J’sais pas comment c’est possible mais les choses ont totalement changé, il n’y plus la moindre animosité entre nous, c’est plutôt calme et on en vient même à discuter voire rire ou du moins taquiner légèrement, c’est limite un exploit que je serais incapable d’expliquer cependant. Elle ronchonne quand je lui demande si elle s’inquiète pour moi et ça me fait rire clairement « J’le dirais à personne t’inquiète pas pour ça » Je continue un peu, après tout c’est drôle, enfin ça l’était avant que les flics ne débarquent. A présent il faut simplement prendre la fuite et trouver un endroit sûr. Le seul que je connaisse dans le coin c’est chez moi alors ni une ni deux, nous partons dans cette direction, sans même penser à quoique ce soit. Lorsque l’on arrive on est plutôt essoufflé mais surtout elle et je la questionne « C’est bon t’es pas une infiltrée ? » Je dis ça sur le ton de la rigolade même si au fond c’est une manière d’être sérieux et de voir en fonction de sa réaction ce qu’il en est réellement. Je lui ordonne par la suite de soulager un peu ses mains même si je sais que ça va être douloureux, seulement il faut souffrir pour être beau il parait donc autant qu’elle douille un petit peu là pour que ses mains restent totalement opérationnelles. De mon côté j’essaye de me soigner mais c’est encore assez douloureux, j’serre les dents laissant aucun sons sortir de ma bouche mais elle le voit et s’approche de moi « Non tes mains c’est plus important que ça » Ouais je vais m’en sortir, au pire c’est pas grave, qu’elle soigne ses mains avant c’est plus important pour elle. Elle en fait qu’à sa tête et je la regarde faire « T’es une tête brulée toi hein » Je souris tout en la regardant, avant de serrer les dents et de laisser mon corps se contracter au contact de la compresse de désinfectant sur ma plaie. Elle prend soin de moi et ça me fait rire car juste avant elle disait que non elle s’en foutait, seulement sa façon d’agir prouve juste l’inverse. « Pourquoi le faire alors que je viens d’avoir une infirmière à domicile et qui peut, peut être revenir s’en charger » Je souris largement tout en haussant les épaules, mes prunelles captant les siennes. Il est vrai qu’elle s’est bien occupée de moi je n’ai pas à dire là-dessus. A mon tour je prends les choses en main et je désinfecte ses mains tout en lui mettant du sparadraps comme les boxeurs avec des poches de glace par-dessus pour faire dégonfler tout ça et empêcher que ça empire. « On forme une bonne équipe de bras cassé j’ai l’impression là » Je pouffe de rire alors que je l’effleure délicatement « Tu veux boire ou manger quelque chose en attendant ? Tu risques d’être bloquée ici un moment donc autant s’occuper comme on peut »

tout comme j'irais pas à vrai dire. peut être qu'on a des ressemblances au fond. mais ce qui s'est produit ce soir, je préfère de loin le garder bien enterré. ━ une infiltrée ? je secoue la tête esquissant un léger sourire comme si c'était la plus grosse bêtise jamais entendu. je viens de prendre la fuite avec toi sans compter le fait que je t'ai taper dessus. est-ce que j'ai l'air d'être une infiltrée ? ━ j'ai pas l'impression ta blessure est bien plus sale que la mienne. moi, tout ce que je risque c'est d'avoir mal quelques temps à chaque fois que je plierais les doigts. toi, si c'est pas soigné, j'suis pas certaine que ça se passe aussi bien que pour moi. non pas que j'en ai quelque chose à faire hein ? ━ disons plutôt que j'agis à l'instinct que j'en ai eu tellement marre de voir ma vie paramétrée du début à la fin que j'ai fini par n'en faire qu'à ma tête quitte à laisser ressortir tout ce qu'il pouvait y avoir de mauvais en moi. ━ oh, un peu maso le gars je souris une nouvelle fois avant de reprendre. ━ c'est ta manière de dire que tu veux me revoir ? on aura tout vu. se taper dessus pour finalement entrer dans un jeu de séduction. où est-ce que ce n'est que moi qui fais tourner les choses de cette manière ? aucune idée, j'm'en fous un peu à vrai dire. je grimace au contact de l'alcool sur mes doigts, détourne le regard quelques instants alors que tu finis de prendre soin de tout ça. ━ ouais.. j'regarde mes mains, souffle un coup. ━ désolée pour.. tout à l'heure t'avoir sauté dessus, m'être acharnée sur toi. ce genre de connerie là. ━ je perd le contrôle parfois comme ce soir. comme bien souvent. peut être qu'hollywood à raison. peut être que je suis hystérique. ━ mh, tu me proposes quoi ? je tire mes cheveux en arrière, me détends légèrement, t'observe quelques secondes en silence, mémorise tes traits.

« Ouais on sait jamais, d’ici à ce que tu me sortes des menottes de je ne sais ou » Je souris rien qu’en l’imaginant, même si au fond ça ne me ferait pas rire, mais j’sais pas je doute que ça soit son cas ou alors elle a des menottes pour d’autres choses et dans ce cas alors chacun son délire, j’vais pas la juger même si ça me ferait quand même bien rire. J’hausse les épaules alors qu’elle n’est pas d’accord avec moi « Je commence à avoir l’habitude ...» Ouais entre les attentats la dernière fois et là ce coup de couteau, je commence à en avoir des cicatrices sur le corps, elle n’a qu’à regarder à hauteur de mon foie pour constater que je ne lui mens pas. Mais bien sûr qu’elle en fait qu’à sa tête ce qui me fait sourire alors que je plonge mes prunelles clairs dans les siennes couleurs chocolat caramel. « Et ton instinct te dit de me soigner. Quand j’te dit que tu t’inquiètes pour moi » Je rigole un instant puis je serre les dents quand je sens la compresse d’alcool toucher ma plaie et me contracte sans pour autant lâcher le moindre son de douleur. « Légèrement mais tu l’es autant que moi il faut croire puisque tu es encore là à me soigner » Je lui souris tout autant humectant mes lèvres sans la lâcher du regard « Mais attention c’est purement médicale » Est-ce que je suis crédible dans ce que je dis ? J’en doute parce qu’effectivement pourquoi ne pas la revoir. Oui c’est étonnant en sachant ce qu’il s’est passé entre nous, à se foutre sur la gueule mais je sais pas y’a quelque chose qui m’intrigue chez elle et j’ai bien envie d’en découvrir plus, surtout qu’à présent elle est bien plus réceptive. Il fallait le dire avant qu’il me suffisait de lui montrer mon torse pour l’adoucir. Par la suite je prends soin d’elle à mon tour et je me sens de blaguer, posant son poing contre ma mâchoire « Tu vois là tu peux encore me taper comme une boxeuse mais sans te faire mal » Je rigole tout en lui faisant un clin d’œil alors qu’elle s’en excuse, relativement gênée de la situation. J’hoche la tête de haut en bas tout en lui souriant alors que je reprends mon sérieux « T’en fais pas c’est pas grave … » Je passe ma main par-dessus la sienne relevant sa tête avec mes doigts que je passe sous son menton pour soutenir son regard « … mais recommence pas sinon on va finir ça en octogone sans règle » Je rigole de plus belle, j’préfère détendre l’atmosphère il n’y a rien eu de mal, quelques coups et puis c’est tout « C’est des choses qui arrive, ma gueule ne devait pas te convenir, tu trouvais que j’avais une sale gueule donc du coup tu t’es décidée de faire de ton mieux pour arranger ça à ta façon » J’rigole mais heureusement qu’elle ne m’a rien cassé, pas de dents, ni même l’arcade, absolument rien. J’aurais peut être quelques marques sur le visage car ça laisse toujours quelques traces au fond mais j’ai réussi à me protéger relativement vite. « J’ai du soft, du moins soft. Tu veux boire quoi surtout toi. En soft j’ai du coca, de l’eau, de l’orangina, fin plein de conneries du genre et en alcool j’ai du rhum, de la bière, de la vodka, du whisky et j’en oublie peut être » J’vais pas lui faire l’inventaire de tout ce que j’ai non plus, ça risque d’être bien chiant. Je sors par avance les verres et je me retourne tout en la regardant de loin me mordant instinctivement ma lèvre quand nos regards se croisent. Il y a de l’électricité dans l’air, c’est pas explicable comme sensation mais y’a une certaine tension lorsqu’on se regarde c’est comme ça « Parle moi un peu de toi du coup. » Ouais je ne connais pas son prénom mine de rien et puis nous avons du temps devant nous pour apprendre à nous connaitre donc autant en profiter.

y a un truc qui m'intrigue chez toi. me demande pas quoi, je ne serais même pas capable de le dire moi même. je sais juste que y a ce quelque chose qui m'empêche de détourner le regard. on me dirait certainement que je suis impolie, qu'on ne fixe pas les gens de cette manière ou que sais-je encore d'autres. je ne peux juste pas m'en empêcher, ni plus ni moins. ━ si je te menotte, tu prendrais ton pieds ok pardon. c'est juste sortie de nul part, comme ça. ━ bla-bla-bla je m'inquiète pas pour toi, je cherche juste à me protéger. si tu venais à crever d'une infection et qu'on remontait jusqu'à moi, je risquais d'avoir des problèmes. disons que ce n'était rien de plus qu'un instinct de préservation. ━ ouais, purement médical j'hausse les sourcils amusés mais clairement, la tournure de la situation est quasi improbable. j'te maltraite de mes points et on se charme par la suite comme si tous les rencards commençaient de cette façon. pour le coup, je ne sais pas si c'est moi ou toi le plus atteint dans cette histoire. ━ mais j'te pèterais la mâchoire et tu me supplierais de prendre soin de toi crois pas, j'y vois clair dans ton jeu. j'suis loin d'être bête malgré tout ce que l'on pourrait colporter sur moi. ━ tu sais que je te mettrais une raclée ? non mais juste histoire que t'en sois conscient. c'est pas parce que je fais un mètre vingt et que je suis une fille que je suis incapable de me défendre. et ça, de toute façon, t'as déjà du t'en apercevoir. le fait de ne pas avoir froid aux yeux aussi penche en ma faveur. personne ne s'attend réellement à me voir me déchainer comme j'ai pu le faire un peu plus tôt dans cette ruelle. ━ sale gueule c'est pas forcément le qualificatif que je t'aurais donné parce qu'à bien y réfléchir, t'es pas vraiment déplaisant à regarder. j'dirais pas que t'es beau parce que ton égo ne s'en remettrais pas mais.. t'as quelque chose. j'te dévisagerais pas comme ça si c'était pas le cas. ━ un whisky fera l'affaire que je réponds finalement. j'suis pas la petite nana qui consomme des cocktails bien fruités pour ne pas sentir l'alcool. puis vaux mieux pas que tu saches que j'ai déjà fréquenté les alcooliques anonymes en gage de bonne foi mais que ça n'a eu aucun effet sur moi. pourtant, je l'ai eu le jeton des trente jours de sobriété. j'ai juste pas su passer au delà. ━ mh. tape salem blackwookd sur google et t'auras tout ce que t'as besoin de savoir c'est ça le truc quand tu deviens une célébrité à deux ans. ta page wikipédia se remplit plus vite que la lumière si bien que même un truc aussi sordide que ma couleur préféré est connu de tout le monde. ━ parle moi plutôt de toi parce que j'sais que si tu me dis rien, j'trouverais pas grand chose sur toi.

C’est plutôt incompréhensible ce retournement de situation, je ne saurais l’expliquer mais ouais de toute évidence ça l’est mais bizarrement ça ne me déplait absolument pas, je la laisse me regarder comme elle peut le faire et en fait en retour je fais exactement la même chose. « Peut être bien ouais mais toi aussi de toute évidence » J’ajoute cela malicieusement tout en la regardant avec un sourire en disant long. Cela peut paraitre plutôt vantard mais c’est juste que je sais ce dont je suis capable et aussi l’effet que ça pourrait lui faire au fond. Si elle m’en parle de la sorte d’ailleurs c’est qu’elle n’est pas si innocente que ça. Par ailleurs je rigole quand elle fait l’enfant « Une vraie gosse en plus de ça » Je secoue la tête alors que je fais mine que tout cela n’est purement médicale « Bah ouais et puis qui ne rêverait pas d’avoir une infirmière perso ? » Et en plus sexy as fuck ? Bon ça je le garde pour moi car j’tiens pas à ce qu’un coup parte l’air de rien. La situation est totalement différente, on est clairement en train de se chercher ce qui est plutôt hilarant voire inquiétant à bien y penser. « Calmos Rocky tu vas te faire mal sinon » Je souris grandement tout en la regardant, arquant un sourcil l’air amusé « J’en doute pas, tu pars avec l’avantage que je ne frappe pas les femmes » Ouais ça je ne pourrais définitivement jamais le faire, c’est au-delà des horreurs que je pourrais faire. « Mais j’te calmerai comme ça a été le cas là » Je lui fais un clin d’œil, j’me doute que ça va l’agacer mais les femmes sont tellement plus sexy quand elles sont en colère et sauvage, toutes les caractéristiques que disposes la rousse. « Ah ouais ? Et tu donnerais quel qualificatif dans ce cas ? » Bon elle ne m’a pas fait un compliment directement mais le sous entendu reste tout de même là alors bien sûr que ça me fait plaisir, surtout qu’elle est loin d’être laide donc c’est d’autant plus flatteur. J’aime ce petit jeu naissant entre nous « Je te suis alors » J’vais pas la laisser boire seule non ça c’est une certitude, ça ne serait pas drôle. Et puis l’alcool ça aide à mettre du piment mais aussi à se connaitre davantage, seulement quand elle me donne son nom tout en me demandant de chercher sur google, je fronce les sourcils tout en le faisant et je reste muet un moment avant de lui lancer un regard plutôt aguicheur et enjoué « J’ai une star chez moi ? Quel chanceux je suis » Je souris de plus en plus alors que j’hausse les épaules à sa remarque suivante « Tu veux savoir quoi de moi ? J’suis canadien, j’viens de Toronto et j’étudie à Harvard » Je souffle en revenant avec mes verres pour que l’on puisse boire « Et ce job me permet d’avoir une vie plus … facile on va dire, mais bon ma vie n’est pas spécialement intéressante » Je la serre en faisant autant avec moi avant de trinquer et de boire une bonne gorgée de whisky pure. Elle m’excusera ce n’est pas du whisky qu’elle doit avoir l’habitude de boire mais après tout on est à l’opposé l’un de l’autre. « T’as envie de faire quoi dis moi tout » Ouais on va pas se regarder dans le blanc des yeux, il faut que l’on pimente un peu tout ça.

━ mh, j'attends de voir ça sourire sous entendu. parce que c'est beau de parler, mais qu'est-ce que tu vaux en vrai ? on dit souvent que ceux qui parlent le plus sont ceux qui en font le moins. ━ ah donc je viens de découvrir ton fantasme, super tu ferais pas le malin si je me ramenais en tenue d'infirmière, à me pavaner devant toi. et j'aurais probablement l'air d'une actrice porno alors en soit, j'balance vide l'idée très loin dans ma tête. mauvaise idée, je ne me rabaisserais pas à ça. ━ dis plutôt que c'est ta manière d'esquiver parce que tu sais que je vais gagner mais c'est louable en vrai. si tout le monde voyait les choses comme toi, y aurait plus de violence conjugale, plus de tête d'article pour annoncer une nouvelle fois qu'une femme était morte sous les coups de son compagnon. j'avais d'ailleurs tendance à penser que la chose était beaucoup trop banalisée. à croire que c'était désormais normal de lire ce genre de chose. ━ pardon ? j'hausse un sourcil contrarié. et sûrement que j'ai tendance à m'emporter beaucoup trop vite mais j'y peux quoi si je suis incapable de canaliser ma colère ? j'tape des crises monstrueuses, tout le temps. comme si j'avais ce truc en moi qui ne demandait qu'à sortir et la plupart du temps, ça faisait des dégâts. ━ mh j'me mord la lèvre, hausse les épaules et finit par laisser paraître un joli sourire. ━ un jour peut être que je te dirais en attendant, tu te contenteras de supposition. ━ chanceux hein ? t'as pas du tomber sur les bons articles. ceux où "manipulatrice, menteuse et colérique" illustre toutes mes photos. ━ ouais, harvard ça coûte une blinde je comprends sans comprendre on dira. j'ai jamais été dans le besoin, j'ai du mal à apprécier ce genre d'activités. j'me dis que les autres s'en sortent sans recourir à ce truc de voyou, j'comprends pas pourquoi certains s'abaissent à ça. mais puisque ça ne me regarde, j'me pince les lèvres, m'abstiens de commentaire. ━ oh, je dirige la suite donc j'souris, porte le verre fraîchement servit à mes lèvres avant de le reposer doucement. un pas vers toi, yeux qui brillent de malice et je reprends dans un murmure ━ là de suite, je te veux toi on pourra jamais m'enlever la franchise. sûrement que je le suis un peu trop par moment. mais quitte à être coincée ici, autant en tirer profit. j'me dis qu'en soit, on se reverra probablement pas. on viens pas du même monde toi et moi.

Elle n’est clairement pas fermée et ça me fait sourire alors que je mords ma lèvre inférieure tout en la regardant malicieusement « Quand tu veux » Oh oui pour ça je ne vais pas la repousser ou l’en empêcher, qu’elle vienne et je vais faire en sorte de la combler comme il se doit. « Fantasme, pas vraiment puisque ça a déjà été réalisé … mais si tu veux t’amuser à faire mieux alors vas y » Je souris grandement, la provoquant totalement ce qui me plait d’autant plus alors que je ne manque pas de la regarder avec beaucoup de fougue, un air provocateur sur le visage. Je rigole à sa remarque avant de lever les yeux au ciel « Si ça peut te faire plaisir de penser ça alors soit vas y je te fais kiffer. » C’est surtout que je n’aime pas les violences conjugales autant dans un sens que dans l’autre car il ne faut pas non plus toujours diaboliser l’homme car bon nombre de mecs sont violentés par leurs compagnes mais ça fait juste moins de bruit. « Tu m’as très bien entendu alors me fait pas répéter » Je souris largement, j’adore la voir s’exciter de la sorte, elle est tellement plus attirante il n’y a pas à dire ça rajoute un truc. Je serre ma mâchoire tout en la regardant, humectant mes lèvres sans rompre le contact visuel entre nous qui se veut foutrement intense. « Un jour peut être ? Donc ça veut dire que tu comptes me revoir » Je me mords la lèvre inférieure longuement de manière provoquante, gardant mes prunelles dans les siennes. « C’est pas tous les jours que je rencontre un star du showbizz » Bon en vrai j’m’en fou ça ne va rien changer à ma vie mais j’en fais un peu des caisses, ça m’amuse. J’hoche la tête à son commentaire, effectivement ça coute cher mais disons que j’ai plongé dans la drogue pour d’autres raisons mais ça elle ne le sait pas que mon père a abandonné ma mère très tôt et que pour subvenir à nos besoins ce n’était pas facile tous les jours. Je suis tombé là dedans par obligation et maintenant j’y reste car c’est une habitude, un peu comme un alcoolique peut continuer à boire sans cesse ou un fumeur à fumer. Je reviens avec nos verres et je nous sers pour que l’on puisse se désaltérer, ou pas du coup comme c’est de l’alcool, mais après tout ça ne reste qu’un détail me diriez vous. « Dans l’idée c’est ça oui » Qu’elle prenne un peu les choses en main, j’veux voir ce qu’elle a dans le ventre la petite Salem. Lorsque j’entends le son de sa voix me signaler son envie je souris largement, buvant une autre gorgée de ce liquide ambrée qui brule le fond de ma gorge. « Tu attends quoi ? Viens donc me chercher » Je me mords la lèvre inférieure tout en la regardant alors que mon corps se rapproche du sien et que je la fais reculer vers le plan de travail pour coller mon corps au sien, mes lèvres flirtant avec les siennes sans pour autant craquer tandis que mes mains viennent se poser sur ses hanches, remontant vers sa taille pour découvrir ses formes enfin.

━ maintenant ? tu veux provoquer, je peux le faire aussi. j'ai pas froid aux yeux. je ne suis clairement pas le genre d'allumeuse qui se barre en courant avant d'avoir fait quoi que ce soit. quand je veux, j'obtiens. si je décide de t'avoir, je t'aurais. et j'crois pouvoir affirmer sans me tromper que dans tous les cas, je te plais. ━ j'ferais forcément mieux. j'hausse les épaules, nonchalance oblige. je ne suis peut être pas une bête de sexe mais je sais me montrer persuasive. dans tous les cas, j'ai bien souvent obtenu ce que je voulais et prouvé que j'étais plus qu'à la hauteur. et putain, ça me tord l'estomac de te voir comme ça. ta langue qui passe sur tes lèvres, le regard de braise à l'appui. j'suis plus capable de penser à grand chose, j'crois que malgré moi, je me perd dans le moment. ━ puisque tu sembles réclamer mes services pour ça je pointe du doigt le bandage effectuée un peu plus tôt ━ je crois que c'est plutôt toi qui veut me revoir reporter les choses pour ne rien avouer ? je sais faire aussi. c'est comme une danse que l'on mène, faire virevolter les choses pour détourner l'attention. puis je sens que de toute façon, la conversation n'ira pas bien loin. qu'on a des idées qui nous viennent en tête bien plus intéressante que balancer trois mots entre deux regards. ━ alors disons que tu te souviendras de ce jour pas forcément pour ma célébrité en soit mais plutôt pour la tournure saugrenue que la soirée pouvait prendre. j'en oublie tout jusqu'à la douleur de mes phalanges, accaparée par tes pas qui te conduisent jusqu'à moi. venir te chercher ? tu viens tout seul. preuve étant que mon dos bute rapidement contre le plan de travail, nos corps qui s'embrase instantanément. lèvres qui se frôlent, c'est mon corps entier qui frissonne alors que ma main se pose sur ton torse, te poussant à reculer légèrement. sourire malicieux, mes doigts qui agrippe mon chemisier défaisant les boutons un par un. lent, yeux dans les yeux, la chaleur qui s'intensifie alors que le tissu glisse le long de mes épaules pour finalement rejoindre le sol. ━ j'connais même pas ton nom dans les bases de ta présentation, t'as même pas lancé l'essentiel. puis on s'en fout non ? garde le pour toi si tu ne veux pas l'énoncer à haute voix, ça ne changera rien à la tournure des choses. j'glisse mes doigts sur ton torse, remonte sur ta clavicule lentement, dérive jusqu'à la naissance de tes cheveux que j'accroche doucement, mes lèvres qui s'écrasent sur les tiennes comme un soulagement. drôle de présentation.

« Je n’attends plus que toi » Je souris largement, ce petit jeu dangereux auquel on se perd encore et encore se veut agréable, loin de nous les insultes de tout à l’heure et la colère, non à présent il n’y a que cette envie irrépressible de l’autre et ça se sent dans son regard, dans sa façon d’agir, je ne la laisse pas insensible et je vais bien m’amuser à jouer de ça. « Je ne crois que ce que je vois » Pour le prouver il va falloir essayer de toute évidence car je ne vais pas simplement la croire sur parole, non c’est pas comme ça que ça marche. « Pourquoi t’essayes d’inverser les rôles ? Moi c’est purement médicale, toi c’est pour autre chose » Je souris largement, repousser le problème sur l’autre, je suis fort pour cela, ne jamais être dans la position de l’incriminé mais de l’incriminant justement c’est ça le secret. Mon regard qui continue de se planter dans le sien avec toujours plus de fougue et de provocation, la tension se voulant palpable entre nous. « Et je ne serais peut être pas le seul » Non peut être même bien qu’elle va se souvenir un moment de ce jour là et qu’il va venir la hanter un bon moment, perturbant ses nuits et rendant ses futurs plans totalement désuet de sensations. J’suis contradictoire, je lui dis de venir et finalement je vais à elle, mais j’sais pas je le sentais comme ça en fait, son corps m’appelait bien trop. Nos corps flirtant avec la limite tout comme nos lèvres sans basculer de l’autre côté même si ça ne saurait tarder alors qu’elle commence à défaire les boutons de son chemisier qui glisse rapidement sur le sol. Je souris à sa remarque, elle veut connaitre mon prénom, peut être pour le crier un peu plus fort à chacun de mes coups de reins futurs « Alec » Simple et bref, je m’éternise pas plus alors que je la laisse découvrir mon corps tout comme je le fais avec le sien, faisant glisser aussi les brettelles de son soutien gorge avant de libérer sa poitrine définitivement de ce dernier en le dégrafant. Je suis satisfait de ce que j’ai sous les yeux et c’est probablement son cas vu comment elle s’amuse avant qu’elle ne vienne m’embrasser pour de bon, ma langue allant sans plus tarder jouer avec la sienne dans une danse endiablée tandis que je glisse l’une de mes mains sur sa cuisse, remontant délicatement vers sa fesse que je saisis fermement dans un premier temps tout en collant mon bassin contre le sien, pour le remuer afin qu’elle ait un aperçu de ce qui l’attend avant que je ne déboutonne son jean immédiatement alors que je mords sa lèvre inférieure tirant dessus. Plus rien ne peut nous arrêter pas même nous en fait.

puis on s'en fout du conventionnel, non ? elle s'en fiche la rousse dans tous les cas. ça lui importe peu désormais ce que l'on pourrait penser de son côté. les magasines ont déjà salit son nom un milliers de fois. commentaires dégradants, injustice d'une vie de star que l'on expose un peu trop sans chercher à démêler le vrai du faux. elle ne cherche même plus à rétorquer, à avoir le dernier mot. le bras de fer se termine pour un instant plus sensuel. et salem, elle a toujours su ce qu'elle voulait. que ce soit un homme ou une carrière. un bénéfice ou une conviction. elle cache tout le perfide sous une bouille d'ange et des sourires enjôleurs qui en font craquer plus d'un. ━ alec elle répète battant des cils, lèvre inférieure qu'elle mordille, toujours plus aguicheuse. au fond, on s'en fiche de tout ça. de ton nom, du sien. demain, ça ne fera plus aucune différence. se rencontrer dans une ruelle mal fâmé ne débouche jamais sur une belle histoire, autant se rendre à l'évidence. puis salem elle les connaît les vautours. ceux qui l'approchent pour un peu de notoriété. ou encore les mauvais garçons comme alec qui ne feront rien d'autre que l'entraîner sur la pente glissante qu'elle dévale déjà à toute vitesse. pourtant, les lèvres se rejoignent encore et encore, langues qui s'entremêlent et souffles qui se mélangent jusqu'à en perdre la tête. les tissus se déchirent, glissent le long de sa peau blême, rejoignent le sol à toute vitesse alors que déjà les bassins entrent en collision déclenchant des râles de plaisir de chaque côté. mains qui font tomber les barrières restantes et finalement, la rousse s'accroche au plan de travail, hisse son corps dessus, enroulant finalement ses jambes autour de la taille de l'homme ayant pourtant été son punching-ball dans les débuts de cette rencontre. main qui glisse entre ses jambes laissant quelques caresses faire monter la pression. respiration saccadée, corps qui s'embrasent, étreinte qui se resserre au fur et à mesure des secondes. on s'en fout de s'abandonner un peu, pas vrai ? les plaisirs charnels, y a que ça de vrai.