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Lien du postMar 26 Mar - 12:11
❝ Wake up bro' ❞ Un petit coup à la porte, puis deux, puis trois. Personne ne répond. C'est pourtant là que mon frère est censé vivre, c'est là qu'il a choisi de loger, dans l'appartement apporté sur un plateau d'argent par les parents des anglais. A chaque fois qu'elle vient, il n'y a personne, elle se demande bien s'il vit ici ou s'ils sont juste en parfait désaccord au niveau de leurs emplois du temps. Mais quand même, cette fois elle aurait aimé le trouver. C'est quand même pas sorcier d'avoir une discussion avec son frère, de passer du temps ensemble ? Surtout qu'il était à Londres ces derniers temps alors bon... Elle patiente quelques secondes devant la porte puis se décide à repartir. Par habitude elle se dirige vers les escaliers mais les douleurs dans les poignets à force de marcher avec des béquilles, et dans ses jambes la réveillent bien vite. Ce n'est pas négociable, il lui faut un temps d'arrêt et reprendre l'ascenseur. Triste pour une sportive comme elle. Quand elle finit par se décider à mettre un terme à sa pause, elle entend des pas dans la cage d'escalier et voit rapidement la silhouette de son frère se dessiner et s'approcher. « Salut Alex ! J'allais partir ! » Elle lui adresse un sourire et lui fait une bise puis se reconcentre à monter les deux marches qui la séparent du palier. Ca parait exagéré comme ça, mais avec les blessures qu'elle a eu lors des attentats, c'est franchement minimisé et miraculeux qu'elle soit en vie et sur ses jambes. « Tu me paies un café ? Je suis passée, Maman a dit à Will que tu étais revenu... » Le téléphone arabe c'est magique dans cette famille. Aucune communication. Il aurait été tellement plus simple qu'il lui envoie un sms ou passe la voir mais visiblement s'était trop demandé. Tellement dommage parce que la blonde est persuadée qu'ils se ressemblent énormément, quoique non, sur un point ils sont vraiment différents : elle elle assume ce qu'elle est, lui non et c'est ce qui créé surement la plus grande disparité entre eux.
BETH & @ALEXANDER E. WINDSOR
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Lien du postMer 27 Mar - 9:35
Wake up bro'
feat. Beth M. Windsor & Alexander E. Windsor
• Après tout, j’ai vraiment besoin de tous ces bouquins ? • C’est la réflexion que tu t’es faite lorsque tu t’es rendu compte ce matin que la moitié de tes livres de cours étaient restés dans ton fichu appartement, à Cambridge. Parfois, tu te sens coupable de détester cet endroit, tu te dis que des étudiants tueraient pour vivre dans ce "fichu" appartement. Qu’à cela ne tienne, tu leur donnerais de bon coeur, toi. Tu ne voulais pas y retourner mais le sort t’y as obligé : tu viens de rentrer de Londres et il faut que tu te remettes dans le bain : les révisions, les examens, tu n’as pas encore ton diplôme en poche. Alors à contrecoeur, tu t’es rendu à l’appartement. Après tout, c’était l’histoire de quelques minutes. Il fait beau dehors, le printemps est ta saison préférée. Tu profites des transports en commun et finalement tu appréhendes ta journée avec plus d’enthousiasme. Tu te promets que ça ne sera qu’un bref aller-retour. Tu arrives devant la riche résidence : le tien, c’est le penthouse. Tu montes même par l’escalier aujourd’hui. Si vite, si précipitamment que tu manques de rater ta soeur, cette charmante Elisabeth. Ça fait longtemps que tu ne l’as pas vu, ces derniers temps vous avez manqué de temps. Manqué de temps, où alors tu n’as tout simplement pas voulu lui en consacrer. Non, même si vous n’êtes pas très proches elle reste ta soeur, et ça te fait plaisir qu’elle soit là. Tu as même de la peine, quand tu la vois dans cet état là. « Beth ! » tu t’exclames avec exagération. « Le destin nous réunit si je comprends. » tu lui adresses un sourire. « Je passais juste récupérer des affaires à l’appartement. Tu… m’accompagnes ? » Tu es un peu gêné, comme si tu te sentais coupable de la faire se déplacer « Il y a tellement de trucs dans cet appart, je suis sûr que Papa et Maman n’ont pas oublié d’y mettre du bon café ». Tu hésites, tu ne sais pas si proposer ton bras à Elisabeth est une bonne chose, où si cela va la vexer. Tu ouvres la grande porte de ton appartement, à l’intérieur tout est toujours aussi morose. Comme si c’était un endroit à part, une extension de la prison parentale de l’autre côté de l’océan. Il fait sombre, alors tu ouvres les rideaux pour laisser pénétrer la belle lumière du printemps. Tu ne dis pas grand chose, ta soeur non plus. C’est dans votre habitude. En fait, tu te rends compte que les longs silences consensuels, c’est un truc de famille. Le temps de te repérer à nouveau dans cet endroit que tu fréquentes très peu, tu ouvres tous les placards. Quand tu retrouves le café, tu en prépares deux tasses. « Tu as faim peut être? » Toi, tu n’as rien avalé ce matin avant de partir. Tu attrapes une boîte de scones à côté de la cafetière et tu poses tout ça sur la table basse avant de t’affaler dans le grand sofa bleu. Les silences ont fait place au bruit des cuillères qui frappent les bords des tasses. « Je suis rentré de Londres il y a quelques jours, désolé, j’ai oublié de te prévenir. J’ai eu pas mal de choses à faire et… » tu bois une gorgée. « Maman m’a donné quelque chose pour toi. Une petite boîte, elle est chez moi. » Tu te rends compte de ce que tu as dit : chez toi. Bien sûr, quand tu dis ça, tu penses à ta petite chambre sur le campus. Mais ça, tu préfères que les Windsor ne le sachent pas. Tu n’as toujours pas oublié le scandale qu’a fait ta mère quand elle a appris que tu boudais son magnifique appartement. « En tout cas, tu as l’air d’aller mieux qu’à mon départ. Tu marches même toute seule ». Tu meubles la conversation pour changer de sujet. C’est vrai, depuis son accident les rapports avec ta soeur sont moins tendus. Tu t’es rendu compte que le pire peut toujours arriver, et très vite. C’est juste que vous avez perdu l’habitude de … passer du temps ensemble, tout simplement. Tu souris, tu bois une gorgée. Tu ressemblerais presque à ta mère.
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Lien du postMer 27 Mar - 12:38
❝ Wake up bro' ❞ Le frère de la jeune femme arrive, elle est contente de le voir mais elle sent se dessiner un malaise entre eux. Comme toujours en fait. C'est la théorie de l'apparence qu'applique Alexander qui créé cela. C'est dommage. Ils sont quand même frère et soeur, il ne devrait pas avoir besoin de porter un masque devant eux, surtout devant elle, elle qui se rebelle, elle qui refuse de se voir coller l'étiquette de la royauté et ses avantages sur le front. Il sait qu'elle est comme lui mais qu'elle, elle l'assume. Alors pourquoi ne pas jouer franc jeu avec elle ? La blonde ne sait pas. Elle se pose de plus en plus de questions et plus elle l'écoute, plus elle se dit que c'est dommage et que cela ne peut pas durer comme cela. Elle veut un frère, un vrai frère, un avec qui elle partage tout et à qui elle peut tout dire, ou presque. Elle le suit à son rythme, elle l'écoute, le laisse dire, le laisser combler le malaise, le vide entre eux puis elle finit par le fixer et chercher son regard et lui dire : « On peut parler vraiment ? » Elle n'est pas méchante, elle sent juste que le vase est trop plein et qu'elle a besoin de le vider. « T'as oublié de me prévenir... Tu ne crois pas qu'avec les dernières semaines que j'ai passé t'aurais pu être content de venir me voir directement en arrivant ? » Il était parti elle était encore dans le coma ou à peine réveillée et maintenant elle était là, debout en face de lui... Quand même quoi... « Garde ce que Maman a donné, si c'est une montagne d'attentions pour moi ça pourrait me donner de l'urticaire surtout si c'est juste une façade pour faire passer la lettre de remontrance qui sera dans le fond. » Beth a adoré voir sa mère à son chevet et la savoir là, mais elle a détesté revenir à elle et à la réalité. Elle a ouvert les yeux, est sortie du coma et op tout son rôle de petite fille parfaite est revu avec alors qu'elle voulait le fuir. Les parents ne lui ont pas laissé de répis alors elle continue de se tenir loin d'eux et de ne pas avoir besoin d'eux. « Enfin, visiblement t'en as rien à faire tout non plus de ce qu'ils te donnent puisque tu ne vis pas ici. » Elle est peut être encore à moitié handicapée, mais ses yeux fonctionnent bien et n'ont pas mis longtemps à voir que l'appartement dans lequel elle se trouve et qu'elle pensait être chez son frère est en fait un genre d'appartement témoin, tout est à la place qu'il faut, rien ne bouge, rien ne vit. Une façade encore et il n'a fait que lui confirmer cela par sa petite révélation. Elle soupire et s’assoit sur la première chaise venue afin de reposer ses jambes douloureuses puis relève les yeux vers lui et lui demande vraiment : « Pourquoi tu ne joues pas franc jeu avec moi Alex ? » A t'il peur qu'elle le juge ? Parce que si c'est le cas, il ne la connait vraiment pas.
BETH & @ALEXANDER E. WINDSOR
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Lien du postJeu 28 Mar - 10:21
Wake up bro'
feat. @Beth M. Windsor & Alexander E. Windsor
Tu déglutis bruyamment. Ta soeur te surprends quand elle te met face à toi-même. Tu n'as pas le choix, elle capture ton regard et l'empêche de s'échapper au fond de ta tasse de café. Tu es allé un peu vite, en pensant au consensus familial. À vrai dire, c'est ce que tu redoutais un peu quand tu as vu Beth sur le pas de ta porte. Elle est du genre explosive, ta soeur. « Vraiment ? Comment, vraiment ? » tu fais l'idiot. Tu sais que tu ne t'en sortiras pas comme ça. « Tu sais aussi bien que moi comment c'est, les séjours à Londres. Ils m'ont lessivé, et j'allais t'appeler mais… » Elle ne te laisse pas finir. Tu ne peux rien faire d'autre que de l'écouter dé-construire ta façade "made in London" brique par brique. Tu n'es pas à l'aise, tu n'as pas l'habitude qu'on te confronte comme Beth le fait. Elle ne te laisse pas parler, mais tu ne sais pas vraiment quoi répondre non plus. Dans ta tête, tu es un peu confus : tu sais qu'elle a raison, tout ce qu'elle te balance est vrai. C'est peut-être ça qui t'embarrasse. C'est ta soeur, à quoi tu t'attendais ? Elle le connaît, son frère. Tu ne sais pas si tu es déçu de toi, ou énervé contre elle. « Tu étais bien contente qu'elle soit à ton chevet après l'attentat. Je suis sûr que Maman ne pense pas à mal » Tu ne peux t'empêcher d'être un peu amer dans tes paroles. Elle n'est pas méchante votre mère, tout ce qu'elle fait c'est pour votre bien. Tu crois. En même temps, tu te lèves du grand sofa et tu fais mine d'aller te resservir. Tu préfères faire face à la cafetière plutôt qu'à Elisabeth. Tu as eu raison : elle te balance une dernière question que tu n'aurais pas voulu entendre. Pour qui elle se prend ? Tu n'es pas assez sincère pour elle ? Tu écartes toute remise en question et tu te persuades que c'est elle, le problème. Après tout, toi, tu as toujours rempli ton rôle. TU as le bon comportement, ce n'est pas toi qui a affolé les parents pendant des années. Et c'est elle qui te fait la leçon ? « Moi je ne joue pas Elisabeth. » tu n'es plus amer, tu es froid. Tu ne l'appelles jamais par son prénom. Tu restes rivé devant la cafetière, qui coule. « S'il y a bien quelqu'un qui joue ici c'est toi. Attends, j'ai strictement rien à me reprocher. Je suis moi-même, et il se trouve que ce moi-même est un Windsor. C'est normal d'avoir un certain comportement, quand on s'appelle Windsor. Mais ça, tu l'as toujours pas imprimé. » Tu y vas un peu fort, mais tu t'es braqué, c'est trop tard. Tu es un peu à fleur de peau, surtout depuis que tu es revenu à Boston et tu ne supportes plus qu'on remette sans cesse ton attitude en question. Alors, tu essayes de te persuader que c'est toi, qui décide d'agir comme tu le fais. Mais dans ton sermon, tu sens transparaître l'esprit de ta mère. « C'est peut-être toi, qui devrais te remettre en question. » Ta voix est plus posée. Quand tu sors de tes pensées tu te rends compte que tu as oublié la cafetière. La tasse est pleine, elle déborde partout sur le plan de travail et sur le parquet. Étrange parallèle avec la réalité.
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Lien du postJeu 28 Mar - 11:03
❝ Wake up bro' ❞ Elle est sans mot. Elle ne comprend pas son frère et pourtant ils ont l'air si semblables. Elle a réussi à le braquer et lui faire hausser le ton, alors qu'elle voulait simplement que la carapace se fissure, qu'il laisse tomber le masque, au moins avec elle. Pourquoi se protège t'il ? Elle ne le sait pas. Elle pense qu'ils n'ont simplement pas la même vision du monde et surtout de la famille. Pour la blonde, la famille et plus particulièrement la fratrie, c'est ce noyau incassable sur qui on peut toujours compter. Avec Adélaïde la question ne se pose pas, c'est sa jumelle, avec Charlie les liens se resserrent petit à petit depuis son accident mais elles ont toujours été là l'une pour l'autre quand même et avec William s'est particulier. En effet, son grand frère, même s'il n'est pas du tout dans la même optique que Beth ne la blâme pas forcément à chaque fois et tente de temporiser les parents à son égard. Mais avec Alex, elle ne comprend pas. Les mots qu'il lance la touche, les larmes lui montent aux yeux puis c'est rapidement la colère qui l'envahit aussi. Sauf qu'elle essaie de rester calme parce qu'elle sait que rien n'aboutit quand on s'énerve, que les discussions ne sont pas construites et que l'on avance pas. « On parle de Maman vraiment là ? Elle est venue parce que mon pronostic vital était engagé. Elle est passée chaque jour, mais c'est Adélaïde, Charlie et Will qui sont restés à se relayer auprès de moi. Et quand je suis sortie du coma ? Elle a sauté dans le premier avion pour retourner en Angleterre. Alors quoi, parce que j'étais sortie du coma j'allais bien ? Parce que je peux mettre un pied devant l'autre avec des béquilles et des souffrances qu'elle n'imagine pas je dois la remercier d'avoir essayé de faire son rôle de mère ? » L'amertume de la voix de Beth n'est pas masquée. Elle en veut à sa mère, à ses parents qui font toujours passer le côté Windsor avant la famille, avant l'amour et l'attention qu'il devrait donner à leurs enfants. Elle le dit souvent, elle préférerait être pauvre avec des parents présents que riches mais seule. « Et je dois accepter ses cadeaux alors que toi même tu ne vis pas ici ? » Il refuse les présents et fait la morale à ceux qui ne les prennent pas ? C'est le monde à l'envers non ? Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. « Je pensais qu'entre adultes intelligents, entre frère et soeur, on pouvait tout se dire, on pouvait être naturel... Tu mets un point d'honneur à me faire avoir tort sur toute la ligne. Pourquoi ? » L'anglaise blessée et attristée n'en a pas fini avec son aîné, elle n'est pas là pour rester en surface, pour entendre toujours les mêmes bêtises, elle veut creuser et faire sortir la vérité. « Tu veux qu'on joue franc jeu ? Je vis un enfer depuis les attentats et je garde ça pour moi pour n'inquiéter personne. Mais la fille que je suis, celle qui renvoie son garde du corps ou son chauffeur pour mener la vie qu'elle l'entend c'est celle que je suis. Celle que je suis tu comprends ? Et pas celle qu'on me demande d'être. » L'image elle veut bien l'entretenir quand elle doit mettre une belle robe et sourire à tous les faux culs pendant une soirée, mais il est impossible pour elle de tenir plus de quelques heures dans ce costume trop étroit pour elle. Elle est vraie et nature et elle emmerde bien tous ceux à qui ça ne convient pas. « Charlie, Adélaïde et Will savent comme je suis, ça ne nous empêche pas d'être proches, ça ne les empêche pas de me comprendre ou me dire que j'abuse certaines fois. C'est ça une relation fraternelle. Toi tu as le même masque avec nous, avec moi du moins qu'avec l'ensemble de la population. » Triste constat mais très réel et parlant. « Ca te sert à quoi ? Tu crois qu'en sortant je vais appeler Maman pour lui dire : ouai Alex se fout de toi il ne vit pas là où tu lui as pris un appartement ? » Même pas en rêve, elle s'en fout et sa mère n'a pas à savoir. Elle n'a à savoir en fait que ce que chacun décide de lui dire, le reste c'est des secrets entre eux.
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Lien du postJeu 28 Mar - 16:09
Wake up bro'
feat. @Beth M. Windsor & Alexander E. Windsor
C’était inévitable. Tu le savais dès que tu as ouvert la porte. À ce moment tu te demandes pourquoi tu ne lui as pas dit que tu devais aller en cours, que tu repasserais plus tard - une promesse que tu n’aurais sans doute pas tenue. Maintenant, vous êtes tous les deux, chacun dans un coin de la pièce, écrasés par la tension qui vous entoure. Tu n’as jamais été vraiment proche de ta soeur. C’est ta soeur, et tu sais que tu l’aimes. C’est juste que tu n’as jamais voulu voir vos atomes crochus. Tu contredisais toujours ceux qui vous trouvaient une ressemblance. Pourtant, dans ton salon, c’était flagrant : vous êtes les deux côtés d’un miroir. L’accident n’avait rien arrangé. Toi aussi tu as été choqué, tu as même pleuré. Mais ça, tu ne lui diras pas. Tu es resté, un peu, à côté d’elle à l’hôpital. Peut-être que tu profitais du fait qu’elle soit groggy pour te poser, à côté d’elle, comme le frère rassurant et protecteur que tu voudrais être. Tu en voudrais des choses, mais malheureusement pour toi, tu n’es pas souvent le maître de tes désirs. Tu as toujours été très proche de ta mère : il y a un lien assez spécial entre vous deux. Toi-même tu ne l’expliques pas, ce sentiment d’amour-haine qui te rend aussi confus. « Merde Elisabeth ! Toi tu ne rentres jamais. T’as dû oublier Londres, tout ce bordel monarchique, à quel point c’est compliqué. C’est moi qui suis là, en plein dedans avec Maman et Papa. Parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse. C’est pas une mauvaise mère. Elle s’inquiète vraiment. Elle a de quoi, la moitié de ses enfants l’appellent deux fois par an. » Tu ne te rends pas compte que tu es en train de crier, un peu trop fort. Tu aurais préféré que Beth s’en aille, énervée. Mais tu sais très bien qu’elle n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Tu entends ce qu’elle t’envoie, mais tu ne veux pas l’écouter, ni le comprendre. Plus elle parle, plus tes larmes montent. Tu ne sais pas si tu es en colère, ou triste, mais l’émotion est trop forte. Surtout quand elle évoque tes autres frères et soeurs. « Will, Adelaïde, Charlie… Ils sont tellement mieux que moi c’est ça ? S’ils te comprennent si bien, qu’est-ce que tu faisais devant ma porte ce matin ? » Tu serres les dents et tu fronces les sourcils, tu essayes de contenir le flot d’émotion. Mais ta soeur continue, elle veut gratter jusqu’à la dernière couche du vernis qui te protège. Et elle y arrive. Tu n’arrives plus à rien retenir, alors tu te laisses aller et tu fonds en sanglots. Ce n’est pas dans ton habitude, tu ne lâches jamais prise, on t’a appris à garder la face. Mais là, tu es nu devant ta soeur et tu ne sais plus à quoi te raccrocher. « M-mais moi… Merde, je sais juste pas qui je suis. Je comprends plus ce… » tu renifles bruyamment en étouffant tes sanglots «… je comprends plus ce qu’on me demande. » Dans le fond, il est là le problème. Tu es complètement paumé, au milieu d’une vie que tu as l’impression de laisser filer. Tu ne sais plus qui tu es, encore moins après avoir passé les vacances aux côtés de tes parents. Beth est en train de t’en faire prendre conscience, toi qui t’efforces d’enfouir tous ses sentiments là où tu n’auras jamais à les confronter. Tu pleures toujours, et tu te laisses glisser par terre, dans un coin de la cuisine. Tu disparais derrière le comptoir, tu ne veux plus lui faire face, à ta soeur. « Toi, Elisabeth… » tu marques une pause. « Toi qui as l’air d’en savoir pas mal. Qui je suis censé être ? » Tu lui glisses ces mots, assis sur le carrelage, tes genoux contre ton torse.
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Veritas
Lien du postJeu 28 Mar - 23:06
❝ Wake up bro' ❞ « Je suis rentrée en Décembre Alex ! Arrête ! » Elle était même restée plus longtemps que prévu car elle avait choppé une méningite bactérienne sortie d'on ne sait où qui l'avait clouée au lit alors bon, non il ne pouvait pas lui reprocher de ne pas tenter de faire des efforts. Mais quand à côté de ses efforts ses parents se contentaient d'essayer de lui trouver un mari comme dans l'ancien temps, il y a un moment où elle ne parvenait plus à faire d'effort. Malgré toutes les obligations monarchiques, royales et tout ce qu'on veut qu'elle pouvait avoir sur les épaules, elle ne se cachait pas derrière, elle voulait juste être elle même et vivre sa vie comme si elle s'appelait Dupont ou Martin. « Tu exagères... Vraiment... » La blonde souffle ses quelques mots en désespoir de cause avant d'augmenter un peu le ton et le volume. Elle est plus cassante, elle tente plus d'appuyer là où ça fait mal parce qu'il a besoin de cet électrochoc. Elle est peut être la petite soeur, mais il n'a qu'à peine neuf mois de plus qu'elle alors bon, elle le connait plutôt bien, c'est comme s'il faisait un trio avec les jumelles. « On est cinq Alexandre. Cinq frères et soeurs. Une étoile a besoin de ses cinq branches pour briller. » De la même manière qu'une chaise ne tient pas debout si elle n'a pas ses quatre pieds. C'est si difficile à comprendre qu'elle veut avoir son frère près d'elle ? Qu'elle veut échanger de l'amour fraternel avec lui ? Elle en vient à se demander sur quelle planète il peut vivre parfois. Il est tellement changeant, tout le caractère d'un vrai gémeau. Elle se le dit souvent mais là pour le coup, elle n'a pas le temps d'y penser. Les larmes lui sont venues rapidement aux yeux et il les a trop vite laissé roulé sur ses joues sans se retenir, sans se cacher d'elle. Elle apprécie mais ça la touche et elle ne peut s'empêcher de se mouvoir difficilement jusqu'à lui pour essuyer quelques larmes avant de le voir s'échouer sur le sol. Elle se laisse à son tour glisser contre le mur et étend ses jambes devant elle, sachant très bien qu'elle ne pourra pas se relever seule donc qu'il a trouvé un bon moyen de se débarrasser d'elle si c'est ce qu'il veut. Elle prend sa main et la serre pour tenter de calmer son flot de larmes puis elle dépose sa tête sur son épaule. « On s'en fout de qui tu es censé être... Moi je veux voir mon frère, Alex, pas Alexander Windsor, le grand, beau riche et fils à papa. » Elle passe sa main sur son visage puis l'encourage à regarder dans sa direction pour qu'ils se regardent dans les yeux et qu'elle lui adresse un tout petit sourire, qui se veut bienveillant et réconfortant.
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