sexuelle. Je me racle un peu la gorge. « Promis je t’appelle si jamais j’ai un problème. » Je te souris. Je sais que ça doit pas être facile de me voir dans cet état et surtout de me supporter. Parce que dans mes plus grosses crises je te dis des choses tellement méchante. Mais c’est un mécanisme de défense face à la douleur. On essaie de faire autant de mal à personne qui est avec nous, sûrement pour ne pas être la seule à souffrir. C’est super horrible je sais.. Et j’en m’en veux à chaque fois que ça va un peu mieux. Toi tu fais tout pour que je sois heureuse, tu me le dis et ça me fait sourire comme une enfant. « Je sais oui, et je vais tout faire pour te rendre heureux aussi. » Je me risque à briser une petite règle mais je pense que c’est nécessaire sur le moment. Je me penche vers toi et je te prends dans mes bras. Une petite étreinte qui ne dure pas longtemps mais dont j’avais besoin. Ça fait deux semaines qu’on vit sous le même toit, ensemble et qu’on a aucun contact physique à part pour se donner une tasse de café. Une fois cette étreinte rompu, on se met à parler d’Adrian. Il le faut.. « Hé t’as pas besoin de te justifier. Je te crois. Je vais arrêter d’avoir peur de Beth. Et tu peux arrêter d’avoir peur d’Adrian. Non seulement lui et moi ça n’arrivera jamais, pas après ce qu’il m’a fait mais.. il est reparti. On a eu une conversation le lendemain du bal. Il est venu me dire qu’il était encore amoureux de moi et qu’il voulait que je lui laisse une chance. » Je me rappelle ce moment. C’était pas douloureux. C’était .. gênant. « Je lui ai dit que c’était pas possible. Parce que je pourrais jamais passer au dessus de ce qu’il m’a fait et .. parce que j’étais déjà .. » C’est le moment ? J’essaie de toute mes forces. Je ferme les yeux et je prends une grande inspiration. Mais je peux pas. J’arrive pas te le dire maintenant. C’est pas le bon moment. « Déjà intéressée par quelqu’un d’autre. » Je suis désolée, j’aurai voulu te le dire, que j’étais amoureuse de toi. Mais je sens que c’est pas comme ça que j’ai envie de le faire. Pas avant un mois où on prend le temps de réfléchir à nous.

it must have happened one day Non clairement ça ne serait pas une bonne idée qu'on vienne à craquer maintenant. Oui j'en ai envie, terriblement envie, mais il ne faut pas tout gâcher maintenant. Ca fait deux semaines qu'on tient bon, qu'on se tient à distance, donc il faut pas craquer maintenant. Il faut combattre son envie. Et on va se donner un mois pour voir ce que ça peut donner et peut être qu'après on pourra enfin être ensemble. Je l'espère vraiment en tout cas. J'ai envie d'être avec elle. Vraiment envie pour le coup. Et maintenant je sais que c'est partagé. Je sais qu'elle en a envie aussi. Sinon elle ne m'aurait pas dit qu'il y a de fortes chances qu'on se mette ensemble. Mais déjà il faut survivre seul, sans se voir, pendant un mois. Je sais que je ne ferais rien de déplacé, parce que si je vais au Summer Camp c'est principalement pour me reposer. Juste dormir, aller à la piscine et me promener. J'ai besoin de me retrouver. Même faire la fête j'en ai pas envie, tellement je suis fatigué en ce moment. Je vais, alors, préférer passer une journée tranquille avec un ou une amis. Les soirées y en aura toujours sur Harvard l'année prochaine de toute manière. Là je veux juste me reposer et déconnecter de Boston, et de mon boulot. Ce qui va le plus me manquer c'est forcément Hope malheureusement. " Et je te répondrais qu'importe les circonstances. " Oui qu'importe que je sois à la piscine, ou avec des amis, ou en train de dormir. Je lui ai promis de l'aider à arrêter la morphine, donc je vais tenir ma promesse jusqu'au bout. Malgré que quand elle fait ses crises c'est loin d'être facile. Je crois que la première fois a été le plus dur, parce que je ne m'attendais pas à ce que ça se passe comme ça. Mais après j'ai appris à mettre de côté les insultes. Je ne l'écoutais plus et je m'occupais juste de prendre soin d'elle, et surtout de la calmer. Je ne pensais pas que ça serait aussi dur, mais ça vaut le coup, parce qu'il ne faut pas rester accro à cette merde. Je veux prendre soin d'elle et la rendre heureuse. Elle aussi veut me rendre heureux et j'espère que pendant ce mois il ne se passera rien. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un doute, parce que ma relation avec Carter est encore assez récente et elle a en quelque sorte détruit la confiance que je pouvais accorder aux femmes. Donc même avec Hope, je peux avoir le doute. On parle ensuite d'Adrian et de Beth, mais je lui redis encore une fois qu'avec Beth il ne se passera jamais plus rien. C'est une amie et ça s'arrête là désormais. Elle m'apprend aussi qu'Adrian est partit et quelque part ça me soulage. Sait-on jamais que dans un excès de colère il décide de s'en reprendre à Hope. " Il est repartit ? " Et là je souris. C'est con, mais je suis content que ce mec ne soit plus à Boston. Il a été cash avec elle en lui disant qu'il l'aimait toujours, mais elle a lui a répondu qu'elle était déjà intéressé par quelqu'un d'autre. " Ah ouai ? Et je le connais ce quelqu'un d'autre ? " Que je demande en souriant amusé, alors que je finis par me rallonger dans mon lit.