Dix neuf heures et trente minutes que mon monde s’est écroulé. J’ai été au discours du maire en compagnie Floyd, mon petit ami, mais il est décédé sous les tirs des hommes cagoulés et je n’ai pas réussi à le garder en vie. J’ai essayé en lui prodiguant un massage cardiaque mais son cœur en a décidé autrement. A quoi bon vouloir devenir médecin si je ne suis pas capable d’aider ceux que j’aime ? Il est partit et c’est entièrement ma faute. Je n’aurai jamais du le laisser faire, j’aurai du me battre pour qu’il ouvre à nouveau les yeux. La douleur a été tellement intense lorsqu’il a quitté ce monde que mon corps et mon âme ont décidé de mettre ma vie sur pause le temps de quelques heures afin de mettre ma douleur sur off. Je me suis réveillée durant la nuit en criant. Encore et encore. J’ai l’impression de revivre cette scène sans pouvoir l’arrêter. Je ressens la douleur et elle devient de plus en plus intense. Je n’ai rien mangé, ni bu et mes larmes ne cesse de couler sur mes joues.
Je me suis levée de mon lit vers 15h00 afin d’aller dans les couloirs car je sais que je ne suis pas la seule ici e en allant au secrétariat je reconnais un nom que je connais que trop bien : Brooklyn Macfarlane. Je marche jusqu’à sa chambre avant de toquer doucement, j’essuye mes larmes avant d’entrer pour me diriger vers elle. « Qu’est-ce que..comment tu vas ? Dis moi comment tu vas.. ? » Je m’asseyais doucement sur le lit avant de prendre sa main dans la mienne. « Je suis tellement soulagée de voir que...tu es là...» en vie mais je n’arrive pas à lui dire car je ne veux pas que tout cela devienne réalité.

@Brooklyn Macfarlane
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Je suis coincée dans mon lit d’hôpital depuis moins d'une journée et j'ai déjà envie de partir. J'ai envie de bouger, d'être dehors. Mais dès que j'essaye de remuer, mes blessures se rappellent à moi. Les os de ma jambe gauche ont été remis en place mais il faudra encore du temps avant qu'ils ne soient ressoudés. Donc du temps avant de pouvoir de nouveau marcher correctement. L'horreur pour moi. Mais les médecins m'assurent que j'ai eu de la chance. De la chance d'avoir juste la jambe fracturée et des brûlures un peu partout. Il  a des cas bien pire dans les chambres à coté. D'ailleurs, à chaque fois que je ferme les yeux, je revois la panique et les corps des gens autour de moi, certains bien plus blessés que ce que je le suis. Encore quelque chose qui va m'empêcher de dormir. Au moins cette fois, je saurais à quoi c'est du.
A moitié assommée par les anti-douleurs, j'en arrive presque à oublier ma meilleure amie qui était au discours du maire. Il faut que je sache comment elle va. Évidemment, mon téléphone à rendu l'âme avec l'explosion mais je peux encore tenter de soudoyer une infirmière pour qu'elle m’amène jusqu'à Céleste. J'allais appuyer sur le bouton d'appel d'urgence quand je la voit entrée dans la pièce. J'ai envie de lui sauter au coup, ravie de la voir tenir sur ses deux jambes. Mais je suis coincée dans mon fichu lit. C'est officiel, je déteste ma situation. "Ça va. Je... Ça aurait pu être pire. Je n’étais pas trop prêt de la grande roue quand ça à explosé. J'ai éviter le pire." Je ne vais pas lui dire qu'on se dirigeait justement vers la grande roue et qu'à quelques minutes prêts, j'aurais pu être directement sur le lieu de l'explosion. Je suis aussi contente de te voir. Tu as l'air d'aller bien. Vous avez réussi à vous mettre à l'abri avec Floyd ? Il va bien lui aussi ?" J'ai envie d'entendre des bonnes nouvelles, qu'elle m'annonce qu'ils ne sont finalement pas allés voir le discours ou qu'ils étaient loin de la bombe. Je veux entendre qu'elle va bien.

Physiquement tout va bien ou presque. J’ai des bleus et des brûlures qui sont soignées depuis mon entrée à l’hôpital mais je ne sens rien car la douleur n’est pas assez forte pour me sortir de mes pensées. Je ne sais pas combien de temps je vais devoir lutter contre moi-même pour essayer de tenir debout. En fait je tiens sur mes jambes pour mes ami(e)s et ma sœur, pour personne d’autre. Pas pour moi car si je m’écoutais je resterai allongée sur mon lit à laisse mon corps se vider de toutes mes larmes. Mon monde s’est arrêté depuis que Floyd est partit et je ne réalise toujours pas que je me retrouve à nouveau seule. J’entre dans la chambre de ma meilleure amie avant de la regarder mais je n’arrive as à sourire, mon visage a l’air engourdie et je ne peux pas lutter contre ça. « Je suis tellement rassurée de savoir que tu es là...» Je sers sa main dans la mienne sans arriver à contrôler ma force. « Il...il s’est passé quoi à la grande roue…? » Je suis consciente de tout ce qu’il s’est passé lors du discours du maire mais je n’ai pas demandé ce qu’il s’était passé aux alentours. Elle me parle de Floyd et je sens mon coeur louper un battement et mes yeux s’embuer. « Je...» Je la regarde avant de me laisser tomber, doucement, contre elle et je pose ma tête sur son épaule avant de laisser couler des larmes. « Non….il...est....» Je n’arrivais pas à dire qu’il était décédé car c’était trop brutal pour moi.

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Depuis que Céleste est entrée dans ma chambre, je souris. Parce qu'elle n'a presque rien et qu'on va s'en sortir toutes les deux. Je serais bientôt sur pieds et on pourra reprendre le cours de nos vies. On finira par accepter ce qu'il s'est passé et vivre avec. Il nous faudra du temps mais on finira par surmonter ça. Elle va bien, je vais presque bien. Ça me suffit largement. Puis je vois sa tête. Elle a l'air tellement triste. Je ne l'ai jamais vue dans un état pareil. Elle me sert la main comme une dingue et je n'ose pas demander ce qu'il lui arrive. "Moi aussi. J'ai eu tellement peur pour toi." J'avais entendu ce que les médecins racontaient dans les couloirs. J'avais entendu les cris des gens dans des chambres voisines. La fête foraine n'avait pas été la seule touchée. "Il y avait une bombe dans la grande roue. C'était l'enfer." Je revois encore le métal tordu de certaines nacelles. J'étais restée au sol à regarder le carnage face à moi. Je revois encore l'état de ceux qui pouvaient marcher, les gens en pleurs, les habits couverts de sang, ... Je secoue la tête pour chasser ses pensées. Céleste. Me concentrer sur Céleste. Sur Céleste qui pleure, la tête sur mon épaule. Qu'est-ce que ça signifie ? Il est blessé ? Il va s'en sortir ? Il faut qu'il s'en sorte. "Les médecins vont sûrement réussir à le soigner. Ça ne peut pas être si grave que ça. Il ira bien." Parce qu'il ne peut qu'aller bien hein ? Il ne peut pas lui être arrivé quelque chose de trop horrible.

« Où as-tu mal ? » Je voulais qu’elle me parle de tout ce qu’elle avait vécu afin qu’elle puisse commencer à avancer vers la guérison. C’est plus facile d’aider les autres que de vouloir s’aider sois-même. Je ne suis pas prête à avancer pour le moment car je ne réalise pas que je ne le reverrai jamais. J’ai l’impression de commencer à survivre face à tout ce qui se passe face à moi. « C’était un attentat et on était tous visés...» Je ne savais pas si c’était un attentat terroriste ou un ‘simple’ attentat mais je détestais plus que tout les personnes qui m’avait arraché Floyd mais également blessé mes ami(e)s. Comment pouvait-on faire ceci ? Je ne comprenais pas comment l’Être Humain pouvait être aussi tordue. Doucement je me laisse tomber sur Brook en espérant ne pas lui faire mal mais je ne me contrôle pas...mon corps lâche prise lorsque je pense à lui. « Non...non rien ira bien pour lui...il...je l’ai laissé...je n’ai pas réussi...» Je n’arrivais pas à faire une phrase digne de ce nom car je culpabilisais de ne pas avoir pu l’aider à s’en sortir, de ne pas avoir réussi à lui faire un massage cardiaque. Je l’avais vu partir...fermer les yeux et entendu son dernier souffle. J’allais me souvenir à vie de toutes ses images.

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Céleste me demande où j'ai mal et je soulève ma couverture pour lui montrer. Outre ma jambe dans son plâtre ultra encombrant et imposant, mes brûlures sont bien visibles. Étonnement, les moins graves sont les plus impressionnantes avec la peau qui fait des cloques. "C'est celles avec les boursouflures qui me font le plus mal. Je ne sens presque pas les autres. Pareil pour ma jambe." On retiendra quand-même l'illogisme de cette histoire. Le moins grave fait le plus mal. Grosse blague. Enfin heureusement. Je n'aurais pas aimé que ma jambe me rappelle à tout bout de champs son état. "J'étais avec Morgan quand ... Merde Morgan, comment il va ? Il s'est prit une barre métallique sur la tête ! Tu l'as vus, il va bien ?" Il faut que je sache s'il va bien. Tout comme Newt d'ailleurs. Je vais devoir les retrouver tous les deux. Ou demander à une infirmière de partir aux renseignements pour moi. "Un attentat ? Tu es sure ?" Je n'avais jamais connu d’attentat. Ce n'était pas le genre de chose qui se passait à Nauru. Je voyais parfois des images à la télé mais ça paraissait tellement loin, tellement irréel, comme les films. Pour le coup, c'est réel maintenant. Ce n'est pas du tout comme dans un film. Céleste pleure à coté de moi et j'ai peur qu'elle me dise que son copain est fort blessé. Mais quand elle parle, quand elle essaye de m'expliquer, je comprends. Il est mort. Floyd est mort. "Oh Céleste, je suis tellement désolée pour toi. C'est arrivé comment ?" Je pose ma tête contre la sienne et je serre mes bras autour d'elle. La voir dans cet état et savoir pourquoi me donne envie de pleurer et de hurler que c'est injuste. Elle ne méritait pas ça. Ils ne méritaient pas ça tous les deux. Mais au lieu de hurler ma colère, je me contente de pleurer avec elle. Parce que pour le moment, je ne peux rien faire d'autre que partager sa peine.

Je laisse mes yeux se poser sur sa jambe et ses brûlures et je souffle lorsque je remarque qu’elle souffre. Je déteste la voir aussi mal et en la voyant ainsi je veux mettre mes émotions de côté pour ne pas me laisser envahir par tout ce que j’ai vécu. « Je suis désolée...» Les brûlures n’étaient pas jolies mais j’avais quasiment les mêmes, en moins boursouflés. « Ils t’ont mis un peu de vaseline pour éviter que ça te fasse du mal ? » Je savais qu’ils avaient commencé à soigner ses blessures mais je voulais m’en assurer de vive voix. Elle me raconte l’histoire avant de parler de Morgan et mes yeux s’écarquillent et je me redresse pour la regarder. « Morgan ? Morgan était avec toi ? Tu...» Je secouais vivement la tête. « Je ne sais pas comment il va..je..je n’ai pas envoyé de message..je..» Je cherchais mon téléphone avant de lui envoyer un message et je culpabilisais une nouvelle fois de ne pas avoir pris de ses nouvelles avant qu’elle ne m’en parle. Je soufflais en essayant de me calmer pour ne pas perdre pied à nouveau. « Je crois que c’est ce que j’ai entendu dans les couloirs...» Hier soir je n’ai rien entendu car mon corps s’est mit en pause mais ce matin les infirmières parlaient sans se rendre compte que j’étais revenue parmi les vivants. Je suis contre elle et j’essaie de lui dire ce qu’il s’est passé mais je n’arrive pas à le formuler comme je le souhaiterai et je laisse mes larmes perler sur mes joues. « Je n’ai pas réussi à...à le sauver. » Je fermais les yeux quelques secondes avant de reprendre. « On...les hommes tiraient et il s’est mit devant moi pour...me protéger. Je...l’ai tué...» Je ne contrôlais plus mes larmes et je passais mes mains sur mes yeux alors que c’était la première fois que j’utilisais ses mots.

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"Il ne faut pas." Parce qu'elle n'a pas à être désolée du fait que j'ai mal, que je souffre. Ce n'est pas de sa faute, pas plus que c'est la mienne. C'est la faute à pas de chance, parce que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment. "Je ne sais pas ce qu'ils m'ont mis. Mais ça doit être ce que tu dis." C'était Céleste qui s'y connaissait en médecine, pas moi. Je me contentait d'hocher la tête quand un médecin me parlait de ce que j'avais. Comme si je pouvais le comprendre. Je lui parle de Morgan et je la vois s'agiter. Elle n'a pas encore de nouvelles. Bien. C'est peut-être parce qu'il est avec ses proches. Son frère jumeau peut-être. Ou son ami Newt. Je refuse d'imaginer qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave. "Oui il était avec moi. Je l'ai pris pour son jumeau puis je suis resté avec lui." Je vois Céleste sortir son téléphone pour envoyer un message à son meilleur ami et je me rappelle que le mien est en bouillie. Bon, j'espère que mes grands-parents ne sont pas encore au courant de cette histoire et qu'ils n'ont pas essayer de m'appeler. Je n'ai pas envie qu'ils s'inquiètent. "Tu me diras pour Morgan ? Et tu sais où je peux trouver une cabine téléphonique ? Il faut que je prévienne mes grands-parents." Je hoche la tête quand elle m'explique que l'histoire de l'attentat est ce qu'elle a entendu dans les couloirs. Elle en sait visiblement plus que moi sur ce qu'il s'est passé. J'ai juste compris qu'il y avait eut plusieurs attaques simultanées mais c'est tout. Je la laisse pleurer, essayant de la soutenir. Elle finit par me dire que oui, Floyd est bel et bien mort. Je ne peux m'empêcher de pleurer avec elle, encore plus quand je l'entends prétendre que c'est de sa faute. Non, elle ne peut pas penser ça. Ce n'est pas vrai. "Tu ne l'as pas tué. C'est pas toi. Tu ... Il... Il savait ce qu'il faisait en te protégeant. Il a fait ce qu'il pensait être juste. Il ne faut pas que tu te sente coupable." Elle allait déjà se sentir tellement mal à cause de sa mort, elle ne pouvait pas en plus se sentir coupable.

Je détestais la voir aussi mal et j’espérais qu’elle puisse aller mieux rapidement car je savais que j’allais souffrir avec elle. En temps normal je lui aurai demandé de l’aider pour lui mettre de la vaseline mais depuis que j’avais laissé mon petit ami partir je n’avais plus envie d’entendre parler de médecine. Je n’étais pas à la hauteur alors pourquoi continuer de croire en mes rêves ? « Tes brûlures guériront grâce à ça et tu n’auras moins de douleurs. » Je ne pouvais pas lui dire qu’elle n’aurait pas mal car c’était complètement faux et je détestais les mensonges. Lors de sa journée à la fête foraine elle avait fait la connaissance de mon meilleur ami et si dans un premier temps j’étais ravie de l’entendre, mon angoisse augmenta lorsqu’elle m’expliquait ce qu’il s’était passé. « D’accord...» J’écrivais un message sans savoir si il allait me répondre dans les minutes à venir mais j’espérais qu’il le fasse car je ne voulais plus entendre de mauvaises nouvelles. « Je te dirai quand il me répondra. Promis. » Je ne savais pas combien de temps j’allais rester à l’hôpital alors j’allais certainement passer du temps avec ma meilleure amie afin de ne pas trop penser à Floyd. « Je peux te prêter mon téléphone. » Je lui tendais avant d’hocher la tête. Je n’avais plus envie de voir ce téléphone car il me rappelait à quel point j’étais heureuse avant que cette fusillade éclate.
Les larmes coulaient sur mes joues et je sentais mon coeur louper des battements lorsque je parlais de lui. Si il avait quitté ce monde c’était par ma faute car il avait voulu me protéger et il n’aurait jamais du… « Tout est de ma faute Brook. Je n’ai besoin de personne pour me protéger et..il n’avait pas le droit de faire ça. » Après tout il était humain et non un super héro comme dans ses jeux vidéos...ici il pouvait mourir. Ici il était mort. « Je n’ai pas réussi à le ramener parmi nous. Je lui ai fais un massage cardiaque...je lui ai compressé les plaies… c’est de ma faute j’aurai du le réanimer Brook. » Je frottais mes yeux à l’aide de mes mains alors que je sentais déjà les sanglots arriver mais j’essayais de respirer pour me calmer..

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Je me rappelle sans cesse que ça aurait pu être pire. Ça aurait pu être tellement pire qu'au final, la douleur je l'accepte bien. Visiblement mieux que Céleste qui a l'air d'aller vraiment mal. Je voudrais tellement sortir d'ici, l'emmener manger une glace, voir un film. N'importe quoi pour lui remonter le moral. "Le médecin m'a dit que ça partirait tout seul, il faut juste que j'évite d'appuyer dessus." Comme si j'allais envisager d'appuyer sur mes brûlures. Je n'ai pas spécialement envie de me retrouver à gémir de douleur. J'explique à Céleste ce qu'il s'est passé à la grande roue et je la vois écrire un sms. J'espère qu'elle aura bientôt des nouvelles de Morgan. Je m'en voudrais s'il lui était arrivé quelque chose de grave. Aller relativement bien alors que d'autres souffrent, c'est dur. "Merci" Je m'inquiète ensuite pour mes grands-parents. Est-ce qu'ils sont au courant ? Est-ce qu'ils sont en train de paniquer à la maison ? Céleste me propose son téléphone mais je hoche négativement la tête. "C'est un appel pour l'autre bout du monde. Je préfère passer par un téléphone avec un fil. C'est psychologique." Comme si le fait d'avoir un fil sur le téléphone allait aider la communication à mieux passer.
Céleste m'explique petit à petit ce qu'il s'est passé et je commence à comprendre à quel point elle est mal. Elle n'a pas juste perdu son copain. Il est mort juste devant ses yeux. Et ça, c'est tout bonnement horrible. Je n'ose pas imaginer ce qu'elle ressent pour le moment. "Il a fait ce qu'il pensait devoir faire. Il n'aurait pas du mais il voulait te protéger. Ça montre à quel point il tenait à toi." Je la serre dans mes bras pendant qu'elle continue a pleurer. Elle à l'air de se sentir tellement coupable. Alors que qu'est-ce qu'elle aurait pu faire ? Je ne suis même pas sure que des médecins accomplis auraient pu le soigner s'il s'est pris des balles mal placées. "Ne dis pas ça. Tu as fait tout ce que tu as pu, c'est le plus important. Parfois ça permet de sauver une vie, parfois pas." J'ai un peu l'impression d'être totalement nulle pour la réconforter mais je ne sais pas quoi faire pour le moment à part la serrer contre moi et pleurer avec elle.