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je crois être prête. j’en suis sûre. peu importe. j’ai assez entendu, j’ai gardé ça trop longtemps et j’y ai mis toute mon énergie pour m’assurer que ça fonctionne. ce n’est clairement pas le moment de reculer. passant les portes de ce nouveau bar, un petit sourire sur les lèvres, sachant par avance que tu étais déjà présent. l’avantage d’avoir étudié tes habitudes encore et encore. faisant voler mes cheveux dans mon dos, j’approchais du bar, attendant sagement de récupérer mon verre. ariel il me semble, quelque chose du genre. il vit avec toi en tous cas, des potes. j’esquisse un sourire en guise de remerciement et balaye la salle des yeux. bondés, pas évident pour faire des repérages mais je dois avoir un radar pour ça puisque je finis par t’apercevoir, en grande discussion avec une brune. et l’air de rien, je me faufile entre les gens, lance un regard meurtrier au mec qui pose sa main trop près de mon postérieur et quand je suis presque au but, oups, je trébuche. une partie de mon verre se répand sur ta chemise et je mime un air horrifiée, l’air sincèrement désolée avant de relever le regard vers toi. « merde pardon » moment d’arrêt, je recule d’un pas. mes talents d’actrices ne sont plus à prouver. « mikke ? » comme si j’étais surprise de te croiser ici. comme si c’était le dernier truc auquel je m’attendais. et je cligne des yeux avant de reprendre « wow, ça fait un bye »

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direction l'qg. le seul endroit où tu te sens à peu près à ta place... en général, tu repars pas seul et puis, en plus de ça, t'arrives à avoir deux trois verres gratuits grâce à asher. on ne remercie pas le paternel qui ne veut plus te virer d'argent sur ton compte. à cause de quoi déjà ? ton insolence ? à vingt-quatre ans ? si seulement tu pouvais planter les études pour te trouver un job et ne plus à avoir à dépendre de lui... quoi qu'en ce moment c'est pas trop le cas. t'as l'impression d'être une merde. obligé de gratter des tunes par ci par là. c'est pas toi ça. d'habitude, c'est vers toi qu'on vient gratter des tunes. t'es assis à ce bar depuis une bonne demie heure, regardant le show des danseuses, tout en discutant avec asher qui faisait le service. t'arrives pas à détacher ton regard du p'tit cul de la danseuse... c'est pas comme ci t'étais en manque, mais faut dire que celle là.... bref, ce liquide visqueux qui te sors de tes pensées... tu l'as mauvaise. sourcils froncés, t'es à deux doigts de te vénère, mais... tu te ravises quand tu te retrouves face à elle... putain... t'es défoncé ? t'as pas fumé... qu'est c'qu'elle fou là ? ce visage qui te remémore tellement de choses passées... t'es figé. tu sais pas quoi dire. elle semble même étrangement heureuse de te revoir. - Je... - tu baisses le regard sur ta chemise, mais en vrai, tu t'en branles de ta chemise. tu la regardes de nouveau. tu sais pas trop comment réagir. des années que tu l'avais pas revue, des années que tu la stalkais sur insta... la reine des réseaux sociaux, du moins, une des 'reines'... - kat'... - c'est un plaisir ? vraiment ? - je... ouais ouais... ça fait longtemps. qu'est c'tu fais ici ? - t'es un peu blanc... faut dire que tu l'as un peu beaucoup abandonnée, tu l'as un peu trop prise pour une merde, c'est vrai... et elle le prend un peu trop bien. après tout, elle est pas rancunière. en y pensant tu te détends un peu en souriant, la reluquant discrètement. ouais, ça tu peux pas t'en empêcher et faut dire qu'avec les années, elle s'est bien embellie.

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une éternité pour toi en tout cas. moi, je t’ai croisé tous les jours ces derniers mois, t’y a juste jamais prêté attention. ce qui m’arrange pour le coup puisque ça facilite les choses pour moi. et j’esquisse un nouveau sourire, comme si j’étais ravie d’être en ta présence alors qu’en réalité, tu me débectes. « je prends un verre ? prenais du coup » vu qu’il a finit à moitié sur toi. « mais j’ai emménagé à boston il y a quelques mois, des projets tout ça » ouais, autant tout mettre sur le compte du travail dans le fond. et je sors mon téléphone, mimant de regarder quelques messages avant de reporter mon attention sur toi. « t’as pas changé en tout cas » toujours un con, ça j’en doute pas une seule seconde tu vois. un sale gosse de riche qui se croit tout permis et qui se pavane comme si le monde lui était dût. c’est un calvaire d’être en face de toi, j’ai envie de te cracher au visage plutôt deux fois qu’une et pourtant, j’continue à battre des cils comme si de rien était. « c’était sympa de te voir en tout cas » j’abrège un peu les choses mais je peux pas avoir l’air trop intéressée non plus. le but, c’est que tu me manges dans la main, pas que je m’accroche à ton cul. je l’ai déjà fait une fois, voilà où ça m’a mené. t’es la cause de beaucoup trop de souci, j’ai beau te faire de grand sourire j’oublie rien. certainement pas la manière dont tu m’as traité.

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être là, ce soir avec elle, à ses côtés, t'as l'impression de revenir des années en arrière. et pourtant, pas l'espace d'une seconde tu regrettes d'être parti. t'aimes ta vie à boston et tu regrettes rien de ta vie d'avant. même si elle en faisait partie. t'as été d'un gros bâtard, mais ça c'est ce que t'es au quotidien, un putain de sale bâtard. tu le sais, tu l'assumes. pourtant, malgré tout, tu t'es pris à ton propre jeu en voulant l'utiliser pour remplir ce putain de défi. t'aurais voulu que cette fille soit la pire des connasses, t'aurais eu moins de remords... en y pensant, en la regardant, t'as des remords. parce qu'elle était gentille au fond... enfin ça aurait été maintenant, tu l'aurais même pas calcul, même si sa beauté n'est plus à prouver. toi, ce que tu recherches c'est du cul... mikke, tu vis pour le cul, la fume... tu t'en rends compte que t'as une vraie vie de merde ? tu te racles la gorge, jette un coup d'oeil à ariel qui est bien trop occupé à faire la causette à une brune... et toi t'es coincé avec elle. tu souris, un peu gêné, elle te dit que t'as pas changé... physiquement peut-être pas tellement mais en vrai, t'es un tout petit peu con qu'avant... mais la pauvre a déjà fait les frais de tout ça. alors t'essayes d'être sympa quand tu sens qu'elle est à deux doigts de prendre la poudre d'escampette. tu saisis son bras et lui fait signe de s'asseoir... - pareil. content de t'avoir revu, mais... je t'offre un verre ? - ça va pas arranger tes problèmes de tunes ça, mais bon. et puis, sait-on jamais, si kat' est devenue une grosse cochonne, tu veux pas passer à côté. puisse qu'elle semble si heureuse de te revoir, autant en profiter un peu non ?

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quand j’y repense, je me dis que j’ai été stupide. que c’était prévisible. j’aurais dû sentir le truc venir à des kilomètres et pourtant, non, je me suis laissée avoir comme une conne de première. t’étais ce putain de gosse de riche et moi, je venais de nul part. on avait rien en commun et j’ai stupidement pensé que tes sourires et tes belles paroles étaient des vérités. on m’y reprendra pas deux fois à croire à ce genre de connerie. j’en ai assez fait les frais. et pour ce grand rôle que je me suis offert, je décide de prendre la poudre d’escampette. l’avantage à avoir tout mémorisé de toi et que je sais exactement comment te retomber dessus l’air de rien. ce soir, ce n’était qu’une mise en bouche. un rappel de mon existence. un ; je suis toujours là. mais y a tes doigts qui accrochent mon bras et je réprime un air de dégoût. putain, rien que le fait que tu puisses me toucher me donne envie de t’envoyer mon poing dans la figure. j’me fais violence et m’assoit à côté de toi, inspirant légèrement. « pourquoi pas ? » tu me facilites les choses tiens. je croise mes jambes, décale une mèche de cheveux derrière mon oreille et te regarde quelques instants. c’est ce que tu préfères non ? les filles à l’air un peu idiot qui boivent tes paroles comme si t’étais un grand messie sortie de nul part. « alors, qu’est-ce que tu deviens ? » est-ce que ce n’est pas trop étrange de ne pas aborder ton abandon ? j’en sais rien. j’suis pas sûre que tu remettes le sujet sur le tapis. ça doit bien t’arranger d’ailleurs mon silence à ce propos. lâche comme tu es, tu dois même pas avoir envie de formuler la moindre excuse. tu l’aurais fait il y a longtemps si c’était le cas.

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sourire satisfait aux lèvres, tu la regardes, assise à tes côtés à ce bar. t'allais pas non plus la laisser disparaître comme ça. pas après tout ce que vous avez vécus mh ? et puis en plus de ça, tu te dis qu'elle est pas rancunière, alors quoi de mieux que de faire comme ci rien était et de profiter de vos retrouvailles ? n'empêches, c'est dommage, une part de toi est déçue. ouais déçue parce que, t'aurais peut-être voulu qu'elle te déteste de l'avoir quittée comme ça... que tu comptais beaucoup elle et blablabla. non même pas. bon tant pis, ça t'arranges aussi d'un certain point, comme ça ce sera surement plus facile pour la chopper une nouvelle fois ? parce que bon, plus tu la regardes, plus tu te dis que t'as été chanceux de l'avoir eu dans ton lit. même si franchement, t'as eu bien plus jolie, mais ne soyons pas difficiles. il y a aussi bien plus moche. oui, bien bien plus moche. surement la nostalgie qui te fait vouloir l'envie de lui donner de ton temps ce soir. t'appelles le serveur pour qu'il te serves deux verres de whisky. est ce qu'elle aime ça au moins ? c'était quoi ses goûts déjà ? idk... le temps efface ce genre de souvenirs et t'as pas le temps tu prends pas le temps de lui demander son avis. en attendant, elle te demande ce que tu deviens. tu dois mentir ou pas ? tu dois vraiment lui dire que t'es presque aussi riche qu'elle l'était elle quand vous vous êtes rencontrés ? mh, non - j'étudie à harvard... un de mes plus grands rêves... - ariel pose les deux verres et tu lui fais signe que tu payeras plus tard... en gros, il a compris "avances moi j'te rends les tunes quand j'aurais négocié avec la soeur pour avoir un virement"... il a bien compris aussi que t'étais à deux doigts de pécho surtout, autant dire que ça se respecte, c'est votre règle. tu lèves ton verre, la regarde, lèvres qui s'étirent en un sourire charmeur - à nos retrouvailles ? - vos verres claquent célébrant vos retrouvailles et tu lui demandes enfin - et toi alors ? qu'est c'qui t'amènes à boston ? -

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ouais. j’ai appris à mes dépends qu’il ne fallait pas faire confiance à l’être humain. que l’on ne pouvait que compter sur moi même et éradiquer ceux qui tentait de trop près de toucher à quoi que ce soit m’appartenant. toi, t’as touché à ma fierté. mon égo. et tu vas le payer si cher que tu ne t’en relèvera probablement pas. pour le moment, je me parfait dans mes sourires tous plus hypocrites les uns que les autres. le verre de whisky qui se pose devant moi et mes yeux qui te sondent quelques instants. « oh, c’est chouette de voir ses rêves se réaliser » beaucoup moins quand ils volent en éclat. tiens, te faire perdre ta place à harvard pourrait être une possibilité à envisager. histoire qu’il ne te reste vraiment plus rien à la fin. « à nos retrouvailles » mon verre tinte contre le tiens et à ta question, j’hausse légèrement les épaules. « des projets vis à vis de mon blog, des nouveaux partenariats ect.. » et j’me rends compte qu’avec le temps, t’as probablement rien suivi de ma vie. « j’ai plus ou moins percée sur instagram et.. j’envisage d’intégrer une agence de mannequinat. j’ai déjà pas mal de proposition et y a pas mal d’agences ici donc voilà » tu vois, j’m’en suis bien sortie. j’suis loin de la gosse pauvre que tu t’es tapé pour.. la charité ? ouais, bien loin. j’prends une gorgée du liquide qui me brûle la gorge sans sourciller avant de le reposer devant moi. « j’pensais pas que tu fréquentais ce genre de lieu » j’te voyais plus.. dans les soirées mondaines ? coupe de champagne à la main, à te pavaner comme tu sais si bien le faire. ouais, pas dans ce lieu de.. dépravation ?

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t'aurais jamais pensé te retrouver ici, assis à ce bar aux côtés de katarina. t'avais presque oublié ce regard et ce joli sourire... et puis, plus tu la vois faire avec toi, plus t'es rassuré. tu pensais qu'elle aurait été à deux doigts de se tailler les veines quand t'es parti... mais apparemment, elle s'en ai bien sortie. faisant le tour de l'intérieur de ton verre avec le bout de ton index, tu hoches la tête... c'est vrai t'étais fier d'avoir été admis à harvard. il faut dire que t'avais bossé comme un con pour pouvoir rentrer dans cette université. ça aussi t'avais oublié de lui dire.... à cette époque t'étais en 'couple' avec elle et elle n'y voyait que du feu. pendant que t'étais en couple, t'avais déjà tout planifié, tu bûchais entre deux rendez-vous au ciné avec elle, alors qu'elle te pensais chez des potes. enfin bref, t'avais bien préparé ton coup. et pourtant, ouais, pourtant quand t'as reçu ta lettre d'admission, t'avais envie de partager ton bonheur avec elle. quand t'as lu cette lettre, c'est la première personne à qui tu as pensé pour partager cette putain de satisfaction personnelle. mais... tu pouvais pas. t'étais pas censée être capable de penser, ne serait-ce qu'une seconde, partager ton bonheur avec elle. malgré tout, malgré ce défi, tu t'étais attaché à elle. ouais, ça t'es arrivé un jour de t'attacher à une personne et pourtant, t'es parti et tu l'as oubliée assez facilement parce qu'il y en a eu toujours pour la remplacer en vérité. c'que tu disais pas, c'est qu'avec elle, tu te sentais bien, tu faisais pas semblant... aujourd'hui, t'es encore plus compliqué qu'avant et même la plus gentille des filles n'y ferait rien. t'es un cas désespéré mikke. vos verres s'entrechoquent et elle parle de ses projets... - dis donc... j'aurais jamais cru que tu serais aussi débordée - ouais, enfin tu pensais pas que sans aller dans une grande université, elle en serait à ce stade. tu roules des yeux, bois une gorgée de ton verre, l'écoute parler de sa nouvelle vie et ça te fais légèrement grincer des dents. en vrai, elle a plutôt bien réussit. oui, tu connais son blog, tu l'as déjà suivis dans l'ombre sur les réseaux sociaux, mais t'en diras rien évidemment - ouais.. en tout cas, t'as bien réussis c'est cool. - et toi, t'étudies à harvard et t'es pas heureux. tout le monde croit que tu veux aller loin dans les études, que tu veux briller par tes bonnes notes... c'est c'que tu montres mais en réalité personne ne sait vraiment qui tu es et c'que tu veux réellement. t'as un putain de goût amère en bouche quand tu vois qu'elle réalise vraiment ses rêves et quoi toi t'es là à perdre ton temps... tu la regardes, arques un sourcil - à croire que j'ai changé... - peut-être qu'à l'époque t'évitais ce genre de lieu parce que tu voulais pas mélanger les classes sociales. puis ta petite bande de 'fils de' savaient comment s'y prendre avec toi. t'étais influençable à l'époque. peu de bourges traînaient dans ce genre de bars à san francisco, mais aujourd'hui, toi t'es loin de tout ça.

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probablement qu’encore une fois, tu caches juste terriblement bien ton jeu. tu donnes des apparences mais rien de tout ça ne reflète qui tu es vraiment. j’suis bien placée pour en parler puisque je me suis fait avoir comme une bleu dans cette histoire. t’as réussi à me tourner en dérision, à me prendre pour une conne du début à la fin et il m’a fallut une éternité avant de comprendre à quel point tu t’étais joué de moi. je mettrais ça sur le compte de l’innocence. j’étais jeune, j’avais jamais connu grand chose de la vie à part les verres brisées contre les murs et les pleurs de ma mère tard le soir. le lycée, ça avait été mon échappatoire, ma manière de tenir quand je n’avais d’autre choix que de rentrer affronter le démon que pouvait être mon géniteur. puis t’étais arrivé et tes beaux sourires avaient suffit. je m’étais longtemps demandé pourquoi. pourquoi est-ce que t’avais fait ça. qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour mériter un truc pareil et j’en étais venu à la conclusion que je n’étais pas celle à blâmer. j’avais juste eu la malchance de me trouver sur ton chemin et t’avais volé petit à petit tout ce qui me constituait pour quoi ? frimer devant tes potes ? c’était ridicule, abject. j’crois que c’est en me rendant réellement compte du peut d’importance que je pouvais avoir à tes yeux que cette vengeance à fait surface. on récolte ce que l’on sème, pas vrai ? bienvenue dans ton propre enfer mikke, ça ne fait que commencer. puisque tout était faux, de tes rires à tes promesses, de tes baisers à tes caresses, tu allais apprendre ce qu’était la vraie souffrance et après ça, tu serais incapable de te relever. « une vraie femme d’affaire » j’en plaisante mais ça y ressemble. ceux qui diront que ce ne sont même pas des vrais métiers se trompent lourdement. « ouais, j’ai réussi à tirer mes épingles du jeu. c’était pas gagné sans aller ç l’université » la faute à qui ? cette colère refait en surface pensant à l’argent de mes études dilapidés par un père alcoolique. à tes mots, j’hausse les épaules. changé ? j’crois pas. t’es toujours le même con. dernière gorgée de ce verre offert et je le pose sur la table de verre devant nous me redressant finalement. « je devrais y aller, c’était sympa de parler un peu avec toi »

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t'es presque choqué de la voir si sure d'elle. fière de ce qu'elle entreprend. ça te laisse quand même un putain de goût amère en bouche. à croire qu'elle a mieux réussit que toi. c'est le karma ça, mh ? - franchement, je serais prêt à m'incliner devant toi quand je vois c'que t'es devenue. - mais tu vas pas le faire, manquerait plus que ça. elle est pas non plus à la tête du pays hein. et heureusement. au fond de toi, tu sais bien que ce genre de métier, c'est pas la folie sur la durée. t'as toujours des hauts et des bas. tu sais pas si dans dix ans elle sera toujours 'en haut de l'affiche'. mâchoire crispée, tu la regardes poser son verre. elle veut déjà se barrer. d'habitude, c'est toi qui part en premier. tu fronces les sourcils, ouvre la bouche, puis la referme en soufflant - j'aurais espéré qu'on pourrait continuer un peu la soirée ensemble... - dis-tu en posant ta main sur la sienne, regard qui se perd sur elle... puis c'est pas comme ci une autre fille avait attiré ton regard ce soir. pas autant qu'elle en tout cas.

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