C'est vrai que tu n'avais pas répondu à sa question. Mais certaine chose ne s'expliquait pas. Ou alors elles ne s'expliquaient pas facilement. Tout ce que tu savais c'est que tu aimais ce que tu voyais. Dona dans les bras de la belle Daisy. Daisy ici, chez toi malgré votre dispute, malgré vos difficultés. Tu essayais peut-être timidement de penser ce que pourrait donner la suite de votre date de samedi. Certainement. « C'est peut-être énervant mais en attendant ça te fais rire plus qu'autre chose. » As-tu le sourire amusé. C'est vrai quoi, elle semblait plus amusée qu'autre chose, preuve qu'elle ne se plaignait que peu de cet agissement. Puis tu étais d'avis que silence faisait tout aussi bien le travail. « J'arrête de te regarder si tu veux. » As-tu dit sans pour autant arrêter de la regarder.

Par moment, répondre à une question ça finissait presque par noyer le poisson. On pourrait presque oublier quelle était la question de base. Soit. En attendant, tu as simplement acquiescé sans trop répondre. Tu étais d'avis que certaines questions n'avaient pas de réponses. « Je pourrais si je le voulais. » Quelle insolence, et bien sûr tu lui servais le sourire qui allait avec.

Tu as fait un léger non de la tête, suivant cette attitude complètement insolente, rebelle pour le simple plaisir de l'enquiquiner cette fois. Mais sérieusement, tu avais comme du mal à passer aux aveux si facilement. « Disons que j'apprécie ce que je vois. » Elle, et Dona. Elle chez toi, avec ton amour de chienne qui te sentait en sécurité au point de s'endormir sur la belle mexicaine. Tu as sourit en les regardant et tu as observé le silence en finissant ton verre. Après vos conflits, tu avais le sentiment que tout s'était apaisé naturellement.