Peut-être était-ce l'effet qu'elle me procurait, mais je transpirais d'assurance. J'avais fait le premier pas pour lui donner le feu vert, et même si, clairement, je préférais la laisser mener la danse, il m'arrivait de me permettre quelques audaces ; comme reprendre le dessus sur son lit. La surplombant, je venais graver un chemin de baisers sur sa peau, descendant jusqu'à son ventre où mes mains commençaient déjà à défaire son pantalon. Un seul sous-vêtement, c'était tout ce qu'il lui restait. Admirant la vue durant une poignée de secondes, je revenais à elle pour l'embrasser encore une fois, ne me lassant pas de goûter à ses lèvres pulpeuses. Bleach était divine. Ses courbes, son assurance, son caractère, son allure. Tout laissait penser qu'elle était une déesse perdue sur terre. La plus belle femme qu'il m'avait été donné de voir. Certes, elle était la première avec qui j'avais une expérience, mais dès le premier rendez-vous, j'avais été subjugué par sa beauté. Du bout des lèvres, elle me rendait le compliment, colorant mes joues, écarquillant mes pupilles. Elle me procurait des frissons avec un seul souffle. Elle m'ensorcelait. Mon jean retrouvait le sien, au sol. Je me laissais entraîner dans les draps de son lit. « Et t'es encore plus belle quand t'as confiance en toi, Marla. Quand t'as confiance en.. » Mon regard ne quittait plus le sien, mon souffle saccadé lui aboyait toute mon envie. « .. ce corps.. » En un geste, elle me rendait folle. « .. qu'est le tien. » Je fonçais aussitôt sur ses lèvres, écrasant un gémissement de satisfaction. Mes mains venaient caresser sa poitrine alors que je sentais les siennes me retirer mon dernier vêtement. Mon excitation se fit plus pressante, mes baisers redoublaient d’intensité. « La différence de toi à moi, c'est que tout est beau chez toi. » Et si seulement elle voyait la noirceur de mes pensées et ce que j'étais capable de m'infliger, peut-être qu'elle ne pensait plus de la même manière. Sa bouche s'éloigne de la mienne tandis que je m'allonge confortablement sur le dos. Je la regarde descendre en direction de mon intimité, les yeux brûlant. « Je suis toute à toi » pour ce soir.

Allongée sur le côté, face à Bleach, les yeux mi-clos. Je planais. Des vagues de plaisir résonnaient encore dans mon bas-ventre. Une fine couche de sueur témoignait du feu qu'elle avait allumé en moi. Pour une première fois, je n'aurais pas pu rêver mieux comme partenaire. « Est-ce que- » Je m'arrêtais pour retrouver mes esprits, ma main frottant mes yeux avec douceur. « Est-ce que tu veux que je m'en aille ? » La question était chuchotée mais très sérieuse. Peut-être n'avait-elle pas envie que je m'éternise pendant des heures.

Si j'aimais déjà beaucoup la Marla aux joues rougies, j'aime encore plus celle qui s'assume et prend des initiatives. Elle est belle, magnifique quand elle me surplombe, embrase mon épiderme du bout de ses lèvres, ses mèches dorées qui glissent sur la peau tendue de mon ventre mis à nu quand elle s'occupe de détacher mon pantalon. Sous les draps blancs, je ne perdais pas une miette de la vue, son souffle erratique mélodie de nos désirs bientôt assouvis. Voir son dos s'arque-bouter sous mes ongles contre sa peau m'arrache un sourire qui s'écrase contre ses lèvres impatientes, baisers ardents, mains baladeuses, et ma bouche qui devient rapidement aventurière, tombe sur la peau de son ventre, attend son aval final pour entamer les festivités réellement. Lui montrer qu'elle - qu'on - n'a pas besoin d'un homme pour atteindre le septième ciel. Et mon sourire en coin illustre d'avance les heures à venir, tandis qu'après un dernier baiser poser sur son bas ventre, je glisse pour attiser plus fort encore son désir. Toute à moi pour ce soir.

Les draps remontés jusque la chute de mes reins, bras glissés sous l'oreiller, j'ai le souffle encore irrégulier, tête tournée vers Marla, plus belle encore quand son corps transpire des affres du plaisir. Elle n'a pas l'air de regretter. Tant mieux. Je voulais qu'elle garde un beau souvenir de cette soirée, qu'elle ne regrette pas d'avoir foncé, tête baissée, et de m'avoir donné cette "première fois", du moins, dans des bras féminins. Sourcils qui se froncent à son ton hésitant, un sourire léger naît sur mes lippes en la voyant frotter ses iris bleutés, visiblement fatiguée. « Pourquoi ? » La question est sincère, alors que, prenant appui sur un coude, je me redresse pour dégager une mèche collée devant son front pour la glisser derrière son oreille. « On est bien, là. » Je me courbe dans sa direction, mes lèvres effleurent les siennes, doucement, se pressent contre son épaule avant de retomber dans les draps, plus proche d'elle, gardant cependant une distance raisonnable. Sourire complice alors que je tend la main pour caresser sa hanche du bout des doigts, je conclue simplement avec un haussement d'épaule « J'ai pas envie que tu t'en ailles. Pas toi. » T'es pas n'importe quel "coup d'un soir", Marla.

Je me remettais à peine de mes émotions, le souffle chaud, la peau en sueur. Mes yeux étaient rivés sur la sublime créature étendue à mes côtés. Bleach venait de m'offrir une première fois mémorable, le genre de souvenir que je n'allais pas effacer avant un bon moment. J'étais bien dans ses draps, auprès d'elle. Seulement, je n'avais pas pour habitude d'entretenir des relations du type avec quelqu'un. La brune était réellement une première fois, sous tous les plans et c'est ce qui m'amenait à la questionner peu de temps après que nous commencions à retrouver nos esprits. « Pourquoi ? » J'eus un petit mouvement d'épaules tandis que mes joues se mirent aussitôt à retrouver des couleurs. Peut-être avait-elle envie que je rentre chez moi plutôt que je ne traine dans son cocon. Encore une fois ; je n'avais aucune idée de comment je devais agir ou me comporter. Ses doigts délicats viennent replacer l'une de mes mèches et étirer mon sourire. « On est bien, là. » Je hoche la tête pour acquiescer lentement. Ma respiration s'emballe quand elle s'approche et vient effleurer mes lèvres des siennes. Je n'ai pas le temps de les capturer qu'elles s'échappent déjà, viennent se poser sur mon épaule avant que ce ne soient ses doigts qui prennent le relai. « J'ai pas envie que tu t'en ailles. Pas toi. » Mon sourire rayonne sous ses mots. « Si tu continues de m'embrasser et de me caresser, je ne vais certainement jamais partir » je ris, doucement. Pour appuyer mes dires, je nous enveloppe dans la couverture, me rapprochant d'elle. Cette fois, je lui vole un baiser et je me cale sans la coller pour autant. « J'ai envie que tu me parles de toi » Parce que je ne voulais surtout pas, quand je quitterais ces lieux, ne devenir qu'une connaissance, alors pour y échapper, je voulais apprendre à la connaitre d'avantage.