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I LOVE HARVARD
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    we've waited for this day, we shared some tears of love now // COSTEZIA
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    Lien du postSam 19 Jan 2019 - 22:01
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    Le 27 janvier.

    Ils s'étaient affolés autour de toi, tu t'en souvenais à peine parce que t'avais très vite repris ta place dans les bras de Morphée. Sommeil agité, cauchemar inespéré. C'était comme être prise dans une avalanche, tu tombais sans t'arrêter et le paysage défilé sans rien n'avoir à quoi te raccrocher. Tu te demandais si la mort était proche sauf que tu les entendais toujours, c'était ça le problème. Alors tu savais, Stella, qu'il y avait encore du temps pour toi. T'attendais sagement que la dégringolade s'arrête, parce que tu le criais au fond de toi que tout devait s'arrêter. T'étais là dans ce lit, immobile et t'espérais la mort ou le réveil. Tu ne savais pas ce que tu préférais, à vrai dire. Les seules visites que tu avais c'était les infirmières qui passaient te soigner. Tu te demandais pourquoi personne ne venait te rendre visite, parce que même dans le trou noir béant, t'espérais entendre les voix de ceux que tu avais pris le temps d'aimer. Sauf qu'il n'en était rien, Stella. Et tu te souvenais des mots de cette infirmière, celle qui te contentait de t'appeler bella. Tu ne comprenais pas encore pourquoi, peut-être t'avaient-ils simplement confondus ? Et s'il ne savait pas qui t'étais, c'était peut-être pour ça que personne ne te parlait. Ou alors, étaient-ils morts ? Est-ce qu'ils avaient pris le soin de t'abandonner ? Et cette solitude qui marquait l'avalanche, elle était présente. Ta seule amie, ta seule alliée. Tu remettais en question tout ton passé et tes amitiés. Seulement le problème dans tout ça, c'est que tu ne trouvais pas ça triste, Stella. T'étais prise dans une chute solitaire et quelque part, tu en trouvais une certaine sérénité. Tu te disais bien qu'oublier n'était pas si simple, mais peut-être qu'il était mieux pour toi de les laisser dans le passé. Tu ne savais plus où tu te situais, mais les heures avaient passé et tu sortais de cet état de mort consciente. Réveille-toi.

    Tu soufflais, impatiente, le regard vide. L'infirmière passait, elle te parlait. Comment ça va aujourd'hui, vous avez meilleure mine. Tu souriais, parce que tu savais bien que ce n'était pas la vérité. Tu souriais mais tu te demandais bien ce qu'il en était. Parce que toi tu ne savais pas trop ce que tu voulais. Recommencer, être achevée, laisser le temps passer, t'étouffer. Tu la regardais et tu tentais de sourire à nouveau, les yeux rivés vers le plafond immaculé. Ça te donnait envie de gerber, seulement sa voix te rassurait. Tu clignais des yeux, inerte. Le docteur passera tout à l'heure Bella, pour votre mémoire. Bella c'était le prénom qu'elle t'avait donné, et tu l'aimais bien cette nouvelle identité. Une histoire de perte de papiers, une histoire que personne n'était venue te demander. Tu t'interrogeais, où étaient-ils tous passé ? La curiosité te piquait Bella, mais t'étais incapable de décliner ton identité. Tu repensais à l'avalanche et tu te disais que finalement, une deuxième vie ne serait pas plus mal. Une vie où il n'en ferait pas partie, une vie où ta mère ne se serait pas envolée. Tu repensais à ta vie et tu te demandais s'il n'était pas mieux de recommencer sous une autre identité. Tu ne pensais pas encore à toutes les difficultés que ça engendreraient, Bella, mais l'idée te plaisait. Parce qu'il était plus facile d'oublier, tu sais. Rester immerger dans ce trou qui n'en finissait jamais, ce trou solitaire et pourtant, ce trou qui faisait de toi une chimère. Bella. Tu ne savais plus tellement ce qui c'était passé, l'infirmière te disait que tu avais de la chance. Alors tu ne mentais pas, finalement, t'avais réellement perdu une partie de tes pensées, de ton passé. Finalement tu ne savais plus si ce que tu pensais était la réalité, l'problème avec les comas, c'est qu'on est déboussolés. Fallait du temps pour sortir la tête hors de l'eau, Bella. Hors de l'avalanche qui venait noyer ta remontée à la surface. Tu sortais pour la deuxième fois de ton lit, les douleurs vives, l'abdomen qui grimace et l'souffle qui fait mal. Ils avaient dit une côte cassée, une arcade fêlée. Tu t'étais toujours pas regardé dans un miroir Bella mais j'te jure que ça serait pas beau à voir. Alors t'accompagnais l'infirmière, tu ne devais pas t'atrophier. Pourtant l'idée était tentante, Bella. Tu tentais quelques pas, la main qui tenait fermement la barre de fer. Ils te disaient que tes efforts physiques étaient inespérés, que t'avais de la volonté. Seulement t'osais même pas leur dire qui t'étais. Alors tu feintais, n'est-ce pas Bella ? Juste un peu, juste le temps d'oublier et d'apprécier ta nouvelle réalité. T'essayais de te dire que rien de tout ça n'était arrivé. L'infirmière te parlait, tentant de te changer les idées. Elle était adorable avec toi, Bella, et t'appréciais ce contact te rappelant celui d'une mère. Tu finissais par la regarder plus amplement, le regard un peu moins vide, un peu moins mort. "J'peux manger une friandise ?". Tu demandais innocemment, tu pointais du doigt le distributeur magique. Je ne pense pas, Bella. Pas grave, une prochaine fois. Et tu laissais tes pas faire demi-tour pour toi, parce que t'avais déjà fait quelques mètres, parce que ton souffle se faisait court. Tu devais t'allonger, Bella. Il faut te préserver tu sais.

    @Lucrezia Strozzi @Cosmo Cavalero
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    Lien du postLun 21 Jan 2019 - 1:17
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    ( we've waited for this day, we shared some tears of love now like a desert in the rain when the sun of the day went down. (...) i remember when i was young, the flavor is so strong i've missed it so long. @stella cavalero & @cosmo cavalero )


    Après ta petite balade en solitaire de la veille, t'aurais jamais imaginé que les infirmières te laissent à nouveau sans surveillance, et encore moins qu'elles t'autorisent à parcourir les couloirs de l'hôpital par tes propres moyens. Ça fait partie de la rééducation selon elles. Heureusement, tes blessures cicatrisent suffisamment vite, mais après un tel trauma suivi d'une semaine à être constamment alitée, ton corps a maintenant besoin de se remettre en mouvement. A ton rythme, tu t'essayes à parcourir de courtes distances sur le troisième étage, aidée d'une béquille faute d'accepter celle d'un aide-soignant. Ces derniers jours de dépendance totale du corps médical ont réveillé en toi d'anciennes frustrations datant de l'époque où tu vivais encore en Italie. T'es pas le genre de femme qu'on infantilise en toute impunité Luce et quitte à tomber tu préféreras toujours prendre ton envol en ayant goûté à liberté. Tu profites alors de ces quelques instants de tranquillité pour observer les médecins, les patients, les visiteurs, pour découvrir ce qui se trame au delà de ta chambre, derrière ta porte abîmée, celle que tu as refusé de faire réparer avant le jour de ton départ. Tu préfères passer ton temps dans les salles d'attentes plutôt que de devoir rester une minute de plus enfermée loin de la civilisation. Puis ça te donne espoir. Tu vois que la Terre continue de tourner, que le monde ne s'est pas arrêté après le 19 janvier. T'es pas la seule à avoir traversé ça et il vous suffit d'un regard échangé pour vous reconnaître entre victimes de l'attentat. Vous avez encore tous les yeux voilés par la fumée et le sang. Ça te soulage de savoir que t'es pas seule, mais ça a également le don de t'enlever le monopole de la souffrance et c'est ton ego qui en prend un coup. Tu ne peux plus te cacher derrière ta solitude pour éviter la réalité. Alors tu constates l'étendue des dégâts sur ta nouvelle ville à travers les allées et venues de l'hôpital, tu erres dans ses couloirs, fantôme d'une époque où Boston pouvait encore ignorer la cruauté humaine. Quand tu la vois. T'as pas de mal à reconnaître sa silhouette car tu l'as trop longtemps vue dans une chemise du même style, poussée par une infirmière au même regard compatissant. Paralysée sur place, son coeur manque de lâcher à nouveau, mais tu t'accroches à cette vision qui s'offre à toi. T'es à deux doigts de t'écrouler, d'ailleurs tu fonds en larmes, mais tu trouves la force de te précipiter vers elle, malgré tes jambes fatiguée, malgré ton corps abîmé. « Stella ! » que tu scandes à l'attention du monde entier, mais surtout de l'étoile retrouvée. Mais tu as du mal à percevoir la moindre réaction sur son visage poupin, comme si ta voix s'était perdue dans les couloirs sans jamais trouver sa cible. Alors tu te précipites jusqu'à sa hauteur, tu te laisses tomber à genoux devant elle et tu répètes son prénom, encore et encore, heureuse de pouvoir à nouveau lui donner vie. « Stella, c'est toi. » tu t'exclames, ta main qui effleure la pâleur de ses joues. « J'y crois pas. T'as réussi, t'es de retour. » tu ris, tu pleurs. Elle a tenu sa promesse, elle t'as jamais abandonnée. T'as peur de la brusquer, de lui faire mal, alors tu prends ses doigts entre les tiens et tu les portes jusqu'à tes lèvres tremblantes. « T'as respiré. T'es en vie. » et l'océan se déchaîne davantage dans tes ambres pour s'échouer sur le grain de ta peau. T'ignores le regard interloqué de l'infirmière parce que rien ne pourrait venir perturber cet instant. T'es enveloppée dans une liesse qui dépasse de loin la plénitude de la mort et pour ça, tu remercies Stella de t'avoir forcée à respirer.
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    Lien du postLun 21 Jan 2019 - 1:51
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    Un pas après l'autre, le corps fatigué mais toujours élevé. C'était pas tes jambes qui étaient douloureuses Bella, c'était ton ventre. Là au creux de ton abdomen se trouvait tes souffrances. Tu t'interrogeais si c'était ce que ta mère avait enduré, ce soir là lorsque la balle s'était logée comme un nouveau né. Ce bout de métal qui, finalement, était simplement venu pour lui ôter la vie. Était-ce pour penser à elle que tu t'étais déchirée l'abdomen ? Tu repensais à son visage sur le marbre de l'entrée, le coeur s'était arrêté, le sang s'écoulait, et ses traits étaient tirés. Elle avait crié, ce soir là, elle avait simplement hurlé Stella. Parce qu'elle avait peur pour toi. Il n'y avait rien de parfait chez vous, même si l'illusion semblait parfaite. Ce soir là, les rêves brisés, une mère envolée, un père décontenancé, un frère qui vadrouillait. Et toi, Stella, Bella, peu importait. Ce soir là tu avais été seule, et l'image gravé sous ta peau de ce tableau qui ne valait pas le titre d'un chef-d'oeuvre. Les jours qui suivaient, t'avais endurer la triste nouvelle. C'était un corbeau qui te l'avait apporté, un corbeau qui était pourtant vêtu de ce blanc que tu détestais. Et le cri de ta mère résonnait, incessant, omniprésent. Il était ce à quoi tu t'accrochais, cet hurlement de détresse, d'espoir, d'amour, de tendresse, de peur. Tu t'étais accrochée à cette idée qu'elle voulait que tu respires, qu'elle voulait que tu avances, qu'elle voulait que tu danses. Il était peut-être trop tard pour récupérer ta jambe, Stella, mais tu n'étais pas morte à cette époque. Alors quelle est la différence maintenant ? Sous le soleil du jour, ça avait retenti comme un appel à la mort. Il n'y avait personne pour crier ton prénom, Stella. Personne qui te demandait de vivre, de respirer, de ne rien abandonner. Tu avais été pratiquement seule, à l'exception de cet inconnu aux yeux perdus. Il avait été là, pour lui, jusqu'à ce qu'ils arrivent, jusqu'à ce que tu sombres. Tu t'étais laissée aller, entièrement, sans concession, parce que tu savais que lui aussi n'était plus tout seul. Malgré les souffrances Stella, t'étais incapable d'accepter l'abandon. C'était pour ça que tu défiais la mort, ta vieille amie. Elle t'avait regardé l'autre jour, sous le soleil éclatant. Elle s'était frôlée à toi, cherchant à recueillir un peu de lumière pour ne pas sembler si terne. Même la mort trouvait ça triste le champs de bataille sur lequel vous vous étiez échoués. Elle devait être fatiguée, de marcher à travers les corps, à travers les sangs marbrés. Elle était là la mort, portant les hommes, les femmes, les enfants. Ce n'était pas un jour pour mourir, pas comme ça, pas comme ça... Et même si la tristesse qui pesait sur la faucheuse te touchait, elle était la seule personne que tu déniais abandonner. Sans rancune, à la prochaine. Et pourtant, dès ton réveil, t'avais eu ce sentiment de liberté. Libérée des émotions, libérée des amitiés, libérée de cette famille délabrée, libérée de ce poids qui te pesait. Tu ne savais plus où tu en étais, Bella. Bella, Stella. La différence était mince, et pourtant c'était quelques lettres qui changeaient tout. Tu n'étais plus une étoile, tu n'étais plus étincelante. Après tout Stella, tu ne pouvais plus danser. La vie semblait te malmener et t'étais bien certaine qu'après tout, la mort qui dansait à tes côtés était sans doute responsable de ce qui t'arrivais. Peut-être qu'elle aussi, elle avait besoin de toi vers les cieux. Alors peut-être que pour lui échapper, fallait-il que tu disparaisses toi aussi ? Il te faudrait une cape, cette fameuse cape qui te permettait de te cacher de ses yeux sombres et envieux. Ton âme était à prendre, Stella, et pourtant tu refusais de lui donner à chaque fois qu'elle venait souffler contre ton corps. Parce que la mort, contrairement à la vie, ne criait pas ton prénom. La vie te parlait, sans cesse, sans s'arrêter. Elle aussi, elle semblait attirée par ce qui brillait en toi. Pourtant, au fond de ton coeur, tu te demandais bien s'il n'y avait pas que de la noirceur. Personne n'avait crié ton prénom mais l'inconnu était venu à toi, comme une fleur, ton sauveteur. Tu repensais à lui, marchant aux côtés de l'infirmière. Tu voulais lui parler de Newt, seulement la peur t'empêchait. Effrayée à l'idée d'avouer qui tu étais, effrayée à l'idée de devoir te rappeler de ton passé. Tu voulais oublier, Stella, simplement oublier pour avancer. Seulement quelqu'un criait ton prénom, et tu reconnaissais sa voix parce que tu l'avais entendu tellement de fois. C'était bizarre d'entendre ces syllabes qui te définissait autrefois. Tu ne faiblissais pourtant pas, ton regard se faisait froid et ton visage tirait vers le bas. T'avançais jusqu'à la voir tout faire pour venir jusqu'à toi. Tu regardais l'infirmière, tu regardais Bella à travers ses yeux. Tu t'accrochais à cette lueur, à ce nouveau présent qu'elle t'accordait depuis que tu t'étais réveillée. Tu fronçais les sourcils devant ta meilleure amie, et tu sentais la peine t'envahir. La bombe ne l'avait pas raté, et encore une fois, la vie vous avez réunies. Seulement Bella, tu ne voulais pas. Tu refusais. Tu ne pouvais pas. Elle parlait sans s'arrêter, tu la laissais s'exprimer, tu ne devais pas laisser transparaître une image du passé. Il fallait penser à maintenant, Bella. Tu reculais d'un pas, parce que t'avais besoin de cette sécurité. Après tout t'avais peur de flancher si tu sentais encore plus longtemps ses doigts sur ton épiderme. Tes sourcils se fronçaient, t'affichais un air surpris et désolé. Tu ne savais pas qui était Stella, tu voulais la laisser morte ce jour-là. La mort avait peut-être finalement gagné, elle avait réussi à ôter le peu de lumière qu'il te restait. "Je ne sais pas qui vous êtes, mademoiselle". Tu lançais des regards vers l'infirmière, espérant une quelconque aide. Tu voulais t'étouffer, t'effondrer. T'aimerais donner à Lucrezia ce qu'elle voulait, mais ton coeur te disait de l'abandonner. Juste là, sur ce sol froid. T'avais décidé d'apprendre, toi aussi, à laisser les gens s'en aller. Il était à ton tour, Stella, de ne pas regarder le passé et d'avancer. Alors si l'abandon faisait parti de ce dont tu avais besoin pour marcher, tu acceptais de l'expérimenter. Ce n'était qu'un écho à votre passé.
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    Lien du postLun 21 Jan 2019 - 15:53
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    T'es submergée par l'euphorie et la gratitude d'avoir enfin retrouvé Stella, après une semaine de doutes et d'errance. T'avais voulu y croire, garder espoir d'un jour revoir son doux visage, de l'entendre toquer à la porte de ta chambre immaculée. Mais t'as jamais été une grande utopiste Lu, alors t'avais commencé à te préparer au pire. A une vie sans elle. Une vie sans saveur, sans lumière, comme un ciel sans étoiles. C'était inconcevable et même si t'étais loin de l'accepter, t'étais forcée de continuer. Forcée de vivre et respirer, pour toi mais aussi pour elle. Alors tu t'essayais à quelques pas, à manger un peu, juste assez de ne plus sombrer. Tu te battais, à contre coeur certes, mais tu te battais quand même, parce que dans le fond t'as jamais été de ceux qui laissent tomber. Tu te relèveras toujours, quels que soient les coups du destin, quelle que soit la souffrance. Tu subis, tu encaisses, tu survis. Tu t'accroches parce que tu aimes la vie autant que tu la détestes. Qu'est-ce que cela fait de toi ? Tu ne sais pas si c'est du courage ou de la lâcheté. Peut-être te complais-tu dans cet enfer terrestre, parce que c'est tout ce que tu penses mériter. Dans ta tête, c'est un duel permanent entre le bien et le mal, entre ce qu'on attend de toi et ce que tu désires vraiment. Une fille, une soeur, une meilleure amie, une ex, t'es définie par le regard des autres et, même si t'en rêves, t'as trop peur de te découvrir en tant qu'individu et faire tes propres choix. Et si t'étais rien sans eux ? Sans leur amour, sans leur haine ? T'as déjà eu l'impression de perdre une partie de toi lorsque Cosmo t'as laissée de côté, t'en as perdu une autre avec la disparition de Stella, mais tout ça n'est rien comparé à ce qui va se produire. Ses mains dans les tiennes, tu prends de la hauteur, portée par la joie et le soulagement et tu ne vois pas ta chute arriver. Tu t'attendais à tout sauf à ça. Stella qui ne te reconnait pas, Stella qui s'éloigne de toi. Jamais elle ne t'avais rejetée de la sorte. L'aurais-tu perdue à jamais ? Tu ne retrouves pas sa lumière dans l'azur de ses yeux. Tout ce que t'y vois, c'est ton reflet à toi, ton visage qui se décompose, tes failles qui se dévoilent chaque seconde davantage. « Amore, c'est moi, Lucrezia. » tu balbuties, les sourcils froncés, dans une vaine tentative de lui faire retrouver la raison. T'essayes de garder le sourire mais il finit par se dissiper. Tu te redresses, t'essayes de faire un pas vers elle, mais son regard fuyant et ses mouvements de recul te clouent au sol. C'est donc cela, ta punition ? La retrouver pour la perdre aussitôt ? A jamais condamnée, soumise au supplice de l'observer vivre sans toi. T'es égoïste Lucrezia, tu détesterais la voir heureuse si ce n'est pas grâce à toi. « Ne me dis pas que tu ne me reconnais pas. » tes ambres la supplient de mettre fin à ton calvaire. Dis-moi que c'est une blague. Si c'en est une, elle a déjà trop duré. Huit jours c'est bien assez long, t'as eu le temps de comprendre ta leçon. Mais Stella elle ne te sauvera pas, pas cette fois. « Qu'est-ce qui lui est arrivé ? » tu t'adresses à présent à son infirmière. Ta voix semble presque agressive, mais c'est le désespoir qui parle. T'es dans l'incompréhension, t'as besoin de réponses. Pourquoi elle ne te reconnait pas ? Où était-elle tout ce temps ? T'as besoin de trouver un coupable, une explication rationnelle. T'es dans le déni. L'infirmière éclipse ton étoile et s'interpose entre vous tout en attrapant son biper dans sa poche droite. Tu sens le danger venir, tu cèdes à la panique et la paranoïa alors tu frappes sur sa main pour la forcer à lâcher l'objet et te faire face. « Que lui avez-vous fait ? » que tu scandes dans le couloir. Que le monde t'en soit témoin, tu ne laissera personne t'arracher à nouveau à elle. Les regards inquiets se posent sur toi mais tu ne distingues plus rien à travers la rage et la peine qui te voilent la vision. On t'ordonne de te calmer, de regagner ta chambre, on te menace, mais cela ne fait qu'aggraver ton aliénation. « Stella, dis-leur que c'est moi ! » Dis-leur que tu te souviens de moi.
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    Lien du postLun 21 Jan 2019 - 21:48
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    Toi Stella tu ne t'étais jamais imaginée renier ton identité. Au contraire, t'étais la première à la clamer. Des hauts Stella Cavalero, parce que ce n'était pas seulement qui tu étais, c'était une marque de fabrique. C'était toi, entière, qui avait constitué ta réputation. C'était toi, toi et tes ambitions qui avaient su t'élever à ce rang si haut placé. Ça te plaisait Stella, les strass, les paillettes, les soirées mondaines. C'était une multitude de choses que tu appréciais, et tu ne t'étais jamais posée la question de savoir si oui ou non tu en faisais quelque chose de mal. Tu ne connaissais pas cette notion, Stella. Toi tu ne voyais que l'argent, le confort, l'alcool et le luxe. C'était un plaisir à l'état pur, une drogue naturelle que tu te payais à l'aide de quelques billets. Seulement lorsque la bombe avait explosé, lorsque ton corps s'était échoué, tu t'étais demandée ce qu'il en était. Et si l'argent ne pouvait pas te protéger de la mort, à quoi cela servait.. Parce que t'aimais cette vie où les prix n'étaient pas un soucis, à chercher le profit plutôt que les amis. T'étais cette fille, baignant dans l'or et le riant de satin. Seulement sur ton lit de mort, tu t'étais vue et tu t'étais demandée si tu avais bien vécu ? Tu n'étais pas un monstre, Stella, on t'avait simplement façonné dans le marbre en t'indiquant que de toute façon, le monde t'appartenait. Seulement tu te rendais compte qu'une fois exposé, la vie venait te rattraper. Cosmo t'avait parlé d'une vérité, telle qu'il n'osait pas te l'avouer. Et s'il avait eu le courage de prononcer ces mots, peut-être aurait-il pu te sauver. Parce que depuis que tu t'étais réveillée Stella, l'argent ne semblait que futilité. Il jubilerait, s'il t'écoutait penser. Seulement la réalité était ainsi, Stella, Bella. Tu n'avais pas eu besoin de lui pour te questionner, parce que de toute façon, tu ne ressentais même plus l'envie de le voir en vie. T'étais là, debout, à demi morte et t'avais un mirage. Celui qui te montrerait une lumière, une paix intérieure que tu aimerais ressentir. Cette harmonie entre ton corps, ton coeur et ta tête, tu la cherchais comme une écervelée. Et l'idée d'oublier, de t'oublier, Stella, était une des clés que tu pensais t'accorder. Recommencer, tout effacer. C'était peut-être écrit dans les astres, Stella, que tu devais laisser couler. T'en allais, toute cette noirceur et les horreurs. C'était une rédemption, Bella. Tu l'savais parce que lorsque l'avalanche s'attardait à t'étouffer, tu n'entendais plus leurs voix. Ces timbres sonores qui te polluaient, qui t'empoisonnaient. Tu t'étais endormie, seule ou du moins aux côtés de cet inconnu. Et lorsque le sommeil s'attardait, tu t'étais retrouvée sans que personne ne te tienne de la main. Et tu le comprenais, Bella. Parce que lorsque tu l'avais vu ce soir-là, celui où il disait qu'il n'avait pas besoin de toi, tu avais saisi quelque chose d'intrépide. Il avait une nouvelle vie, et tu n'en faisais pas partie. Et s'il arrivait à sourire sans que tu sois à tes côtés, tu te demandais si tu avais encore cette raison de briller. C'était plus fort que toi, Stella, tu tournais en orbite dans une cadence éreintée à ses côtés. Et s'il ne voulait plus que tu fasses partie de son monde, Stella, t'acceptais volontiers de le laisser s'en aller. T'avais fini par comprendre, même si la peur te saisissait les entrailles. Sans Cosmo, Stella n'était plus. Alors Bella était là, fraîche et florissante. Elle aussi, elle cherchait à étinceler. Sa solitude lui convenait, Stella. Tu le ressentais, au fond de toi. Elle était déjà là, bien avant cet attentat. Alors peut-être que Lucrezia n'avait pas à payer les pots cassés, mais après tout, elle aussi t'avait déjà abandonné. Ce n'était simplement qu'un écho à votre passé, un mimétisme exacerbé. Tu la regardais se décomposer et tu ne faiblissais pas. Tu ne pouvais plus faiblir, Bella, parce qu'elle faisait partie de sa vie. Toi, t'avais décidé de les quitter. La mort ne tenait pas compter d'une unique absence de battements de coeur. La mort était en toi, elle proliférait dans tes veines. La mort et la vie, duo inséparable, les deux plus belles et vieilles meilleures amies. Sans l'autre, l'une ne pouvait pas exister. Seulement Lu et toi, vous n'étiez pas ce duo imparfait. Vous étiez deux êtres, uniques et séparés. Tu l'avais décidé, Bella. Tu ne sentais même plus la lueur au fond de tes yeux s'excuser, parce que tu en avais assez. Assez des mensonges, assez de la trahison, assez d'être abandonnée pour des amours qui finissaient toujours par trépasser. Stella, l'étoile en manque d'amour. Et pourtant, pourtant ils diraient tous que tu avais été choyé. Mais regarde toi, regarde le passé. Tu l'voyais bien, et tu l'acceptais. Tu refusais d'avoir mal, tu fermais les yeux. L'infirmière s'interposait, tu n'osait pas bouger. T'étais pétrifiée, par la vie qui t'attendais. Tu voulais partir, t'en aller, courir. Tu te retournais, sans un mot, sans une explication. Tu t'en allais à l'opposé de l'endroit où elle se trouvait. Pas aujourd'hui, pas maintenant, pas dans cette vie à vrai dire. C'était fini, Stella. Et tu ne pleurais pas.
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    Huit jours d'engourdissement, une semaine de narcose lancinante. Il s'éloigne un peu plus chaque heure, chaque jour, ce souvenir du chaos mais, à chaque fois il est encore trop près. À chaque fois il chatouille les sutures, fourmille dans mon bras, me renvoie les échos des gémissements et l'odeur d'hémoglobine. Les étoiles en arrière-plan pour me rappeler que j'ai perdu la mienne. Huit jours, ça suffit pas. J'suis déjà plus dans mon lit quand j'entends les cris, moi je tourne en rond dans ma cage blanche. Je longe les murs, décortique ses peintures, j'pourrais dessiner les yeux fermés la perspective figée derrière ma fenêtre. Ce son, je le connais trop bien pour l'avoir entendu résonner dans l'habitacle d'une voiture volée pendant des semaines, un peu partout sur les routes d'Italie. Un road-trip, mais ce sont ses tripes à elle que j'ai laissé sur le bitume. Ses supplications ricochent contre les murs de ma chambre, je mets deux minutes peut-être trois à sortir de ma léthargie, celle qui est devenue presque habituelle, une vieille ex qu'on traîne encore sous sa semelle.. Comme elle, comme Lucrezia. Je sais que c'est elle, cette fois c'est pas une hallucination, c'est pas comme hier quand je déambulais dans les couloirs, une flasque de whisky à la main et une surdose de morphine dans le bras. C'est elle. J'attrape mes béquilles et elles me poussent jusqu'à la porte, ce numéro 306 que je supporte déjà plus. La vue sur ce couloir trop long, trop étroit, trop froid et l'italienne en plein milieu. Paniquée, enragée, blessée. Je l'ai apprise Luce et y'a que trois personnes pour lesquelles elle est capable de se mettre dans cet état, la première est potentiellement restée en Italie, la deuxième c'est moi et la troisième est devant elle. J'ai pas besoin de la voir pour confirmer, je la reconnais même de dos, même de loin, même quand j'ai pas l'droit de la regarder. Stella. Mia Stella, vivante, affaiblie, abîmée, mais vivante et pour la première fois depuis centre-quatre-vingt-douze heures, je peux fermer les yeux sans la voir ensevelie, pourrissante sous les décombres, agonisante et appelant à l'aide. Ils l'ont trouvée. Ils nous l'ont ramenée. Alors pourquoi elle s'immobilise devant l'infirmière, Lucrezia. Pourquoi elle saigne encore, pourquoi elle a pas l'air sûre d'avoir retrouvé sa moitié ? Parce que la vérité, c'est que c'est la sienne plus que la mienne, que j'ai perdu tous mes droits sur l'étoile quand j'ai passé la frontière et qu'elle, elle a tout récupérée. Ses hurlements se meurent contre le mur, mais le vrai mur là, c'est sa meilleure amie. Impassible, insensible aux sanglots qui tressautent dans le fond d'sa gorge. Pourquoi ? T'avais jamais eu droit à ça toi, moi j'suis plus son frère mais, toi t'es devenue sa sœur. La reine des glaces s'en va, elle fait demi-tour, elle l'abandonne alors c'est le roi des ombres qui se met en travers de sa route, qui bloque sa fuite. Le ciel de nos yeux se mélange, se confond, mais c'est plus pareil. Elle a de qui tenir pour maintenir ses traits figés, pour se cacher derrière le masque et j'veux que ce soit ça. J'veux que ce soit ça parce que l'idée que s'en est pas un serait insupportable. Pas maintenant, Stella. - C'est quoi ce bordel ? Pourtant ça sonne pas comme une question, ça claque dans le silence, ça se meurt dans notre ciel. La question est pour Lucrezia, mais c'est pas elle que je regarde. Je sais ce qu'il se passe, je l'ai entendu derrière la porte de ma prison mais, j'veux pas le comprendre. Je peux pas le comprendre. Qu'est-ce qu'il s'est passé quand t'as fermé les yeux Stella ?


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    Lien du postMar 22 Jan 2019 - 1:07
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    T'as besoin de trouver un coupable. L'infirmière ? Les commanditaires de l'attentat ? Toi-même ? Le monde entier ? N'importe qui ferait l'affaire car ce sera toujours plus facile à accepter que le simple fait que Stella ait pu t'oublier. Après tout ce que vous avez traversé, après toutes ces années d'amitiés, vos rires et vos pleurs partagés. T'arrives pas à croire que tout cela ne représente plus rien à ces yeux, vos souvenirs balayés avec le reste des gravats lors du souffle de l'explosion.T'aimerais croire à une mauvaise blague, mais l'absence de réaction de la belle ne fait que confirmer tes pires craintes. Il n'y a plus de Stella. Elle est partie, elle t'as laissée à son tour, elle est restée sur  les lieux de l'attentat, là où t'as pas réussi à la retrouver. Et toi t'es là, à vouloir la ramener d'entre les morts, à l'implorer de te regarder tandis qu'elle te tourne le dos sans un mot. Tu ne veux pas abandonner, pas maintenant, pas aussi facilement. Tu veux la rattraper mais la poigne de l'infirmière s'empare de ton bras avec fermeté. « Lâchez-moi, je la connais, c'est Stella ! » que tu hurles en essayant de te libérer. Pourquoi est-ce qu'on t'empêche de lui parler ? On essaye de vous garder éloignées, de vous séparer et ça te rend complètement dingue. Et Stella qui ne se retourne même pas, qui ne cherche pas à comprendre. Elle t'ignore, pire, elle ne veut rien savoir de toi. Car t'es plus rien pour elle. « T'avais promis putain. » tes paroles se perdent dans un sanglot. Leurs promesses ne valent donc rien. Elle, lui, les Cavalero. Et toi qui tombes dans le panneau, encore et encore Lucrezia. T'auras beau leur en vouloir, t'auras beau te méfier, tu finiras toujours pas leur accorder ce qu'ils désirent. T'es faible, t'es dépendante, voilà tout. T'aurais pas du accepter de respirer. T'aurais du la laisser revenir seule et prendre soin de son frère elle-même. Tu regrettes tellement. T'es en train de t'effondrer, prête à les laisser te ramener à ta chambre, quand Cosmo arrive de l'autre bout du couloir et intercepte l'étoile filante avant qu'elle ne s'évapore définitivement dans l'atmosphère. Pour une fois, t'es soulagée de l'avoir dans ton champs de vision. Tu veux pas être seule à traverser cette épreuve et tu te convainc qu'avec son aide, vous pourriez la faire revenir à la raison. « Elle ne se souvient plus ! » que tu scandes dans leur direction. Qu'il sache à quoi s'attendre. « Elle m'a oubliée. » tu précises finalement à voix basse. Elle t'as oubliée, toi, Lucrezia. Sa meilleure amie. Peut-être que Cosmo n'aura pas cette malchance. Dans le fond, c'est pour lui qu'elle est venue vivre ici. C'est pour lui qu'elle t'as demandé à respirer. Alors t'espères qu'il est son exception.
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    Lien du postMar 22 Jan 2019 - 14:03
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    T'étais pas du genre à fuir, à reculer devant l'adversité. En temps normal Stella, tu foncerais tête baissée pour tout terrasser. Tu l'avais fait, il y a de ça quelques années. Tu t'étais réveillée sur ce lit d'hôpital et t'avais pleuré. T'avais pleuré pour mieux te relever, alors dis-moi qu'est-ce qu'il y a de différent maintenant ? Parce qu'aujourd'hui tu ne cherchais pas à retrouver qui tu étais, à envoyer valser les épreuves. Tu t'étais arrêtée de danser et la sensation de ne plus te voir exister prônait. C'était triste, Stella, de te voir t'abandonner. Préférant l'ignorance et l'indifférence, préférant t'échouer au bord du précipice plutôt que de le combler. Qu'est-ce qui s'était passé, Stella, ce jour-là. Ce jour où le souffre avait ensevelie ton corps, ce jour où la mort était venue chatouiller tes narines, ce jour où le carmin s'était épris du sol Bostonien. Tu cherchais à oublier, à fuir des souvenirs flous et douloureux. Et si respirer en tant que Stella Cavalero signifiait que tu devais te souvenir, persévérer, alors tu préférais tout abandonner. Le sacrifice de l'oubli était difficile, Stella, parce que tu laissais derrière toi tes amis, ta famille, ton fric. Tu laissais tout ce que tu avais toujours connu, pour une fille inconnue dont le compte en banque et l'identité n'existait pas encore. On te demander d'hurler ton prénom, on te demandait de pleurer de joie, on te demandait de réagir et de la prendre dans tes bras. On te demandait de nombreuses choses, Stella, et pour la première fois, tu cherchais pas à ce que l'on soit fière de toi. Et s'ils en venaient à te détester, t'accepter leur choix. A vrai dire, Bella, c'était à cause de toi s'ils en étaient là. L'infirmière te lançait des regards, elle se demandait sûrement de nombreuses questions. Seulement elle devait te protéger, toi et tes sourires peureux. Si tu refusais de reconnaître ou de t'intéresser à cette Stella, alors elle t'aiderait à échapper à ton passé. Le problème avec les mensonges et la fuite, c'était qu'il y avait toujours des imprévus. Ton frère pouvait en témoigner, c'était bien pour ça que lui aussi avait dénié se montrer. Pourtant, il avait été absent par le passé. S'il était là, ce n'était certainement pas pour toi mais pour elle, Lucrezia. Ils formaient un nouveau duo, celui qui combattrait les eaux ténébreuses et les flammes lumineuses. Ils faisaient partis d'un monde que tu ne connais pas, un monde que tu ne connaissais plus. Pourtant sa voix déchirait un peu plus ton corps. Et Bella qui hurlait au fond de toi, juste là, qu'elle était là pour toi. Le combat intérieur rugissait, ne te laissant pas un moment de répit, pas un moment de vie. Il avait toujours été question de lui, il avait toujours été question de vos tendresses et de vos promesses. A travers son abandon, tu avais simplement vu le défi de le retrouver. Tu l'avais fait, et qu'avais-tu récolté ? Des mots qui sifflent, des regards qui fusillent, du dégoût infini. Tu t'étais arrêtée et tu les regardais, l'un à côté de l'autre. Ils te fixaient, Stella. Ils te regardaient et cherchaient sans doute à ce que tu viennes les recoller. Il avait toujours été question que ce soit toi qui les fasses danser sans broncher. T'étais fatiguée de ce rôle, fatiguée de les voir s'écorcher, fatiguée de les voir t'utiliser. Et si ton absence finissait par coller définitivement ? T'étais peut-être la pièce de trop, Stella, et tant que tu seras là ils ne pourront pas vivre la flamme ardente. qui les consume. Ta voix s'élevait parmi le couloir immaculé de blanc, tâché des drames de votre passé. "Je ne vous ai pas oublié, vous devez simplement vous tromper" que tu finissais par avouer. Pourtant toi Stella t'avais pas l'impression de ressembler à celle que tu étais. Toi Stella, t'avais l'impression de n'être que le fantôme désespéré. "Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît. Je veux retourner me coucher", tu regardais pourtant son regard à lui, à celui qui autrefois, avait été ton frère. Tes mensonges n'égalaient que ta force. Cette force intérieure qui te demandait de partir, sans te retourner. T'attendais l'infirmière, comme une enfant attendrait sa mère. Tu n'étais ici qu'une nouveau-née.
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    Lien du postMer 23 Jan 2019 - 22:51
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    Je la connais par cœur moi, la liqueur de ses yeux bleus. J'ai vu son regard s'ouvrir sur le monde, le découvrir, les ridules autour qu'ont fait naître ses premiers sourires. J'ai vu le sel perler de leur ciel, je les ai vus diminuer quand on se racontait des histoires trop tard le soir et puis se fermer sur la vie aussi, quand elle était trop cruelle, trop difficile à supporter. Stella savait replier sa lumière le temps d'une trêve, pour mieux la laisser nous aveugler le lendemain. Moi j'ai jamais su m'en lasser, qu'elle soit vive, estompée, brouillée, froide, brûlante. C'est elle qui m'éclairait, toujours, comme une étincelle pour me guider dans le noir, ma lampe astrale. Tu vois Stella, sans rien dire j'ai appris ton regard moi, j'ai anticipé ses secrets, deviné ses failles. Mais ça, là, le vide, je l'ai jamais vu avant. Jamais avant maintenant. La voix mutilée de Lucrezia se réveille au bout du couloir, elle vient se délester de sa vérité. La sienne pour la mienne, mais moi j'en voulais pas. J'ai pas envie de la croire, j'ai pas envie de l'entendre. Lucrezia, mens-moi. Mens-moi comme à la station essence quand tu disais que tu m'détestais. Mens-moi comme dans la voiture quand tu me disais que tu voulais que j'ralentisse. Mens-moi comme tu lui as menti à elle quand t'as fait demi-tour. Mais tu le fais pas cette fois, je le sais. Je le sens. Je le vois quand je la regarde, là, captif entre des murs qui ont vu la vie, la mort aussi et qui nous voient nous aujourd'hui, la désintégration du cosmos, l’atomisation des astres Qu'ils en soient témoins, j'leur donne mes deux yeux en apport si ça peut m'empêcher de regarder avec eux. C'est vrai l'étoile est sauvée, mais c'est faux on l'a pas retrouvée. C'est pas elle, c'est un monstre qui dort dedans. Mais Stella, t'en as toujours eu peur des croque-mitaines, tu m'as toujours demandé de chasser les ombres qui glissaient sur les murs de ta chambre. Ne laisse pas celui-là glisser sur les parois de ton âme. Souviens-toi. Chasse-le. Lucrezia parlait pour elle, et Stella confirme qu'elle parle aussi pour moi. Les mots font tanguer ce qu'il me reste d'espoir, emportent avec eux les jours meilleurs, les envies de mieux. Mon sang bat contre ma tempe, je déglutis, j'encaisse. J'crois que j'respire plus, pas mieux que l'infirmière qui jongle entre nos corps affaiblis, abattus et qui s'apprête à ramener docilement dans sa cage, l'oiseau tombé du nid. - Tu t'appelles.. Pourquoi c'est si dur de laisser ton prénom sortir d'entre mes lèvres, putain, pourquoi ça brûle, pourquoi c'est un canif rouillé qui se démanche dans le météore, qui ne laisse plus que la lame à l'intérieur et élimine toutes les chances de l'en faire ressortir un jour. - Tu t'appelles Stella. C'est peut-être encore à moi de chasser le monstre sous ton sommier. J'ai fait le mort pendant cinq ans, j'peux bien faire semblant d'être vivant une fois. Une seule fois. - Stella Cavalero. Elle a pas besoin d'toi, les mots de Lucrezia lâchés quelques jours plus tôt résonnent, ricochent. J'le sais. J'le sais. - Et t'es ma p'tite sœur. Mais, j'essaye quand même. J'le dis pour la première fois depuis des années, ça libère pas le poids. Ça l'enfonce, ça l'incruste, ça le rend incurable. Alors, c'est tout ? C'est pas comme dans les films pourris, y'a pas de déclic, pas d'halo lumineux qui vient nous entourer quand le méchant de l'histoire pose un genou par terre ? Alors, c'est tout ? C'est vrai ce qu'on raconte, une étoile qui brille c'est une étoile qui est déjà morte ?

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    Lien du postJeu 24 Jan 2019 - 0:05
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    Tu les observes de loin, en retrait, contrainte par la poigne d'une infirmière qui ne perçoit pas les subtilités de la tragédie à laquelle elle assiste. T'as beau te débattre, t'as beau implorer, tu ne peux que courber l'échine et admettre ta défaite dans l'espoir qu'un autre champion puisse venir à bout de l'amnésie de Stella. Cosmo. Pour la énième fois, tu places tes espoirs en lui, en eux. Si seulement ils pouvaient se voir, ensembles. Tu te considère chanceuse, privilégiée d'être l'éternelle spectatrice d'un tel phénomène céleste. La collision de deux astres, la communion de deux âmes. Stella et Cosmo, c'est une évidence. Tes évidences. Pour eux, tu t'effacerais volontiers, tu disparaîtrais de leur fresque s'il le fallait, car lorsqu'ils ne sont plus, c'est ton univers tout entier qui n'a plus le moindre sens. Ta joie engloutie par la déception des dernières révélations, t'es tout de même surprise par la constance des paroles de l'étoile face à son frère. Elle reste de marbre, elle ne flanche pas, contrairement à toi. T'es joues inondées d'eau salée, t'as plus la force de résister et c'est Cosmo qui prend le relai. C'est Cosmo qui prononce finalement son prénom pour faire écho à des souvenirs où vous pensiez tous être très heureux. Ces quelques syllabes prennent soudainement un sens tout particuliers entre ses lippes, comme s'il donnait à nouveau vie à l'amour qui les unissait jadis, et qui les unis encore aujourd'hui. T'avais raison lorsque tu disais qu'ils s'aimaient. Encore. Malgré tout. T'as toujours été celle qui savait, qui voyait, même lorsqu'ils ne le pouvaient pas. « Souviens-toi Stella. » prière laissée en suspens entre ces quatre murs immaculés. T'espères qu'elle filera jusqu'aux cieux, qu'elle parviendra au coeur de la belle. « Souviens-toi des jeux quand on était enfants. Souviens-toi de nos rêves d'adolescentes. » l'Italie, les sorties, les amis, la famille, les rires, les joies, les pleurs, les départs, les trahisons, les retrouvailles. « Souviens-toi qu'on t'aime et qu'on a besoin de toi. » parce que tu le sais Lucrezia. Vous avez besoin d'elle. Vous avez pas seulement besoin de savoir qu'elle va bien. Vous avez besoin de savoir qu'elle est là, qu'elle vous oublie pas. Vous avez besoin de vous aimer, même si ça signifie aussi de vous détester. Il n'y a rien de pire que l'indifférence, et peut-être la méritez-vous. Peut-être est-ce le retour de flamme que vous attendiez pour l'avoir abandonnée il y a quelques années. Cette fois-là, vous aviez pensé à vous, vous l'aviez retirée de l'équation et aujourd'hui, c'est vous qu'elle met de côté. Tu ne te le pardonneras jamais Lucrezia. Tu ne te pardonneras jamais d'avoir fait preuve d'égoïsme cette fois-là, d'ailleurs depuis, c'est eux avant toi. Comme dans une tentative de te racheter. Tu comprends tout de travers Luce. Elle t'as pas demandé de t'estomper, elle t'as demandé de briller. Si t'es pas capable de vivre avec toi-même, comment peux-tu attendre que quelqu'un d'autre le fasse pour toi ? Reviens pour lui. Ce sont ses propres paroles. N'est-ce pas ? T'es revenue. En fin de compte, peut-être que Stella est revenue pour elle avant toi.
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