Depuis quand tu es devenue expert en relation toi ? Parce qu’étonnamment, tes mots semblent d'une sagesse sans faille. Je sais bien que tu les as cumulés, que t'es un p'tit coureur de jupons, mais je ne pensais pas que cette expérience t'aurais apporté une telle sagesse. On dirait un maître de kung-fu ! "Je te dirais qu'en ce moment, ce qui fonctionne, c'est la réconciliation par le sexe...", dis-je avec un léger sourire coquin sur les lèvres. Ce n'est même pas pour me vanter, c'est juste la vérité, on a vraiment trouvé que ça pour le moment, mais je sais que c'est une technique qui ne marchera pas sur la longueur. Puis tu m'expliques que je ferais mieux de ne pas penser aux autres mecs, que je ne devrais me concentrer que sur ma relation avec elle, que je devrais omettre le passé comme tu le fait avec ta bombasse. Crois moi, j'essaye fortement, mais c'est plus facile à dire qu'à faire quand tu es un jaloux maladif, un possessif qui n'accepte pas qu'on regarde ta meuf. "J'aimerais bien que ce soit si simple...", me contentais-je de te répondre pour ne pas m'étendre sur le sujet. Je préfère de loin détourner la conversation vers ton soucis, problème que tu essayes de me cacher et auquel je réponds par un chantage de vrai gamin. Mais tu me connais depuis le temps, je suis un vrai gosse ! Et je parviens même à obtenir des précisions sur cette affaire d'ailleurs avant que tu ne te lèves pour aller chercher une autre bouteilles et deux shots. Je vais rester sur ma bière pour le moment, mais fais toi plaisir. Je te regarde te servir avant de te dire: "Ça fait beaucoup de peut-être tu ne trouves pas ? Tu devrais peut-être avoir une discussion franche avec elle sur le problème ? Pour savoir où vous en êtes ?". Ce n'est qu'une proposition, je suis loin d'être le meilleur conseiller en amour, mais ça me semble être la meilleure chose à faire.

Je roule des yeux à ta réponse plus que douteuse selon moi. Si j’aurais totalement adhéré à cette solution il y a encore quelques mois, maintenant, je trouve que ça ne suffit pas. Le sexe avec Agathe est vraiment bien. Pourtant… j’en ai pas envie dernièrement. C’est pas de ça que j’ai envie. J’ai envie de retrouver notre complicité, nos moments de tendresse et de partage. Le sexe, on peut toujours en trouver ailleurs. Une réelle connexion? C’est plus compliqué. Beaucoup plus compliqué. "Faut que tu te calmes. Je te comprends, je sais que c’est pas du tout plaisant de voir qu’on regarde sa meuf, mais j’sais pas, dis-toi que tant qu’elle ne regarde que toi, tout va bien." Cette toxicité finira par vous tuer sinon. J’sais de quoi je parle. Les couples qui meurent visiblement c’est devenu mon domaine. Du coup, n’écoute pas forcément mes conseils, avec le recul. Parce que finalement, tous mes couples finissent par mourir. Donc j’ai sûrement pas les meilleurs conseils. Visiblement, j’ai pas encore trouvé la recette magique. Et du coup, quand j’embraye sur mes problèmes avec Agathe, j’en profite pour aller chercher la bouteille de vodka et me taper un petit cocktail à la va-vite — vodka-orange, ça paye pas de mine mais ça fait le job. "Ouais mais c’est des discussions de sourds. Elle reste campée sur ses positions et moi aussi. Ce problème de caractères trop similaires…" Je soupire doucement, bois une grosse gorgée de mon nouveau verre avant d’avaler une autre part de pizza. "Elle m’a refilé la mononucléose. Un truc qui est contagieux que par la salive. La salive. Et tu sais ce qu’elle m’a dit? Qu’elle a bu dans le verre d’un autre gars, c’est tout. T’y crois toi? Sachant qu’elle a trompé son ex? J’veux bien croire que les gens changent, ouais. Mais… ça te parait pas trop bidon comme excuse? J’lui ai mentionné que si c’était vraiment le cas, elle était encore plus conne parce qu’elle savait pas ce qui pouvait se trouver dans le verre de quelqu’un d’autre qu’elle connait même pas. Qu’elle aurait pu finir droguée, violée, tuée, j’en sais rien. Et tu sais ce qu’elle m’a dit? ‘Bah je fais toujours ça’. Ah. Génial." Fiou, j’suis essoufflé, j’me suis laissé emporter par mon discours. Fallait que ça sorte. J’suis agacé par cette histoire. Du coup, je finis mon premier verre. Comme ça, d’un coup.

"Ouais je vais essayer de me calmer ne t’inquiète pas !", tentais-je de dire de la voix la plus assuré possible. Mais tu le sens que c'est du mytho non ? Que je te dis ce que tu veux entendre et que finalement, rien ne changera. Parce que je me connais, le prochain qui regarde Sheryln en s'humectant les lèvres, je vais aussi le défigurer. Je ne supporte pas qu'on la regarde comme un morceau de viande, je connais cette fille depuis des années maintenant, elle a été mon ami, ma meilleure amie et ma petite-amie désormais, c'est plus fort que moi, il faut toujours Sheryln qui pose son regard dans le mien pour me calmer. Finalement, c'est à ton tour de parler, j'arrive à tirer un peu les vers du nez, aidé par cette bouteille de vodka que tu viens de ramener aussi. La mono-quoi ? J'y connais que dalle dans ce délire là, mais peu importe, je continue à t'écouter débité tes paroles et obtient des explications sur le sujet. En effet, tes problèmes sont un peu plus merdiques que les miens on dirait. Je me sers même à mon tour un shot de vodka que je m'envoie sans attendre avant de te donner ce seul mot qui me vient à l'esprit suite à ton monologue: "Présomption d’innocence mec...". Je suis bien gentil de dire ça, parce que j'aurais surement réagis de la même manière que toi Elliot, j'aurais beaucoup de mal à avaler une excuse pareille... "T'as des preuves que c'est pas vrai ? Parce que foire pas tout sur une incertitude. Encore moins sur un jugement par rapport à son passé mec !", rajoutais-je pour te confirmer mon point de vue sur le sujet. Je sais bien que c'est difficile, mais il y a fort à parier que tu pourrais regretter de ne pas l'avoir cru si à l'avenir, tu apprends qu'elle ne mentait pas. Certes, c'est pas très malin de boire dans le verre d'un autre, mais on fait tous des conneries, j'aurais pas assez d'une feuille A4 pour énoncer toutes les miennes. Et je te connais, t'en as pas mal à ton actif aussi mon pote, certaine en communs avec moi même.

J’y crois pas une seule seconde, à ta pseudo bonne volonté de conscience. Genre tu vas essayer de te calmer. Tu vas caillasser le premier qui osera poser les yeux sur elle, j’le sais. Mais fais gaffe. Parce que les coups peuvent se retourner contre toi. Tu peux tomber sur quelqu’un de plus fort, et finir dans le meilleur des cas à l’hosto. Ou dans un caniveau. Who knows? Tout comme who knows si Agathe me dit la vérité concernant cette foutu mono-truc? J’suis totalement paumé moi, j’ai parfois la balance qui penche en sa faveur et d’autres fois elle penche en la mienne. Alors ouais, j’sais pas quoi croire. J’te vois t’envoyer un shot de vodka et je hausse un sourcil curieux. Ah ouais, t’es comme ça? Mes mots t’ont perturbé à ce point? Damn. "Présomption d’innocence?" T’es sérieux? Tu crois que ça va me suffire, que j’vais simplement gober ça? Détrompe-toi, t’es même pas crédible. "Non j’ai pas de preuves." Et ça me gave. J’ai rien pour prouver ni ma version, ni la sienne. Alors j’suis coincé dans cet état de paranoïa et d’incertitude. "J’ai envie de la croire, je sais qu’elle m’aime. Elle me l’a dit pleins de fois alors que j’lui ai encore jamais dit les mots." Choquant? Je sais pas. "Mais y’a cette autre partie de moi qui peut pas s’empêcher de penser le contraire." C’est fatiguant en fait. Mais pour l’heure, j’veux juste plus penser. Alors je m’enfile moi aussi un shot de vodka, puis un deuxième, puis un troisième. Hop, d’affilé, comme ça l’alcool va très vite monter. "Désolé, j’avais pas prévu qu’on se mette une race, mais... faut croire que c’est ce qui va arriver." Dis-je en attrapant la bouteille pour te la tendre dans un grand sourire de gamin, assez exagéré pour l’heure. Mais c’est pour te convaincre plus facilement de m’accompagner dans ma nouvelle mauvaise décision! Regarde moi cette bouille que j’ai! Tu peux pas me dire non, hein? Hein, tu peux pas? Alleeeez!

En vérité, je te balance toutes mes conneries alors que moi-même je n'y crois pas vraiment. Je sais que dans la même situation, à ta place, je réagirais de la même manière. Mais en ce qui me concerne, je te donne un avis extérieur à la situation, je ne suis pas impliqué émotionnellement dans ton problème, je te confie un autre point de vue. Un point de vue qui ne semble pas te convaincre plus que ça. D'accord, tu ne lui as jamais dis les trois mots d'amour que les filles attendent souvent, je ne te blâmerais pas pour ça, j'ai mis des années à les dires à Sheryln donc je ne suis clairement pas le mieux placé pour permettre de donner une leçon dans ce domaine. T'es en proie au doute, je le sens bien dans ton regard, je te connais mec, puis tes paroles traduisent finalement ce doute que je peux tout à fait comprendre avant que tu ne prennes la bouteille pour te servir un verre, puis deux, puis trois, tandis que je te glisse ces mots en prenant la bouteille que tu me tends: "Tu veux pas tenter de la croire ? Et essayer de reprendre votre histoire ?". Je crois que c'est la seule solution que je peux te donner, parce que selon moi, il n'y a pas vraiment de solution à ton problème en fait. Soit tu la crois et tu reprends, soit tu peux lui dire adieu, parce que sans confiance, il n'y aura pas de relations entre vous. Mais tu l'as surement compris toi-même, c'est ce qui te fais boire comme un trou. J'en fais de même, me servant plusieurs verres d'affilés que je m'enfile avant de te refiler la bouteille. "On va pas refaire un concours de celui qui tient le mieux l'alcool quand même ?", te demandais-je, un léger sourire sur le coin des lèvres. Ce genre de jeu s'est rarement bien finis par le passé mais t'as besoin de ton meilleur pote Dydy on dirait ! Alors je suis prêt à te suivre dans tes conneries, comme on l'a toujours fait.

“T’es vraiment un hypocrite, Thomas!” Je peste, parce que je sais qu’à ma place, t’aurais les mêmes réactions que moi, tu penserais exactement la même chose et toi aussi tu foutrais tout en l’air sur de simples suppositions. Et là, devant moi, t’essayes de jouer au mec bien, au mec censé, au mec réfléchi. Ça a le don de m’agacer et tu le sais. Et je sais que tu serais comme moi parce qu’on est pareil, on pense toujours la même chose et on agit toujours de la même façon. Alors je transfère ma frustration sur la bouteille qui a l’air de me regarder dans les yeux et de m’inviter au voyage. Ouais, un, deux, trois - vodka. Pourquoi les adultes ont l’art de remixer les jeux pour enfants en jeux à boire? Ah, oui : parce que c’est bien plus fun quand on ne maitrise pas ce qu’on fait. Je te tends mon précieux, alors que t’essayes à nouveau de me raisonner. "Tais-toi." Non, j’ai pas envie de ‘tenter de la croire’. Enfin, si, mais j’sais que y’aura toujours cette partie de moi qui doutera. Comme avec Cléolya. Et pour Cléolya… Finalement, mes doutes étaient fondés. Alors ouais, j’sais, j’suis vraiment dans la merde. Parce que j’vais avoir du mal à passer au-dessus de cette situation houleuse. "Allez, bois." J’veux plus que t’essayes de jouer au sauveur. Tu t’enfiles plusieurs verres à ton tour et j’arque un sourcil à ta question. "Bah, si tu veux rententer ta chance dans l’espoir de me détrôner…" Petite pique des familles, hop, ni vu ni connu.
Et plus le niveau de la bouteille descend - pas la bouteille de soft hein, ça, j’crois qu’on l’a oubliée - moins mes pensées sont claires. J’m’entends plus réfléchir. Ça tombe bien, c’était ce que je voulais. J’pense plus à Agathe, mais dans tout ce brouhaha, y’a mon inconscient qui arrive à mieux se faufiler. "J’crèverai pour une dose là..." que je dis en soupirant longuement, fermant les yeux pour me remémorer la sensation que ça pouvait me procurer. Ça me manque. Je sais que c’est mauvais mais ça me manque. Et ça se voit que l’alcool a pris le contrôle. Parce qu’en temps normal, j’aurais jamais dit ça à voix haute, et encore moins en compagnie de quelqu’un qui n’est pas au courant du problème.

Oups... On dirait que j'ai réveillé la bête qui sommeillait. Mais ne m'en veux pas mon pote, j'essayais simplement de te proposer la solution qui me semblait la plus viable, celle qui aurait pu te permettre de garder Agathe près de toi, de faire perdurer ta relation avec elle. Une solution que même moi je n'accepterais pas, et tu le sais très bien, c'est pourquoi tu t'agaces. Dans ce cas là, je préfère ne rien dire, je ne suis pas là pour m'embrouiller avec toi, je ferme ma gueule et prends la bouteille que tu me tends pour m'envoyer plusieurs verres avant de te la rendre. C'est clair que contre toi, j'ai peu de chance de gagner, tu as toujours était le plus fort en ce qui concerne l'alcool et je ne pense pas que cela ait changé aujourd'hui. Mais je peux au moins t'accompagner, je crois que je dormirais ici cette nuit du coup et Sheryln me demandera ce que j'ai foutus, elle me prendra la tête à cause de tes idées pourris.
Les verres se succèdent, tous plus remplis les uns que les autres, les idées se font de moins en moins claires. L'alcool commence à faire son effet, je me sens presque partir vers un sommeil inattendus alors qu'on ne parle plus, qu'on se contente seulement de vider nos verres. Mais ta remarque me sort de ma somnolence, pas sûr d'avoir bien compris ce que tu viens de baver. "Quoi ? Une dose de quoi ?", demandais-je des précisions, essayant de reprendre mes esprits du mieux que je peux parce que j'ai comme l'impression que tu viens de me glisser une information des plus importantes.

J’pense que tu comprends que j’ai envie de te foutre un coup de pied dans le cul. Tu dois le comprendre à mon regard noir, au ton de ma voix sec. J’préfère quand t’es d’accord avec moi. Le pire c’est que je sais que tu l’es, seulement, tu préfères la jouer safe et ne rien dire. Petit enfoiré ! Ce soir n’est visiblement pas le soir où tu porteras tes couilles. Tant pis. À la place, tu vas boire. Avec moi. Tu vas m’accompagner en fait. T’as pas trop le choix — c’est comme ça et puis c’est tout. Et puis, quand l’alcool coule à flot dans nos veines, quand il est bien monté au cerveau, y’a la bouche qui s’ouvre toute seule, les pensées qui déraillent et sortent de nos lèvres. Des choses qu’on aurait pas du dire, mais que peut-être — sûrement — de toute façon, on s’en souviendra pas le lendemain. Comme mon petit commentaire, mon soupire las, concernant ma dose. Mon manque de dose. Tu me questionnes et moi, je réponds tout aussi naturellement. "Bah, de morphine." Genre, normal quoi. Ouais, j’mesure vraiment pas l’ampleur de mes mots et si moi je me souviens de tout ça demain, je prierais très fort pour que toi tu ne t’en souviennes pas. Je me redresse un peu pour chopper un bout de pizza sec et froid, mais j’m’en soucie pas, je la mange comme si elle sortait du four de la pizzeria. J’ai la tête qui tourne un peu, l’estomac lourd. "Tu vois! J’ai encore gagné." J’te vois sur le canap’ à côté de moi là, presque en train de dormir, alors que moi, j’suis encore en train de boire et de manger. Le king reste king!

J'aurais peut-être dû insister, j'aurais dû t'inciter à changer d'avis et essayer de renouer avec cette Agathe. Mais je ne suis sûrement pas le mieux placé pour te donner ce genre de conseils, moi qui n'arrête pas de me friter avec Sheryln, pour des broutilles la plupart du temps. Je ferme donc ma gueule, j'évite la confrontation avec ton air de boudeur, j'esquive une possible altercation avec toi et tu évites de te faire étaler par ton meilleur pote. Parce qu'on le sait bien, je suis le plus fort de nous deux, tu n'as pas la moindre chance face à moi dans une confrontation physique, tu finirais au sol en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Et je suis faible face à toi Eliot, je peux difficilement te refuser des choses, je cède et m’enchaîne les verres tout comme toi, me retrouvant assez vite dans un état d'ébriété que je ne connais que trop bien. Tes lèvres laissent échapper une information qui ne me laisse pas de marbre et je te demande des précisions qui ne parviennent que difficilement jusqu'à mon cerveau. Ce n'est que lorsque tu commences à faire le cake la bouche pleine de pizza que je prends conscience de ce que tu viens de me confier, me redressant difficilement sur ce sofa en essayant tant bien que mal de te regarder dans les yeux. "Tu déconnes hein ? Tu ne touches pas à ça Elliot ?", te demandais-je dans un court moment de lucidité, je me suis enfilé moins de verre que toi. Ce genre de camés, j'en ai croisé dans mon quartier pourris de Boston durant toute mon enfance et mon adolescence, ils font pitié à voir et du jour au lendemain, ils ne sont plus là, embarqué dans un sac mortuaire... Je ne veux pas te voir dans le même état Elliot, pas mon meilleur pote.

Je balance mes pensées les plus profondes et cachées à voix haute. J’ai plus de filtre, ça sort tout seul, comme ça, et le pire? C’est que ça ne me choque même pas. J’trouve ça normal sur le coup, y’a rien qui me pique, qui me dérange, qui me laisse penser que j’ai dit une connerie, un truc que j’aurais du garder pour moi. Même à ta question, je réponds de façon totalement nonchalante. Bah t’es con ou quoi? Une dose de morphine, obviously. Quoi d’autre? Je me redresse, me penche en avant pour prendre une pointe de pizza que je déguste savoureusement alors qu’elle est sèche et froide, vu que la boite traine sur la table depuis un bon quatre heures, grande ouverte. Je me recale dans le fond confortable de mon beau canapé, attrape la télécommande pour changer de chaine et mettre un autre canal musical, plus dans le vibe électro, rave party, yolo. On ne m’arrête plus, dans ma tête, c’est la grosse ambiance. Toi, à côté de moi, tu gigotes et moi je pense que tu te prépares à danser un peu, move ton body, les ondes du son traversant ta peau. Non? Pourquoi t’as ta tête de sérieux? Whatever. "Bah si, depuis cet été. Enfin, plus maintenant, je suis en… guérison." Que je dis en grimaçant sur le dernier mot. "Comme les cours à domicile tu vois? J’suis en cure à domicile." Je lâche un rire au concept. Ouais, en fait, c’est juste que j’ai été trop flippette et trop têtu pour aller en vraie cure. Et que mes proches me connaissent assez bien pour savoir qu’ils feraient une grave erreur que de m’y envoyer de force. Surtout que bon… mes proches… ils baignent pas mal dans la drogue aussi finalement. Agathe qui a les mêmes problèmes que moi avec la coke, Maël qui est toujours défoncé… Y’a que Davi qui est droit limite, et c’est sûrement pour ça que je l’évite comme la peste dernièrement.