(001) Né le 12 juillet, tu es le second de la portée de jumeau. Tu as toujours été proche de ta soeur quoi qu'il arrive. C'est d'ailleurs la seule qui te comprenait et qui te clamait chaque jour en cas de crise jusqu'à sa disparition. A ce moment-là, tu commences à être violent avec les autres et particulièrement ton père. ☆ (002) Difficile et impossible à gérer, ton père commence à apprendre à te calmer, seul, il arrive même à créer un lien fort avec toi. Vous êtes seuls contre le monde et tu peux compter sur lui à chaque instant de ta vie. Ton père représentait un pilier à ce moment là ☆ (003) Si proche de ton père que tu ne pouvais le laisser partir en voyage sans toi, ils ont du faire avec, partir ensemble, tu commences à apprendre les joies de la royauté et tu es calme avec ton père, chaque fois. D'ailleurs, tu es présent pendant les réunions, assis à dessiner ou jouer en silence du piano, comme toujours. ☆ (004) Le piano devient petit à petit ton petit refuge, un endroit où tu commences à être chez toi, tu arrives à communiquer avec le monde. Et pourtant tu es beaucoup plus calme. Chopin, Beethoven, Mozart, tout est appris par coeur et remit sur touche sans partition. ☆ (005) Tu grandis difficilement, venant d'être catalogué comme autiste de niveau 1. Compliqué pour un gamin comme toi qui a toujours appris à ne parler qu'à son père, d'être seul en tant qu'enfant dans les réunions. Mais l'école était compliqué et ton père décide de commencer les cours avec un professeur au château directement. ☆ (006) Mais tu étouffes et tu t'essoufles petit à petit dans ta vie de château parfaite. Et un soir, tu tombes sur cette photo d'Emilia et tes parents avec toi, tu deviens automatiquement fou de rage. Une violente dispute éclate entre ton père et toi, mais un autiste ne mesure pas les paroles ni les coups. Vous êtes tous les deux roués de coups et ça se termina mal. ☆ (007) Tu commenças ensuite à te rebeller rapidement, enchaînant les murs, tu vois une possibilité de quitter ta maison, d'être n'importe qui, de ne plus être le prince malade. Tu pouvais être qui tu voulais, tu commençais petit à petit à t'ouvrir au monde, à être avec des personnes normales, enfin pour toi. ☆ (008) Mais le Roi le sait, le Roi sait que tu t'en vas dans la nuit, il te connaît. Alors un soit, il t’a suivit, toi, son fils, sa moitié, le dernier membre de sa famille. Mais ce fut le gros drame. Il a vu son bébé, son fils boire et fumer sans aucune pression, être heureux, rire et parler. Il était fier mais tellement détruit à la fois finalement. ☆ (009) L'année scolaire commença et tu partis pour la Suisse, à ton plus grand malheur. Déjà difficile à gérer, tu se renfermais encore plus sur toi, malgré son ouverture au monde. Les disputes s'étaient enchaînés avec ton père et les mots avaient dépassé les paroles et les pensés. ☆ (010) L'internat en Suisse fut horrible pour toi, même si tu t'étais trouvé des amis, les mêmes qu'à Madrid, du moins psychologiquement. Mais tu étais le protégé du clan, celui qu’il ne fallait pas toucher et pour preuve, tout le monde s’occupait de toi à leur façon. Tu as apprit à répliquer, à éviter les coups mais surtout à assurer tes mauvaises fréquentations. Mais ce ne fut possible qu’avec ton nom d’inscription : Valentin Wilson et non le prince Ethan de Bourbon Wilson. Grosse tâche sinon dans le paysage. ☆ (011) Une fille attira ton attention, mais tu n’eus pas la chance de connaitre son prénom. Ton ami voulait l’avoir en plus de sa petite amie, autant dire qu’il était compliqué pour toi de lui mentir, mais tu le fis. Histoire insensée mais tu étais obligé. Vous commencez à traîner ensemble, simples amis, simples discussions, puis amitiés proches. Une amitié forte et importante pour toi mais finalement rien de plus pour chacun, juste une danse en fin d’année, en fin d’études pour toi et c’est tout malheureusement ☆ (012) Mais l’autiste avait réduit à néant toute cette chance avec cette femme, tu n’avais pas pu lui demander son prénom, trop peureux qu’elle ne te le dise pas, qu’elle n’ose pas te le donner, qu’elle ose t’envoyer sur les roses. Mais en rentrant, plus rien n’allait. tu t’es rapidement renfermé encore plus sur toi, tu te noyais dans la drogue et même dans le sport, oubliant presque de vivre ☆ (013) Un matin, ce matin-là, elle était rentrée, Emilia, elle était rentrée, enfin, elle était devant ton lit avec ce sourire. Et vous n’avez pas bougé du lit, pas d’un seul millimètre, à parler, à vous racontez des choses, des loupés, vos amours aussi. tu avais parlé pour la première fois depuis des semaines, voir des mois. ☆ (014) Et c’est elle qui te motiva, c’est elle qui avait décidé de ce centre, c’est elle qui resta toutes ses journée avec toi, sans se soucier du reste. Alcool et drogue, sevrage compliqué pour toi, surtout pour sortir, sortir de cette galère, de cette putain de merde avec seulement ce jeton en guise de victoire, mais tu perdais aussi le regard des gens et de ton père, une horreur pour toi. ☆ (015) Tu quittas finalement l’Espagne, un an après ta soeur avec le besoin soudain de souffler. Tu avais replongé. Tu avais replongé dans toutes ses merdes, mais tu l’avais caché à tout le monde. Les relations avec ton père furent de plus en plus compliqués et ta belle mère était de plus en plus chiante et impardonnable. Elle comprenait de moins en moins ton problème de santé, pas comme sa soeur. Difficile à s’ouvrir au monde. ☆ (016) Arrivé à Harvard, tu ne comprenais pas ce qu’il t’arrivait en fait. Trop de monde, trop d’effort à fournir bien qu’il en faisait assez non ? tu n’y arrivais pas du tout, tu n’y arrivais réellement pas, tout le monde était trop normaux pour toi. ☆ (017) Mais tu la retrouvas elle, cette femme que tu avais connu y’a quelques années, toi qui pensait ne jamais la revoir. Comme quoi le monde est petit finalement. Très petit oui. ☆