Il est amusant de se dire que je connais Apple depuis plusieurs mois maintenant, sans vraiment la connaître personnellement ou en profondeur. Enfin… Aucune métaphore dégueulasse là-dedans, je le jure. C’est seulement que je la croise dans la vie de tous les jours, mais que je n’ai jamais vraiment pris le temps de la connaître, de devenir son ami. Je m’entends tout de même très bien avec elle, je n’ai jamais eu aucuns problèmes avec la jeune, elle m’est plutôt sympathique, comme à peu près tout le monde dans ce bâtiment moche qu’on occupe je dirais. J’entends bien les explications de la demoiselle, et je suis d’accord, elle vit bien comme elle l’entends, ne se se soucie pas du regard des autres ou de leurs jugements, et on gagnerait tous à en faire de même. Du moins, je suis totalement d’accord avec sa philosophie en ce qui me concerne. Par contre, Miss Spector est peut-être un peu trop curieuse… Mais comment pourrais-je lui en vouloir alors que moi-même je suis pareil ? Puis je n’ai rien à cacher, c’est juste que ce n’est pas franchement le sujet dont j’aime le plus parler, et en plus ça a souvent le don de foutre une ambiance merdique. Mais je te le dis quand même, parce que tu insiste, et tu as la même réaction que tous les autres dans un premier temps, me disant à quel point tu es désolée que ce la m’arrive. C’est gentil, mais ne t’en fais pas, je me suis fait à l’idée dorénavant que ma mère ne sera plus de ce monde dans quelques mois, ça ne facilite en aucun cas la nouvelle, mais ça aide à relever un petit peu la tête. Dans un second temps, tu me tends ce paquet de Doritos que tu as déjà fais tiens, une réaction qui a le don de tirer un sourire au coin de mes lèvres, parce que tu ne réagis pas vraiment comme tous les autres, et ça me plait au fond de voir qu’une nouvelle aussi merdique ne change pas ton comportement envers moi, que tu n’as pas ce regard de pitié. “Merci”, laissais-je échapper en prenant une grosse poignée de Doritos, mais aussi pour faire en sorte de ne pas sortir les violons et niquer l’ambiance. Et tu le sauras, je suis un gros gourmand, pour ça que je viens de flinguer un tiers du paquet avec cette poignée de Doritos, mais tout le monde le sait que je bouffe n’importe quoi sans grossir dans cette confrérie non ? “Dis moi, t’as quelqu’un pour aller au bal de fin d’année ?”, dis-je la bouche pleine de Doritos. La demande la moins sexy du monde ! Tu sauras que les normes sociales, je n'en ai que faire moi, je dis ce qui me passe par la tête et ce, sans le moindre filtre. Mais depuis le départ de Rain, c’est ça où j’irais tout seul alors je tâte le terrain pour savoir s’il y a une possibilité ou pas.

Je connais à peu près tout le monde chez les verts et j’aime tout le monde, en général, mais je ne passe pas beaucoup de temps ici, et je ne passe pas non plus beaucoup de temps avec toi, Président. Disons, qu’on a nos conversations, que je te connais un petit peu mais que toi et moi, on n’a jamais pris le temps de plus se connaitre même si on connait tout de même un peu les gens. Mais ça reste quelque chose de partielle. J’aime cette confrérie, et je pense que tu le constates avec tous les efforts que je fournis toujours pour les verts mais je ne demande jamais rien en échange, je ne suis pas comme ça. Je mène mon petit train de vie comme je l’entends, de mon côté, avec les potes que j’ai autour de moi et c’est amplement suffisant. J’ai bien choisi ma confrérie, moi qui étais destinée pourtant à suivre les traces de mon frère, Andrew. La Eliot, non merci, ce n’est absolument pas pour moi. Fort heureusement, j’ai trouvé les verts. Et toi, ce soir, tu as décidé de me tenir compagnie et çà me fait plaisir, mais je ne vais pas te le dire. Du moins, pas tout de suite, on verra si t’es gentil tout le long de la soirée. En vérité, je ne sais même pas quelle heure il est. J’ai entrepris de faire du rangement depuis 20h30-21h et je n’ai pas vu l’heure passer. J’ai toujours été un oiseau de nuit, et j’aime faire les choses la nuit. La journée, j’ai autre chose à faire, et comme on dit, on dormira quand on sera mort. Je me fais curieuse, Alan, et je ne vais pas m’en excuser car c’est dans ma nature, mais ce n’est pas une curiosité malsaine, et je pense que tu le sais, c’est vraiment une vrai curiosité, parce que tu le sais, je suis une personne sociable et ouverte au monde. Mais quand tu me dis que ta mère est malade, j’ai de la peine pour toi, mais je ne vais pas te prendre en pitié. Je ne suis pas comme ça et il ne faut pas que tu t’apitoies sur ton sort alors un « désolée » et çà repart. Tu sembles être quelqu’un de bien, sinon tu n’aurais pas été élu Président pour remplacer Louison, tout le monde t’apprécies ici, mais çà c’est parce que t’es pas du genre à te prendre au sérieux et t’es toujours là pour amuser la galerie. Je te prête mes doritos, même si concrètement ce sont les tiens, et j’ai un large sourire sur le visage. Tu sembles être un bon mangeur, tout comme moi. Alors que je m’empiffre de Doritos et que j’ai la bouge pleine, tu me demande si j’ai quelqu’un pour le bal de fin d’année. Et non… j’ai toujours été le plan d’une nuit, la bonne copine, et ça m’a jamais dérangé. Mais ouais quand on me parle de Bal, c’est une autre paire de manches. Et non, et toi ? j’y suis toujours allée seule ou avec les amies, mais c’est vrai que c’est pas très fun d’y aller seule.

C'est con de demander ça de la sorte, les conventions sociales aurait voulus que ce soit un peu plus classe et pas avec des Doritos plein la bouche. Mais tu m'as bien vu Apple ? Tu me connais pas personnellement, mais on voit quand même assez vite que je suis loin d'être le meilleur dragueur du monde. Je suis à l'aise avec la gente féminine, mais je ne suis clairement pas le joli cœur qui drague de façon conventionnelle. Romantique, je peux l'être parfois, je le serais peut-être si je parviens à t'emmener au bal avec moi, je ferais un effort. Mais en général, je mise plus sur mes conneries qu'autre chose, et sur mon regard aussi, Rain et Absolem m'ont bien fait savoir que c'est grâce à cela que je les ai séduites. "J'y serais bien allé avec ma petite-amie, mais elle a désertée", lançais-je en guise de réponse, obligé de maintenir cette version de l'histoire alors que j'ai réussis à la contacter dernièrement, qu'elle a fuit à cause des histoires mafieuses de son père et qu'elle ait dans l'impossibilité de revenir tout en voulant que ça reste entre nous. "Tu veux pas venir avec ton beau président par hasard ?" ajoutais-je sans la moindre gêne, comme si je commandais une baguette à la boulangerie. Ouais, je suis en train de t'inviter à venir au bal en ma compagnie, il faut s'y prendre tôt avant que tous les autres mecs jettent leurs dévolus sur toi. Et je n'ai pas franchement envie d'y aller seul comme l'année dernière. "Promis je viendrais avec des Doritos !", c'est un bon point ça non ?

Je rigole parce que t’as l’air fin avec tous les doritos que t’as dans la bouche et ceux que j’ai moi aussi dans la bouche. C’est super glamour finalement comme demande, parce que je pense que si tu me demandes si je suis seule ou accompagnée, c’est pour me demander si on peut y aller ensemble non ? je sais pas, je me trompe peut-être, mais c’est pas une question qu’on pose souvent sauf à ses amis, et nous deux, ben, on est colocataires, ou bien je sais pas trop collègues peut-être mais pas vraiment amis. Tu passes quand même par 4 chemins pour me demander si je souhaite y aller avec toi, parce que soyons honnêtes, tu me parles de tes ex petites amies, et je sais que t’avais une petite amie et je sais aussi qu’elle est partie, me demande pas comment, tu sais les bruits de couloirs, c’est tellement facile. Je te regarde, j’ai un petit sourire. C’est vraiment pas anodin qu’un mec me demande de venir avec lui, mais çà me fait plaisir. Et tu sais pourquoi ? parce que j’ai pas pu être présidente ni même vice-présidente, alors pourquoi ne pas être aux bras du président le temps d’une soirée. Ok, c’est mesquin, mais je t’aime bien, donc je vais accepter. Je te laisse tout de même poireauter un petit peu parce que c’est drôle et puis j’ai encore des Doritos dans la bouche et j’ai failli les cracher quand tu m’as demandé si je voulais pas venir avec toi. T’as bien signifié que t’étais beau au passage et j’ai failli avoir un fou rire. Bon ok, t’es mignon, mais redescends un petit peu sur terre quand même. J’avale enfin le reste J’ai entendu ça oui…. mais je vais pas entamer le sujet, sauf si toi tu veux en parler mais tu vas savoir très vite que je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur le sort des gens mais on en parle quand tu veux, si tu lances le sujet. pas besoin j’éclate de rire quand tu me parles encore de Doritos, au moins, tu sais que j’adore ça je viendrais avec toi sans problème mais attends toi à ce que les gens parlent je pense mais moi çà me dérange absolument et je serais ravie d’y aller avec toi, Alan.

Je ne mentirais pas, j'ai rêvé de pouvoir emmener Rain, resplendissante dans sa robe de bal, d'arriver à son bras et de passer toute cette soirée avec elle. Mais ça ne se fera malheureusement pas, pour des raisons que je garderais pour moi. Tu as entendus les bruits de couloirs, ceux laissant entendre que ma petite amie m'as largué sans un mot, désertant Boston en laissant Alan comme une merde. Ce n'est pas tout à fait exact, mais je m'en contente, je laisse les gens me faire cette réputation du gars qu'on largue comme une vieille chaussette, tout comme on lui fait celle de la bitch sans cœur qui m'as laissé en plan, même si cela ne me plait guère d'entendre ce genre de qualificatif la concernant au détour d'une conversation qui n'aurais jamais du parvenir à mon oreille. Je le fais pour elle, parce qu'elle me l'a demandée avant que je ne lui assène au téléphone les trois mots que je n'aurais jamais pensé lui dire un jour. C'est comme ça, on fait des choses folles par amour de temps en temps. Je dois cependant combattre cette solitude qu'elle a laissée derrière elle, je ne peux pas toujours embêter ma rouquine qui me sert de coloc, c'est pour ça que je viens te faire chier toi aujourd'hui, que je te demande de me supporter le temps d'une soirée. Sympa votre président non ? En surface tout ne va pas pour le mieux, mais c'est encore pire à l'intérieur. Mais on est tous comme ça non ? On cache tous notre désespoirs au monde qui nous entoure, parce qu'on ne veut pas forcément de la pitié des gens, on préfère les gens comme toi Apple, qui ne dramatise pas les problèmes.

"Qu'ils parlent ! Tu seras avec le mec qu'on abandonne par excellence et l'alcoolique à ses heures perdues, ils parleront peut-être plus de moi que de toi !", dis-je dans un rire.

Qu'est-ce qu'on s'en fout finalement, des ragots, on pourrait en dire sur n'importe lequel des pensionnaire de ce campus si on le voulait vraiment. J'ai appris à ne pas accorder d'importance à ce que peuvent dire les gens, même si c'est parfois compliqué.

"Tu seras la première dame de la Mather House, j'userais de mes pouvoirs de président pour faire taire ceux qui ont la langue bien trop pendus." ajoutais-je en m'enfilant un nouveau verre. Des pouvoirs qui me seront surement inutile dans cette situation, mais c'est l'intention qui compte non ?

Je ne me suis jamais posée la question de savoir avec qui je pourrais aller au bal. Les personnes qui me connaissent, savent très bien que je ne suis jamais sortie avec un homme, du coup, il parait tout de même compliqué d’y aller accompagné d’un beau mâle, à moins que je rappelle un plan cul pour qu’il vienne avec moi, mais je pense que ce fameux plan cul le prendrait un peu mal sachant que je ne l’aurais pas rappelé avant. Quoiqu’il en soit, je suis surprise que tu me demandes si je veux aller au bal avec toi, mais çà peut être plutôt fun finalement. Rien d’amoureux, juste pour le fun, et entre potes de confrérie. Oui, j’accepte volontiers ta proposition parce qu’en y réfléchissant çà fera aussi très certainement parler et j’aime quand les gens perdent leur temps à parler de moi dans mon dos. J’ai entendu des bruits de couloirs, mais je ne veux pas t’en parler si tu ne m’en parles pas. Parce que je respecte ta vie privée et que j’aimerais qu’on fasse pareil avec moi. Je pense que t’es quelqu’un de bien, malheureusement, on a jamais creusé tous les deux et on s’est jamais vraiment posé pour parler et çà peut venir naturellement, y’a qu’a voir à cet instant. T’es venu avec plein de choses dans les bras, sans même me demander, t’as fais çà au feeling et c’est appréciable car je peux voir que t’as envie de passer un peu plus de temps avec moi et me connaitre d’avantage. J’espère que tu te fou pas de moi, car tu sais, je suis très potes, amis, j’adore me faire de nouvelles connaissances et pouvoir avoir de bons amis autour de moi, c’est encore mieux que la famille que nous n’avons pas choisi. Je me fiche pas mal que les gens parlent de moi, sur moi, mais je veux pas que çà te soule toi, parce que tu sais, tout comme moi, que les gens vont parler quoiqu’il arrive. La fille qui n’a pas réussi à être présidente et qui veut donc se taper le président. Je te regarde attentivement et je plisse même les yeux. Tu viens de me dire que t’es alcoolique à tes heures ? çà, ce n’est pas bien Alan et tu sais qu’il ne faut pas noyer son chagrin dans l’alcool. je ne suis pas là pour te juger, je ne suis pas là pour te faire la morale car ce serait vraiment déplacé de ma part, je bois aussi mais pas tout le temps, toi ce que tu me dis en revanche, m’inquiète un petit peu parce que tu t’es mis à boire vraiment depuis que ta petite amie est partie ? je te pose la question mais j’essaie tout de même d’y mettre des pincettes, je ne veux pas te froisser et je ne veux pas parler d’un sujet qui fâche. cela dit, je suis contente de savoir que tu te fiches des ragots, parce qu’entre toi et moi on va certainement être bien servis. je te fais un clin d’oeil. C’est appréciable d’être posés et de pouvoir en apprendre plus. je veux quand même bien un shot de téquila je tire la langue, je sais que çà ne va pas t’aider mais je te l’ai dis, je ne suis pas là pour te juger. trop gentil à toi, mais ne t’en fais pas pour moi. On va éviter de me mettre cette étiquette quand même, parce que tu risquerai de mal le vivre je te taquine et te fais un clin d’oeil.

Sans mentir, je crois que c'est la demande la plus pourris que j'ai jamais faites une fille. La bouche pleine de Doritos, un poil alcoolisée, et pourtant, tu acceptes sans vraiment réfléchir. Surpris ? Non pas vraiment, parce que je ne partais pas vraiment avec de grands espoirs. Je veux dire, si je t'ai demandé c'est que j'ai envie de passer cette soirée avec toi, mais vu ma demande, j'aurais tout à fait compris que tu refuses. Puis une belle fille comme toi, ça ne m'aurait même pas étonné que tu sois déjà prise par quelqu'un. Mais nous dirons que c'est ce feeling qui passe bien depuis quelques minutes qui nous a permis de mettre en place ce bal de fin d'année à deux. Un sourire en coin se dessine lorsque tu évoques mon alcoolémie, ton inquiétude est presque touchante et je t'apporte les précisions que tu demandes sans la moindre honte de cette période: "Ça date de ma rupture avec ma première petite-amie, je pensais que c'était la femme de ma vie et elle m'a larguée sans me prévenir, elle a quitté Boston. Je me suis réfugié dans l'alcool, pour oublier, j'étais une vraie larve...". Je ne saurais dire si tu étais déjà là durant cette période noire, si tu m'as croisé dans un tel état. A vrai dire, je ne me souviens pas vraiment de grand chose, énormément de trous noirs dans ma mémoire. "Je bois beaucoup moins maintenant, mais parfois c'est difficile de résister.", t'avouais-je avec étonnement, comme si on se connaissait depuis des années. Et si tu te fous également des ragots, on devrait pouvoir passer une bonne soirée. Parce que comme tu le dis, des gens qui parlent, il y en aura surement, le tout c'est d'en faire abstraction. Puis nul doute que l'on se serrera les coudes. Je te sers un nouveau verre de tequila, rigolant quand tu souligne ne pas vouloir l'étiquette de première dame pour finalement te demander: "Pas de mecs dans ta vie en ce moment au moins ?". Parce que je voudrais qu'un mec débarque en furie pour me péter les dents parce que je lui pique sa gonzesse. Je suis plutôt du gabarit crevette comme tu peux le voir.

Je rigole parce que je crois que c’est vraiment la demande la plus base que j’ai pu entendre, mais en même temps, t’as des circonstances atténuantes et après le départ de ta copine, je ne pensais d’ailleurs pas que t’allais demander à quelqu’un et surtout pas à moi, mais on va bien se marrer et on n’a pas besoin d’être en couple pour aller au bal, si ? J’aurais très bien pu te dire non, te rire au nez et te dire de dégager mais très honnêtement je ne suis pas comme çà et puis, je me dis qu’on peut vraiment passer une bonne soirée quand on y pense. T’es quelqu’un de cool, de ce que je vois pour l’instant. Non, en vrai, je sais que t’es cool, je te vois même en coup de vent tous les jours ou presque, alors je peux pas nier que t’es sympa et puis c’est l’occasion d’apprendre encore plus à se connaitre et de faire des conneries. Parce que je te connais, t’as une réputation derrière toi et je sais que t’es toujours le premier en scelle pour faire des conneries et pour t’amuser, et çà tombe bien, moi aussi je suis un pitre sur pattes, surtout quand ma vie est plutôt calme et que j’ai pas de drames qui viennent m’embêter à tout va. Quoiqu’il en soit, j’aime ta démarche et je suis pas le genre de femme à me formaliser pour si peu, je te jure. Je vais vraiment pas te demander de refaire ta demande avec des fleurs ou une petite carte et des chocolats, des Doritos, çà me va parfaitement bien. Alan.. je sais que c’est difficile ce genre de chose, mais tu penses que l’alcool c’est la solution ? je te pose la question, mais au fond, je suis pas douée pour l’amour, tout le monde le sait, je ne m’attache pas, je ne tombe pas amoureuse et pourtant, est-ce que tu crois vraiment que l’alcool c’est la solution à tes maux de coeur ? Je ne pense pas mais encore une fois, pas de morale, pas de jugement. je te le dis, pas de jugement, pas même de morale, et puis, je suis jamais tombée amoureuse, autant être honnête, et je vais clairement pas te faire de la psychologie de comptoir mais l’alcool c’est bien à petite dose, pas pour te noyer dedans… comme tu dis t’étais une vraie larve et aujourd’hui ? finalement, je me rends compte que je m’inquiète aussi pour toi. Tu mérites pas çà et tu mérites pas de t’infliger çà aussi. Je me rends compte que les filles peuvent être, elles aussi, bien cruelles avec les hommes. Nous sommes tous pareils finalement alors qu’on fait croire à tout le monde que les femmes sont plus fragiles que les hommes… je n’en suis pas si certaine que çà finalement et tu dois avoir pas mal de tentation aussi autour de toi, donc j’imagine que c’est pas simple tous les jours. Au pire, tu sais quoi ? Tu peux m’envoyer un sms ou m’appeler quand tu penses que c’est dur. Après une verre ou deux, je pense pas que ce soit cruel. Ouais .. je suis pas le genre non plus à te dire de tout couper comme ça, je trouve pas que çà aide vraiment. Le manque peut faire mal au final je pense surtout qu’il faut y aller doucement, tranquillement. Sans se prendre la tête. Je te toise parce que tu me demandes vraiment si j’ai quelqu’un dans ma vie ? Alan.. tu sais pourtant à qui tu parles ? A la reine des glaces ouais, je viens de le trouver celui-ci non, toujours célibataire, même pas un petit mec pour coucher j’ai pas de filtres, çà te dérange ? et toi, une femme juste pour te consoler ?

On apprends à faire connaissance depuis à peine une demi heure et tu t'inquiètes déjà pour moi Apple ? T’es trop mignonne en fait. Je n’en doutais pas, mais tu me confirme que tu es quelqu’un de bien, que j’ai bien fait de te demander de m’accompagner, je n’ai pas le moindre doute quant au fait que nous passerons une super soirée. Tu vois, tu réussis même à faire en sorte qu’un sourire orne mon visage, ce qui n’était pas gagné vu mon mood ce soir. Mais voilà, ta bienveillance a de quoi me faire sourire, parce que ce n’est pas tout le monde qui dirait à un mec qu’il ne connaît pas plus que ça de l’appeler en cas de moment de faiblesse. “C’est gentil Apple merci, je le ferais si je sens que j’ai dû mal à résister.”, je te le promets. ET ça arrivera, parce que les coups durs, ils sont présents en ce moment. Même si j’ai récemment appris que Rain ne m’as pas quitté lâchement, qu’elle m’as dis qu’elle m’aimait, c’est très dur de la savoir si loin de moi désormais, sans savoir si elle pourra revenir un jour. Mais surtout, le moral tombe au plus bas quand je me met à penser à la mort prochaine de ma mère. Et je ne parle pas de cette peur de me retrouver seule, obligé de venir squatter le lit de la rouquine qui m’offre volontiers une place quand j’en ai besoin. Derrière le président, le mec gentil qui fait des conneries, le gourmand qui ne fait que manger sans grossir, il y a ce gars qui n’est finalement pas au mieux. Et ça me fait presque chier que tu le saches, parce que tu ne vas voir que lui maintenant quand tu me verras et plus le Alan joyeux que j’essaye de montrer le plus souvent. Alors je te le demande, parce que je ne veux pas que ton regard change: “Par contre, promets moi que tu ne vas pas changer ton regard sur moi et ton attitude envers moi parce que je t’ai dis tout ça !”. De ce que j’ai pu voir, ce n’est pas franchement ton genre, mais j’ai besoin que tu me le promettes. C’est plus fort que moi.

Je suis comme ça et tu apprendras à le voir très rapidement. Les gens pensent que je suis un coeur de pierre, que parce que je ne suis jamais tombée amoureuse, je suis comme ça même avec les gens. Mais tout le monde se trompe, j’aime mes proches, je suis toujours là pour les personnes que j’apprécies et même quand je commence vraiment à faire connaissance avec une personne, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter ou bien de me prêter au jeu. Et tu ne déroges pas à la règle Alan, parce que ce que tu me racontes, çà me touche. Tu aurais pu choisir de ne rien me dire, et de tout simplement venir bouffer et boire sans rien dire d’autres mais non, t’es là pour faire vraiment connaissance avec moi et oublier un peu le reste. C’est plaisant tu sais. tu pourras le faire quand tu veux, même à 4 heures du mat’ mais attention, je te connais tu pourrais vite devenir accro je te fais un clin d’oeil et me mets à rire. Il est déjà tard mais je me fiche que les autres nous entendent rigoler. Et je suis certaine que pas mal des verts sont encore en train de s’occuper ou bien de réviser. On a beau être des fêtards comme le disent les étudiants, mais on sait aussi bosser quand il faut. Du moins, certaines personnes en tout cas. Je vois bien que tu n’es pas forcément bien quand tu parles de ta petite amie partie, sans rien dire. Et je suis désolée pour toi, mais il ne faut pas t’apitoyer sur ton sort, il y a bien pire que toi tu sais. Mais d’un autre côté, je ne peux pas forcément comprendre puisque je n’ai jamais connu l’amour ni même la perception d’un couple, mais qui sait, un jour, peut-être. Alors je ne peux pas vraiment te conseiller, je ne peux pas non plus te juger d’être comme ça mais il faut prendre soin de toi et affronter les jours à venir d’une meilleure façon tu sais. Et si tu as besoin, je me porte volontaire comme tribu. Bon d’accord, je m’égare un petit peu. c’est très mal me connaitre, je ne suis pas ce genre de personne tu sais Alan. Et tout ce qu’on me dit, je le garde pour moi et je ne vais certainement pas l’utiliser contre toi. je ne suis pas une mauvaise personne et non, je ne vais pas changer de regard sur toi. je ne savais pas que le président était du genre un peu froussard tu vois je te taquine, mais vraiment compte sur moi, je ne changerai pas.