☾ soulmates.
w/@becca windford-stoe — ruby's flat.
t'avais merdé. et pas qu'un peu. en pensant que partir pendant les fêtes à cheyenne durant plusieurs semaines, tu n'aurais jamais imaginé que tu aurais autant fait souffrir tes proches. t'avais eu la terrible idée de mettre ton téléphone en mode avion, et de ne prévenir personne de ton long séjour au wyoming. tu n'avais pas agis de la sorte pour faire du mal à tes proches, simplement parce que tu avais trouvé qu'il était nécessaire pour toi de te recentrer sur toi-même. la mort de ton père, ton retour dans la vie de couple, ensuite l'accident de voiture avec toni. tout dans le même mois, cela avait fait beaucoup. beaucoup trop pour toi. tu avais perdu pieds. totalement. alors tu avais pris cette décision, t'isolant au fin fond du wyoming, te ressourçant auprès de ta famille, profitant du calme de cheyenne pour te poser les bonnes questions. ton retour à boston fut fracassant. un attentat avait eu lieu, et zed avait été blessé. en te rendant à l'hôpital pour le voir, tu t'en étais pris plein la gueule. lorsque tu avais retrouvé toni, tu t'en étais pris plein la gueule. dans ta lancée, tu avais envoyé un message à becca pour lui demander de passer la soirée avec toi, dans ton appartement. tu t'étais préparée mentalement à de nouveau te faire descendre par ta meilleure amie. ouais, tu avais merdé et tu avais bien compris la leçon. on toqua à ta porte. la gorge serrée, le ventre noué, tu allas ouvrir. becca. toujours aussi jolie. les lèvres tremblantes, tu la pris directement dans tes bras. elle t'avait manqué. tellement manqué. et pourtant, tu ne lui avais pas envoyé le moindre message pendant des semaines. quelle conne. « merci d'être venue, » soufflas-tu, posant tes lèvres contre sa joue. tu reculas quelque peu, fuyant son regard, et fermas la porte derrière elle. « mets-toi à l'aise, » soufflas-tu, terriblement stressée à l'idée d'entendre une nouvelle fois que tu avais plus que déçu un proche.

☾ soulmates.
w/@ruby carstairs — newed.
Plusieurs semaines c’étaient écoulées depuis le départ de Ruby vers je ne sais où. Et ça, bien entendu, sans aucunes explications de sa part. J’avais attendue tous les jours de recevoir même un signe de vie de mon ange, mais ça n’était arrivée qu’aujourd’hui. Je ne savais pas réellement comment agir vis-à-vis d’elle. Si je devais lui faire comprendre que ce n’était pas normal. Si je devais passer à autre chose juste parce que je l’aimais comme ma sœur que je n’ai jamais eue. Je ne savais pas. J’étais perdue. Du coup, sur le chemin pour me rendre chez elle, j’avais une boule au ventre immense, juste parce que j’étais dans le flou total. Quand j’étais devant sa porte, j’avais dû inspirer et expirer au moins trois fois. J’avais peur de ce qui pouvait arriver derrière. Notre première dispute, ou simplement une énième soirée géniale en sa compagnie. Je finissais par frapper, et elle ouvrait la porte. Le câlin qu’elle m’offrait m’aidait d’ailleurs à avoir les idées plus claires. Je savais exactement ce qu’il fallait faire, ou du moins, ce que j’aurais à dire. Je la serrais aussi, parce que je ne pouvais pas m’en empêcher. Elle était, elle, malgré tout ce qui a pu se passer. Elle prenait la parole, me remerciant d’être venue, et à son air si évasif, je comprends vite que ça n’a pas été facile de revenir en ville. Je me demandais si j’étais la seule qui n’avait pas eu de nouvelles. Je n’avais pas vue Toni depuis un moment, du coup, c’était dur à dire. Déposant mon sac près de mes chaussures, j’entrais en chaussette dans son appartement, m’asseyant sur un fauteuil sans dire un mot. Elle avait l’air stressée. « Ruby, je… » Je ne sais pas quoi dire en fait. C’était dur. « Je ne comprends pas… Qu’est-ce qui s’est passé ? » Je ne l’accablais pas pour les non-messages, je voulais simplement comprendre pourquoi.

☾ soulmates.
w/@becca windford-stoe — ruby's flat.
ton ventre se noua dés que tu entendis que l'on toquait à ta porte. becca était là. tu t'avanças vers la porte. tu pris une profonde inspiration, te préparant à affronter une nouvelle fois un proche que tu avais déçu ces derniers temps. la gorge serrée, tu ouvris la porte. elle t'avait manqué. terriblement. tu la pris directement dans tes bras, fermant tes paupières. sa présence avait le don de t'apaiser, de positiver sur tout ce qui pouvait se passer dans ta vie. et pourtant, t'avais disparu sans même la prévenir, alors qu'elle était essentielle à ta vie. tu la remercias d'être venu, chose que tu estimais très importante à dire. parce que toi, tu t'étais éclipsée de boston sans la prévenir, alors elle aurait très bien pu décliner ton invitation de ce soir en t'envoyant chier. mais non. becca était là. et tu étais plus que contente de la retrouver. tu lui dis qu'elle pouvait se mettre à l'aise. tu n'avais même pas besoin de lui préciser. vu le nombre de fois où elle était venue chez toi, elle devait sûrement considérer ton appartement comme sa deuxième maison. son silence te fit d'avantage stresser. habituellement, la blonde aurait crié de joie en te retrouvant, mais là, elle était muette comme une tombe. becca alla s'installer sur un fauteuil. le cœur battant, tu t'installas en tailleur sur le canapé, particulièrement mal à l'aise à cause de ce silence de plomb, qui était habituellement inexistant entre vous. finalement, elle prit la parole. t'étais prête. prête à tout entendre et que l'on t'enfonce à nouveau un couteau dans le ventre. tu avalas difficilement ta salive, osant enfin plonger tes prunelles dans les siennes. « j'étais mal. extrêmement mal, » commenças-tu. tu marquas une pause, prenant une profonde inspiration. « c'est pour ça que j'me suis isolée à cheyenne pendant des semaines, en laissant tomber mon téléphone, » continuas-tu, les lèvres tremblantes. tu levas les yeux au ciel, comme cherchant la force de continuer tes explications. « j'ai déconné, » grimaças-tu, les lèvres serrées.

☾ soulmates.
w/@ruby carstairs — newed.
Je n’étais pas là pour l’accabler. Surtout que plus je la regardais, plus je me disais qu’elle avait dû prendre beaucoup trop de reproches. Je l’écoutais parler et j’avais l’impression de revenir des années en arrière. Ruby avait été la seule personne capable de me faire oublier mon ancienne vie jusqu’à maintenant. Elle était ma perle la plus rare. Je ne pouvais pas la laisser seule dans ce genre de moment. Sauf que j’étais nulle pour faire face à la réalité. Je me relevais pour aller me caler contre elle, pour la prendre dans mes bras. Je sentais sa détresse comme si elle était la mienne, parce que j’étais passée par là. Parce qu’elle ne le savait pas forcément, mais je sais ce que ça fait que de se perdre soi-même. Je me suis beaucoup trop souvent perdue pour ne pas connaître cette sensation. J’aurais dû savoir, j’aurais dû comprendre. Je la serrais contre moi tout en embrassant son front, sans doute parce que c’est ce que j’aurais aimée qu’on me fasse. Je ne voulais pas qu’elle soit mal à cause de moi. Ou à cause de ce qu’elle croit devoir ressentir suite à son absence. « Ruby… » Je sentais mes yeux vraiment tremblant. Est-ce que j’allais faire ça ? Est-ce que j’allais réellement lui raconter cette part sombre de moi ? Sans doute. « Parfois on a tous besoin de s’isoler. Pour certains, c’est plus dur que pour d’autres, mais… C’est humain que de craquer. » Je relâchais mon étreinte pour laisser mes mains glisser jusqu’aux siennes et les retenir. Je cherchais son regard, parce qu’elle devait voir que ce n’était pas qu’elle. « Je ne t’en veux pas. Parce que j’ai déjà fait pire que de simplement partir pour me recentrer sur moi. Je ne t’en veux pas, parce que quand je disparaissais on ne me retrouvait pas en si bonne état que tu l’es. » Non, en effet. À chaque fois que mes parents me retrouvaient, c’était dans un lit d’hôpital avec des traces de piqures sur les avant-bras. « Juste… M’abandonne plus amour, je ne le supporterais pas. » Je ne supporterais pas de perdre la seule personne qui compte à un point que je la considère comme ma famille. Je lui offrais un sourire. Un sourire tout tremblant, mais un sourire sincère quoi qu’il advienne.

☾ soulmates.
w/@becca windford-stoe — ruby's flat.
tu t'en voulais terriblement. oh que oui. en t'isolant à cheyenne, tu n'avais jamais imaginé faire un tel retour fracassant à boston, accueillie de la sorte par tes proches. mais tu les comprenais tout de même. ils avaient raison. tu t'étais mal comportée, et tu avais totalement compris la leçon. tu avais juste été totalement pommé, et avais agit sans même réfléchir aux conséquences de tes actes. maintenant, tu savais que donner des nouvelles était plus qu'essentiel pour tes amitiés, ainsi que pour ton couple. installée en tailleur sur le canapé, tu osais à peine regarder becca, qui s'était posée sur un fauteuil, non loin de toi. la gorge serrée, tu décidas d'expliquer le pourquoi du comment de ta soudaine disparition. tu priais mentalement pour que ton amie ne t'en veuille pas. tu voulais qu'elle comprenne, qu'elle se rende compte à quel point tu avais eu ce cruel besoin de te vider la tête pendant quelques semaines. parce que t'avais été perdue. totalement. et cheyenne t'avait permis de t'ouvrir les yeux sur qui tu voulais être, et qui tu ne voulais pas être. tu terminas tes paroles, la gorge serrée. becca se leva de son fauteuil pour s'avancer vers toi. elle te prit dans ses bras. toi, tu t'étais plutôt attendue à te faire détruire à nouveau, comme toni et zed l'avaient si bien fait. mais non. elle n'agissait pas comme eux. les yeux rougis par les larmes, tu écoutas ton amie, acquiesçant ses paroles. elle avait totalement raison. « je sais. j'suis juste dégoûtée que certaines personnes n'aient pas réussis à comprendre que j'avais plus que besoin de ces quelques semaines de break, » soupiras-tu, laissant des larmes couler le long de tes joues. toi qui pensais avoir bien agis, semblait-il que tu t'étais trompée sur toute la ligne. becca serra doucement tes mains, et tu daignas finalement encrer ton regard dans le sien. non, elle ne semblait pas être en colère contre toi. et à ta grande surprise, la blonde se confia à son tour, à propos de quelque chose que tu ignorais totalement. mais de ce qu'elle laissait transparaître, il ne s'agissait pas d'une joyeuse partie de sa vie. serrant d'avantage ses doigts contre les tiens, tu l'incitas à parler d'avantage. « j'étais pas au courant de ça, j'veux tout savoir becca, » murmuras-tu d'une petite voix, voulant t'assurer qu'elle était prête à en parler. un pâle sourire se dessina sur tes lèvres. « plus jamais, promis chaton, » souris-tu faiblement, prenant à nouveau la belle dans tes bras.

☾ soulmates.
w/@ruby carstairs — newed.
Elle était ma petite étoile, mon tout. Quand elle m’expliquait que certaines personnes n’avaient pas compris, le prénom de Toni sautait tout de suite à ma mémoire. Malgré que je ne comprenais pas pourquoi il avait mal réagit. Je n’avais pas toutes les cartes en mains, j’ignorais certaines choses, et je savais que me confier l’aiderai à comprendre qu’il y a pire que partir sans rien dire pour se ressourcer loin de la grande ville et de l’université. Ses larmes ne devaient plus couler, ça me brisait le cœur de les sentir, et même de les voir. Quand elle reprenait la parole suite à mon speech assez flou sur certaines de mes aventures, je ne savais pas si elle était prête à l’entendre. Je ne savais pas si elle allait garder la même vision de moi après ça, ou complètement se sentir trahit. C’était dur de vivre avec ça. Vraiment dur. Mais il fallait que je le fasse. Elle me disait qu’elle ne m’abandonnerait plus, et c’est en fait, tout ce que j’attendais, avais-je l’impression, pour parler. Elle m’enlaçait, et je devais couper court à tout ceci, me levant en regardant droit devant moi, alors qu’elle se trouvait derrière. « À mes quatorze ans… » Ma voix était tremblante, juste parce que je ne connaissais que trop bien cette histoire. Et que je ne l’aimais pas du tout. Je me tournais vers elle, et la regardait si intensément, qu’elle pourrait sentir cette part de moi, cette fille faible et fébrile. « À mes quatorze ans, je suis tombée amoureuse. Folle amoureuse. » Un rictus s’installait sur mes lèvres. « Je crois bien qu’il est la seule personne que j’ai réellement aimée. On était beaux, on était nous. Sauf que c’était dans notre tête. » Je sentais cette larme chaude se balader sur ma joue. Mon ventre se nouait et mes bras commençaient à le serrer. « Jusqu’à mes seize ans à peu près, j’ai été dépendante aux drogues dures qu’il me fournissait. Mes parents avaient l’habitude de venir me récupérer dans des endroits peu fréquentables, jusqu’à ce qu’ils en aient eu marre. J’ai blessée énormément de monde dans ma vie Ruby. Que ce soit mes parents, ma famille, ou mes amies d’Angleterre qui ne m’adressent plus du tout la parole. » Je sais ce que tu vies, parce qu’avant mes quatorze ans, j’étais quelqu’un, jusqu’à mes seize ans, j’en étais une autre, et maintenant j’étais la becca que tu connaissais. Dure réalité en fait. « Alors tu vois, c’est pour ça que je ne peux pas t’en vouloir. Parce que tu ne m’as pas laissé tomber de la manière dont j’ai laissé tomber ceux qui faisaient partit de ma vie. » Et une chance, parce que j’en serais détruite, mais ça tu le savais très bien maintenant. « Et tu ne m’as pas non plus laissé tomber comme mes parents, qui m’ont envoyé ici pour se débarrasser de leur junkie de fille. Tu n’as rien fait de grave. » Rien du tout mon ange.

☾ soulmates.
w/@becca windford-stoe — ruby's flat.
un immense soulagement te submergea lorsque tu compris que becca ne t'en voulait pas d'avoir quitté boston sans rien dire. c'était ta meilleure amie, tu la considérais comme ta sœur, et jamais tu n'aurais pu apprécier le fait qu'elle te fasse comprendre que tu l'avais blessé. parce qu'il s'agissait bien de la dernière personne que tu avais envie de décevoir. elle te mit tout de même la puce à l'oreille, nommant un fait de sa vie qu'elle ne t'avait encore jamais raconté. grâce à sa voix tremblante, tu compris qu'il s'agissait d'une anecdote peu joyeuse de sa vie, mais tu étais prête à l'écouter. parce que tu étais son amie, sa confidente, sa sœur, et que tu ressentais qu'elle avait ce crucial besoin de t'en parler. et c'est ce qu'elle fit. elle se releva, tandis que tu étais toujours adossée contre les coussins de ton canapé. tu ne la quittas pas du regard. pendant toute son histoire. t'avait la gorge serrée, le ventre noué. elle avait souffert. et pas qu'un peu. même si cela remontait à plusieurs années, cela se voyait que ses plaies n'étaient pas guéries. une larme coula le long de la joue de becca. putain, tu t'en voulais d'avoir amené le sujet. « j'suis désolée pour toi, » balbutias-tu, tellement abasourdie par l'histoire que tu ne savais pas quoi ajouter de plus. tu te relevas, et la pris à nouveau dans tes bras. tu voulais lui faire comprendre que tu étais là pour elle, et ça pour toujours. « j'suis vraiment vraiment désolée, » soupiras-tu. prenant ses mains contre les tiennes, un pâle sourire se dessina sur tes lèvres. « regarde où tu en es maintenant becca. sois fière d'être rendue là où tu en es, » souris-tu, serrant tes doigts contre les siens. tu reniflas, ravalant un énième sanglot. son histoire te rappelant grandement ta dernière histoire amoureuse, avec ce pervers narcissique qui t'avait détruite à petit feu. mais ça, becca était au courant de toute l'histoire, t'ayant connue à l'époque où tu étais encore en couple avec lui. tu te dirigeas vers la cuisine, sortant deux verres à vin. « allez, un verre de vin rouge pour les cœurs brisés, » plaisantas-tu pour détendre l'atmosphère, sortant le vin rouge d'une armoire.

☾ soulmates.
w/@ruby carstairs — newed.
Ma vie n’avait jamais été facile, et quand je racontais à Ruby ce qui m’était arrivée, je m’en voulais déjà. Elle n’aurait pas dû être au courant. Les alcooliques et drogués anonymes étaient déjà trop à savoir à mon goût, mais là encore, il s’agissait d’inconnus pour la plupart donc je m’en fichais. Sauf qu’il s’agissait de ma meilleure amie. Il s’agissait de la fille que je me refusais de blesser. J’avais peur qu’elle ne me regarde différemment après ça. J’avais peur qu’elle voie en moi cette part d’ombre qui ne fait que me suivre depuis mes quatorze ans. Elle était désolée selon ses dires. Elle était vraiment désolée, et je ne pouvais m’empêcher d’esquisser un rictus sur le coin de mes lèvres parce qu’elle me touchait cette fille. Quand elle me disait de regarder où j’en étais, j’avais encore plus envie de déprimer. Qu’étais-je devenue exactement ? Rien de plus qu’il n’y a cinq ans. Si ce n’est que je suis sobre et que je me tiens mieux en société. Bon, j’avais plus d’amis aussi, mais ça c’était autre chose. Il ne me connaissait pas sous mon pire jour, ce n’était pas comparable. Je fautais un sourire pour lui faire plaisir, parce que je ne voulais plus tant argumenter. « Je le suis, ne t’inquiète pas. » À demi tout au plus, mais je le serais pour elle, c’était déjà important. Lorsqu’elle se levait pour aller à la cuisine, je souriais à l’annonce d’un verre de vin rouge, parce que même si j’avais un penchant pour tout ce qui faisait planer, l’alcool n’avait jamais été un souci pour moi. Je savais m’arrêter avant que ça ne devienne drastique. « Amen à cette parole. » J’allais la rejoindre pour prendre un des verres qu’elle avait servis, le tendant en l’air en la regardant. « Aux nouvelles nous qui méritent que de belles choses. » Et aux voisins qui allaient faire chier si on faisait trop de bruit, mais on s’en foutait, c’était leur problème, pas le nôtre.

☾ soulmates.
w/@becca windford-stoe — ruby's flat.
alors là, tu ne t'attendais absolument pas à ce genre de déclaration de la part de becca. tu étais littéralement sur le cul, incapable de dire quoi que se soit tellement tu étais choquée par ses paroles. jamais tu n'aurais imaginé qu'elle avait vécu quelque chose de la sorte, te rendant compte que vous aviez toutes les deux des passés plutôt différents, mais qui se ressemblaient néanmoins de par leur complexité. tu t'excusas, encore et encore, te sentant coupable d'avoir amené ce genre de discussion déprimante. tu la pris dans tes bras, comme si tu voulais, en silence, lui faire comprendre que tout ça était loin derrière elle, et qu'elle ne pouvait qu'aller de l'avant. « encore heureux que tu es fière de ce que tu es devenue ! » t'exclamas-tu avec un large sourire. tu te dirigeas vers la cuisine, lui lançant un regard malicieux en coin. il était désormais temps de passer à la boisson du soir, du vin rouge fraîchement acheté, et pas de l'alcool de merde que l'on peut acheter à deux dollars dans une épicerie. non, du vin français. becca te rejoignit, prenant son verre. une fois remplis, tu trinquas avec elle, souriante. « santé, bonheur, richesse, amour, » trinquas-tu en explosant de rire. tu bus une gorgée. te voilà conquise, ce vin était exquis ! te voilà donc rassurée. étant donné le prix de la bouteille, tu aurais eu les boules qu'il soit dégueulasse. « alors, les amours becca, ça en est où ? » demandas-tu, tout en sirotant l'alcool rouge écarlate.

☾ soulmates.
w/@ruby carstairs — newed.
Je ne voulais pas qu’elle s’excuse, simplement parce que ça n’avait pas été le but de toute cette sincère vérité sortie d’entre mes lèvres. La seule raison pour laquelle je lui avais tout confiée, c’était pour lui montrer qu’elle n’avait pas mal agit, et j’espérais que ça, elle le savait maintenant. Elle voulait que je sois fière de ce que j’étais devenue, mais je ne savais pas comment le faire réellement. C’était dur, mais je faisais comme si de rien pour elle. Elle me faisait un sourire et je lui rendais, comme à chaque fois, sur son chemin pour la cuisine. La soirée entre copines pourrait enfin commencer, et on allait pouvoir penser à d’autres choses maintenant. Je levais le verre qu’elle me servait en l’air pour porter un toast, et elle suivait le pas, m’enlevant un petit rire d’entre les lèvres. Ah la fin de tout ceci, je buvais une gorgée, deux puis trois. Il était vraiment bon en fait. Sauf que je l’aurais presque recrachée à sa question. Les amours, les amours. C’était quoi ça ? Way. « Euuh, les amours ce n’est pas réellement glorieux. » Je couchais avec un mec, ouais. Je l’appréciais beaucoup, mais de là à parler d’amour, c’était loin d’être le cas, on s’énervait trop pour être amoureux, non ? Ma foi, peu importe. « Je ne vois personne, je suis solitaire, tu le sais bien. Et toi avec Toni ? Ça roule toujours quand même ? » Ben ouais, je ne savais pas réellement si il avait été au courant ou s’il c’était retrouvé dans la même position que la même, je me devais de poser la question.