Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Marla Witherspoon ? C'était clairement les deux questions que l'on pourrait me poser si l'on me connaissait à la perfection. Après des mois de lutte, à vivre dans la réserve, cachée dernière ma timidité, je semblais enfin m'ouvrir au monde. Aussi dingue que cela puisse paraitre, Miles y était pour beaucoup. La discussion que l'on avait eu chez lui, cet instant où il m'avait fait comprendre que la Marla post Philip Harrison était bien triste, trop dépendante des autres. En y réfléchissant, il avait raison. Autrefois, je me fichais de ce que l'on pourrait penser, étant complètement dans l'ombre. Je n'attendais rien de personne, j'étais bien plus libre que je ne l'étais à l'heure d'aujourd'hui. C'est certainement grâce à cette conversation que j'avais pu lâcher prise lors du voyage à Paris, mais aussi les jours suivants. C'était aussi grâce aux messages de mes meilleurs amis. En bref, tout ce qui m'arrivait ces derniers temps, c'était le pourquoi du comment j'en étais arrivée à frapper à la porte de Bleach telle une conquérante. Ce vendredi soir, nous partagions un dîner et j'étais contente de pouvoir retrouver un tête à tête en sa compagnie, ayant plutôt apprécié les précédents bien qu'ils se soient déroulés au mauvais moment. « Tu dois penser que je suis une girouette » Un sourire timide aux lèvres, je repoussais mon assiette terminée. C'était juste tellement compliqué dans ma tête, si tu savais Bleach.

@Bleach Hansen

En ce moment, je suis à cran. Mon escapade à New York, au lieu d'apaiser les esprits, n'a fait que les enhardir, et si une partie de la situation semblait claire, on était pas sortis de l'auberge pour autant. Bien au contraire, en fait, je passe mon temps à changer d'état d'esprit comme on change de vêtements, et je me demandais de plus en plus pourquoi diable avais-je accepté de revenir à Harvard... jusqu'à ce que je reçoive ces quelques messages de Marla. La surprise de la semaine, la prise de contact inattendue, et mieux encore, ce dîner qu'elle a accepté - à ma grande surprise, étant donner notre dernier plat partagé ensemble je m'attendais à ce qu'elle opte pour un simple café - ce vendredi soir. Et pourtant elle est bien là, reflets roux et iris azurés posés sur moi, pendant qu'on termine nos assiettes à la table de mon appartement, neuf heures du soir, mon verre de vin entre les doigts alors que sa question m'arrache un froncement de sourcils. « Et qu'est-ce qui me ferait penser ça ? » Je porte le liquide alcoolisé à mes lèvres, sans la quitter du regard, et le repose finalement derrière mon assiette vide, avec délicatesse. « Les girouettes te tournent le dos en même temps que tourne le vent, et il ne me semble pas que ce soit ton genre. » T'as pris de mes nouvelles même après l'hôpital, Marla. Et t'es là, ce soir. Alors dis moi, pourquoi tu penses ça ? Je me redresse finalement, tire mes cheveux nouvellement bruns en arrière pour finalement récupérer mon assiette, puis la sienne. « Du dessert ? »

Je ne savais tellement pas ce que je voulais que mes aller-retour allaient autant lui filer la migraine qu'à moi si ça continuait. J'étais là, je l'embrassais, je fuyais et puis, je revenais tout doucement. Cette fois, j'étais un peu plus confiante, moins dans ma bulle de dépression, ma tentative de suicide étant derrière moi même si par moment j'avais encore des hauts et des bas. Ces derniers temps, j'essayais de me sortir complètement de mes attentes que j'avais pu avoir au cours de ces derniers mois, faisant en sorte de profiter sans trop faire n'importe quoi. Ce n'était pas gagné non plus. Avec Miles, nous avions trouvés un nouveau passe-temps en plus de celui des petits surnoms ; s'embrasser. Et ce soir, je ne cachais pas que j'avais une idée derrière la tête en voyant la sublime jeune femme assise en face de moi. Bleach était d'une beauté à vous couper le souffle, munie d'un caractère qui faisait fondre des cœurs. Bizarrement, avec elle, je sentais que je serais capable de me laisser aller facilement, sans me soucier de ce que je pourrais ressentir. M'attacher, très certainement, mais je n'attendais rien de plus parce que je savais qu'elle n'allait rien attendre, qu'elle ne me voudrait aucun mal, instaurant même une relation particulière entre nous. « Et qu'est-ce qui me ferait penser ça ? » Mes épaules se haussaient l'air de rien, tu t'en rendras compte rapidement ma belle. « Les girouettes te tournent le dos en même temps que tourne le vent, et il ne me semble pas que ce soit ton genre. » Elle avait raison, peut-être pas que j'étais comme ça. Mais encore une fois, ce n'était pas tellement ce que j'avais voulu dire. Elle se levait pour attrapais les assiettes et je me levais pour l'aider. J'étais nerveuse d'un coup, maladroite même avec mes joues rouges. Respire Marla.     « Du dessert ? » - « Avec plaisir » que je répondais au tac au tac, interdite quelques secondes le temps d'un petit stress avant que je me réanime avec précipitation. Ma main attrape son poignet pour qu'elle se stoppe dans son action. Quelques secondes de plus, je lui lance un sourire timide. « Je voudrais reprendre là où on s'est arrêtée. » Mes joues flamboyantes, j'essaie de lui faire comprendre que c'était une toute autre sucrerie qui me faisait envie. Délicatement, mes mains se posent de part et d'autre de son superbe visage avant que je me rapproche, mes yeux dans les siens, de façon à ce que mes lèvres viennent épouser les siennes une nouvelle fois, avide d'en découvrir d'avantage.

Pourquoi tant de gêne, tant d'hésitation ? Est-ce que tu redoutes que je ne profite d'un instant d'inattention Marla, d'une seconde où tu ne regardes pas pour mieux venir te voler un baiser interdit ? J'ai dit que je recommencerais pas, et je compte bien m'y tenir. Curieuse jeune fille que la présidente Dunster, capable de m'attendrir suffisamment pour qu'à défaut d'en faire une amante, j'en fasse une... amie ? Je sais pas trop, nos échanges sont souvent brefs, mais suffisamment positifs pour que je puisse sortir l'amitié comme étiquette. C'est si rare, qu'une femme parvienne à s'attirer mon attention, et plus encore, mon affection. Ce soir, j'ai joué la carte de la sobriété. Quand j'aurais pu l'emmener au spa, sortir le maillot, ou la robe décolletée, j'avais troqué mon attirail aguicheur contre un pantalon noir simple, et un chemisier presque trop formel si on omet les deux boutons que j'ai ouvert pour ne pas passer pour une nonne. Assiettes en main, je souris à sa réponse pour mieux aller vers la cuisine, mais sa main autour de mon poignet m'immobilise. Je m'arrête, tourne le dos à ma destination, et fronce les sourcils, confuse. Surprise, de la fermeté de son geste, quoique ses joues rougies trahissent un certain manque d'habitude. Je lâche mes assiettes sur la table, quand elle reprend la parole. Et sur le moment, je fais semblant - ou du moins j'omets l'hypothèse la plus probable - de ne pas comprendre. « Où on s'est arrêtées ? » que j'interroge, dans un souffle qui meurt à mesure qu'elle approche pour venir encadrer mon visage de ses doigts froids, et poser ses lèvres sur les miennes. Premier réflexe, hausser les sourcils, yeux grands ouverts. Second, poser une main sur son épaule, prête à la repousser et demander plus d'explications. Troisième, tirer son épaule dans l'autre sens, myocarde qui accélère, ma bouche qui répond à la sienne dans un échange aussi surprenant que sensuel. Quand je recule, ou du moins me détache suffisamment pour reprendre un souffle laborieux, j'ai le regard qui oscille entre ses yeux et sa bouche, et mes doigts qui remontent, doucement, de son épaule à sa nuque. « Marla. La dernière fois je t'ai dit que je ne retenterais pas. » J'essaie de comprendre, je crois. Ou du moins, de m'assurer de la situation. « Est-ce que tu agis enfin un peu pour toi ? » que je demande, mes lèvres avançant pour effleurer les siennes et dévier vers leur commissure.

Est-ce que j'avais gagné en confiance ? Peut-être bien. Je devais aller de l'avant, agir par moi-même, ne pas attendre de la part des autres. Ne plus l'attendre. Peut-être que ma discussion avec Miles avait été le déclenchement de tout cela. J'étais pathétique et il fallait que je me reprenne. Mon week-end à Paris avec le jeune homme m'avait aidé lui aussi à me libérer et à me montrer un poil plus audacieuse en me permettant des choses que jamais Ô grand jamais je ne me serais sentie capable de faire. C'était ce qui m'amenait ici ce soir, en face de Bleach à me perdre dans son regard envoutant et à repenser à la dernière fois que nous nous étions vu. « Où on s'est arrêtées ? » Elle ne semblait pas comprendre et la surprise allait être d'autant plus grande pour elle. Il m'aura fallu toute la soirée pour me lancer et c'est finalement au moment de prendre un dessert que je me levais pour l'arrêter dans ses actions et venir l'embrasser en bloquant son visage entre ses mains. Soit j'allais me prendre le stop de ma vie - ce que j'étais en train de penser les premières secondes en la sentant se redire et en ayant sa main en train de se crisper sur mon épaule - me plongeant dans une honte des plus totale. Soit, elle allait complètement se laisser faire - c'était ce qui semblait se produire. Sa main glissa dans ma nuque, me procurant des frissons délicieux. Elle me rend mon baiser, l'intensifiant jusqu'à l'arrêter pour reprendre son souffle. Bonne idée, que je fasse de même donc. Mon cœur battait à une vitesse folle, mon estomac s'était complètement embrasé et mes pupilles essayaient de lui transmette au maximum mes envies. « Marla. La dernière fois je t'ai dit que je ne retenterais pas. » - « C'est justement pour cette raison que je prends les devants » que je lui confiais d'une petite voix timide, mes lèvres s'étirant pour lui sourire. Mes mains retombaient sur ses avant bras, mes pouces caressant sa peau. « Est-ce que tu agis enfin un peu pour toi ? » qu'elle me demandait en venant me rendre folle avec ses caresses improvisées. « Oui » Un simple mot qui résumait le pourquoi j'étais ici, avouons-le. Mes yeux se ferment alors que ses lèvres continuent d’attiser les miennes, jusqu'à ce que j'aille les chercher à nouveau pour l'embrasser encore une fois, avec envie mais non sans une pointe de stress. Maintenant que j'ai fait le premier pas, tu peux reprendre les commandes sweetie ?

Elle semble incertaine, et en même temps, dotée d'une détermination farouche que je n'avais encore jamais senti dans ses gestes. Marla, quand je l'ai embrassée sur ce lit d'hôpital, y avait l'envie, c'était indéniable. Mais y avait cette retenue aussi, qui m'a poussé à ne pas chercher d'avantage, à laisser cette brebis égarée faire son bout de chemin, et parvenir à décrocher - ou non - de je ne sais quel homme qui la retenait. Bon, maintenant, je sais de quel homme il s'agit - et honestly ça ne me freine pas pour autant dans ma façon de répondre à son baiser - mais surtout, la retenue s'est évaporée, et ses joues rougies quand je recule pour mieux la regarder, je les attribue d'avantage à de la timidité. J'ai pas oublié, Marla. J'ai pas oublié qu'y a pas eu d'autre femme avant moi. Et ses pouces sur mes avants bras m'envoient des frissons directement le long de la colonne vertébrale, tandis que mes mains, elles, effleurent la peau de sa nuque, jusqu'au creux de ses épaules. « Je vois ça » que je constate avec un demi sourire en coin, avant de poser ma dernière question, celle qui déterminera mon comportement pour la suite des évènements. Et la réponse sort pratiquement dans un souffle, monosyllabe qui ouvre le champ de ses horizons, alors que de ce "oui" qu'elle vient de dire, elle m'ouvre la porte que j'ai fermé moi-même pour son bien début février, entre deux parts de pizza et deux soins infirmiers. Du bout de mes lèvres, je joue avec les siennes, esquisse un sourire léger, et hoche la tête. « Enfin. » j'ai à peine le temps de souffler le mot, que déjà, elle revient m'embrasser, n'y tenant plus de cette fine - très fine - distance que j'avais imposée. C'est le top départ dans ma tête, plus de raison de reculer, alors c'est sans réfléchir que j'avance, que je la pousse doucement à prendre appui sur le bout de table fraîchement débarrassé, une main autour de sa taille, l'autre qui n'a toujours pas quitté sa nuque, sinon pour glisser dans ses mèches légèrement cuivrées. Je crois qu'on a légèrement changé de dessert, alors que ma bouche glisse sur son cou, parcoure son épiderme. Je reste malgré tout aux aguets de la moindre tension, le moindre rejet. J'ai promis de ne jamais la forcer à quoique ce soit, et je m'y tiendrai. Et comme pour jauger la suite, savoir ce qu'elle attend, ce qu'elle espère, y a ma main autour de sa taille qui glisse, très légèrement, chercher la peau nue de son dos sous son haut.

Cette fois, je n'avais aucune envie de fuir la situation. Je n'avais aucune envie de rebrousser chemin, de partir en courant de claquer la porte pour des longues semaines de silence. Cette fois-ci, j'étais là, pleinement consciente de mes gestes, prête à les assumer jusqu'au bout. Surtout, j'étais prête à m'affirmer et à découvrir les chemins où Bleach pouvait m'emmener. Ce voyage, il faisait rêver, il avait l'air enivrant et pour rien au monde, je voudrais céder ma place. C'est pourquoi je venais le lui dire, lui faire comprendre que si je prenais les devants ce soir, c'était pour une bonne raison. « Je vois ça » Mon sourire s’intensifiait, tout comme mes caresses. Et puis, les siennes, elles étaient d'or et délicates. Des frissons me parcouraient l'échine, mes sens étaient plus éveillés que jamais. Oui, j'étais prête. Oui, je le faisais pour moi, sans remord, sans véritable inquiétude malgré un stress toujours persistant. « Enfin. » N'y tenant plus, je venais l'embrasser à nouveau, lâchant toute les bonnes ondes et le désir sans aucune retenue. L'une de ses mains dans ma nuque continue de faire son effet, l'autre sur ma taille vient presser nos corps alors qu'elle nous fait reculer en direction de la table où nous étions en train de manger plus tôt. Ma tête se penchait légèrement sur le côté pour lui laisser le loisir d'embrasser mon cou. Mon souffle déjà saccadé laissait imaginer à quel point je me sentais si bien à sa merci. Ses doigts qui se glissent sous mon haut m'électrisent, me faisant ouvrir de nouveau les yeux alors que je l'aide à me débarrasser de mon top. Mes joues flamboient par pudeur, mais mon regard lui demande juste de me dévorer. Sans perdre de temps mes doigts fins s'activent à déboutonner sa chemise pour la dévêtir à son tour, me laissant découvrir son corps pour la première fois. Mes mains faisaient le reste du travail, venant glisser sur ses courbes, sa poitrine - par dessus le tissu de son sous-vêtement - pour m'en imprégner.

J'avance à tatillons, en terrain totalement inconnu, que ce soit sur ma façon d'apprivoiser les choses, ou la sienne de les accueillir. Pourtant, pas un geste de résistance, mais bien l'inverse alors que mes mains deviennent aventurières et que ma bouche, elle, cherche à explorer sa peau du bout des lèvres. Y a plus rien autour de nous sinon le bruit de la table sous nos gestes parfois brusques, et nos souffles qui s'entremêlent, irréguliers. Et c'est comme si mes doigts sous son haut avaient un effet électrochoc, la seconde suivante, Marla elle tire sur le tissu pour m'aider, vire son top qui s'écrase sur le sol et me laisse l'occasion de découvrir sa plastique, mes yeux qui glissent de la naissance de sa poitrine à son nombril sans gêne aucune, quoique affichant un léger sourire devant ses joues rougies. Puis rapidement, y a ce besoin d'égalité, les boutons de mon chemisier qui sautent, tissu qui glisse sur mes épaules pour rejoindre son haut sur le sol. Ca te gêne, Marla ? Qu'en face de toi ce soit des courbes différentes de celles, masculines, que t'as probablement connu par le passé ? J'ai pas cette impression quand je la regarde, et elle semble presque curieuse alors que ses paumes découvrent ma peau nue, passe par delà ma poitrine couverte de sa dentelle. Le frisson est immédiat, bien réel, et sans réfléchir je la saisit par la taille, ma langue vient chercher la sienne, baiser sensuel, frénésie sans retour possible. La peau de son ventre chatouille la mienne, c'est doux, c'est les montagnes russes dans ma tête, alors que d'une main contre la chute de ses reins, j'accentue la pression de nos épidermes. Ma bouche recule, une seconde, rien qu'une, le temps que mon regard plonge dans le sien, le bleu dans le vert. « Viens avec moi.. » que je murmure laborieusement, ma main venant chercher la sienne pour quitter la cuisine et traverser le couloir en direction de ma chambre, encore plongée dans la pénombre. Une pression sur le bouton, je règle la lumière pour une lueur douce, et voyant clairement que Marla, elle sait pas forcément où se mettre, je tire sur sa main jusqu'à ce qu'elle me fasse front, mon dos contre le mur, mes doigts qui encadrent délicatement son visage. « Tu es belle, Marla. » que je murmure en embrassant ses lèvres, l'angle de sa mâchoire. « T'es belle, et tu mérites plus confortable qu'une table.. » souffle qui glisse sur son épaule, fait glisser une bretelle de son soutien gorge pour mieux embrasser sa poitrine. D'une main je détache les agrafes, une étape de plus, rien qu'une, tout en avançant pour la faire reculer et tomber doucement sur le lit. Mes jambes entremêlées aux siennes, j'attends une seconde pour me redresser sur mes genoux, et venir de moi-même retirer le même vêtement. Donnant donnant. Étape par étape.

La découverte du corps de Bleach est fabuleuse à mesure que je l'entreprends. Les sensations qu'elle me procure sont nouvelles. Je me détache totalement de ma relation passée dans les bras de la brune, consciente que ce qui était en train de nous arriver aujourd'hui allait être décisif pour m'aider à avancer plus tard. La superbe Bleach était celle qui allait m'aider à tourner la page. Sa poitrine aussi, soyons honnête. D'ailleurs, je l'aidais à enlever mon propre haut avant de finalement déboutonner son chemisier à elle. Les voilà donc ses courbes magnifiques sur lesquelles mes doigts s'empressaient de glisser, faisant enflammer mon excitation. L'étudiante vient renforcer la pression entre nos deux corps en glissant ses mains sur ma taille tandis que nos lèvres se cherchent à nouveau, nos langues commençant une valse sensuelle pleine de désir. Oh Bleach, tu n'imagines même pas l'effet que tu peux me faire à cet instant. Aucun risque que je ne m'échappe à nouveau ce soir, fidèle prisonnière de tes bras. « Viens avec moi.. » qu'elle m'invite en reprenant son souffle. C'était le coup d'envoi pour que les choses deviennent un peu plus sérieuses dans les minutes à venir. Il n'en fallait pas plus pour que l'anxiété reprendre le pas sur le reste. Une fois dans la chambre, ma main toujours dans la sienne, ma timidité s'invite, ma pudeur avec. La jeune femme ne met pas longtemps à s'en rendre compte puisque qu'elle m'attire à nouveau vers elle pour me souffler des mots doux. « Tu es belle, Marla. » Ses baisers font accélérer mon rythme cardiaque encore une fois. « T'es belle, et tu mérites plus confortable qu'une table.. » Et la voilà l'excitation qui repart en flèche à nouveau, éclipsant l'anxiété d'un revers de la main. Mon soutien-gorge ne tarde pas à tomber au sol. Mon souffle chaud est rapide, il s'échappe avec surprise quand mon corps se renverse sur le lit. Au-dessus de moi, Bleach se dévoile, sa beauté me coupant le souffle au passage. Audacieuse, je viens inverser les rôles pour la surplomber. C'est alors que mes lèvres commencent une longue ascension, commençant leur périple sur les siennes, continuant en direction de son cou, puis glissant vers sa poitrine où je m'attardais afin de l'enflammer, avant de finalement continuer sur son ventre tout commençant à défaire les boutons de son jean pour le lui débarrasser. « Je n'ai jamais vu une femme aussi belle » que je lui souffle avec un sourire timide avant que mes lèvres retrouvent les siennes encore une fois.

N'importe quand, elle pourrait reculer. Se rétracter. Être prise de remords. Avec Marla, je crois m'attendre à tout, et pourtant c'est elle qui me surprend, qui répond à chaque baiser avec une ardeur plus forte, qui m'attise par ses joues rougies et le désir qui s'entremêle à sa pudeur, chaque fois qu'elle se recule pour me regarder dans les yeux. Et j'aime la voir s'apaiser à mes mots, ranger la Marla intimidée pour s'abandonner un peu plus, pour se laisser aller à celle que j'ai décelé il y a quelques mois déjà, présente mais encore trop ancrée dans le passé pour pouvoir être entièrement dédiée à la personne qu'elle pouvait devenir. Belle, libre, capable de penser à elle en premier lieu, et aux autres après. T'es belle, Marla, quand tu es audacieuse comme ça et que tu te laisses aller à ce que te guide ta conscience, ton instinct. D'une pression je roule sur le matelas, elle me surplombe, me coupe le souffle alors que je m'appuie sur un coude, surprise.. charmée. Et abandonnée, à ses lèvres dans mon cou, à ses lippes qui effleurent mon épiderme dans une ascension dangereuse. La tête qui bascule en arrière, je lui laisse les rennes, nos souffles seuls pour remplir le silence de la chambre plongée dans l'obscurité, et le mien surtout, irrégulier, désir attisé par chaque baiser, chaque frôlement de ses doigts contre ma peau quand elle agrippe le tissu de mon jean pour m'en débarrasser. Une étape de plus, et une inspiration de ma part, alors qu'elle remonte, front contre front, sourire timide que la rousse me retourne alors que je glisse une main contre sa joue, les doigts qui se perdent dans ses mèches dorées. « Moi si.. » que je murmure, le regard insistant posé sur elle, sourire qui s'agrandit alors que sans quitter ses lèvres je déboutonne à mon tour son jean pour libérer ses hanches, égalité, mes jambes nues qui frôlent les siennes alors que je me redresse pour jeter le vêtement par terre et l'attirer dans mes bras, sous les draps fins. « Et t'es encore plus belle quand t'as confiance en toi, Marla. Quand t'as confiance en.. » Ma main remonte pour dégager son visage, rejeter quelques mèches derrière son épaule, épaule que j'effleure. « .. ce corps.. » Je trace la carte de son corps, la main qui disparaît sous les draps, trace la courbe de sa clavicule, glisse sur sa poitrine du bout des ongles. « .. qu'est le tien. » La paume contre le plat de son ventre, mes iris verts plongés dans les siens, j'agrippe son dernier vêtement, j'approche mes lèvres des siennes, doucement. « La différence de toi à moi, c'est que tout est beau chez toi. » Intérieurement, extérieurement, elle est belle, et ça ne la rend que plus désirable pour moi. Et je décide de franchir la dernière étape, dentelle qui glisse le long de ses jambes quand ma bouche descend contre son ventre, cherche le moindre contact. Patiente, je guette, guette le moment où elle me demandera de m'arrêter, ou à l'inverse... de commencer.