Alors que l'on était passé à la nouvelle année, tu avais craqué en confiant à Colombe que tu ne voulais la voir t'échapper au profit d'un autre. Que tu ne voulais te sentir minable pour ne pas avoir osé lui dire que tu voulais réessayer. Parce que oui c'était le cas n'est-ce pas ? Tu voulais une autre chance avec elle. Pourquoi était-ce si difficile à dire ? Après tout la fierté n'avait rien à faire là-dedans. Mais il faut dire que vous aviez le don de compliquer les choses, et la dernière chose que tu voulais c'était de la voir paniquer. Elle était douée pour ça la franco-brésilienne ! Après une conversation par message en montagne russe, tu avais fini confus quelques heures, quelques jours, jusqu'à ce texto où elle disait vouloir te voir. Tu n'avais rien de prévu si ce n'est ce tour en salle de sport n'est-ce pas ? Tu y as renoncé d'ailleurs. Pour elle, pour toi. Tu lui garantissais d'être chez toi dans une demi-heure et tu l'attendais au loft d'une minute à l'autre, une fois rentré. Allez tu es un peu nerveux c'est certain.

T’as envoyé un message à Giacobe parce que tu avais besoin de l’envie voir. Tu lui avais déjà dit que vous vous verrez à ton retour du Brésil. Tu es partie voir ta mère avec ta sœur pour ton anniversaire et ça t’as fait du bien. Tu voulais déjà voir le jeune homme parce qu’il fallait que vous parliez mais là, c’est même plus une envie c’est un besoin. Tout le monde te saoule. Clio t’a menti au sujet de Neo qui a disparu de ta vie du jour au lendemain pour finir par t’avouer que tu lui plaisais. Tu n’y as jamais cru parce que pour toi, c’est seulement l’occasion de récupérer Iris soit en la rendant jalouse, soit pour l’an faire percuter ou même pour l’oublier. En gros, il se servait de toi et forcément ça te plaisait pas parce que c’était un de tes meilleurs amis, tu le connaissais depuis longtemps. Et pour combler le tout, tu avais appris par Kale, le mec de Iris, ta meilleure amie, elle l’avait trompé avec Neo le soir du nouvel an. Non seulement tu lui avais bien précisé qu’il ne se passait rien entre eux donc elle te faisait passer pour une menteuse mais en plus, tu avais tout fait pour sauver son couple lorsqu’il était en péril. En résumé, il y a beaucoup de monde que tu ne voulais voir en ce moment. Mais Giacobe n’en faisait pas partie. Il avait envie de lui voir et c’est pour cette raison que tu n’arrivais pas en retard. Pile à l’heure. Tu sonnes et tu attends avec impatience qu’il vienne t’ouvrir.

Elle venait te voir. C'était ce qui était prévu n'est-ce pas ? Qu'à ton retour elle vienne te voir. Pourtant tu ne savais pas à quoi t'attendre. Tu ne savais même plus si tu espérais qu'elle dise oui. Oui à cette nouvelle chance. Oui à ce vrai truc, comme elle le disait. Un vrai truc c'était ce que tu voulais. Mais que voulait-elle ? C'était la question à cent mille. « Bonsoir... vous ! » As-tu lancé souriant. Content de la voir, c'était certain. A peine ton regard s'était posé sur elle que finalement tu réalisais que tu avais bien faire de lui ce que tu pensais, ce que tu voulais. « Je suis content de te voir. » Qu'importe qu'elle ait été à Ibiza, au Brésil ou au Japon. Qu'importe si elle était rentrée à la fin du mois. Tu aurais attendu. Assurément. Tellement qu'à cette confidence tu n'avais su t'empêcher de l'inviter à se faire une place dans tes bras. « Tout va comme tu veux ? » Repoussant la porte en même temps, tu as fini par quitter son étreinte alors que tes doigts s'étaient glissés à l'une de ses mèches de cheveux soyeux. J'ai envie de te voir en fait avait-elle dit. Peut-être que tu manquais d'éléments. Concrètement tu ignorais ce qui allait se jouer dans les secondes à venir.  

Il fallait que tu me vois pour beaucoup de choses mais essentiellement parce que tu en avais envie tout simplement. Ta vie était plutôt compliquée et un peu de bonheur ne te ferait pas de mal. Après tout, pourquoi fuir l’amour et les sentiments comme la peste ? Son message t’a touche. Tu devais le voir à ton retour alors, te voilà à sa porte. Il t’ouvre et tout de suite, tu ne peux t’empêcher de sourire. C’est l’effet Giacobe ça forcément. Hey... Que tu chuchotes d’une petit voix à peine audible. Tu restes quelques secondes sur le pallier juste le temps de l’admirer encore un peu. Et forcément, tu te jettes dans ses bras. Tu le serres fort comme si tout ce que tu avais vécu ces derniers jours pouvaient disparaître au détriment de bonnes choses. Il te demande comment tu vas enrefermznt la porte. Il te repousse légèrement pour te regarder et dégager une mèche de cheveux de ton visage. Toi, tu retournes instinctivement dans ses bras comme si tu voulais te planquer. Tu m’as manqué. Trop longtemps qu’elle ne l’a pas vu et assez de confiance en elle pour dire ce qu’elle ressent vraiment pour une fois. J'ai passé un début d’année assez compliqué alors, je suis juste content de te voir. Tu relèves la tête pour le regarder en souriant sans pour autant rompre la proximité que vous avez. Tu restes dans ses bras et ça veut dire ce que ça veut dire.

A cet instant, tu n'avais pas toutes les réponses. C'était comme si à chaque l'un d'entre vous avant de l'avance sur l'autre. Tu avais osé secoué la fourmilière doucement après avoir avoué ne jamais t'être déplacé chez elle pour mater un film. Elle t'avait confié ce qui lui faisait peur et ce qu'elle ressentait. Puis tu lui avais dit vouloir un vrai truc. Et là, elle seule, avait la véritable réponse à tout cela. Elle te l'avait dit pourtant qu'elle essayerait de se jeter à l'eau. Mais toi tu avais le sentiment que rien était définitif. Normal quand on sait qu'elle avait tellement loin. Puis ce n'était pas des choses qui se traçaient véritablement par message. Tu t'étais reculé pour mieux la regarder, lui demander si véritablement ça allait pour elle, et elle s'était nichée à nouveau dans tes bras. « C'est vrai, ça ? » Oui tu en profitais qu'elle se livrait hein. Pour autant, elle t'avait manquée aussi, c'était un fait. Tellement que tu avais eu peur de tout gâcher en lui disant ce que tu voulais vraiment, ce que tu espérais vraiment. Elle relevait le regard, t'offrait ce si beau sourire. Tu sais, ce sourire blanc éclatant qui sublimait son teint mielleux. Tu étais faible Gía' ! Ton index se glissait sous son menton que tu relevais doucement, et tu apposais tes lèvres aux siennes pour un baiser tendre. « Bonne année, d'ailleurs. » Oui, officiellement, véritablement. Cela dit tu avais entendu ce qu'elle venait de te confier, ce qui finalement te poussait à reprendre. « Tu veux en parler ? » Ou pas. En parler ou penser à autre chose.

Tu restes vague. C'est juste que pour le moment, t'as juste besoin de profiter de l'instant. Tu l'observes, tu restes dans ses bras et tu lui dis à quel point il t'a manqué. C'est la base non ? C'est ce qui compte le plus pour le moment. Il te demande si c'est vrai et tu te contentes d'hocher la tête timidement. Me le fais pas répéter Wilkins. Il passe son doigt en dessous de ton menton et tu relèves la tête dans sa direction. Il dépose ses lèvres contre les tiennes et tu lui rends son baiser avant de sourire. Bonne année. Ça sera une bonne année. Ça ne peut être qu'une bonne année, pas vrai ? Tu comptes remettre ça avec Giacobe et peut-être que cette fois-ci ça fonctionnera. Tu croises les doigts. T'as bon espoir. Je sais pas trop par où commencer à vrai dire... Néo est malade, Clio m'a menti, Iris en a fait de même, Kale m'en veut, c'est trop la merde. En gros, le seul truc positif c'est... Toi. Ça veut bien dire les choses non ? Tu ne peux être plus clair pour le coup.

Il ne fallait pas se leurrer elle t'avait manqué aussi. C'était indéniable. C'était comme si la savoir loin avait contribué à ce manque. Puis reconnaître enfin qu'elle avait fini par prendre trop de place dans ta tête, c'était reconnaître que te passer d'elle te devenait difficile. Tu avais joué le tout pour le tout, sans bluffer, et à cet instant tu avais cette impression que vous tiriez une bonne pioche ensemble. Tu as sourit quand elle t'a à son tour souhaité la bonne année pour finalement te raconter son début d'année pas très glorieux. « Ça me plaît d'être "ton truc positif". » Oui forcément. Le sourire amusé, tu accueillais volontiers ces moments où Colombe prenait le temps et le risque de s'exposer, de dire ce qu'elle pense vraiment. Elle avait ses manies, ses barrières mais merde, tu étais doué pour lire entre les lignes. Glissant ta main à la sienne, tu l'attirais à l'intérieur pour finir par reprendre. « Ça finira nécessairement par s'arranger non ..? » Tu espérais pour elle que ça s'arrangerait c'était certain. Tu savais à quel point ses potes étaient importants pour elle, certains plus que d'autres. « Et le Brésil, c'était comment ? » Mieux.. tu l'espérais.

Lui souhaiter une bonne année d’accord mais, lui mentir en disant qu’elle avait bien commencé, non. Ce n’était pas une si bonne année. C’était même la catastrophe d’une certaine façon. Tu avais perdu ta meilleure amie et un ami qui t’étais cher. Ça te brisait le cœur surtout qu’ils avaient entraîné pas mal de monde dans leur chute. Alors tu t’es rendue compte que ces gens pouvaient être néfastes pour toi, qu’ils t’empêchaient d’avancer. Et c’est pour cette raison que tu préférais passer du temps avec ton « truc positif du moment ». J’en doute pas une seconde... Que tu as murmuré contre ses lèvres avant de les plaquer encore quelques secondes sur les siennes. Ta main dans la sienne, tu la suivis jusqu’au salon et une fois à l’intérieur, t’as haussé les épaules à sa question. J’en sais rien Gia. Neo est comme même aller jusqu’à dire que je lui plaisais pour récupérer Iris. Et Iris m’a promis qu’il se passait rien entre eux et qu’elle aimait Kale alors qu’elle l’a trompé. Et Kale m’en veut de lui avoir « menti » à propos des sentiments d’Iris envers Neo et vice versa. J’ai juste l’impression d’être un petit pion. T’as bruyamment soupiré en levant les yeux au ciel avant de t’installer dans le canapé. Ma mère était contente de me voir et Marin a même décidé de revenir alors, génial. Et toi alors? T’as fait quoi de beau ces derniers temps ? Pour Nouvel An et tout ça ?

En son absence tu avais eu cette crainte de tout gâcher, en lui confiant que tu voulais une nouvelle chance. Tu le savais ça restait le meilleur moyen pour la faire fuir, mais ça restait aussi le meilleur moyen pour la retrouver vraiment. Ton envie véritablement avait été là. La retrouver vraiment, de peur de la perdre vraiment. Alors oui être son truc positif ne pouvait que te plaire, même si tu étais désolé d'apprendre autant de mauvaises nouvelles.  « On croirait une série à l'eau de rose, le genre série mexicaine.. Tu devrais lui dire ce que tu penses.. à Iris, je veux dire. » Oui tu précisais. Neo avait des sentiments pour elle ? Arf. Tu l'as entendu n'est-ce pas ? Mais tu n'as pas soulevé. Tu bridais ta curiosité comme persuadé que ce qui comptait vraiment ce soir c'était ce que tu ressentais pour elle, ce qu'elle ressentait pour toi. Alors qu'elle s'installait sur le canapé tu finissais par répondre. « C'est une bonne nouvelle... le retour de ton frère. » Tu voyais bien qu'elle s'en réjouissait, et forcément tué tais content pour elle. Toi, qui vivait dans le manque de ta soeur, et dans la culpabilité, tu savais à quel point ça pouvait être important. « J'ai été squatté une soirée, histoire de.. mais rien de bien fou. » Oui c'est vrai. Faut dire que à cette période-là, tu avais été bien perturbé par Colombe. « Tu veux boire quelque chose ? Manger un morceau ? On peut aussi aller faire un tour si tu veux. » Vous aviez des choses à vous dire. Des belles choses.

T'es contente d'être ici et ça te fait du bien de balancer tout ce que tu as sur le coeur. J'aurais plus dit un truc du genre... Gossip Girl. C'est vrai quoi. Les potins, les rumeurs, les on dit, les choses mal répétées et les drames d'amour. Bref, tu hausses légèrement les épaules alors qu'il te conseille de discuter avec Iris. J'ai pas forcément envie de discuter avec qui que ce soit en ce moment. Je voudrais juste qu'ils me foutent tous la paix. Tu continues malgré tout avec une seconde bonne nouvelle, le retour de ton frère. Ca te fait plaisir de savoir que Marin est revenu même s'il a préféré aller vivre chez Louve plutôt que de venir chez toi. Après tout, t'es connue pour être la casse couille de la famille avec ton caractère de merde. Tu secoues la tête parce que t'as pas envie de t'éterniser sur le sujet. Ca doit surement lui rappeler sa soeur et t'as pas envie de plomber l'ambiance. Tu t'installes dans le canapé tout en lui demandant ce qu'il a fait. T'aurais du venir à Ibiza... Ouais, ça t'aurais surement fait du bien de l'avoir avec toi. Enfin, tout est allé si vite. Tu devais parce de Cambridge et au final, t'es partie de Monaco parce que t'as du rejoindre Neo qui était à l'hôpital. Compliqué toute cette histoire. Je crois qu'on ferait mieux de rester ici. Enfin, je veux dire, on a des trucs à se dire tous les deux. Bah quoi ? Ils en sont où exactement ? Qu'est-ce qu'il faut faire pour que ça marche ?