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w/ @nina hohenstaufen
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t'as lâché la bombe et même si ça te fais du bien, ça te fais peur aussi. t'avais beau être sorti avec pas mal de filles, ce mot là, tu ne le dis que très rarement et surtout, pas aussi rapidement. mais encore une fois, nina ça date de bien plus longtemps... tu regardes autour de toi rapidement, agite ta jambe sous la table, tapote le dos de la main de nina pour qu'elle réagisse, qu'elle dise un truc, positif ou négatif mais ce silence, purée ça te mets mal. puis, elle met fin à cette torture muette et répète dans un murmure ce que tu venais de lui dire... t'arques un sourcil, braques ton regard sur elle et hausse timidement les épaules en souriant en coin. tu pourrais lui répéter des centaines et des centaines de fois si elle le souhaitais ou ne plus lui dire si jamais elle te demandait de le faire. mais connaissant les sentiments de nina, tu te doutes qu'elle te demande ça. puis, tu te redresses peu à peu sur ta chaise voyant ses yeux briller... putain dis quelque chose, le zed il se décompose là. et puis, elle te regardes profondément et te dit qu'elle t'aime en retour. tu pousses un long soupire de soulagement portant une main sur ta poitrine - ... purée, j'ai failli faire une syncope là. les blancs, ça m'mets mal... - puis tu pouffes de rire, t'approche d'elle et l'embrasse tout en caressant sa joue, puis te rassois reposant ta main sur la sienne. décidément, tu ne pouvais même pas t'empêcher d'être en contact physique avec elle. certains diront que c'est normal.. c'est les débuts ça... tout est beau, tout est rose, mais avec le temps, la routine tout ça, ça disparaîtra. ouais peut-être, personne n'en sait rien. ça sera à elle et toi de ne pas laisser cette routine s'installer, mais vous connaissant, tu sais pertinemment que ça n'arrivera pas. vous avez attendus bien trop longtemps pour en arriver là. ouais donc, cette main caressant le dos de la sienne en plein restaurant, tu comptes bien que ça dure longtemps. t'as pas envie de lui vendre du rêve juste pour cette soirée... non. puis avec les révélations qu'elle vient de te faire, tu ne peux que vouloir la rendre heureuse chaque jour de plus en plus. t'approches sa main, dépose un baiser dessus et souris attendri - j'crois qu'on est sur la même longueur d'onde alors... - ouais c'est certain. t'as aucun doute de ça. et puis même... t'as pas envie de te prendre la tête, de te poser dix mille questions. tu comptes bien vivre l'instant présent avec elle et c'est comme ça que vous y arriverez sur la longueur. - et du coup, ta soeur elle veut plus te rendre maddie ? ça te laisseras du temps pour être avec moi... - bien que ça ne te déranges pas du tout de passer du temps avec nina et sa fille. tu penses qu'elle préfère surement attendre un peu avant de te présenter à elle officiellement et franchement, tu respectes étant donné que ça ne fait même pas une semaine que vous êtes ensemble. et encore... vous n'êtes même pas encore ensemble officiellement. ouais, ça va être plus ou moins long ça...

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w/ @zed burgess
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j’arrive pas à réaliser qu’on en soit là. qu’on soit passés du rien au tout en un claquement de doigt. quelques jours en arrières, c’est à peine si on s’adressait la parole et on préférait dévier le regard plutôt que se regarder en face. maintenant, on se retrouve en tête à tête dans une pizzeria à se balancer nos sentiments au visage et à se faire des promesses sur la comète. et je sais que toute l’attente que je met à reprendre la parole, elle te fait doute. je vois ton visage se décomposer, le teint presque livide que tu arbores et la peur de ma réponse. mais au fond de toi, tu le sais zed. tu le sais que je suis totalement mordue de toi et que tout ça, c’était exactement ce que je voulais. alors j’peux pas m’empêcher de sourire quand tu sembles t’autoriser à respirer à nouveau. « j’ai vu ça, j’me suis demandé si t’allais pas passer dans les vapes » rire qui se joint aux tiens et lèvres qui se caressent dans un besoin profond de se retrouver à chaque fois. j’pourrais passer des heures à faire ça tu sais ? caresser ton visage, t’embrasser, te regarder dans le blanc des yeux et juste sourire en voyant ton visage s’illuminer. mains qui se retrouvent pour garder le contact et je sens dans ma poitrine ce coeur qui s’affole à chaque fois que nos yeux se croisent. « t’as peur que je n’ai pas assez de temps pour toi ? » je demande battant des cils. et je sais qu’en soit, la situation est compliquée. avoir une fille de bas âge demande des sacrifices. quand tout le monde semble vouloir planifier son summer camp, je sais que de mon côté, les choix sont plutôt restreints et.. je ne m’en plains pas. j’ai fais des choix -pas forcément évident par moment- mais je sais maintenant que je ne changerais strictement rien. « je trouverais toujours du temps pour être avec toi » en fait, moi je me demande surtout si toi tu l’auras. et si ton entourage ne m’accepte pas, est-ce que tu vas réellement rester comme tu sembles l’avancer ? quand est-ce que que tu la quitteras et en attendant, qu’est-ce que je suis censée faire moi ? c’est toute une panoplie de question qui s’impose à mon esprit mais que je chasse pour ne rien enlever au moment que l’on passe. et le serveur revient, posant nos commandes sur la table avant de s’éclipser une nouvelle fois « t’as prévu quelque chose pour cet été ? » curiosité surtout. savoir si tu seras dans les parages ou pas. si j’vais passer deux mois à me contenter de message et de doute ou si tu seras là pour apaiser les craintes.

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w/ @nina hohenstaufen
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tu sais qu'à partir de maintenant, ta vie va changer zed. tu sais très bien que ça ne ressemblera en rien à la vie que tu avais il y a encore quelques jours. nina est dans ta vie dorénavant et en plus de ça, elle y sera avec une petite de deux ans et demi. et quelques jours plus tôt, tu disais aussi à léo que t'étais incapable de devenir père pour le moment... si elle sait que nina est maman, évidemment, elle va te le sortir en pleine tronche ça. et puis quand bien même, tu connais la petite, tu l'a coutoyée durant des mois et tu sais que malgré son caractère bien trempé, elle est quand même adorable et puis t'as toujours eu une bonne connexion avec les gosses. tu sais facilement te mettre à leur niveau et c'est surement pour ça que les gosses accrochent avec toi. et puis elle te demande si t'as peur qu'elle n'est pas assez de temps pour toi et tes lippes s'étirent en un sourire rempli de malice - ouais... parce que j'te veux tout le temps rien que pour moi maintenant... - bon biensur tu serais capable de la partager, mais c'est bien parce que c'est sa fille. - mais, t'inquiètes, je pense être capable de te partager avec maddie... mais ce sera la seule. - tu pointes un doigt d'avertissement sur la belle brune en face de toi et la regarde les yeux rieurs. le serveur vous apporte vos plats et une fois reparti, tu te racles la gorge quand elle te demande ce que tu vas faire cet été - j'vais aller voir mes parents en Australie et ma soeur m'a prévu un petit road trip parce qu'elle veut pas rester longtemps chez eux. bon appétit... - tu souris en désignant son plat, qui te faisait bien envie soit dit en passant. ouais t'avais prévu ça avec léo la semaine dernière. ça faisait bien trop longtemps que tu n'étais pas retourné chez toi, en australie et tu sais à quel point tu manquais là bas. mais en y reprenant... au vue de la situation actuelle, tu te dis que, deux mois loin de nina... ça sera compliqué. t'ignores si d'ici juillet les choses seront telles qu'elles sont aujourd'hui... mais si tout se passe comme tu le veux, t'espère être encore avec elle. vous avez tellement de choses à vivre que tu t'imagines même pas qu'elle ne fasse plus partie de ta vie d'ici là. ton visage s'assombri petit à petit rien qu'en y pensant... puis tu romps le silence - et toi ? t'avais prévu des trucs ? - dis-tu en découpant ta pizza, tout en braquant ton regard sur elle.

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w/ @zed burgess
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« ah ouais ? tout le temps ? » j’esquisse un sourire mais.. sounds good. au moins, on est sur la même longueur d’onde. parce que j’ai clairement pas envie de passer la moindre seconde sans toi. et j’me dis que c’est sûrement un peu dingue, que je ne devrais pas réagir comme ça, que je dois avoir l’air complètement accro mais.. ouais, je crois que c’est le cas. « de toute manière, si tu t’engages dans une bataille avec maddie, tu peux être certain qu’elle va gagner » j’étais la première à perdre contre elle à chaque fois. et une nouvelle fois, j’attrape ta main, jouant avec tes doigts, ce sourire malicieux sur les lèvres. « oh » j’lâche ta main, joue nerveusement avec la fourchette, soudainement totalement accaparée par la pizza devant moi. australie plus road trip, j’trouvais pas ma place dans tout ça. et est-ce qu’en même temps, j’avais le droit de te demander quoi que ce soit ? le silence devient pesant mais j’reste concentrée sur mes couverts, le sourire qui s’estompe sûrement trop rapidement alors que tu reprends la parole. moi, j’hausse les épaules, met un morceau de pizza dans ma bouche, le mastique pendant une éternité avant de finalement répondre. « pas vraiment. j’vais sûrement rester sur boston, m’occuper de maddie, prendre de l’avance sur les cours pour pas être trop à la ramasse » j’étais jamais partie en vacance de toute façon. et j’aime pas en fait, j’ai la boule au ventre, j’ai tous mes doutes qui reviennent d’un seul coup. deux mois c’est long quand on vient à peine de commencer quelque chose. et si ça te faisait te remettre en question ? et si tu revenais en ne voulant plus de moi ? et si.. ouais, j’en avais des milliers de trucs comme ça et ça m’prends à la gorge. j’crois que j’ai les yeux qui brillent un peu ce qui rends les choses pathétique. j’me pince les lèvres, repose mes couverts, souffle un coup. « t’as prévu quoi pour la suite de la soirée ? » change de sujet nina, ça vaut sûrement mieux comme ça.

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w/ @nina hohenstaufen
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- tout le temps ouais... sans interruption. jvais rester collé à toi... tout l'temps. - tu pouffes de rire, puis affiches un sourire gêné. ouais parce que si tu pouvais, tu resterais collé à elle. tout le temps. mais t'es pas du genre collant à la base. t'aimes laisser de l'espace aux gens... sauf que nina, t'as ce besoin d'être tout le temps avec elle. vous avez tellement attendu, que... c'est compliqué de rester loin d'elle, ne serait-ce qu'une seconde. et tu le sais à chaque fois que tu poses tes yeux sur elle. t'as le palpitant à dix mille, les soit-disant 'papillons dans le ventre', elle te retourne le coeur de mille et une façons. et ouais, rien que pour elle, tu serais même prêt à te battre avec maddie. pas de pitié - non elle gagnera pas... maddie elle va voir à quel point je t'aime comme un fou, donc elle me laissera le champ libre easy. - tu plonges ce fameux regard envoûtant, qui la faisait tant craquer, dans le sien et souris en coin en caressant sa main à ton tour. mais ça dure quelques instants... t'as lâché une autre bombe durant le dîner et celle ci est surement moins drôle à encaisser. le silence s'installe et s'en est presque pesant. tu remets tout en question. deux mois sans elle, c'est juste pas imaginable. t'es même pas capable de ne pas la voir pendant deux jours... alors deux mois... no way. léonie comprendra surement... tu la regardes manger sa pizza en silence, puis quand elle te dit qu'elle restera à boston, t'as le coeur lourd... - ah... - puis tu la vois poser ses couverts... elle l'a un peu en travers et tu comprends. t'aimerais trouver une solution... elle te demande ce que tu comptes faire après le dîner... mais toi, tu te racles la gorge, prend une profonde inspiration et reposes à ton tour tes couverts et puis croise les bras contre ta poitrine. - vous voulez venir avec maddie ? - ouais, tu poses ça comme ça. mais tu vois pas d'autres solution à part raccourcir ton séjour. et puis franchement, ça te ferait tellement plaisir qu'elle viennent. évidemment, t'es pas sur que léonie serait enjouée à l'idée de changer vos plans entre frère et soeur... pas contre nina, mais plutôt parce qu'elle avait besoin, et toi aussi, de se retrouver entre vous. rien que tout les deux. sauf que là... tu vois pas d'autres solution. parce que maintenant, t'as nina dans ta vie et tout va changer.

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w/ @zed burgess
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« c’est loin de me déranger » et j’pourrais te prendre au mot, me cherche pas sur ça.  j’pourrais chercher à ce que tu restes avec moi tous les jours et ne plus jamais te lâcher. « ou alors elle sera jalouse parce que je t’aime comme une folle et qu’elle aimerait pas perdre de l’attention » même si en soit, maddie passerait toujours en premier, peu importe ce qui se produit. mais j’aime les mots doux qu’on se lance, les sourires idiots qui ne quittent plus nos visages. jusqu’à ce que tu me révèles tes projets pour cet été et soudainement, je me referme.  j’me fatigue toute seule par moment. vraiment. j’ai le don de me trouver moi même exaspérante quand je réagis comme ça. et j’ai juste pas envie de tout gâcher parce que j’ai peur de te perdre dans ce laps de temps. alors ouais, j’tente de changer de sujet mais c’est à ton tour de te fermer, bras croisés sur ta poitrine et je sens le malaise qui s’installe. mh. « non, non. t’as tes plans, je respecte » et j’ai pas envie de jouer à la capricieuse. de t’imposer ma présence ou bien celle de ma fille alors que ce n’était pas du tout dans tes plans. j’suppose que je devrais me faire à l’idée et puis prendre mon mal en patience par la suite. c’est pas non plus comme si j’avais des millions de choix s’imposant à moi. je joue nerveusement avec une mèche de cheveux, croisant et décroisant mes jambes à répétitions. et finalement, je me lève de table, passant à côté de toi, un sourire triste sur le visage. « je reviens » j’suppose que j’ai juste besoin de prendre l’air au moins un peu pour me remettre les idées en place.

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w/ @nina hohenstaufen
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- mh... - petit sourire en coin, vous avez beau l'air de déconner, mais toi, tu te rends compte que ces mots que tu lui dis... tu les penses bien au delà de ce qu'elle peut penser. t'as beau ricaner par moments, au fond, ouais tu serais tellement capable de la garder rien que pour toi... parce que t'as plus envie de la quitter maintenant que tu l'as à nina... et tout ce que tu penses, ça se ressent dans la façon dont tu la regardes à cet instant. ce regard tellement puissant qui parle bien mieux que les mots. mais vous plaisantez de tout ça, surement par gêne de dévoiler et peut-être par peur, qui sait, à quel point vous êtes autant à accro l'un à l'autre... - peut-être bien aussi oui... - voilà, c'est ça, c'est ces mots là qui te confortent dans l'idée que nina, c'est elle et c'est l'évidence même. comme ci vos âmes étaient faites pour s'unir un jour ou l'autre. parce que malgré les mois qui vous ont séparés, tu te rends compte que cette séparation n'a rien entaché à l'affection que tu portes à nina... ça n'a fait que les amplifier avec le temps. la preuve est le choix que t'as fais de rompre avec hae... hae que tu aimais. et t'es tellement attaché à nina que t'hésites pas une seule seconde à lui demander de t'accompagner toi et léonie durant ce road-trip... durant cette visite chez tes parents. et pourtant, elle refuse, en quelques sortes ne voulant pas chambouler tes plans. tu la vois, tu ne cesses de la regarder et tu vois à quel point elle en a gros sur le coeur, mais qu'elle fait comme ci elle acceptait. parce que nina, elle peut faire croire tout ce qu'elle veut à qui elle veut, mais pas à toi zed. t'hausses les épaules, tu fais pas quoi dire... le malaise s'installe instantanément. elle se lève en te disant qu'elle revient, mais elle a le visage fermé... et quand elle se place à côté de toi, t'attrapes sa main, la regarde d'un air inquiet - ça va ? - parce que si ça va pas, t'es prêt à tout entendre. tu vois qu'elle s'est décomposée dès que tu lui a présenté tes projets d'été. alors ouais, peut-être qu'elle va juste aux chiottes hein, mais tu préfères en être certain. parce que t'aimes pas la voir comme ça.

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w/ @zed burgess
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je devrais.. décompresser ? c’est ça. arrêter de me prendre la tête sur des détails, probablement ne pas me renfermer sur moi même quand quelque chose me chiffonne mais j’ai toujours fonctionné comme ça. me taire, enfouir sous silence mes problèmes, mes peurs et inlassablement, je reproduis la même chose. c’est typiquement ce qui a fait qu’en premier lieu on s’est éloignés. c’est aussi la raison pour laquelle t’as passé une première fois la porte après tout le drame autour de nous et nos actions. et rien que par ça, je devrais savoir que ce n’est clairement pas la bonne solution et que quitte à paraître ridicule, je devrais t’exposer les choses mais sur le moment, j’y arrive pas. je préfère me lever et disparaître plutôt que m’ouvrir un peu trop. j’me dis qu’on est ensemble depuis si peu que c’est injustifiée de ma part de réagir de cette façon et pourtant, tu retiens ma main, l’inquiétude qui se lit sur ton visage et je déglutis difficilement. « je.. ouais. je vais juste.. prendre l’air » je ferme les yeux quelques secondes, inspire un coup et finalement, je reprends la parole. « c’est.. long deux mois. » c’est tout. c’est juste hyper long. bêtement, j’me dis que j’y survivrais pas. « j’sais pas comment je ferais si tu reviens et que tu ne veux plus de moi » tu vois, je déteste me livrer à chaque fois. lâcher ce que j’ai sur le coeur comme si c’était la chose la plus facile au monde. j’me sens sûrement trop vulnérable quand je fais ça. j’aime juste pas. « mais j’veux pas t’imposer quoi que ce soit. et j’veux pas non plus venir alors que c’était pas ce qui était prévu. c’est tes vacances et moi… j’ai maddie. » et maddie c’est une gosse qu’on peut pas trimbaler partout et j’sais pas ce que tu comptes réellement faire. « t’en fais pas, je vais juste prendre l’air » et je tacherais de revenir avec un sourire impeccable sur le visage comme si rien ne s’était produit.

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w/ @nina hohenstaufen
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elle te dit qu'elle va 'juste' prendre l'air... t'y crois pas une seule seconde... elle va pas bien et ce que tu veux surtout pas c'est qu'elle te dises rien, qu'elle cogite toute seule. t'as sa main toujours emprisonnée dans la tienne... elle voit bien que t'es pas convaincu. alors après quelques secondes, elle se livre enfin et ça t'étonnes même pas ce qu'elle te dis... parce que pour toi aussi deux mois ça sera bien trop long sans elle. tu relâches sa main en te raclant la gorge quand elle te fait part de ses craintes... craintes qu'elle n'a pas a avoir. tu savais que malgré tout ce qui se passait, elle douterait... c'est normal, t'as plus l'air du mec fiable que t'étais l'an dernier. et pourtant, tu savais ce que tu valais. mais réellement, est ce que tu pouvais lui reprocher ses craintes ? - ça va être long oui... c'est pour ça que j'te proposes de venir... - qu'est c'que tu peux lui dire de plus ? que tu l'aimes plus qu'elle ne peut l'imaginer ? que tu ferais tout pour elle et pour qu'elle est le moins de craintes possible. qu'elle croit en ton amour et le fait que t'espères que vous deux ça dure éternellement. mais quand bien même... est ce que c'est une promesse que tu reviendrais en voulant toujours d'elle ? du moins, une promesse qu'elle croirait elle. toi, tu sais pertinemment que, peu importe le nombre de jours, de mois, d'années où tu serais loin d'elle, ton amour pour elle ne cesserait de devenir plus fort... t'as le coeur qui se serre sous ces mots, alors t'hausses les épaules simplement en regardant ton plat - suffit de croire en moi... - tu tripotes ta fourchette, mais t'as plus faim. putain ça t'as coupé l'appétit. elle y est pour rien, mais t'aimes pas la tournure qu'a prise votre conversation. t'es limite vexé, mais tu lui en veut pas... en fait, tu t'en veux à toi-même. t'es sur et certain que si vos retrouvailles s'étaient passées autrement, elle serait plus convaincue qu'à ton retour, tu voudrais encore d'elle. donc ouais, en y réfléchissant c'est tes propres actes qui font qu'aujourd'hui, elle pense à ça. tu la regardes de nouveau l'air sur de toi - maddie... maddie, justement, moi je suis sur qu'elle kifferait... et si j'te proposes c'est que je le veux... - visage qui s'assombrit de plus en plus, tu soupires et acquiesces en reportant ton attention sur ton assiette quand elle te dis une seconde fois qu'elle va prendre l'air... - pas d'soucis, j'bouge pas. - en même temps, tu peux pas l'empêcher d'aller prendre l'air. elle a surement besoin de réfléchir un peu et toi aussi... c'est tellement puissant c'qui se passe entre vous, qu'il va falloir que tu trouves une solution, sans que ta soeur le prenne mal et puis t'as besoin de bouger cet été, mais ce qui est sur, c'est que tu vas trouver une solution pour qu'elle fasse partie entièrement de ton été. elle a raison, deux mois c'est trop long. t'y avais pas pensé avant d'en parler avec elle à ce repas, parce qu'avec toutes ces merdes, t'as même pas eu le temps de penser à ça. puis, t'es sur que dans la situation actuelle, ta soeur elle comprendra... soit tu raccourciras ton séjour avec elle, soit nina et maddie viennent avec vous.

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w/ @zed burgess
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elle te dit qu'elle va 'juste' prendre l'air... t'y crois pas une seule seconde... elle va pas bien et ce que tu veux surtout pas c'est qu'elle te dises rien, qu'elle cogite toute seule. t'as sa main toujours j’suis pas d’accord. tu me proposes pas de venir parce que ça va être long mais parce que t’as vu la tête que j’ai quand tu as dit que tu n’allais pas être là pendant deux mois. c’est différent. ça viens pas de ton initiative. mais j’préfère ne rien dire, tu sais que je fuis les conflits. sûrement parce que j’en ai trop vécu et que j’ai pas envie de retourner dans ça. puis parce que je sais qu’à partir du moment où je lâche prise, c’est clairement pas beau à voir. et ça me fait mal au coeur tu sais de t’entendre dire ça. je sais que je t’ai blessé. je sais que je viens tout juste de le faire et pourtant, j’trouve pas les mots pour me rattraper. je préfère fermer mes prunelles ramenant mes mains devant moi, ouvre la bouche sans un mot et finit par rejoindre l’extérieur inspirant l’air frais. ça m’fais chier. ça m’fais chier parce que c’est notre premier rendez-vous et que ça n’aurait pas dû se passer comme ça. et j’sais aussi que c’est de ma faute. alors j’crois qu’après une dizaine de minutes, je finissais par retourner dans le restaurant, l’air un peu dépitée et plutôt que m’asseoir sur ma chaise, je m’accroupissais à côté de toi attrapant une de tes mains. « je crois en toi. je crois en toi plus qu’en n’importe qui. c’est en moi que je crois pas » ça, faut que tu le comprennes. j’étais pas en train de te faire un reproche ni même de t’envoyer des tords au visage. « et j’sais pas pourquoi t’es avec moi. j’sais pas ce que tu me trouves. et j’suis terrifiée que tu t’en ailles. » alors tu vois, me dire que pendant deux mois tu ne seras pas là, ça me rassure pas. tu pourrais rencontrer quelqu’un d’autre ou te rendre compte que je ne suis pas celle qu’il te faut. j’en sais rien moi, j’peux me faire trois millions de films dans ma tête en l’espace de quelques secondes. « j’voulais pas tout ruiner, je suis désolée »