Je suis vraiment énervé. En fait, j'ai juste envie de tout envoyer valser. Je n'ai pas de raison de me mettre en colère à vrai dire. Ce n'est pas la première fois qu'Ares fait une connerie. Mais là, ça touche un gamin et aller savoir pourquoi, ça me met en rogne. Alors que je ne le connais même pas moi ce môme. A ça s'ajoute cette histoire d'arme qui finit de me faire disjoncter. Il sait que je déteste ce genre d'engin. Il sait pourquoi. Mais ça ne l'a pas empêché de m'annoncer la bouche en cœur qu'il s'est procuré un flingue. J'envoie mon verre valser tout en continuant à descendre la bouteille quand il m'arrête. Je pensais qu'il allait piquer une crise, me dire que mon comportement est totalement irrationnel et que je dramatise. Au lieu de quoi, il me parle de manière totalement posée. A ce demander pourquoi d'ailleurs. "Je sais que je ne peux pas et que tu ne veux pas. Mais s'il te plaît, évite de trop te mettre dans le pétrin. Je tiens à toi." Pour moi, il était là le plus gros du problème. Cette histoire prouvait à quel point il risquait sa vie en faisant ce qu'il faisait. Et c'est ce qui me faisait peur. Malgré les hauts et les bas de notre relation, il restait mon meilleur ami. Je pouvais compter sur lui en toute circonstance. J'avais besoin de lui aussi. Et je n'avais pas envie de devoir écrire un jour un petit mot pour son enterrement. En tout cas pas avant de nombreuses années. "Je maîtrise ma consommation. C'est pas une cuite qui va me mettre en morceau." Mais je le laisse quand-même envoyé valser ma bouteille. Un instant, j'ai une pensée pour cette pauvre femme de ménage qui ne va rien comprendre quand elle viendra bosser demain. Elle me fera sûrement une leçon sur mon mode de vie. Ce ne serait pas la première fois. Mais rien à faire. Pour le moment, je reste concentré sur le problème Ares. "Pars pas. Je vais me calmer. Mais reste. Au moins jusqu'à demain." Il est déjà tard et je ne veux pas le savoir dehors à cette heure-ci. Pas quand des gens essayent de le retrouver pour se venger. Je sens sa main sur ma hanche, m'arrachant un petit sourire. "Tu veux vraiment partir sur ça ?"

L'overdose

mise en page par mad loveJe sais que tu tiens à moi, mais je tiens aussi à toi, plus que tu ne le pensais, que tu le sens même. Je plonge sans égard mes pupilles dans les tiennes, je peux sentir toute cette affection que tu as envers moi, et j’espérais qu’il soit en même à ton niveau. Je voulais que saches, que tu étais une personne bien importante à mes yeux, que malgré ton monde qui est le contraire du mien, on était deux êtres totalement en accord. Je voyais en toi, ce que peu de monde pouvait voir, et tu voyais en moi, quelques part que je ne montrais jamais. J’observais, d’un rapide coup d’œil, le chantier que nous avions foutu tout autour de nous. Dans le fond, c’était presque trop amusant, de voir à quel point on pouvait se déchainer, et la seconde d’après, se retrouver ainsi, collé l’un à l’autre. Ma main glissait sous le tissu, je remontais jusqu’à ton torse, laissant mes doigts se promener sur cette zone large. « Je reste. Je peux pas partir. » Et surtout parce que je ne le veux pas. C’est subitement, que je plaquais ma bouche contre la tienne. Je me saisissais de tes lèvres, j’animais dessus, laissant le bout de ma muqueuse glisser sur ta lèvre inférieure. Mes mains partaient sur l’arrière de tes cuisses, je te soulevais, assez pour te reposer sur un meuble en hauteur, que je puisse me glisser entre tes cuisses. Mes lèvres repartaient sur ton menton, descendant sur ta gorge pour que je puisse te retirer ce tissu que tu portais. Et que j’en fasse de même avec mon haut. J’avais envie de ça, qu’importe le titre de notre amitié, qu’importe si un jour ou l’autre ça va nous foutre en l’air. Je ressentais une alchimie entre nous, et c’était violent, trop dominant pour que je puisse fuir de tout ça. Je revenais sur tes lèvres comme un acharné, je t’embrassais comme si c’était le dernier baiser, ma main venait chercher la tienne pour que tu le cales dans mon jean, sous mon boxer. Que tu sentes à travers cette excitation, que oui. Je te voulais plus que n’importe qui. « Je te veux, est-ce que tu comprends ça ? Je te veux dans cette putain de cuisine où tu as foutu un putain de bordel. » J’ai les pupilles dilatées, la respiration saccadée, je te souris pourtant, parce que nous étions fous, instables, et que c’était nous ça. Avoir besoin de l’autre, dans tous les sens du terme.