Je ne suis pas morte, c’est ce qu’il faut que je me dise. Je sais qu’il y a pire que moi, oui, bien pire que moi. Des gens sont morts tout autour de nous, d’autres ont reçu une balle voire même plusieurs. Alors je ne préfère pas y penser et je dois prendre mon mal en patience même si je suis en train de souffrir comme jamais. Je n’en sortirai pas indemne, je ne le sais que trop bien, je dois bien avoir une jambe cassée, ou bien une côte, vu la douleur qui me prend tout le corps. Ça me lance, et je n’ai rien pour arrêter la douleur. Je suis incapable de dire quoique ce soit quand je sens la douleur s’en prendre férocement à moi. De temps en temps, çà s’estompe, puis ça revient. Je ne suis pas seule et çà me fait du bien d’avoir de la compagnie. Au moins, j’essaie de penser à autre chose. Dylan me demande de rester éveillée. C’est vrai que je commence à être fatiguée mais j’essaie. Je fais de mon mieux je suis réveillée… souffle-je tout doucement. Je regarde Dylan, puis Raleigh. Ils se parlent, et je fronce les sourcils car je n’arrive pas à me concentrer sur leur conversation je suis réveillée… ajoute-je une nouvelle fois. Dylan me dépose un baiser sur le front, j’ai du mal à sourire mais le cœur y est. J’ai du mal à serrer sa main sachant que mon bras est à moitié bloqué. Je fais ce que je peux alors qu’une jeune femme s’approche de nous. Je ne la connais pas mais elle semble très gentille. Je vois qu’ils essaient encore de le bouger mais çà me fait encore plus mal arrêtez… stoppp ma voix doit être à peine audible mais j’ai trop mal, je ne peux pas crier çà fait trop mal, faut pas le bouger

On discute et là un bruit sourd survient. Les vitres volent en éclat, j’me laisse tomber pour me protéger comme je le peux. Des coups de feu à répétition, un bruit incessant qui me brise les tympans. J’ignore comment, mais j’arrive à glisser derrière une table renverser pour me protéger. Je panique, mon palpitant qui s’accélère. Mes yeux ne loupent pas la scène, les autres sont aussi en panique, ça hurle, ça court et ça tombe dans tous les sens. Horrifié, je vois Kale au loin et Liam à ses côtés. Difficilement, je sors de ma planque et me faufile parmi les corps et les blessés. Mon bras en sang, un bout de vitre a pris racine dans ma chair, mon visage égratigné, mais je n’ai pas l’impression d’être blessé ailleurs. « Ça va aller… » dis-je en arrivant jusqu’à eux. Liam peut voir la peur dans mes yeux, mais c’est pas le moment, Kale n’a pas besoin de ça. J’arrache le bas de mon t-shirt en me rappelant le verre planté dans mon bras que je donne à Liam. Sa main saigne et si lui aussi se vide, ça risque d’être compliqué. « Fais-toi un garot pour ta main. » Je viens poser mes mains sur la boule posé sur l’abdomen de Kale « Excuse-moi, mais pas le choix que d’appuyer… » Mes yeux rivés sur les deux hommes, je parcours la salle un court instant en quête de ma cousine… S’il vous plait, faites qu’elle n’ai rien.

@Liam Gremlins @Kale Manning @Iris Bushnell

Apple occupe tellement mes pensées en ce moment que je ne pense pas le moins du monde à regarder les alentours. Mess yeux sont posés dans les billes humides de la brunette quand une main se dépose sur mon épaule. Tamsin ? Tu sembles physiquement bien en point, je t'écoute me demander s'il y a quelque chose que tu peux faire pour la sortir de là. Ton envie de m'aider à sauver ma p'tite soeur de cœur me touche, mais il n'y a malheureusement rien à faire, ce machin est bien trop lourd et cela lui fait mal quand on le bouge ne serait-ce que de quelques millimètres. Il va falloir attendre les secours, ils foutent quoi d'ailleurs ceux-là ? Ils ne devraient pas être déjà là ? Je ne prends même pas la peine de te répondre Tam', parce que je connais tes soucis de santé depuis le temps qu'on se connait et que cette inquiétude qui grandit exponentiellement en moi m'empêche de penser à autre chose. Sans lâcher la main de la brunette pour qu'elle continue à la serrer, je m'exclame: "Qu'est ce que tu fais là Tamsin ? Il faut que tu sortes tout de suite !". L'inquiétude se transforme en panique, je sais bien qu'un environnement tel que celui-ci n'est clairement pas bon pour toi. Je me lève d'un bond dans l'intention de te dire de sortir d'ici mais ce léger tournis provoqué par le choc à la tête se transforme en une douleur atroce. La pièce tourne non ? Il me faut quelques secondes avant de comprendre que ce n'est pas la pièce qui tourne, mais bien tout mon corps qui s'écroule au sol. Dans un dernier moment de conscience, je viens attraper la main de la brunette non loin de mon point de chute en chuchotant: "Apple...". Mes yeux se ferment et l'obscurité m'envahit, je suis mort ?  

Avant de retrouver Soraya, j’ai décidé de faire un petit tour au pub pour y retrouver mon meilleur ami, Sandrick. Ce type est une des meilleures rencontres que j’ai pu faire depuis que je suis ici. J’ai l’impression de ne pas l’avoir vu depuis siècles, mais c’est un peu de ma faute je dois bien le reconnaitre. Alors, aujourd’hui, mon après-midi, lui ai entièrement consacré. Je n’ai pas envie d’écouter les conneries du maire et je préfère boire quelques bières avec Sandrick même si la télévision du pub est programmée sur la chaine qui diffusera le discours. Nous buvons une bonne bière, prenons le temps de papoter et je l’entraine avec moi dehors pour pouvoir fumer une cigarette. Je fume, prend le temps de bien faire rentrer la nicotine dans mon corps et alors que nous pénétrons de nouveau dans le pub, de vifs coups de feu commencent à faire courir les gens. On nous tire dessus, et je n’ai le temps de rien faire à part entrainer Sandrick avec moi à l’intérieur, essayant d’être le plus loin possible des baies vitrées. Le temps passe et les tirs se font moins entendre. Ils sont finalement partis. Je ne comprends pas tout de suite mais lorsque je touche mon ventre, alors qu’une vive douleur se fait rapidement connaitre, je me rends compte que je perds du sang. Sandrick.. je n’ai pas le temps de finir ma phrase, que mes jambes lâchent mais je suis encore conscient.

Allongé sur le sol, les yeux fermés, j'essaie d'économiser le peu de forces qu'il me reste. Ma respiration est de plus en plus irrégulière. Tandis que la douleur de cette balle devient insurmontable et quelle se propage dans l'ensemble de mon corps à la vitesse de la lumière. Je suis à deux doigts de lâcher prise. Mais cette pression sur ma plaie sonne comme un appel à ne pas abandonner. Alors je me bats comme je peux, avec le peu de ressources qu'il me reste. Je m'accroche à ce que je peux c'est à dire aux voix ou plutôt aux cris qui résonnent dans ma tête. Et puis y a ces images qui défilent dans mon esprit et toutes ces questions qui hantent mes pensées. Je voudrais pouvoir hurler tellement la souffrance est atroce mais j'en ai pas les moyens, je suis trop faible.

Je sais pas si c'est les secours qui sont longs ou si c'est le temps qui ne passent pas. Quand on souffre, tout va moins vite, quand on saigne, le sang coule encore plus rapidement dans un lapse de temps très court. Après des tentatives vaines, je regarde @Apple B. Spector et hoche la tête, "okay.. okay on va attendre, mais faut que tu reste consciente d'accord ? Parle, chante, mais tu dois pas t'endormir." il faut la garder éveiller, comme tous les autres, comme tout ceux qu'on peut encore garder debout. Je tousse de nouveau, regarde @Dylan W. Thomas, j'le sens venir. "Qu'est ce que tu fais là Tamsin ? Il faut que tu sortes tout de suite !" je sais, je sais mais dehors je pourrais pas garder @John Bishop éveillé. Je lui lance d'ailleurs un regard, voir s'il va toujours bien, comme on peut aller bien avec une balle dans le dos. Dylan se redresse, vacille et tombe. "Dylan !" mes mains passent sur ses épaules, je le secoue un peu, tentative pour le réveiller, "allez Dylan.. réveille toi !" aucune réponse. Je regarde Apple, je sais qu'il est inconscient, alors la seule chose à faire c'est de le laisser entre de bonnes mains et attendre les secours. Rester auprès de lui ne changera plus rien, maintenant. Je me redresse, tousse encore et regarde de nouveau vers @John Bishop. Je me pince la lèvre et fait le chemin retour jusqu'à lui. Faites qu'il soit encore conscient.

tu vois, si j’avais su, j’aurais probablement passé plus de temps dans tes bras au réveil. puis probablement que je t’aurais répété un million de fois que t’étais beau. et que j’voulais passer le reste de ma vie avec toi aussi. mais j’ai rien fais de tout ça et maintenant, j’suis en train de me vider de mon sang dans un bar. parce qu’on était au mauvais endroit au mauvais moment. c’est con la vie parfois. « promet moi de m’aimer toute ta vie » c’est tout ce que j’ai besoin d’entendre. le reste, c’est surfait. j’veux juste que tu m’aimes moi. avec tes défauts, tes qualités, j’accepte tout de toi. je l’ai toujours fait. et j’essaie de faire abstraction de tout, de plus penser à rien, de me concentrer sur toi qui me berce doucement avec tes mots rassurants. j’essaie de garder en tête tous les bons moments, l’explosion d’amour que j’ai pour toi et puis toutes les fois où tu m’as fais rire. « j’veux pas pa..rtir. » j’m’étrangle toute seule mais je lutte. je lutte pour pas fermer les yeux, pour tenir un maximum. je ne veux pas te laisser, je ne veux pas m’éteindre aujourd’hui. j’veux pas. et j’sens pourtant que je m’éteint. parce que la douleur s’échappe, y a plus rien que du froid. « je t’aime aussi » je souffle dans un chuchotement, incapable de lever la voix. j’ai l’impression que ça me demande trop d’effort, que je peux pas. « shht » bien sûr que tu y arriveras. bien sûr que tu t’en sortiras. ce sera peut être pas facile mais je sais que tu le feras. parce que je t’interdis de te renfermer, je t’interdis de fermer la porte à tout le monde à cause de moi. tu seras heureux victor, t’as pas le choix. et ma main lâche doucement la tienne alors que mes yeux se ferment. j’ai tenu aussi longtemps que possible, j’te promet.

En l'espace de quelques secondes, tout le monde se mets à paniquer. Il y a eu ce bruit sourd et cette explosion qui brise toutes les vitres sur son passage. Toutefois je reste auprès de toi, tandis que j'entends les coups de feux, comme si une explosion n'a pas suffit à nous effrayer, voilà que des assaillants se mettent à tirer dans tous les sens. La panique se lit dans mes yeux, tu veux à tout prix me protéger quitte à en laisser ta peau, te mettant face à moi me protégeant d'un coup de feu direction en ta direction. Je vois tous ces gens tomber un à un, ces corps sans vie et leurs yeux vides de néant. Je suis effrayée, si bien que je ne ressens pas la douleur qui s'est imprégner dans mon bras. Je ne fais attention qu'à toi. Soudain plus rien, plus un bruit et que des cris d'horreur et des gens paniqués, qui courent à tout va et d'autres immobiles. Gisant sur le sol, pas mal de victimes. J'espère qu'aucun de mes proches n'en font partie, pour l'instant je me concentre sur toi. Mes yeux se posant sur ta blessure, alors que tu n'arrive plus à tenir debout, glissant le long pour t'asseoir. Je regarde mon bras, ma blessure, je fais une grimace de douleur, mais m'agenouille à tes côtés, te prenant la main et prenant sur moi la douleur. Tu me dis de sortir d'ici, il est juste hors de question que je te laisse crever, non plutôt crever. D'ailleurs tu remarque la blessure, je m'arrache un bout de mon tee-shirt de mes dents pour me faire un garot. "J'te laisserais pas Neo... Je vais bien... C'est rien..." Je ressens une forte douleur, j'ai du sang de partout, sur les mains, sur mes vêtements et même sur mon visage, mais je m'en fous. Je m'arrache un autre bout de tee-shirt pour faire pression sur ta blessure. "Désolée, ça fait mal... Mais j'ai pas le choix..." Je n'écoute même pas quand tu me dis de me mettre à l'abri, non jamais je te laisserais, je ne veux pas te perdre et même s'ils reviennent qu'ils me tue, si mon destin doit être ainsi fait. Mon coeur s'affole, mes larmes coulent le long de mes joues encore et toujours plus, je sens que tu commence à perdre conscience, j'ai du mal à respirer, j'ai un coup de chaud et j'ai l'impression que je vais crever, mais quand je te vois je m'efforce de rester forte. Je suis obligé de te taper la joue afin que tu ne perde pas connaissance. "Je t'en supplie, reste en vie... Je t'aime, Neo.." Je l'ai enfin dit, ce n'est pas le meilleur moment pour dire ses trois mots qu'on a jamais su dire, mais si je dois crever je veux que tu le saches, parce qu'il est juste hors de question que je te laisse crever. Droit dans les yeux, je souffle ces mots naturellement. Faisant de plus en plus pression sur ta blessure, sans avoir remarquer celle de ta cuisse. Je me mords la lèvre inférieure comme pour extérioriser la douleur qui s'était imprégner tout le long de mon bras, comme paralyser. Putain je vais nous sortir de là, en attendant que les secours arrivent. T'as pas le droit de partir, pas comme ça, pas maintenant et pas du tout même. Mais comment y arriver, seule et inapte à soulever qui que ce soit? Où sont les secours?