C’est officiel, la dunster va bientôt fermer définitivement ses portes et même si je n’ai pas énormément vécu dans la maison des jaunes, il n’empêche que ça me fait un petit pincement au cœur car c’est ici que j’ai rencontré Marla et que l’on a bien sympathisé pour qu’au final elle devienne ma meilleure amie. Tout n’aura pas été rose à l’image d’Ayana et Beth mais dans l’ensemble j’en retiens que du positif. Ce soir donc c’est l’une des dernières soirées que l’on va passer là bas alors j’ai décidé de m’y rendre pour dans un sens dire au revoir à ceux que je ne reverrais plus car dans le lot forcément que l’on va pas se retrouver tous l’année prochaine, c’est quasiment impossible. Comme je vis avec Marla, évidemment que je ne vais pas passer mon temps avec notre présidente car ce ne serait pas cool de ma part. Du coup en arrivant, je m’installe aux côtés de Peyton ma petite bizut, celle que j’ai aimé maltraiter et avec qui j’ai bien rigolé, tentant de la dévergonder un peu plus. « Alors ce soir rassure moi, tu es en mode no limit pour une fois » Je lui souris tout en arquant les sourcils « Après tout c’est quand même la dernière de la Dunster alors ça serait honteux de rester dans les sentiers battus » Je lui mets un petit coup de pression mais rien de bien méchant juste de quoi la mettre dans l’ambiance. Je me sers un verre et j’en profite pour en ramener un autre pour la jeune femme « Du coup, l’année prochaine tu vas faire quoi ? »

One last time
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J'arrivais toujours pas à y croire. En fait, ça me rendait carrément malade de savoir que dans quelques jours, cette période de ma vie se terminerait dans quelques jours, en même temps que le trimestre. La dunster house. Je ne pouvais pas croire que j'allais quitter ses murs une dernière fois avant que ça n'existe plus, que ça devienne un mot dans les archives alors que pour moi, ça avait été une partie tellement importante de mon parcours université. J'y avais passé trois ans dès mon arrivée à Harvard et malgré mon absence de deux ans par la suite, cette deuxième famille m'avait accueilli les bras ouvert en septembre dernier. C'est ce que c'était, une deuxième famille, une deuxième maison. Et ça allait prendre fin. Alors, pour une dernière fois, je me trouvais dans cette grande pièce où on avait si souvent été réunis durant toutes ses années. Installée sur un des canapés, je discutais tranquillement avec une copine avant qu'Antonio vienne s'installer à mes côtés. "Tu lâcheras pas le morceau." rigolai-je quand il me proposa une nouvelle fois de me lâcher. C'était comme ça depuis qu'on se connaissait et c'est certainement pas ce soir qu'il allait lâcher. Et puis, il revint rapidement avec un verre en main qu'il me tendit. Je lui sourit en acceptant ce dernier avec un sourire. Après tout, je prenais un verre de temps en temps tout en restant dans la modération. "Aucune idée, honnêtement. J'viens de me prendre un appart pas trop loin avec ma soeur. Alors, peut-être juste ça." Les nouvelles maisons aussi intéressantes pouvaient-elles être, ne seraient jamais comme la dunster.

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C’est une page de ma vie qui se tourne à présent, la dunster ferme ses portes à la fin de l’année et je me dois de refermer ce livre pour en ouvrir un autre quelques mois plus tard mais c’est vrai que ça fait un petit truc de se dire que tout cela est terminé, que cette maison n’existera plus que dans nos souvenirs et rien d’autres. Heureusement nous avons eu la bonne idée de faire une dernière soirée ici et de s’amuser un peu tous ensemble sans les membres d’autres confréries, une soirée juste dunster et c’est pas plus mal dans un sens. Quand je vois Peyton, je me joins à elle, après tout c’est la dernière fois ou presque que je vais pouvoir la travailler au corps donc il faut bien que je m’y amuse un peu. « Bah non c’est quand même notre dernière soirée ici, donc j’peux pas te laisser rester dans ton coin comme ça toute timide et pas profiter réellement de ta soirée » Il est vrai que de rester là à ne rien faire c’est juste long et chiant, je ne peux pas croire qu’elle s’amuse ou autre en restant simplement sur ce canapé à regarder et écouter les autres parler, à un moment ça devient gavant et pour éviter cela il faut boire un peu se mettre dans l’ambiance. C’est donc pourquoi je pars nous chercher de quoi boire et elle ne refuse pas mon verre ce qui est déjà un bon début. « Tu comptes poursuivre tes études en tant qu’étudiante sans vouloir appartenir à une autre confrérie ? » Il est vrai que je me suis jamais réellement posé cette question moi en fait, après tout j’en ai bientôt fini avec Harvard en sot, il me reste encore quelques années à tirer tout au plus. « Et ça va tu te sens bien en appartement ? Pas trop chiant la coloc avec ta sœur ? » Avec des amis ça peut être tendus parfois alors le faire avec sa propre sœur c’est encore pire.

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J'étais assise tranquille et confortable, papotant de temps en temps avec un ou une dunster qui passait par là quand Antonio s'installa à mes côtés. Son idée était claire; me faire profiter de notre dernière soirée pour en faire une soirée dont on allait se souvenir. Pour moi, j'avais pas besoin de boire et de danser jusqu'aux petites heures du matin pour dire qu'une soirée était réussie. Je pouvais prendre quelques verres, danser un peu, papoter par-ci et par là. C'était assez pour moi. En fait, une soirée netflix and chill pouvait être toute aussi parfaite dépendamment de mon humeur. "Quel sauveur tu es."rigolai-je alors que tel un chevalier, il venait à ma rencontre pour me sauver d'un ennui mortel. Quoi que je savais très bien que l'espagnol n'était pas du genre chevaleresque, romantique. Je l'avais bien vu au fil du temps. J'attrapa le verre qu'il me tendit avant d'en prendre une gorgée. "Je sais pas encore. Je crois que je vais attendre de voir ce qu'elles offrent." On avait entendu parlé des nouvelles maisons, des valeurs qu'elles allaient véhiculer. Mais j'aimais mieux voir de mes propres yeux avant de prendre une décision. "Ça va pour le moment. On vient tout juste d'emménager et j'suis sortie assez souvent qu'on se croise que les soirs et les matins." Bon, elle passait son temps à me demander où j'étais mais c'était pas nouveau depuis que j'étais revenue.

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Cette dernière soirée, il faut en profiter, la savourer et que tout le monde mette un peu du sien pour que l’ambiance soit bonne. Du coup quand je vois Peyton, je ne peux que me joindre à elle avec la ferme intention de discuter mais aussi de la faire boire car après tout je ne l’ai jamais vu bourré ou dans un état critique « Tu as vu ça, j’fais les choses bien mine de rien » Bien sûr quand je veux, je sais faire les choses comme elles doivent être faites. Elle ne refuse pas mon verre déjà c’est une bonne chose qu’on se le dise. Très vite nous parlons des futurs confréries car c’est ce qui va changer l’année prochaine et si moi je suis assez incertain, ce n’est pas le cas de tout le monde. « Ouais c’est une bonne option ça. Après y’a encore le temps de toute évidence » J’hoche la tête tout en lui souriant, buvant dans mon verre. Personnellement je ne me suis pas encore trop penché sur ce qui m’attend l’année prochaine de ce côté car je vis au jour le jour et je ne me prends pas la tête avec tout ça. « Ah ce n’est que le début donc ceci explique cela » Je rigole un instant avant de reprendre « T’as des choses de prévues alors pour cet été ou pas spécialement ? » Me concernant il va y avoir le Summer Camp que je ne compte rater sous aucun prétexte.

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La dernière soirée avec les jaunes. J'espérais vraiment garder contact avec l plupart d'entre eux. Après tout, j'avais tissé des liens avec les autres membres de la dunster au courant des années. Même si l'université continuait, même si la majorité d'entre nous allions encore être ici l'an prochain, j'avais l'impression qu'une époque se terminait. C'est d'ailleurs avec ceux-ci que je passais ma soirée et c'est Antonio qui m'avait rejoint, me proposant un verre par la même occasion. Je souris à sa remarque quand il mentionne que, oui, il sait bien faire les choses quand il le veut. On change de sujet pour parler de ce qui va se passer l'an prochain. Honnêtement, je n'avais aucune idée de ce que je ferais au niveau des confréries. Autant j'avais envie d'en joindre une nouvelle pour revivre une expérience comme celle-ci, autant je me disais que ça servait à rien puisque rien ne serait comme la dunster. "Ouais, à voir si ça va bien se passer avec le temps." J'avais toujours été proche de ma soeur et nous avions fini par sauter le pas et se prendre un appartement ensemble. J'espérais vraiment que ça allait bien se passer. Après tout, depuis que j'étais revenue, je la sentais un peu trop possessive envers moi. La preuve, elle avait fait une scène au bal quand j'y avais été accompagnée de Tian. Elle n'aurait jamais fait ça avant. En tout cas, elle ne l'avait pas fait quand j'étais avec Chad. Antonio enchaîna en parlant de cette été, je pris une gorgée de mon verre avant de lui répondre: "Je me suis inscrite pour le summer camp." Avec mon tour du monde, j'avais littéralement eu la piqûre pour les voyages. "Tu comptes y aller aussi?"

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Les choses vont changer à l’université et je pense que je ne réalise pas spécialement que l’on ne partagera plus rien tous ensemble ou presque alors du coup pour une fois je ne reste pas dans mon coin avec les personnes que je connais, je discute un peu avec tout le monde et notamment Peyton que je charrie comme à mon habitude et à qui j’apporte de quoi boire. « Après rien ne t’oblige à rester en colocation avec elle » J’hausse les épaules tout en la regardant, c’est pas faux, elle est libre de faire ce qu’elle désire et uniquement cela. Si jamais elle veut son indépendance ou vivre avec quelqu’un d’autre, elle peut le faire et changer de logement. Cependant nous passons très vite à autre chose et notamment à ce qui est prévu cet été avec le Summer Camp. «Bien entendu que je compte y aller et plutôt deux fois qu’une même » Même sur une jambe je m’y rendrais alors là en étant en pleine possession de mes moyens, je ne peux qu’être de la partie. Bon je ne vivrais pas le même Summer Camp que d’habitude puisque je ne vais pas trop m’amuser sexuellement ou du moins uniquement avec Agathe et ça me convient très bien comme ça. Mais je le garde pour moi, ça ne regarde que moi et la belge avec qui les choses se passent vraiment bien en ce moment et c’est pas plus mal car c’était usant de se faire la guerre. « T’as déjà prévu de faire des trucs là bas ou t’y vas à l’aveugle ? »

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C'était tout récemment que Reese et moi avions emménagé ensemble dans un petit logement près du campus. On finissait à peine de finir l'installation au moment où on se parle. À voir si ça allait bien aller. Après tout, on en parlait depuis qu'on était toutes petites. Des gamines, des soeurs qui s’imaginaient vivre ensemble pour le restant de leurs jours. Encore là, on était des gamines quand on en parlait. Aujourd,hui, je savais bien que ce ne serait pas pour toujours. Une de nous deux allait partir avec un copain ou d'autres amis. Antonio disait que rien ne m’empêchait de déménager si jamais ça ne me plaisait pas. Il n'avait pas tort. Mais Reese restait ma petite soeur et je me sentirais mal de la planter là comme ça. Quoi qu'il en soit, on changea de sujet rapidement en parlant de ce qui allait se passer cette été. L'espagnol répondit qu'il allait effectivement faire parti de l'aventure, comme il le faisait probablement à chaque année. Le summer camp avait une bonne réputation et les étudiants avaient besoin de ses vacances pour se reposer de leur grosse année scolaire. "À l'aveugle!" Ouais, carrément. Si'il y avait bien une chose qui réveillait mon côté aventureuse, c'était bien les voyages. "Je passe mon temps à tout planifier, il est temps d'y aller en suivant mes envies." dis-je en prenant une nouvelle gorgée de mon verre. J'ignorais comment s'appelait le liquide à l'intérieur mais c'était délicieux.

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Le Summer Camp c’est toujours un moyen de faire de nouvelles rencontres, de s’amuser, de rigoler, clairement de décompresser comme il se doit de l’année scolaire à Harvard. La pression que l’on a sur nous est plutôt énorme et justement ces quelques mois sont toujours les meilleurs car nous n’avons rien à penser. Me concernant je ne suis pas du genre à stresser et je décompresse déjà régulièrement les week end même pendant l’année scolaire donc pour moi ça ne change pas grand-chose, mais je sais que pour les plus calmes et studieux c’est souvent une bouffée d’air frais le Summer Camp, et c’est aussi là que l’on découvre une facette de sa personnalité plutôt inattendu et que l’on se dévergonde. La preuve Peyton la première semble déjà prête à se laisser mener par le vent ce qui me fait sourire car c’est une bonne chose de sa part « Tu as bien raison c’est mieux comme ça » Il n’y a rien de plus savoureux et intense que de ne rien prévoir et laisser le hasard faire les choses. « Et surtout ne te brides pas tu risques de le regretter » Il faut vivre chaque expérience à fond et ne pas y aller avec le pied sur la pédale de frein. Je la conseille comme je peux pour le coup car j’en ai vu une paire des filles comme elle finir par regretter d’avoir été trop sur la retenue. Je bois dans mon verre tout en lui faisant un clin d’œil « Moi ça fait des années que j’y vais à l’instinct et je me suis jamais autant amusé que dans ces moments » Et pour preuve c’est lord d’un Summer Camp que j’ai rencontré Agathe. Bon on s’était pris la tête sévèrement pour le coup mais tout est parti de là, donc comme quoi on fait de plutôt belles rencontres lors des vacances.

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Le summer camp, je l'attendais avec impatience. C'était la deuxième fois que je faisais ma troisième année et cette fois-ci, je comptais bien m'en sortir avec une réussite cette fois-ci. Bon, il n'y avait pas eu d'autres drames dans ma vie qui avait foutu en l'air mon trimestre alors on devrait s'en sortir. Malgré tout, je m'étais mise une pression énorme sur les épaules. Encore plus qu'à l'habitude. Au moins, ça en avait valu la peine puisque j'avais passé mon trimestre haut la main. Il était maintenant temps de penser à autre chose, aux vacances. J'avoua d'ailleurs y aller à l'aveugle cette année. Que plutôt que de prévoir mon plan comme j'avais l'habitude de le faire, j'allais y aller avec ce qui me faisait envie au jour le jour. Antonio approuva mon choix et je ris doucement avant de dire: "Tu penses vraiment que j'suis de celles qui prévoient tout à la minutes près et qui sont incapables de se laisser aller, n'est-ce pas?" Je ne disais pas ça sur un ton de reproche, pas du tout même. La plupart des gens me voyait comme ça. Une fille trop sympathique pour dire un mot plus haut que l'autre, trop coincée pour savoir comment m'amuser. En partie, oui, j'étais une fille tranquille qui ne voyait pas en quoi diminuer les autres ou leur crier dessus allait m'aider. Mais je savais malgré tout m'amuser à ma façon. "Tu sais que j'ai quand même fait un tour du monde à l'aveugle, non?" Sur un coup de tête un peu réfléchi, j'avais quitté Harvard pour voyager à travers le monde, une destination après l'autre sans savoir où on allait après. C'était d'ailleurs la plus belle expérience à vie.

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