alors ouais, j'ai du mal. vraiment du mal. parce que j'ai déjà l'impression d'avoir tellement de pression sur les épaules que je suis pas spécialement prête à en accumuler d'avantages. et si toi qui est si heureux de base d'avoir ce dénouement tu te laisses aller, je suis censée faire quoi moi ? parce que je t'avoue que là, je perds un peu pieds et ça me fatigue. les larmes, j'crois que c'est ça. la fatigue accumulée, la pression et puis peut être un peu des hormones aussi. j'en sais rien en fait mais je craque. je craque parce que je ne me sens pas prête et que tu fais rien pour m'aider dans ce processus là. tu crois que ça me plaît moi de devoir agir comme si j'étais ta mère ? j'suis ta copine jax, on vient à peine de se retrouver, crois moi j'ai autre chose à faire en soit. et à peine trois larmes avaient-elles eu le temps de s'écraser sur mes joues que c'était les bras de jaxon qui venait m'entourer m'attirant contre lui avec douceur. « je sais que c'est pas ce que tu cherches » j'suis pas bête au point de me dire que t'attends que ça et que ça t'amuses mais.. j'sais pas, j'ai besoin que tu te remues un peu. j'te dis pas d'avoir un job demain, de faire des horaires de cons et de te tuer à la tâche mais au moins de réfléchir à ton avenir plutôt que rester sur mon canapé à jouer aux jeux vidéos. puis finalement, s'était tes lèvres qui venaient se déposer doucement sur ma peau jusqu'à rejoindre ma bouche et je finissais par passer mes bras autour de taille inspirant lentement. « j'veux pas me retrouver seule » pas avec ce bébé, pas sans toi.

Peut-être fallait-il que je fasse d’autres efforts, plus considérables ? J’en sais rien, sûrement. Sinon, je pouvais la perdre à tout instant et c’était même pas envisageable. Plusieurs années sans elle m’ont paru être une éternité. Et ouais, quand j’ai vu qu’elle était ma voisine, je l’avais direct mis en condition, avec cette envie de la reconquérir. Bon, ça n’a pas marché sur le moment, sauf peut-être quand on a couché ensemble le soir où j’étais totalement torché. Elle se barrait alors dans la cuisine et je soupirais, n’aimant pas être en conflit avec elle. Ça me ramenait tout droit à l’époque où on était tout le temps en désaccord. Mais là, c’était des sanglots que j’entendais et je rappliquais aussi sec pour la prendre dans mes bras. Non, je ne voulais pas qu’elle pleure, c’était pas dans cet état que je voulais qu’elle soit. Sourire et rire, voilà tout ce que je voulais d’elle. Mais de toute évidence, j’étais trop con pour pouvoir la mettre dans ce genre de mood. « Tu seras pas seule… jamais » Et merde quoi, c’était quoi cette peur ? J’avais pas assez prouvé que j’allais être là en tout temps ? J’étais totalement accro à ses lèvres contre les miennes, à son corps collé au mien. Je vendrai un rein si ça me permettait de l’avoir à mes côtés tous les matins. « Toi, moi… Bébé Jaga. On restera tous les trois, quoiqu’il arrive » que je disais mon front collé au sien. « Il parait que c’est une mode de faire un mix de deux prénoms » Et je haussais les épaules, tentant de lui arracher un sourire.

tu comprends que j'ai peur ou pas ? parce que j'ai sincèrement l'impression que ça rentre par une oreille et que ça ressort par l'autre. que t'écoutes mais que tu ne comprends pas. et moi ça me frustre. j'sais pas si je t'en demande trop ou si on est juste pas sur la même longueur d'onde. tu sais, on a tous les deux changés depuis le lycée. on est plus les même personnes.. moi en tout cas je ne le suis pas. et peut être que t'es amoureux de la vega que j'avais pu être, pas de celle que je suis aujourd'hui, qui sait ? j'fais des efforts pourtant. pour essayer d'arrêter de tout contrôler tout le temps. pour être plus cool. je t'ai même laissé finalement l'annoncer à ta famille alors que j'étais totalement catégorique sur ça mais pour le reste ça demande du temps. « jamais ? » j'ai besoin que tu me le promettes. vraiment. que t'en fasses la promesse absolue en fait. « d'accord.. » que je soufflais tiquant quand même sur le "jaga". ah, on ressortait les noms de ship comme ça. « tu m'aimes ? » je sais que c'est pas ton genre de dire des mots doux tout le temps. que tu penses que t'as besoin de le prononcer pour le penser mais moi j'en ai besoin. j'voudrais que tu me regardes de temps en temps et que tu me dises que tu m'aimes de toi même. juste comme ça. pas que je te le demande à chaque fois.

Mine de rien, on s'engageait sur du long terme elle et moi. On avait réussir à concevoir un bébé et maintenant, c'était pour la vie qu'on allait être liés. Bon, c'était pas forcément l'idéal d'en parler alors que le premier trimestre n'était pas encore passé mais qu'importe. On allait tous les deux avoir un bébé, quoiqu'il arrive et j'allais pas la laisser tomber, c'était une certitude. Mon corps contre le sien, j'avais glissé mes bras autour d'elle dans le simple but de la réconforter, de la protéger de tout ce qui était extérieur à nous. Ouais, je voyais ça comme une bulle dans laquelle j'aimais me confiner. Avec elle. Uniquement elle. « Jamais » confirmais-je une nouvelle fois à son encontre. Non, jamais je ne la laisserai tomber. Je l'aimais trop Vega pour penser une seule seconde que je pouvais vivre sans elle. « Plus que tout au monde » Enfin, sûrement à égalité avec les Rowan. Mais j'osais espérer qu'un jour, elle serait elle aussi une Rowan. Par cet enfant, mais aussi par le mariage. Celui qu'on avait déjà imaginé ensemble, tous les deux, un soir d'été alors que nous étions encore adolescents. « Je t'aime Vega Avgeropoulos » Et je lui disais ces mots qu'elle aimait tant entendre. Et sûrement que je me devais de les lui dire plus souvent. Ouais, j'allais faire cet effort, juste pour ses beaux yeux.

la question pouvait paraître bête, j'en étais consciente. on était ensemble, c'était lui qui de base avait voulu me récupérer quatre ans après notre rupture. j'étais enceinte et il avait l'air plus que ravie de cette nouvelle alors.. ouais, dans le fond, je savais qu'il m'aimait. je ne le remettait même pas en doute à vrai dire mais.. je voulais juste l'entendre de sa bouche. plus que tout au monde. je souriais faiblement posant ma tête contre son torse avant de fermer les yeux. j'voulais tellement retrouver notre insouciance d'avant. parce que clairement, notre couple n'était plus du tout le même. moins de rire, moins de folie.. peut être moins de passion ? j'en savais rien. la seule chose que je savais était que c'était probablement ma faute. mon comportement et mes tocs étaient typiquement le genre de chose qui prenaient bien trop de place et c'était à moi de faire encore plus d'efforts de ce côté. « je t'aime aussi jaxon rowan » infiniment. j'serais pas revenue sinon. j'serais pas avec toi là maintenant. je suis tombée amoureuse de toi j'étais une enfant de seize ans et maintenant, sept ans plus tard, l'amour que je te porte est toujours intact. dans le fond, je me dis que c'est parce qu'on pourra jamais tirer un trait sur l'autre. qu'on a eu la chance de trouver la bonne personne alors qu'on était encore que des adolescents et.. j'veux sincèrement que les choses marchent même si parfois, ça semble beaucoup trop compliqué.