Je pensais pouvoir rester confortablement injstallé dans mon lit à admirer le soleil se couchait par la fenêtre tout en dégustant une multitude de glaces mais c'était sans compter sur cette amie qui a réussi à se faufiler dans ma chambre. Résultat des courses, je suis en train de fouiller dans ma valise pour trouver un ensemble à enfiler, afin de pouvoir remplacer mon confortable pyjama. Obligée de ressortir la palette de maquillage. D'ordinaire, je prends plaisir à me pomponner, à poster une photo sur instagram afin d'exposer le résultat final mais là c'est différent. Je ne prends aucun plaisir à me préparer pour sortir et assister à une soirée où je ne prendrais aucun plaisir. Littéralement poussée en dehors de ma chambre d'hôtel, je traine des pieds pendant dix minutes, jusqu'à ce qu'on atteigne ce bar que mon amie qualifie d'exceptionnel. L'endroit parfait pour faire des rencontres, comme elle dit si bien avec son petit clin d'oeil. Sauf que moi je n'ai aucune envie de jouer avec les hommes. Ce n'est pas mon style, ça ne le sera jamais. Les aventures d'un soir, c'est loin d'être ma tasse de thé. En signe de bonne foi je choisi un cocktail au rhum sauf qu'une fois la première gorgée avalée, je manque de m'étouffer étant donné la quantité d'alcool. Jamais je ne serais capable de finir ce verre. Dans mon coin, je checke mon téléphone, parce que je n'ai absolument rien d'autre à faire. Un homme me demande s'il peut s'asseoir à côté de moi et je réponds d'un simple." Bien sûr. " Sans lui accorder le moindre regard Mais voilà je trouve qu'il se colle un peu trop à moi alors je relève la tête, prête à dégainer un regard assez explicite sauf que c'est tout l'inverse qui se produit. Interloquée par ta présence, je ne dis mot, me contente de regarder les traits de ton visage. Je suis ébranlée et alors que je veux attraper ma pochette pour filer, je renverse mon verre dont le liquide se répand sur le comptoir." Je... " J'attrape des serviettes, nettoie comme je peux de ma main tremblante alors que je sens ton sourire fier m'observait.

   

 w/ @Grace Mayer
   ~~~~

Une nouvelle soirée à pouvoir m’incruster dans la vie des gens, plus précisément des jolies petites perruches qui n’attendent que de pouvoir passer un agréable moment en compagnie d’un homme comme moi. Un homme qui sait comment s’y prendre pour faire sentir une femme, femme. Donc, accompagné de Duncan, nous voilà à la chasse aux minettes. Et je cherche ma proie. Je zieute toutes les demoiselles et certains hommes dans l’assemblée, afin de faire mon choix, jusqu’à ce que mes yeux s’arrêtent sur toi. Toi la jolie petite blondinette à l’écart en train de s’intéresser plus à son téléphone qu’aux gens autour de toi. Ça ne me fait rien, je pourrai te sortir de ton trou noir. Te faire penser à autre chose que la technologie. Je vous jure cette génération, elle fait pitié. D’une démarche assurée, je te rejoins et m’assieds à tes côtés, te demandant l’autorisation. Oui c’est rare venant de moi. Moi qui aie l’habitude de prendre sans demander. Je dois être de bonne humeur donc. Je m’approche peut-être un peu plus près de toi qu’il ne le faudrait, mais lorsque j’ai quelque chose en tête… Je m’y tiens et ce soir, tu seras mienne. Je pourrai te faire crier sous les draps. Faire monter ta voix en crescendo. Te faire crier mon prénom, me demandant de te prendre plus fort et plus rapidement, plus profondément. Tu sembles surprise, de quoi. Ma proximité ? Ma beauté ? Toutes ces réponses ? Je peux comprendre. Mais, je ne m’attendais pas à ce que je te fasse autant d’effets. Tu viens vraiment de répondre ton verre. Je te regarde, l’air narquois coller au visage. « Bien joué ! » Mon sourire se transforme et devient un peu plus sincère. Disons qu’une pointe de luxure s’y ajoute. Je te regarde de haut en bas. « On pourrait croire que tu as vu un fantôme. Comment t’appelles-tu ma jolie ? » Je me mords la lèvre inférieure, ne te lâchant plus du regard.
   

   credits img/gif: pinterest
   code by lumos s.

   

J'aurais du le savoir que mettre les pieds au Spring Break était une mauvaise idée mais je n'ai pas su résister à l'appel de la mer turquoise. Je m'imaginais passer mes journées à batifoler dans l'eau, à laisser ma peau dorée sous la chaleur du précieux astre, puis me cacher dans ma chambre une fois le soleil couché. C'était un bon programme qui malheureusement a volé en éclats. Petite robe légère enfilée, me voilà à nourrir mes veines d'un cocktail beaucoup trop alcoolisé et à jouer les associables. Pas l'envie de parler. Je n'ai rien d'interessant à raconter, que du drama qui n’intéresse personne si ce n'est toi qui vient troubler ma tranquilité, provoquer un tsunami dans mon coeur. Vague folle qui ravage tout sur son passage, provoquant l'inondation sur le comptoir. Point positif je n'aurais pas à finir ce verre beaucoup trop chargé en tequila. Tu me réponds de façon quasi sarcastique et j'en tremble encore plus. Je n'ose pas te regarder dans les yeux et reste concentrée sur le nettoyage de mes bêtises. Frisson qui caresse ma peau au son de ta voix, à tes mots qui m'atteignent comme des lames tranchantes. Ma jolie. J'ai des hauts le coeur. Tu devrais en avoir toi aussi, si seulement tu étais dans la confidence. Je me lève de mon tabouret, range mon portable dans mon sac." Je n'ai pas vu l'heure. Je dois y aller. Pardon. " Pardon pour quoi ? Te cacher la vérité depuis des mois ? Etre une erreur que tu ne mérites pas de connaitre ? Je tourne la tête à droite et à gauche, complètement paumée, ne sachant pas vraiment où aller. Pourtant mon esprit exige de m'éloigner au plus vite. Peu importe où. Tant que je n'ai pas à plonger mon regard dans le tien.

   

 w/ @Grace Mayer
   ~~~~

Je ne comprends vraiment plus rien. D’habitude, lorsque j’aborde une demoiselle, elle devient toute suite très excitée à connaître la suite des événements de la soirée. Toi, de ton côté tu as l’air constipée dans ton coin. Je vois, t’es sans doute une petite coincée, vierge qui plus est. C’est dix fois moins intéressant, tout d’un coup. Mais je ne me laisse pas abattre. Mes plans ont changé désormais. Je veux savoir ce qui te fait aussi peur que ça. Qu’est-ce qui te prend, putain? J’attrape ton bras lorsque tu me dis ne pas avoir vu l’heure, que tu devais rentrer. Pourquoi? Parce que je ne crois pas un stupide mot de ce que tu viens de dire. Pourquoi tu devrais rentrer à à peine minuit. « Calmes toi... okay? J’compte pas te violer, ce n'est pas mon genre. Et encore moins les petites vierges. C’est bon, je te laisse tranquille. » Je te libère de mon emprise croisant les bras contre mon torse. « Mais… avant tu vas me dire pourquoi t’as aussi peur de moi? Pourquoi tu veux me fuir? » Je te regarde, haussant un sourcil inclinant ma tête sur le côté, attendant réponse à ma question. J’espère en même temps que tu ne vas pas t’éclipser comme ça sans m’avoir ouvertement dit la vérité. « Je vais même m’éloigner de toi. » Ce que je fais de ce pas. Après tout, je n’ai pas envie que tu te mettes à crier que je veux te violer. Après ça je ne serai plus capable d’approcher ma prochaine proie. Et ça, crois-moi ça serait dommage. Très dommage pour toi.
   

   credits img/gif: pinterest
   code by lumos s.

   

Désemparée est un mot bien faible pour décrire la sensation qui m'habite. Mon coeur s'agite tellement dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va lâcher d'une seconde à l'autre. Prise de court, je préfère choisir la fuite mais ma tête tourne avec ce trop plein d'émotions que je ne sais plus où regarder, où aller et le contact électrisant de tes doigts sur ma peau provoque un électrochoc en moi. Bête que je suis, je croise ton regard. Tes yeux semblables comme deux gouttes d'eau aux miens. Vestiges de notre père, sans nul doute. Incapable de me défaire de ton étreinte, alors que tu me demandes de me calmer d'une façon loin d'être polie. Tu me prends pour quelqu'un que je ne suis pas, loin de la douloureuse vérité qui reste coincer dans ma gorge. Mon bras libérée, je fais un pas en arrière, pour m'accrocher à la chaise du comptoir toujours aussi muette. Je me retiens pour ne pas fondre en larmes tant les émotions ont envahies mon âme. Le plus simple pour arrêter cette situation ô combien déplaisante et malsaine serait de lâcher cette bombe que je garde en moi mais je n'y parviens pas." Je... Mon copain doit me rejoindre. Je ne pense pas qu'il apprécierait ton comportement. " Mensonge mais si ça peut te refroidir pour que tu arrêtes de me faire du rentre dedans, je préfère tenter. C'est déjà assez étrange de te parler, autant te freiner dans tes élans de prédateur. Le soucis c'est que mon copain imaginaire ne pointera jamais le bout de son nez alors je suis coincée avec toi. Je me retourne et un verre d'eau au barman, au lieu de rester en mode plante verte face à toi.

   

 w/ @Grace Mayer
   ~~~~

Tu regardes de plus en plus cette fille, sans comprendre son comportement. Oui, d’accord elle refuse tes avances, elle a le droit mais de là à vouloir pleurer sa vie, parce que tu lui parles? Vraiment? Cette fille est de loin l’une des plus bizarres que tu as vues. En plus, elle ment comme elle respire. C’est certain qu’aucun homme ne voudrait être en couple avec une fille comme celle-là. Qu’est-ce qui m’a pris de vouloir me la faire? Si ça se trouve, elle doit être d’une nullité excessive sous la couette. Je plains ce pauvre homme, sincèrement. « En plus elle se crée des histoires et elle se croit. Comme c’est touchant! » Ton air condescendant est bien visible sur ton visage. Oui, tu la regardes de haut désormais. L’air mielleux sur ton visage est bien disparu. La laissant commander son verre, tu te places à côté d’elle, n’ayant certainement pas dit ton dernier mot. Non, tu n’as plus les mêmes plans pour la soirée. Cette fois-ci, tu comptes bien la martyriser, lui faire vivre un calvaire, peut-être en la gênant? Oui, tu veux la rendre mal à l’aise, surtout pour t’avoir repoussé de la sorte. « Ouais bien, tu aurais été plus commode sous mes coups de reins. » secouant la tête, tu restes bien à côté d’elle. « Bon, si tu m'disais ce qui se passe? Tu n'as pas eu ton nanan ce matin? » Mine de rien, si c’est réellement vrai qu’elle a un petit copain, t’es pas mieux que mort. Quoique ça te fera une raison pour en venir aux poings. Ça fait très longtemps, trop longtemps qu’ils n’ont pas servi.  
   

   credits img/gif: pinterest
   code by lumos s.

   

C'est un cauchemar ni plus ni moins. Il ne peut en être autrement... Pourtant ce comportement de ta part est loin d'être étonnant. Ta réputation te précède Silas. Tu es l'un de ces hommes qu'il ne vaut mieux pas approcher si on n'a pas l'esprit solide. C'est exactement pour cela que j'ai tout fait pour t'éviter, jusqu'à maintenant. Aujourd'hui, je me retrouve prise au piège. Comme je me l'étais imaginé, tu parviens à me déstabiliser avec une facilité déconcertante. En même temps, il ne faut pas grand chose pour briser ma fragile coquille. Je suis loin d'être assez forte pour affronter ton regard et tes paroles. Je ne suis pas assez douée pour te repousser. Tu le voie et tu en joues. Je sens les larmes me montaient aux yeux mais je parviens à les contenir. De nouveau je baisse les yeux. Ma voix déraille." Je ne suis juste pas intéressée. " Non clairement pas et tu ne devrais pas l'être non plus. A tes mots, j'ai des hauts le coeur. Loin d'être prude, là c'est tout simplement ignoble à entendre et je préfère oublier ces paroles au plus vite pour préserver le peu de santé mentale qu'il me reste. Tu poursuis ton jeu et moi j'ai juste envie de m'effondrer en larmes. Hélas j'aurais bien l'air stupide et ma fierté en a déjà pris un coup ce soir. Je me fais violence pour rester forte. Mes jambes tremblent." Rien. Oublie moi c'est tout. " Je ne sais pas comment j'ai réussi à aligner ces quelques mots sur un ton assez froid. Un éclair de mon subconscient. Je parviens enfin à mettre un pied devant l'autre, à jouer des coudes. Mon coeur bat si fort, alors que je me dépêche comme je peux parmi la foule, espérant que tu ne cherches pas à me poursuivre. Je prie pour que tu te trouves une autre victime.

   

 w/ @Grace Mayer
   ~~~~

What? Mais elle a un sérieux problème dans la tête cette fille, ce n'est pas possible autrement. Il faut vraiment qu’elle ait inhalé de l’hélium pour ne pas être intéressée. Qu’elle porte ses lunettes si elle n’est pas capable de voir la beauté que tu es. « Ça tombe bien, ce n'est pas ça qui m’intéresse. J’veux juste savoir pourquoi t’as l’air à avoir si peur de moi. Ce n'est pas sorcier bordel! Arrête d'avoir un bâton dans l'cul et répond moi. » Tu vas rester près d’elle aussi longtemps qu’il le faut. Puisque oui, tu n’as pas dit ton dernier mot. C’est une soirée vraiment très bizarre tout de même. Et pourquoi elle tremble? Plusieurs questions se faufilent dans ta tête et tu cherches réellement à comprendre ce qui lui arrive. Mais ses paroles te submergent, tu ne vas certainement pas essayer tout seul de faire la conversation. Elle ne veut pas te parler, elle ne veut pas comprendre que tu as arrêté depuis plusieurs minutes d’essayer de l’avoir sous ta couette. C’est son problème à cette pauvre fille, t’en as plus rien à foutre. L’oublier? Ce sera beaucoup trop facile. Tu ne la connais pas cette pauvre fille et elle semble tellement pathétique que ce soir, tu vas tout de même très bien dormir sur tes deux oreilles. Tu t’assieds sur le tabouret tout près du bar, au même moment où elle te fuit une nouvelle fois. Là s’en est trop. « Va te faire foutre! Même pas capable de répondre à une simple question. Foutue sauvage ! » dis-tu la voyant s’en aller. Un dernier regard dans sa direction et tu te retournes, faisant signe au barman de prendre ta commande. Un double whisky sur glace te fera le plus grand bien et cette bonne à rien, dans quelques secondes tu l’auras oublié.  
   

   credits img/gif: pinterest
   code by lumos s.

   

Mon esprit me hurle de te balancer la vérité en plein visage pour que tu arrêtes définitivement cette provocation. Sauf que lancer cette bombe pourrait tout aussi bien jeter de l'huile sur le feu, à moins que tu ne me prennes pour une menteuse. Toi qui a des idées bien arrêtés sur moi alors que tu me vois pour la première fois. Je tente de te repousser par les mots, brandissant presque un panneau STOP. Mais je me bats contre un monstre. Je ne fais pas le poids face à toi. Je tiens difficilement debout et ma résistance s'amenuise au fil des minutes qui passent. L'endroit ne m'aide nullement à reprendre mes esprits. J'abdique en te lançant mes dernières paroles. Mes pieds avancent difficilement encore plus lorsque tes mots parviennent à mes oreilles malgré le brouhaha. Ma respiration se coupe. Mes yeux deviennent humides. Je connaissais ta réputation d'homme impitoyable, impulsif mais je ne pensais pas que la déception serait aussi immense. A cet instant je regrette que ma mère m'est confessé le secret de notre famille. Enfin notre est difficilement applicable dans cette situation. Nous ne sommes rien aux yeux de l'autre. Rien et c'est bien cela qui m'attriste. Cette image de frère et soeur qui se soutiennent s'efface définitivement de mon esprit. Mon coeur ne supporte plus cette douleur qui s'intensifie, et je pousse la première porte qui se trouve devant moi: celle des toilettes. M'appuyant sur le lavabo, je finis par m'effondrer au sol, cherchant tant bien que mal à trouver de l'oxygène. C'est dur, trop dur pour moi. Je suis fatiguée, épuisée et je voudrais que le monde s'arrête de tourner.

   

 w/ @Grace Mayer
   ~~~~

Ce qu’elle peut être pathétique cette pauvre fille. Ne pas vouloir que je la baise est une chose, même si véritablement je ne comprends pas du tout la raison de son refus, mais me fuir alors que j’essayais simplement de lui parler au final, c’est lâche. Certes, je n’ai sans doute pas la bonne tactique d’approche, puisque tu as semblé horrifié par mes mots, ou par moi en général, va savoir. Toutefois, lorsque je t’ai vu t’enfuir vers la toilette des femmes, je me suis dit que non, je n’avais pas dit mon dernier mot et que oui, j’allais te harceler encore un petit peu. Juste pour te faisait regretter une bonne fois pour toutes, la façon dont tu m’as traité aujourd’hui, la façon dont les autres ont dû m’accuser à tort et à travers face à ce rejet immonde que j’ai eus droit de ta part. Alors dès que je t’ai vu franchir la porte des toilettes, je n’ai pas perdu de temps afin de te suivre. Puis, une fois entré à l’intérieur, j’ai fermé la porte derrière nous que j’ai verrouillé. Personne ne pourra y entrer du moins. Mon corps en signe de mur pour t’empêcher de fuir de nouveau, sauf que je te vois tomber sur le sol. Trois claquements de mains, très sarcastique de ma part, je te félicite de ton interprétation. « Bravo! Vraiment t’es une superbe actrice. Jamais j’y aurais cru. Ton mec doit être tellement fier de toi. » Que je continue pour te narguer, parce que oui j’ai bien compris que c’était du pipeau. Pourtant, malgré tout ce que je peux ressentir à ton égard toute suite, je ne sais pas pourquoi, mais te voir ainsi me sert l’estomac. Je me reprends bien rapidement, croisant les bras sur ma poitrine. « C’est correct, arrête de faire ta drama queen et reprend ton souffle, veux-tu? » Non mais lorsque je disais te trouver pathétique, ce n'est pas du vent.  
   

   credits img/gif: pinterest
   code by lumos s.