J'étais à l'heure. J'étais même en avance. J'avais beau avoir des défauts comme mon côté bordélique, j'avais aussi des qualités et la ponctualité en faisait partie. Ce que j'aimais tout particulièrement à Hawaï, c'est qu'une fois que la nuit était tombée, elle nous offrait un spectacle merveilleux. Allongée sur le sable fin de la plage sur laquelle je devais attendre mon meilleure ami, je me perdais dans la contemplation des étoiles. Ici, il n'y avait pas (ou très peu) de pollution lumineuse, ce qui réunissait des conditions parfaite pour l'observation du ciel. Mêlez à cela la légère brise qui faisait du bien avec les chaleurs de la journée, mais aussi, le bruit calme des vagues qui vont et viennent. Ce que j'aimais les vacances. C'était ce que j'avais attendu depuis des semaines. Pouvoir m'échapper du tumulte de Boston pour me ressourcer à Hawaï avec mes proches. Bien que ma peau souffrait, peu habituée au soleil, le voyage valait toutes les souffrances du monde. Perdue dans mes pensées, je continuais à contemple le ciel, bercée par le mouvement rotatif de la terre, jusqu'à ce que Antonio vienne gâcher le paysage en me surplombant. « Tu n'as pas l'impression de déranger ? » que je lui demande, un sourire franc aux lèvres. J'étais quand même contente de le trouver là, n'allez pas croire le contraire.

@Antonio Munoz

J’ai besoin de sortir, de me vider la tête là ce soir car j’ai passé une soirée éprouvante la veille, manquant presque de me battre et puis ce que j’ai appris je sais pas pourquoi mais au fond j’y pense encore. Comment cela est ce possible ? J’ai les nerfs contre la belge mais vraiment pour le coup et ce soir peu importe ce qu’elle a prévu pour nous ça sera sans moi, ce soir je sors avec Marla et c’est bien mieux ainsi. Je reste pensif sous la douche et c’est pourquoi j’arrive sur la plage quelques minutes seulement après 21h mais pas de quoi catégoriser cela comme un retard. J’vois la rouquine sur la plage et je souris, marchant dans le sable fin, la tête dans les étoiles, me refaisant le film de la soirée de la veille. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, l’état bizarre dans lequel je suis, en tout cas ce que je sais c’est que je dois passer des moments loin d’Agathe, je ne pourrais que m’en porter mieux. Je fais face à ma présidente de confrérie sans parler, me plaçant simplement dans son champ de vision et elle ne manque pas de me faire une réflexion ce qui me fait sourire alors que je fais le surpris, regardant partout autour de moi comme si je l’avais pas vu, puis je me tourne vers elle, ouvrant la bouche en grand, y déposant ma main dessus « Depuis quand les crustacés savent parler ? » J’rigole un peu, ouais après tout elle est rouge comme une écrevisse alors je ne pouvais m’empêcher de me moquer d’elle. Je jette un regard vers le bar, puis je soupire, m’installant à ses côtés, on a tout le temps pour aller boire un coup après tout. Assis je remonte mes genoux, enroulant mes bras autour de ceux-ci, regardant face à moi, me laissant un instant bercé par le bruit des vagues s’échouant sur la plage. « Ce soir on décompresse Marla, prépare ton foie » Ouais c’est pas mon genre de base mais j’ai besoin de boire et comme j’suis nocif faut que j’essaye d’embarquer quelqu’un avec moi et malheureusement pour la rouquine c’est tombé sur elle.

Le moment aurait pu être d'autant plus magique si mon meilleur ami ne s'était pas trouvé en travers de ma vue. Le ciel, les étoiles, c'était le plus beau spectacle que le monde avait à nous offrir. J'aimais tellement me perdre dans la contemplation de ces dernières, à tel point que même si j'étais heureuse de retrouver Antonio, je n'avais pas pour autant envie qu'il se mette sous mes yeux. Triste vérité. Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne daignait pas vouloir bouger. Il prenait son temps, il restait là à faire le guignole avec son air surpris sur le visage. « Depuis quand les crustacés savent parler ? » - « Ahahah » que je commence avant de lever mes mains pour applaudir dans le vide. « Merci pour cet élan de maturité dont tu viens de faire preuve papy » que je continue alors qu'il venait poser ses fesses à côté de moi. C'est vrai que j'étais très rouge et que tout le monde se foutait de ma gueule et à un moment donné, je n'avais d'autre choix que de montrer un peu de mon mécontentement pour arrêter de subir. Est-ce que ça fonctionnait ? non. « Ce soir on décompresse Marla, prépare ton foie » - « Pourquoi une envie soudaine d'autant d'alcool ? » Pas besoin de préciser cependant que je n'étais pas d'accord ? « Compte pas sur moi pour être ivre... Tu bois si tu veux, mais je ne te suis pas » Je n'avais pas envie de faire un coma éthylique.

Perdu dans mes pensées relativement sombres, voilà que je vagabonde sur la plage jusqu’à Marla qui ne manque pas de se plaindre de ma présence dans son champ de vision et de mon côté je me moque de sa peau qui a vite tourné sur le rouge à cause des rayons du soleil bien trop puissant pour sa pauvre peau. Elle en est mécontente et me le fait comprendre à sa façon mais bon c’est comme ça entre nous et y’a pas tant que ça de méchanceté de toute évidence. Je me penche en avant un peu à la façon des humoristes à la fin de leur one man « Je t’en prie ça me fait plaisir » Après quelques secondes je viens me poser à ses côtés, me perdant à mon tour dans ce magnifique spectacle que nous offre l’horizon et ce ciel étoilé. J’avoue à Marla mon envie de boire ce soir et elle en est surprise car à vrai dire ce n’est pas mon genre du tout ou du moins jamais à outrance mais là j’en ai besoin, j’veux oublier tout ce qu’il s’est passé hier soir dans cette villa. D’ailleurs elle m’en fait part et je reste un instant silencieux, haussant les épaules comme un gamin « J’sais pas … une envie passagère » Ouais j’fais genre que ça m’est venu comme ça, comme une envie de pisser mais pas du tout, il n’en est rien. De son côté elle m’avoue ne pas vouloir boire et je lui souris timidement « D’accord, j’vais pas te forcer toute façon » Ce serait assez malsain après tout et j’ai pas l’habitude d’être malsain avec elle, je ne veux pas l’être non plus avec la rouquine. Mon portable vibre, je regarde un instant et je remarque que c’est Agathe qui s’étonne de mon absence dans notre chambre d’hôtel. Je soupire, verrouillant ce dernier de nouveau pour le ranger dans ma poche, ce soir il ne sera pas question d’Agathe, elle restera sans nouvelle de moi. « Bon j’vais commander, tu veux boire quoi ? » Je me relève et regarde la rousse « Quand j’reviens j’compte sur toi pour me parler de tes premiers jours ici » J’espère au moins qu’ils ont été plus intéressant et calme que les miens.

« Je t’en prie ça me fait plaisir » Antonio avait toujours le don pour me casser les pieds. Je le laissais prendre place à mes côtés, continuant mon observation des étoiles. L'atmosphère de cette soirée semblait bien mélancolique, chargée en électricité. Rapidement, le dunster m'avoue son envie de boire à outrance, ce qui ne m'enchante pas tellement. Ce n'était pas mon genre de faire ça et je lui faisais une piqûre de rappel, lui disant toute fois que je veillerais sur lui s'il ne compte pas changer d'avis le concernant. Si Antonio voulait boire, alors je passerais à la soirée à ses côtés et je le raccompagnerais jusqu'à bon port quand elle sera terminée, mais non, je ne comptais pas me rendre ivre pour le soutenir. Je n'étais pas ce genre d'amie et il le savait assez bien pour être compréhensible à ce sujet. Pour ce qui était des explications quant à son envie, il ne semblait pas en avoir, ou ne semblait pas avoir envie de les partager : « J’sais pas … une envie passagère ». Mes yeux se plissent avant que je ne tourne la tête dans sa direction pour l'observer. Quand il sort son téléphone, je me redresse avant aucune discrétion pour regarder son écran ; Agathe. Son soupir en dit long, mais je reste silencieuse pour le moment. « Bon j’vais commander, tu veux boire quoi ? » - « Une bière » Pour lui faire plaisir. « Quand j’reviens j’compte sur toi pour me parler de tes premiers jours ici » Je plisse les yeux et me lève tout en enlevant le sable sur mes fesses, « Je vais venir avec toi ». Je n'allais pas le lâcher, ça non. « Je te raconte si tu me racontes ce qui ne va pas avec Agathe... » C'est donnant donnant.

Il me fallait boire un coup ce soir, peut être pas totalement me mettre la tête à l’envers, du moins pas au point de vomir ni rien de tout ça mais il faut que je pense à autre chose que cette ambiance qui règne entre la princesse de Belgique et moi. J’comprends pas pourquoi on prend l’un comme l’autre autant les choses à cœur, c’est bizarre et pour un rien nous montons dans les tours et encore plus ces derniers temps. Je pensais bêtement que le Spring Break allait nous calmer un peu et nous faire du bien mais c’est tout l’inverse. J’ai appris qu’elle s’était mariée avec un mec et ça m’agace car je me sens pris pour un con dans un sens. Marla me signale qu’elle ne me suivra pas dans mon délire et je comprends, j’en suis même pas surpris en fait pour dire la vérité. Elle me questionne d’ailleurs sur l’envie de cela car ça ne me ressemble pas trop et j’trouve une excuse bidon histoire d’être tranquille, seulement mon portable vibre, je viens de recevoir un message d’Agathe que je lis à peine, soupirant avant de verrouiller mon téléphone pour le ranger, j’suis pas sorti ce soir pour parler avec elle, certainement pas. Bon ce n’est pas le tout mais on va pas rester là à rien faire, du coup j’me lève et lui demande ce qu’elle veut que je lui prenne. J’suis assez surpris qu’elle veuille boire de l’alcool mais j’acquiesce en hochant la tête. Je m’apprête à partir pour prendre nos boissons mais elle se redresse, souhaitant venir avec moi « Tu as peur que je me perde ? » Je rigole légèrement, mais très vite je perds se sourire, fronçant les sourcils. Quoi de quoi elle vient de parler là ? « Hein ? Mais y’a rien à raconter sur Agathe, pourquoi tu me dis ça ? » Ouais je lui mens, ou j’suis dans le déni, j’en sais rien mais en tout cas je m’attendais pas à ça et je me défends comme je peux. « J’ai rencontré le fameux Philip qui m’apprécie pas et c’est réciproque d’ailleurs mais c’est tout en fait » Je tente de m’en sortir comme je peux et je n’ai rien trouvé de mieux que de lui parler de cet homme qu’elle aime, pour qu’elle oublie ce qu’il se passe entre la belge et moi. J’hausse les épaules avant de tourner les talons pour me diriger vers le bar et commander deux bières au barman.

Je me préoccupais toujours plus que de raison pour mes amis. Antonio n'échappait pas à cette règle d'or qui était de prendre soin de mes proches. Qu'il le veuille ou non, je le connaissais assez pour le savoir perturbé et au vue de son portable et du soupir qu'il venait de pousser, le prénom d'Agathe semblait être la réponse à cet agacement. Le spring break était toujours le pire moment quand on était attaché à quelqu'un, surtout quand cette dite personne était compliqué caractériellement parlant et n'avait pas forcement dans l'idée de faire dans l'exclusivité (bien que je n'avais aucune idée d'où ils en étaient dans leur relation). J'avais toujours comparé la jeune femme à Philip, imaginant qu'elle lui ressemblait sur nombreux point et j'étais bien placée pour savoir qu'entretenir une relation avec ces personnes rimait à "c'est compliqué". Antonio n'était pas du genre à partir dans l'excès volontairement, pas consciemment et le fait qu'il le veuille ce soir me laissait imaginer que rien n'allait dans sa relation "compliquée". Ni une, ni deux, je me lève pour finalement le suivre, non pas motivée par une envie soudaine d'alcool, mais par les quelques détails que je pourrais essayer de gratter. « Tu as peur que je me perde ? » - « Noooon » que je souffle en riant, le suivant de près en direction du bar. J'ose faire du chantage, reflétant là la mauvaise amie que je suis, qui fera tout pour ces quelques informations. « Hein ? Mais y’a rien à raconter sur Agathe, pourquoi tu me dis ça ? » Un moue déçue s'affiche sur mes lèvres et je finis par hausser les épaules sans rien dire. Il me fallait une autre stratégie. Enfin... Il m'en fallait une jusqu'à ce que la suite ne tombe : « J’ai rencontré le fameux Philip qui m’apprécie pas et c’est réciproque d’ailleurs mais c’est tout en fait ». Juste à l'écoute de son prénom, ma peau se met à frisonner, mon cœur fait une chute libre dans mon estomac et mon visage se vide de tout son sang malgré la rougeur qui semble se localiser sur mes oreilles. C'était les syndromes d'une fille amoureuse qui se mettait à imaginer le pire. « Ils étaient proches ? » Philip et Agathe. Ils étaient proches comment ? Comme des meilleurs amis normaux, comme nous ou comme des amis qui partagent bien plus ? Parce que s'ils se détestent, c'était forcement vis à vis de la mather. Une question de jalousie peut-être ? Mon cerveau commençait à fumer à cause des centaines de questions qui se bousculaient. Le spring break, c'était toujours un passage compliqué pour les relations "compliquées".

Elle me connait un peu trop bien Marla, elle sait que mon comportement n’est pas normal et de plus elle a vu juste en se mettant à parler d’Agathe. Le problème c’était bien la princesse de Belgique mais j’ai pas envie d’en parler car je ne peux parler de chose que je ne comprends pas moi-même. Je ne sais pas pourquoi je réagis de la sorte, que je me laisse un peu trop aller à l’alcool et tout ce qui s’en suit, c’est totalement nouveau comme sensation, c’est étrange et je n’arrive pas à mettre un mot sur tout ça, mais probablement que ça va me passer enfin j’espère, donc inutile d’en parler, ce n’est pas bien utile après tout de discuter de ce sujet désuet de sens. Seulement elle me suit et je vois bien qu’elle ne veut pas me lâcher avec ça, sacrée rouquine elle est intenable vraiment celle là. J’essaye tant bien que mal de détendre l’atmosphère, la faisant notamment rire mais ça ne l’arrête en rien puisqu’elle me questionne sur le problème que j’ai avec la jeune femme et dans un premier temps je la regarde avec des gros yeux ronds avant de nier tout en bloc, tentant de lui renvoyer la balle en lui parlant de Philip. A son tour elle devient totalement livide et sa réaction est vraiment plus intense que la mienne mais après tout c’est normal elle aime ce mec. Elle ne tarde pas à me questionner sur l’homme de son cœur et Agathe, ce qui me laisse un peu de sursis et m’arrange dans un sens mais mon but n’est pas non plus d’enterrer six pieds sous terre Marla en lui brisant le cœur « Bah écoute ils se sont dit bonjour et après il a trainé avec ses potes donc c’était une rencontre relativement courte, mais il apprécie pas le fait que je sois proche d’elle mais aussi de toi » Ouais il a un peu essayé de marquer son territoire sur la belge lors de leur salutation mais je passe ce détail, c’est inutile d’en parler de toute évidence pour le bien de la jeune Witherspoon. Il faut dire à cette soirée je me suis surtout pris la tête avec ce mec là avec qui Agathe s’est mariée en étant bourrée donc je me suis très peu préoccupé de Philip et c’est pas plus mal car le courant ne passera jamais entre nous et on se l’est fait comprendre sans même un mot. Le seul mot que je lui échangé a été mon prénom uniquement. Une fois au bar donc je commande nos verres tout en regardant la rouquine qui semble pensive. « J’ai évité de me tenir trop proche de lui car disons que les choses auraient pu vite déraper. » Je connais pas le comportement de son ex, mais je connais le mien et une simple réflexion aurait pu mettre le feu au poudre.

Sans m'en rendre compte, Antonio venait de me dévier de mon envie première qui était de découvrir pourquoi le jeune homme faisait la tête. C'était triste quand on y pense, mais dans la seconde où mon meilleur ami avait prononcé son prénom, j'étais devenue livide, incapable de penser à autre chose. Philip occupait mes pensées h24, d'autant plus ces temps ci où je n'avais plus aucune nouvelles. J'avais peur de découvrir que tout allait bien pour lui, qui s'amusait et profiter un maximum de son spring break. C'était complètement idiot en fait. Philip et moi n'étions pas ensemble, nous ne l'avions jamais été. Nous n'étions plus exclusif depuis la seconde où je l'avais quitté. Le winthrop pouvait faire ce qu'il voulait, quand il voulait, il était libre, tout comme moi. Et d'ailleurs, je passais du bon temps pendant ce voyage bien que je restais seule. Je ne pouvais pas dire que je passais mon temps à pleurnicher, loin de là. Je vivais des super expériences et les moments où j'arrivais à l'effacer étaient nombreux. Mais là, Antonio avait tout réactivé en une seconde seulement. Le pire, c'était d'associer le prénom de Philip a celui de sa meilleure amie, Agathe. Mon cerveau était déjà en train de fumer et à penser à des centaines de scénario possible. « Bah écoute ils se sont dit bonjour et après il a trainé avec ses potes donc c’était une rencontre relativement courte, mais il apprécie pas le fait que je sois proche d’elle mais aussi de toi » Malgré tout le positif dans les propos d'Antonio, la seule chose que je retenais, c'est que Philip se montrait possessif vis à vis de la mather et ça réveillait une pointe de jalousie. Je restais muette et pensive jusqu'à ce que l'on arrive au bar, je laissais le Dunster passer commande et revenir à la charge vers moi. « J’ai évité de me tenir trop proche de lui car disons que les choses auraient pu vite déraper. » De pire en pire. Finalement, c'était peut-être moi qui allait boire à outrance. « Philip n'est pas bagarreur, mais s'il était à deux doigts de te sauter dessus pour Agathe, alors le message est clair : ils doivent de nouveau coucher ensemble. J'ai toujours pensé qu'il y avait un truc entre eux de toute façon... » que je lâchais sèchement, n’ayant plus du tout envie de m'amuser.

Heureusement pour moi j’avais réussi à décentraliser la discussion afin que le sujet n’en soit plus Agathe mais plutôt Philip parce que je ne me voyais pas parler de ça à Marla, non pas que je lui fais pas confiance, mais juste je ne sais pas ce qu’il se passe, beaucoup de choses me dépassent en ce moment dont la belge et mes réactions à son égard pour être plus précis. Seulement je dois bien avouer que voir la réaction de la jolie rousse me fait légèrement culpabiliser dans un sens, sauf que je préfère la voir dans cet état plutôt que de l’être moi. J’suis égoïste je le sais, ce n’est pas nouveau mais c’est surtout ma façon de me défendre là. J’essaie tout de même de rassurer le plus possible ma meilleure amie car je ne lui ai pas proposé de sortir pour qu’elle se retrouve ainsi. Je ne manque pas d’aller nous chercher de quoi boire car j’ai toujours ce besoin d’oublier ce que j’ai vu mine de rien et surtout ce que j’ai entendu à vrai dire. J’ai peut être gaffé ou plutôt elle a mal compris ce que j’ai pu dire alors je fronce les sourcils en l’écoutant et j’hoche la tête de gauche à droite pour contredire ses propos « Ah non c’est pas lui le bagarreur mais moi. Je me connais, un rien me fait partir au quart de tour alors avec l’histoire qu’il a pu avoir avec toi je sais qu’une simple parole aurait pu mettre le feu au poudre et me faire exploser » C’est pas nouveau elle le sait, je n’apprécie pas son ex, enfin de ce qu’elle m’a raconté de leur histoire je ne peux que le détester et pour l’avoir vu c’est réciproque au moins « Ils ne couchent pas ensemble, je pense pas, Agathe m’a dit qu’elle ne couche qu’avec moi depuis un long moment » Début janvier il me semble si ma mémoire est bonne. « Ne t’en fais pas là-dessus, va pas t’imaginer des bêtises. » Je lui tends alors son verre tout en saisissant le mien pour trinquer. Au fond j’espère ne pas être le dindon de la farce et que ce qu’elle avance se veut totalement faux. « Et puis oublions tout ça et parlons d’autre chose que ce mec et d’Agathe, ça n’en vaut pas la peine » Je lui fais un clin d’œil tout en souriant, caressant tendrement son épaule comme pour la rassurer.