« On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime. »

" Tu es destiné à reprendre les rennes de la famille. "
Le destin. Sombre crétin de destin. Tu as choisi sa destinée. Le piégeant dans une route prédéfini. Sans lui laisser réellement le choix. Et si cet homme aurait simplement souhaité être écrivain ? Et si cet homme aurait simplement souhaité être autre chose qu'un futur PDG ? Oui. PDG. Un poste important qui demande beaucoup de sacrifices. Beaucoup. Trop. Sombre, sombre crétin de destin !

"Ne fais pas ceci !"
"Ne fais pas cela !"
"Tiens-toi droit."
"Aie des relations avec cette personne."
Soumets-toi. Laisse toi guider. Obéis aux ordres sans discuter. Tu es né pour être cela. Tu es l'aîné. Tu dois montrer l'exemple. Être parfait. Tout simplement. Au diable tes envies ! Au diable tes espoirs ! Au diable tes avis ! Tu deviendras ainsi. Oui. C'est ainsi. Tu le sais. Alors, tu éteins les flammes de la rébellion. Tu éteins tes rêves. Tu suis ton chemin en souriant. Tu ne souhaites que pleurer. Pauvre enfant qui fût élever comme un homme bien avant son heure.

Vous vivez chez l'un ou chez l'autre. Tu ne sais plus. Tu vivais dans un brouillard. Etant là mais sans l'être. Tu te plongeais dans la lecture. Dans l'histoire du monde. Trouvant fascinant les cultures oubliées. Trouvant fascinant le mode de pensées des grands hommes. Voulant en découvrir encore plus. Mais il y avait Asia. Tu ne pouvais la laisser seule. Tu ne pouvais pas la laisser affronter seule tes parents. Leur divorce. Tout ce qui s'ensuivit. Tu mis de côté ce monde pour te consacrer à elle seule. Rien qu'à elle et à son bonheur. A ton rayon de soleil dans ce monde obscur et paranoïaque.

Qu'elle n'ait pas à devoir abandonner ce qu'elle est, comme tu as dû le faire.

Certes, tu as un frère. Certes tu as un père. Et une mère. Tu les aimes. Mais deux t'insupportent par leurs comportement. Ton frère cadet. Tu pouvais le supporter. Tu souhaitais son bonheur. Oui, le bonheur. Car, enfin, il aurait cesser de contester que tu sois "l'homme de la famille". C'était trop beau. Beaucoup trop beau. Il as fallu qu'il souhaite reprendre l'entreprise. Lui. Le délinquant. Celui qui as briser beaucoup trop de coeur. Aussi bien de femmes que d'hommes. Celui qui se croit tout permis sous prétexte qu'on as pu le chouchouter. Tu l'aimes. Mais tu ne le laisseras jamais reprendre ton destin. Tu as dû sacrifier tellement de choses. Il ne comprends pas. Ne comprendrais pas. Tu dois porter ce fardeau. Tu l'assumes. Qu'il ne vienne pas bouleverser ton monde ordonné.

Et ton père. Ce père macho. Ce père qui penses qu'une femme doit se soumettre à lui. Qu'il doit se montrer supérieur à elle. Ce père qui as fini par détruire ta mère à petit feux. Ce père que tu n'aimes guère. Que tu supportes. Car tu n'as point le choix. Mais ce n'est pas réellement ton père. Il est ton oncle. Ton père. Ce n'est pas lui. Trop de questions viennent après cela. Où est ta place ?

Ne réfléchis pas. Continue sur ta voie toute tracée. Bats-toi pour cette entreprise. Ensuite, tu pourras t’effondrer. Reste le rempart que tu es.

Prouve au monde que tu existes. Pour ce que tu es. Pour qui tu es. Celui qui fut fabriqué de toute pièce depuis son enfance : Salvatore Enzo Ferrari.

Qui es-tu réellement ? Qui souhaites-tu être ? Arrête de te mentir, Don Juan.

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