Lundi 26 novembre, dans la matinée.
Je suis réveillée depuis quelques heures maintenant et après avoir passé du temps avec ma sœur elle a décidé de quitter ma chambre quelques instants car j’ai une nouvelle visite. Je ne sais pas qui est venue me voir mais je profite de quelques instants seule pour soulever mon drap et je grimace en voyant tous les bandages présents sur mon corps. Je ne savais pas encore ce que j’avais mais je sentais des douleurs au niveau du visage, du buste et mes membres inférieurs/supérieurs. Oui en fait j’ai mal partout et malgré les médicaments je n’arrive pas à penser à autre chose. J’entends quelqu’un entrer dans ma chambre et je baisse mon drap car je n’ai pas envie qu’on me voit ainsi. Je lève les yeux avant de voir Floyd devant ma porte et sans comprendre pourquoi je laisse un léger sourire se former sur mon visage.

@Floyd Powell
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Durant un peu plus deux jours, tu as disparu. Aucune nouvelle de toi, tu n'es même pas venue au travail et personne n'a su où tu étais. Je me suis inquiété, terriblement, m'en suis réellement voulu de tout ça, pensant que c'est de ma faute que tu as disparu. Puis, le message de Sully me disant que tu as été retrouvé, le soulagement que j'ai pu avoir. Je me suis empressé de m'habiller, quitté mes cours afin de venir te voir à l'hôpital. On me donne le numéro de ta chambre, je toque à la porte, entre et te vois. Un soulagement en plus, mais je te vois soupirer. C'était une mauvaise idée que je vienne... Tu n'as pas l'air très heureuse de me voir, je me sens directement mal à l'aise.

Je suis surprise de voir Floyd venir me voir car nous nous sommes quittés en mauvais terme lors de ma dernière journée au travail. Je le regarde avant de secouer la tête lorsqu’il prend la parole. « Pourquoi… ? » Je m’asseyais plus confortablement avant de me pousser un peu afin qu’il puisse venait s’installer sur le lit si l’envie lui en disait. « Désolée je ne sui pas dans mon meilleur jour….» Je n’avais pas encore vu mon visage mais je savais que j’avais eu quelques points et je n’avais pas envie qu’il prenne peur même si j’avais évité le miroir pour éviter toute crise d’angoisse. « Approche-toi Floyd..»


@Floyd Powell
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J'ai... je sais pas, tu as soufflé quand tu m'as vu... Comme si tu ne t'es pas attendu à me voir, ou du moins que tu ne souhaitais pas me voir. Seul toi et moi connaissons ce qu'il s'était passé entre nous, même si j'en ai parlé très brièvement à Sully. Non, je te trouve toujours belle... Je rougis vite, me répétant intérieurement que je ferai mieux de me la fermer au lieu de dire ce genre d’ineptie. Je m'approche à ta demande, m'installe au bord du lit et tente un sourire. Tu vas bien.. ? Enfin... Tu veux parler de ce qu'il t'est arrivé... ? Je préfère pas parler de nous pour le moment, nous avons le temps pour ça non ?

« Désolée...» Ce n’était pas contre lui mais je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne me voir et encore moins aussi rapidement. « Je suis contente de te voir. » Je voulais qu’il le sache même si il pensait le contraire. Je n’étais pas très démonstrative car mes pensées étaient ailleurs et je n’arrivais pas à passer à autre chose. « Pourtant je suis loin de l’être avec tout ça...» Je portai ma main vers mon front où je sentais quelques points. Je ne me souvenais plus tout ce que j’avais pu subir mais j’avais mal partout donc je me doutais que j’avais été la cible des violences d’une ou plusieurs personnes. Je le laisse s’installer sur le lit et je souris légèrement. « Non ça ne va pas….» Je baissais légèrement les yeux avant de regarder mes mains et je laisse couler quelques larmes le long de mes joues. « Je ne sais pas ce qu’il s’est réellement passé….» Le médecin m’avait prévenu que j’allais avoir quelques flash de temps en temps et que j’allais me rappeler de tout d’ici plusieurs mois. Le chemin de la guérison était encore long.

@Floyd Powell
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Je me suis installé près de toi, te disant que je te trouve tout de même jolie malgré les points de suture que tu as sur le visage. Ce n'est pas ça qui allait me faire te trouver laide. Je me suis terriblement inquiétée pour toi, tu es encore envie malgré ce qu'il t'est arrivé, c'est le principal. Je te demande si ça va, s'il y a des choses dont tu te rappelles. Mais non, rien ne te vient à l'esprit. Je m'approche, prends tes mains dans les miennes et je finis par te prendre dans mes bras. Ca me fend le coeur de te voir pleurer. Je.. Je suis là, Céleste. Je ne suis pas doué dans tout ça, mais j'espère que mes propos te font du bien, mes actes aussi. Tu es en vie, c'est le plus important.... Que je murmures à ton oreille.

Je sens ses mains prendre le miennes lorsque des larmes coulent sur mes joues et je me laisse faire. Le sentir aussi protecteur envers moi me fais du bien car je me sens enfin en sécurité et c’est tout ce que je voulais ressentir depuis qu’on m’avait retrouvé durant la nuit. « Oui….» lui répondis-je lorsqu’il évoque le fait que je sois en vie. Il a raison mais j’étais encore meurtri par ce que j’avais pu vivre et je ne me sentais pas totalement en vie, pas pour l’instant. Je resserrai légèrement l’étreinte avant de grimacer à cause d’une douleur. « Je me souviens seulement de quelques moments… Je...je me souviens que je marchais dans un parking et qu’on m’a attrapé par...» Je fermais les yeux quelques secondes. « le cou car j’ai vu quelque chose mais je ne me souviens plus...» Je m’étais fais kidnapper et certainement torturé à cause d’une situation que je n’aurai jamais du voir. J’avais été au mauvais endroit, au mauvais moment.

@Floyd Powell
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C'est, aujourd'hui, tout ce qui m'importe de te savoir en vie, en pleine santé. Tu es blessée, oui, mentalement et physiquement mais tu es encore présente. Je ne sais pas si j'aurai supporté le fait que tu ne sois plus là. Et c'est ce moment qui m'a fait comprendre que t'as pris une grande place dans ma vie, tu restes dans mes bras et resserre l'étreinte entre nous. Tu me racontes ce dont tu te rappelles, doucement je caresse tes cheveux. Ca a été dur pour toi, je sais... La loose de ne pas savoir quoi dire... Tout va s'arranger, j'en suis sûr... Le reste va te revenir plus tard, tu en parleras aux autorités compétentes. J'ai... Céleste, j'ai eu peur de ne plus jamais te revoir, j'étais mort d'inquiétude... Finis-je par t'avouer.

Je le sens caresser mes cheveux et doucement je me recule pour le regarder et je sèche mes larmes avec mes mains comme je le peux. « Ça va prendre du temps et je le sais...» Les médecins m’avaient parlé durant de longues minutes pour que je prenne conscience des étapes que j’allais vivre mais je ne me souvenais de rien, ou presque plus. « Je veux juste rester avec vous...» Le vous englobait ma sœur, Floyd, Brook ainsi que mes ami(e)s les plus proches. Je n’avais pas envie de voir tout le monde à mon chevet car même si j’aimais aider les autres je ne voulais pas qu’on en fasse autant avec moi. Je détestais la pitié et j’avais peur que certaines personnes me regarde ainsi. « Je suis désolée...» chuchotais-je alors qu’il venait de me confier ses peurs et je posais ma main sur sa joue même si ce n’était pas sans douleurs. « Je ne voulais pas vous inquiéter...» Ma sœur m’avait dit qu’elle avait avertie la police et je me sentais honteuse car je les avais monopolisé le temps d’un week-end. « Comment...tu l’as su… ? »

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Oui, ça te prendra du temps mais tout va aller en s'arrangeant et tu dois en prendre conscience. Je ne veux pas que tu te morfondes sur ça, que tu restes focalisé sur ce qu'il a pu t'arriver. C'est facile à dire, mais plus difficile à mettre en œuvre, je ne suis pas à ta place et je ne peux être là qu'en tant que soutien pour toi. Je te promets, je te lâcherai plus... Je compte bien tenir cette parole, tu ne m'échapperas plus. Je t'avoue avoir été mort d'inquiétude, tu t'excuses. Non, ce n'était pas de ta faute... Ne mets pas tout sur toi, s'il te plaît. Ce sont ces êtres ignobles les fautifs, tu le sais très bien. Tu n'étais pas venue au travail, je me suis inquiétée, que tu étais peut-être malade puis Sully m'a dit que personne n'avait de tes nouvelles... que Marla était allée à la police. Et même si tu avais été retrouvé, l'enquête est loin d'être close.