les appels à l'aide, briséis connaissait. dès qu'elle avait vu le post instagram de camila, son coeur s'était emballé, son sang n'avait fait qu'un tour. il était déjà bien tard quand elle l'avait vu, elle n'espérait que ce n'était pas trop tard. alors, briséis, elle harcela son amie d'appels. encore et encore. tout en s'habillant. et le fait qu'elle ne répondait pas la faisait encore plus paniquer. calme toi, bri. calme toi. tu ne l'aideras pas si t'es paniquée. elle enfila ses baskets, elle connaissait très bien la route pour aller jusqu'à chez elle. et bri, elle était rapide, agile. s'il fallait sauter de toit en toit, escalader pour aller plus vite, elle le ferait. et c'était une course contre la montre qui s'engageait pour elle. sortant rapidement de chez vega, elle se mit à courir. vite, vite. c'était un cas d'extrême urgence. et camila ne décrochait toujours pas. elle avait réussi à convaincre asia de ne pas en finir avec la vie, elle n'allait certainement pas laisser camila en finir. non, ce n'était pas une solution. et peu importe qui serait sur son chemin, personne n'allait l'arrêter. et ce fut une porte ouverte en bas de chez camila qui l'étonna. il se passait quelque chose. non, non, non. elle n'allait quand même pas arriver trop tard ? non. briséis était un miracle et elle allait aider camila à temps. se dépêchant, elle croisa quelqu'un, mais elle ne fit même pas attention à qui c'était. bas les couilles, y a pas le temps. elle déboula dans l'appartement, encore une porte ouverte. elle entendit quelqu'un parler. une voix masculine. quelqu'un était déjà là. quelqu'un avait été plus rapide. elle s'empressa d'aller là où venait la voix, pour découvrir un des princes de belgique, le débile égocentrique et pas l'hypocrite, tentant de maintenir camila en vie. et là, briséis entra dans une transe. elle alla dans la salle de bain, essayant ignorer la mare de sang qui se trouvait là -et bon dieu que c'était dur- pour trouver de quoi arrêter les saignements. bon, une trousse à pharmacie, c'était déjà ça. elle retourna voir camila -et l'autre monsieur là-, se mettant de l'autre côté pour la voir. elle était là. allongée. entre la vie et la mort. sa "maman". les larmes lui venaient aux yeux. non. non. pas maintenant. elle sortit tout ce qu'elle pouvait de la trousse à pharmacie. elle attrapa le gel pour se laver les mains pour nettoyer ces microbes, parce que oui, briséis savait comment agir et surtout elle savait que si elle ne se lavait pas les mains, camila pourrait avoir des infections. briséis, même sous pression, était méthodique. on parlait de sauver une vie. la vie de camila. elle chialerait après. « retire ta main » et oui, briséis se permettait de donner un ordre au prince de belgique. elle devait s'occuper du premier poignet de camila, et bah là il la gênait en fait. une fois que le prince avait enlevé sa main, et elle espérait qu'il avait obéi sans dire quoi que ce soit parce que ce n'était pas le moment, elle s'occupa de très vite nettoyer la main et de mettre des compresses stériles sur la plaie. elle s'occupa du bandage qu'elle mit autour. elle n'était pas sûre que ça fasse l'affaire mais il le fallait. le saignement serait au moins beaucoup, beaucoup moins important et c'était l'essentiel. elle répéta son ordre au prince de belgique une seconde fois pour le second poignet. briséis ne tremblait pas, elle agissait. vite. elle répéta la même opération. et une fois qu'elle s'était occupée de ses poignets, là, les larmes coulèrent sur les joues de briséis. quelques larmes. puis un flot. camila n'était pas sortie d'affaire mais elle avait pu aider, et les secours allaient arrivés ? oui, il a dû les appeler. sa transe était terminée et revoilà la petite briséis de retour. elle ne voulait pas être triste, qui n'avait pas peur, qui ne voulait pas montrer sa tristesse, sa peur, mais là, on parlait de camila. et briséis avait peur. elle avait le coeur brisé. elle avait si peur que camila perde la vie. elle se mit à trembler, énormément, ignorant totalement la présence du prince de belgique à côté. elle posa sa main sur les cheveux de camila, les caressant doucement comme si elle était endormie, comme si elle voulait l'apaiser dans son sommeil. elle posa son front contre le sien, ses larmes allant sur le visage de camila, comme si elle aussi pleurait. « j'sais c'que t'vas m'dire. pleure pas, chaton. pleure pas. te mets pas dans cet état. » et oui, elle se rappelait de la soirée d'halloween, où elle avait pleuré car, touchée par l'état de camila. « comment t'veux que je ne pleure pas quand j'vois c'que tu t'infliges ? » et les larmes coulaient, encore et encore. ils foutaient quoi les secours ? « j'te jure que si tu quittes ce monde, si tu nous quittes les filles et moi, j'te jure que j'viens te chercher par la peau du cul pour te ramener. "maman". » et elle finit par murmurer quelques mots encore. « je t'en supplie, reste en vie. si t'veux que j'te montre à quel point la vie est belle, j'le ferai. mais je t'en supplie, je t'en supplie, ne t'en vas pas... » ne nous laisse pas camila. parce que bri, elle veut te montrer à quel point elle est jolie la vie. parce que la vie est même magnifique, éblouissante. comme toi, camila.

J'étais au courant. Je gardais le secret, veillant sur toi de loin, sans te brusquer. Tu simulais aller bien, depuis des semaines, depuis ton retour, dans l'unique but de t'en sortir, or ça ne fonctionnait pas comme ça. Tu refoulais encore et encore ton mal-être qui ne faisait que grandir au plus profond de toi, sans trop te dévoiler à moi, à nous. Alors ton post instagram, il me suffisait à comprendre. T'abandonnais. Encore et moi, je me sentais impuissante. Mon amitié, mon amour, ma présence, ça ne suffisait pas pour te porter à bout de bras. Si tu décidais de partir, comme au Canada, je partirais avec toi, parce une vie sans toi, ne meritait pas d'être vécu. J'avais déjà cru perdre Hadès et maintenant, c'était à ton tour. J'avalais difficilement ma salive les yeux embrumés de larmes et je criais auprès de Miles en panique, apeuré, inquiète de se dépêcher, la respiration devenant d'un seul coup plus difficile. Il ne comprenait pas, mais en me voyant dans tout mes états, il m'enroulait de ses bras, me serrant très fort contre lui, calmant comme il le pouvait ma crise d'angoisse. Il saisissait mon téléphone et comprenait très vite la source de cette crise. Il me relâchait, me demandant de m'installer dans la voiture pour me conduire jusqu'à toi. Le trajet semblait durer une éternité et pourtant, il prenait des risque fou pour m'emmener jusqu'à toi. Quand j'arrivais enfin sur les lieux, je courais dans tous les sens dans l'appartement, criant à en perdre la voix ton prénom. « Camila... » Je parcourais les pièces les unes après les autres avant d'entendre des bruits dans sa chambre. J'entrais sans un bruit, observant la scène de loin. Abélard, qui montrait sans filtre son inquiétude dans son regard et Briséis qui avec douceur caressait les cheveux de Camila, tentant de la calmer le plus possible - si elle l'entendait dans son inconscient. Je m'approchais à pas feutrés. M'installant à côté de Bri, dans un doux murmure, je glissais ma main sous la sienne, sans manipuler un de ses bras déjà bandé, reduisant sûrement les saignements. « Je suis au courant, poupée.. Tu ne peux pas laisser l'ombre gagner. » Que je chuchotais la voix tremblante. « Elle a montré des signes de conscience ? » Que je demandais à Abelard et Bri, avant de regarder Cami et de poser deux doigts au niveau de son cou pour prendre son pouls. « Il est très faible.. Elle perd trop de sang. » Pourquoi je n'avais pas choisi médecine comme ma soeur ? Mes doigts s'entremêlaient doucement au tien alors qu'on continuait de te parler. Dans le fond, toi, ça ne pouvait pas réellement t'aider, mais c'était un moyen pour nous de ne pas perdre la tête, d'avoir l'espoir de te compter encore parmi nous. « On va s'en sortir. Tu ne peux pas abandonner. Je sais que c'est difficile, mais on va chasser un à un les démons qui t'animent... » Mais ne me laisse pas. Ne m'abandonne pas. Bats toi...

Soirée avec Emilia, elle est posée sur ce canapé, enfin à toi, dans tes bras alors que t’es emmitouflé dans ce qu’elle appelle un plaid. Enfin bref, c’est couverture, blanche avec juste une lettre inscrite dessus et tu t’en fous en fait, t’es bien dans cette couverture avec elle, proche du feu et tout est partout. Tu finis par passer ta main dans tes cheveux parce que tu entends Emilia broncher, mais tu la fais rire rapidement. C’est beaucoup mieux maintenant, tellement mieux, enfin jusqu’à ce que tu ouvre Instagram J’ai un truc à faire chérie.. Euh .. Maintenant Tu l’abandonnes dans le salon, tu enfiles simplement ton t-shirt et ta veste pour quitter ton appartement. Mais t’es plus loin que tu le penses. Heureusement tu as pris ta moto, file allure en directement de chez elle. Et quand tu vois la porte ouverture, tu avances, tu cours même dans cet appartement avant de découvrir l’horreur. Du sang partout, des signes, ses hurlements dans ta tête, tu vas devenir dingue si tu la perds elle, tu vas devenir totalement tarée si elle ose partir dans un monde meilleur jusqu’à voir Cléolya et Abélard face à Camila et une autre fille que tu ne connais pas, mais tu t’en fous. Tu la fixes inerte ou presque, t’es devenu blanc et le meilleur moyen de te calmer c’est de l’appeler ou d’appeler les ambulances maintenant. Camila ! Tu dois être le seul à prendre ton téléphone pour appeler les flics, les pompiers, le président, n’importe qui putain du moment qu’ils répondent Il me faut une ambulance maintenant, au *l’adresse* et rapidement. Euh .. J’ai ma meilleure amie qui perd beaucoup de sang et qui a besoin d’une aide maintenant lâches-tu avant de te calmer et tu raccroches en fait, tu fixes son corps en silence et tu t’approches de ton autre meilleure amie qui est à côté d’elle. Tu enlèves ta veste puis ton t-shirt pour commencer à déposer ton t-shirt sur ses blessures pour éviter que le sang ne coule ou bloquer tout ça ou autre quoi parce que le sang t’en peux plus.

#BestBffDeLaTerre
#JeSuisLaAussi
#ClubDes5
#ToujoursAl

La vérité, c’était sûrement que la perdre, c’était comme me perdre moi-même. Je ne pourrais pas y arriver. En fait, c’était purement égoïste, parce que t’allais mal et je préférais t’avoir près de moi en sachant que t’allait mal et ce n’étaient pas les pensées qu’une meilleure amie devrait avoir. Je n’arrivais pas à me résoudre de te perdre et je savais que les prochaines semaines seraient difficiles et un travail de longue haleine. Mais la patience, le combat, il en valait la chandelle. Tu méritais d’être heureuse, et je savais que tu avais la force nécessaire pour battre la maladie. Alors on essayait d’être là pour toi, Abé, Bri et moi. À la limite, je supportais la présence d’Abélard, même s’il m’avait refusé l’entrée à la chambre d’Hadès, parce que lui et moi ça avait toujours été compliqué, mais quand Noah arrivait, je manquais de m’étouffer. Le culot. Jamais il s’était dit qu’elle ne voulait pas de lui près d’elle ? Enfin, il n’y avait qu’à voir comment il nous avait traité quelques jours auparavant. Il quémandait une ambulance, sans prendre le temps de demander si on s’en était déjà occupé. Ok, il voulait encore faire son super heros, genre : Je suis indispensable. But.. No mon ami. Pas ici. Pas près de Camila que tu as eu aucun scrupule à insulter. Il n’avait pas le droit d’utiliser le mot meilleure amie en parlant d’elle. Il retirait sa veste et son tee-shirt pour.. ? Rien. « Je ne vois pas l’intérêt de couvrir les bandages de Briséis. » Que je soufflais en retirant les fringues et les jeter non loin de là, ses blessures étant déjà pansées. Elijah arrivait à son tour le souffls coupé, semblant être à la fois calme et peiné. Il s’approchait de nous demandant dans un souffle dans combien de temps arriveront les médecins. « Bientôt. » Que je disais en tournant la tête vers lui. Camila bien trop entourée, Eli n’avait aucune place pour s’installer près d’elle. « Viens. » Que je chuchotais avant de tourner la tête vers Noah. « Tu veux bien bouger, Eli a plus sa place près d’elle que toi. »