Philippa fixait la plage, les yeux perdus dans le vide. Il faisait chaud. Bien plus que ce à quoi elle était habituée. Elle avait beau avoir passé tous ses étés en Australie, c'était à chaque fois l'hiver là-bas. Si bien que pour elle été rimait plus avec neige et chocolat chaud qu'avec soleil et glace. Résultat, elle se retrouvait sur une plage au Portugal à cramer comme elle ne l'avait jamais fait durant ses vacances. Pourtant, c'était loin d’être ce qui la tourmentait le plus. Elle était ici alors que sa famille était en Australie, sans elle. C'était sûrement ça qui faisait le plus mal, qui la préoccupait le plus. Ses frères et sœur chéris lui manquait bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. Tant et si bien qu'elle commençait à regretter son choix de venir au Summer camp. Elle aurait sûrement du rentrer à la maison. Même supporter les touristes au château aurait été supportable pour peux qu'elle soit avec sa famille. Sauf que là, elle n'était pas prête de la revoir. En soit, ça aurait pu passer si ses amis les plus proches avaient été là. Mais même pas. Vacances pourries. Philippa regardait les gens en train de finir leur parcours. Fallait être dingue pour choisir l'option équipe quand-même. Obligé de se coltiner des gens qu'on ne connaissait pas presque en permanence. Mettre la réussite des vacances entre leur mains. Quelque chose de totalement impossible pour quelqu'un comme Philippa. Et pourtant, elle adorait les regarder suer de loin alors qu'elle cramait dans son bikini. Visiblement, une équipe venait de finir. Ils avaient tous l'air crevé. Une équipe presque entièrement masculine. "Et toi !" Sans trop savoir pourquoi, Philippa en avait interpellé un des trois gars. Elle verrait bien lequel se retournerait.

dernières gouttes d’eau qui tombent dans le récipient. les vingt litres, on les a enfin. c’est fini !! je m’écroule sur le sable, comme un ange. les bras et les jambes écartés. il fait presque nuit. j’ai une équipe de bras cassés aussi, normal que le soleil se soit tiré depuis le temps. ils ont tout foutu à côté ces nazes. j’sais même pas ce qu’on vient de gagner. de toute façon, ce qui m’importe pour ce summer camp, c’est voyager, voir du pays et oublier l’année que j’ai passé à bosser comme un forcené. le souffle court, je me relève pour éviter de finir ébouillanter sur le sable encore chaud. tout le monde s’éclipse petit à petit. retirant mon tee-shirt pour aller me rafraichir dans l’eau, j’entends une petite voix qui m’interpelle dans mon dos. par réflexe, je me retourne et je t’aperçois. euh oui ? t’es qui ? « on se connait ? » te demandai-je en fronçant mes sourcils. c’était pas moi, tu fais fausse route ma belle. je t’ai pas ken après avoir trop bu. j’ai pas ta petite culotte. t’es trop mimi quand même. j’aime bien ta bouille. tu ressembles à une poupée. des grands yeux, une belle bouche, des joues rosies. « j’ai rien fait je te jure, c’était pas moi » me justifiai-je en levant mes mains en l’air. non de dieu, tu tiens une bouteille d'eau ou tout ceci n'est qu'un mirage ? est-ce le fruit d'une bonne insolation après toutes ces heures en plein soleil ?

Philippa avait crier sans savoir lequel se retournerait. Ni même si l'un d'eux se retournerait. D'ailleurs, elle ne savait même pas trop pourquoi elle avait crier. Sûrement pour ne pas être seule. Elle en avait marre d’être sur la plage à ressasser ses pensées sans personne à qui parler. Elle avait besoin de distraction. Et c'était tombé sur lui. Il avait l'air crevé et un peu perplexe. Il demanda si ils se connaissaient. Non, absolument pas. Il ne faisait que passer par là au moment où Philippa avait éprouvé le besoin de parler à quelqu'un. Presque directement, il dit qu'il n'avait rien fait. S'imaginait-il qu'elle avait des reproches à lui faire ? Pourquoi donc ? Il était habitué à ce que des filles l’arrêtent pour lui faire des reproches ? Potentiellement intrigant. Pour le coup, Philippa avait envie d'en savoir plus sur lui. "On ne se connaît pas. Je suis Philippa, enchantée." Elle s’approcha pour lui tendre la main. Ce faisant, elle remarqua qu'il avait une salle tête. Et bien passer la journée au soleil à transporter de l'eau, ce n'est visiblement pas bon pour le teint. Pauvre gars. "T'as l'air ultra crevé. Vous avez fait quoi au juste pendant des heures ?" Pendant des heures qu'elle avait passé allongée sur sa serviette de plage à les regarder faire et refaire le parcours. Rien qu'à voir le gars, elle se répéta qu'elle avait bien fait de choisir d’être une simple vacancière. C'était beaucoup moins fatiguant. Philippa finit par se retourner pour prendre un truc dans son sac. Non pas de bouteille d'eau dans sa main, du moins pas il y a quelques instants. Mais maintenant c'était le cas et elle la passa à Phineas. Il avait vraiment l'air sur le point de s'effondrer. "T'as l'air d'en avoir besoin."

c’est nouveau ça ? on se fait accoster en post-épreuve ? ça pourrait être pire. enfin, t’es jolie comme fille, alors ça me gêne pas, même si moi j’suis dégueulasse pour le coup. apparemment t’as rien contre moi. on sait jamais, j’suis une catastrophe ambulante, peut-être que je t’ai marché sur les pieds quelque part. mais non. alors on se présente et j’apprends le prénom qu’on t’a filé. on se serre la paluche et tu constates assez rapidement que je ne suis plus que l’ombre de moi même après ces tas d’obstacles d’escaladés « bah on a fait les cons. on a dû transporter de l’eau dans des seaux sûrement percés pour obtenir 20 litres ! j’suis exténué » par contre toi, à part les marques de coup de soleil autour de ton maillot, t’as l’air plutôt fraiche. t’es pas dans la même galère que moi j’imagine. han. et là, mes yeux rencontrent ta bouteille dans tes mains. le coup de foudre. des petits coeurs l’entourent. c’est dingue, on a transporté de l’eau toute l’après-midi sans pouvoir en avoir une goutte dans le gosier. « euh ouais, mais je… » t’as dû boire dedans et je peux pas boire après quelqu’un. c’est ça être obsessionnel compulsif avec des tocs de propreté. « non c’est bon t’inquiète » putain, je refuse ce qui pourrait me sauver la vie, à cause de bactéries à la con qui sont invisibles « tu viens te baigner ? j’ai besoin de me rafraîchir ! » emboitant le pas vers la mer, je regarde mes pieds foulant le sol, gêné à l’idée de tomber sur les courbes de ton corps qui me suivent « tu viens d’où philippa ? je dirais d’un pays de l’est, voir de la russie, t’as une tête de poupée russe »

Je te fixe un moment. Oui décidément tu n'es pas en forme. Quand les explications sur l'épreuve arrivent, je comprends mieux pourquoi. Un parcours pour récolter de l'eau ? Où est le but ? Je ne vois pas l’intérêt mais je suppose qu'il doit y en avoir un. Sinon à quoi bon se fatiguer ainsi. "Carrément. Je suis bien contente d'avoir choisit l'option détente. C'est moins fatiguant." Après, certains devaient peut-être aimer le road trip et ses épreuves. Ce n'est juste pas pour moi. Je préfère cramer au soleil en gardant une piscine ou la plage à proximité. Je te regarde fixer la bouteille, m'attendant à te voir la prendre mais tu n'en fait rien. Euh tu es sur que tu te sens bien ? Sérieux gars, t'as l'air prêt à tomber faut que tu t'hydrate. C'est quoi qui te retiens ? Je n'ai pas la peste hein. Ni aucune autre maladie à vrai dire. "T'es sur de toi ? T'as l'air d'en avoir vraiment besoin." Je ne te dit pas directement que tu as une tête de déterré mais je n'en pense pas moins. Visiblement passer la journée à trimer au soleil n'est pas ce qu'il y a de mieux. Tu propose d'aller se baigner et il ne faut pas me le dire deux fois, je suis déjà dans l'eau. C'est rafraîchissant. Presque autant que ta question. Russe moi ? T'es vraiment loin du compte. Quand tu lâche que je ressemble à une poupée russe, je ne peux m’empêcher de rire. Je m'imagine déjà une réplique comme celle-là sortie devant mon père. Lui qui est tellement fière de notre famille. Tout comme moi d'ailleurs. "T'es totalement à coté de la plaque. Je suis anglaise. Et australienne mais ça c'est le détail qui va se perdre dans la généalogie familiale." Je me retourne pour te montrer mon dos, juste au-dessus de mes fesses. Le blason de ma famille est là, gravée dans ma peau pour toujours. "Famille Fitzalan-Howard. Premier duc et compte d’Angleterre." Ouais bon, tu ne sais peut-etre pas ce que ça signifie et je m'en fiche pas mal. Je me retourne rapidement, histoire de te faire face. "Et toi, tu viens d'où ? Je dirais américain."

je t’envie. la prochaine fois, si prochaine fois il y a, je resterais sur le côté. j’suis pas venu ici pour souffrir okay ? purée, si seulement j’étais pas un gros taré, j’aurais sifflé cette bouteille que tu me tends gentiment. « euh oui mais je peux pas, c’est compliqué » olala, tu vas me prendre pour un gros fou. de toute manière, c’est ce que je suis je crois. je préférerais décéder sur cette fichue plage plutôt que m’hydrater. surtout que tu as l’air en forme. t’as pas le nez qui coule ou une toux récalcitrante. seulement je peux pas, ça me dépasse. je devrais suivre une thérapie, mais j’aime pas les psy. si ce symptôme se casse, qu’est-ce que je deviendrais hein ? bref. pour faire diversion, je t’invite à me rejoindre dans l’eau pour continuer à bavarder. c’est pas tous les jours que je me fais aborder par une jolie plante comme toi. enfin dans l’eau, je barbote, le cul dans le sable en faisant des pronostics sur tes origines. damn, je me suis planté, je suis mauvais. anglaise et australienne ? tout à coup, tu te retournes et j’aperçois un tatouage au dessus de ta raie des fesses. un blason, wow. « ooooh toutes mes excuses duchesse » merde, y a un protocole particulier pour discuter avec une nana de ton standing ? j’suis personne moi. mon arbre généalogique, il remonte direct aux primates. « ouais, pas faux. t’es plus douée que moi. mon père est un suisse-américain et ma mère une suédoise. disons qu’il y a eu du brassage » je t’expliquerais pas en détail le reste de ma nouvelle famille, j’suis pas prêt, je risque de m’énerver. ça fait plus de quinze ans que mes parents ont divorcé, mais j’ai toujours pas avalé la pilule. « sinon, t’as l’habitude d’accoster les gars ringard dans mon genre ? c’est pour embêter ta famille qui veut te marier à un petit comte irlandais ? » je pouffe de rire, ignorant complètement si ce type d’arrangement est toujours d’actualité. « fin je veux dire, t’avais aucune arrière-pensée en m’interpellant ? » mes sourcils gigotent alors que je contemple ta frimousse trop succulente. je fais quand même le malin là. je vais prendre un râteau.

Tu ne peux pas boire ? C'est un peu bizarre ça. Tu es malade et tu veux éviter de me refiler tes microbes en buvant dans ma bouteille ? Je te la laisse après si tu veux. Mais bon, je ne suis pas d'humeur pour essayer de comprendre pourquoi l'idée de boire te parait si dérangeante. Je trouverais un moyen de satisfaire ma curiosité plus tard. Pour le moment, je laisse la bouteille bien en vue à coté de mon sac. Si tu te décide, elle est toute à toi. Sinon, je la laisse chauffer au soleil jusqu'à ce que je retourne à l’hôtel. Tant que tu ne tombe pas dans les pommes à cause de la déshydratation, pas de soucis. Je n'ai pas particulièrement envie d'avoir à te sortir de l'eau si tu as un soucis. Tu m'as l'air plutôt lourd pour mes petits bras. Je ne fais plus assez de sport, du moins pas suffisamment pour tracter ton corps jusque sur la plage si tu décidais de t'évanouir. Je ne dis rien mais j'espère vraiment que tu es sur de toi pour l'eau. Quoique toute inquiétude me quitte quand tu m'appelle duchesse. Beurk. Je ne peux m’empêcher de faire la grimace. "Je ne suis pas duchesse. Juste fille de duc. J'aurais jamais de titre. Puis même, avec duchesse, j'ai l'impression de prendre trente ans. Je ne suis pas ma mère." Lady. C'est ça mon titre. Titre qui me donne toujours l'impression d’être plus vieille que ce que je suis. Sûrement parce qu'il est obligatoirement suivit de mon premier prénom qui me rappelle systématiquement ma grand-mère. "Ça doit être sympa d'avoir des origines de plusieurs endroits. C'est une bonne excuse pour voyager. Puis ça doit être sympa pour les réunions de famille. Du coup, tu parles suédois ? Et les langues officielles de la Suisse ? " Je commence déjà avec mes questions. En même temps, je suis une grande curieuse. J'aime bien tout savoir. Même ce qui ne me concerne pas. Tu continue à parler et ma bouche se tord en une nouvelle grimace. T'as un don pour mettre les pieds dans le plat, ce n'est pas possible. Je décide de faire quelques brases avant de te répondre, tant pour réfléchir à une réponse que pour te laisser mariner. "Si jamais je devais me marier à un irlandais, il faudrait qu'il soit au moins duc pour que mes parents me laissent faire. Ils sont trop révolutionnaires les irlandais pour une famille comme la mienne." Je rigole. Mon père serait capable de me faire une liste de raisons pour me dissuader si jamais j’arrêtais mon choix sur un irlandais. "Non, je n'ai pas l'habitude d'accoster des gens comme ça. Enfin plus depuis un moment. Disons que je commence à me relancer dans le bain. Mais ne t'en fais pas. Si je te parle, ce n'est pas pour embêter mes parents." Il existe d'autres moyens beaucoup plus efficace pour ça. Puis se n'est pas vraiment comme si je te draguais. Enfin pas vraiment.

wow, ok. y a pas de mal à ce que je te surnomme duchesse. je trouve ça cool moi. juste fille de duc, c’est quand même beaucoup. moi j’suis fils de banquier, rien d’exceptionnel. je serais fier si j’étais toi. « excuse moi ma chère » je t’explique ensuite mes origines et je secoue négativement ma bouille à ce que tu énonces. non, y a rien de sympa d’être un mélange d’épices de partout. enfin, dans mon cas c’est pas la joie. « c'est vachement pas sympa en réalité.. je déteste les gens avec qui mes parents ont refait leur vie après leur divorce.. et oui, je parle suédois, anglais, français et un peu allemand » rien que ça, ça fait beaucoup, je m’en vante pourtant jamais. ma langue dominante reste tout de même l’anglais. pis tout à coup, j'sais pas pourquoi, je me sens un peu trop confiant. je te pose alors des questions sur tes habitudes avec les mecs et je pouffe de rire sur la précision avec laquelle tu me réponds. olala, on ne vient vraiment pas du même monde. j’ignorais que les irlandais étaient trop « révolutionnaires ». te suivant à la nage, je remue dans tous les sens pour pas couler, mon menton effleurant la surface « ouais, mais si jamais un duc voulait se marier avec toi et que tu le voulais aussi, alors tu deviendrais quand même duchesse non ? » j’essaie de comprendre. je m’endormirais moins con ce soir. « what ? j’suis un cobaye c’est ça ? » tu t’entraînes sur moi pour te remettre dans le bain ? t’es une grosse chipie toi. « ça fait mal, je croyais que je t’avais tapé dans l’oeil avec ma force herculéenne » plongeant ma bouche dans la flotte, je la remplis entièrement et je m’approche de toi pour t’arroser comme si j’étais une foutue fontaine. non non, t'hallucines pas, je viens de cracher sur ta jolie frimousse. « tiens prends ça pour la peine » explosant de rire, je m’asperge moi même d’eau en tapant sur la surface. j’suis comme ça, un gamin bruyant et chiant. allez, prends ta revanche si t'es cap poupée.

Je suis très fière de ma famille et des mes origines. Le problème n'est pas là. C'est juste que parfois, je voudrais être juste Philippa. Philippa qui n'a pas des obligations, qui ne se retrouva pas invitée à des réceptions pompeuses alors que je veux juste me vautrer dans un divan pour regarder des séries. Parfois, je me dis que ce serais plus simple d’être juste Philippa et pas lady Charlotte. Charlotte quoi ! Originalité zéro. Mais je ne commente pas et je te laisse expliquer à quel point ce n'est pas cool d'avoir des origines d'un peu partout. "Oh tes parents ont divorcés ? C'est pour ça que tu fais tes études ici et pas en Europe ? Quatre langues ! C'est dingue ! Tu dois être motivé." Je trouvais l'apprentissage d'une langue tellement compliqué. Alors trois langues étrangères, c'était juste énorme pour moi. Je t'aurais presque prit pour un alien avec ça. On continue à discuter et tu pose une question à laquelle je n'avais jamais pensé. Si je me mariais à un duc, je deviendrais duchesse. "Je n'y avais jamais pensé. Mais oui, je deviendrais duchesse. Donc il ne me reste plus qu'à ne pas épousé un duc." Et comme ça je n'aurais jamais l'impression d’être ma mère avec ses sempiternelles jupes tailleurs chignons impeccable qui prenait le thé dans le petit salon avec ses copines duchesses. "On peut dire ça. Si tu ne t'enfuis pas en courant, j'envisagerais de me remettre dans le bain." J'essaye de rester sérieuse avant de rire. Je n'ai aucune crédibilité dans le rôle de dragueuse. "Je plaisante. Tu n'es pas un cobaye. Ce serait bien trop irrespectueux de ma part de te considéré comme tel." Dans la mesure où je veux que les gars que je fréquente me respecte, je dois faire pareil de mon coté. Utiliser quelqu'un ne serait pas respectueux. Ce serait vraiment mal. "Ta force herculéenne ?! Désolée mais j'ai du arriver après que tu en ai fait la démonstration. Moi, j'ai juste vu un gars transpirant essayer de porter un sceau sans tout faire tomber." Tu décide de te la jouer fontaine et je n'ai pas le temps de plonger la tête sous l'eau que je me ramasse tout en pleine face. "Tu vas me le payer !" Ni une ni deux, je me lance sur toi pour tenter de te couler.

« non, ma mère est à boston avec mon beau-père et je l’ai suivi.. alors que ma soeur est restée auprès de mon père. l’apprentissage de ces langues s’est fait naturellement en fait, j’ai été au contact de plusieurs nationalités et boum ! » je crois qu’on dit que c’est plus facile avant dix ans d’apprendre une langue, parce que nos connexions neuronales ne sont pas encore bien établies et ça laisse l’occasion de faire plein de liens etc. on s’en fout je sais. « quoi ? c’est pas ton rêve de rester dans la noblesse ? tu veux plutôt devenir madame tout le monde ? » parce que moi, je ne serais pas contre une petite ascension si je pouvais. y a rien d’extraordinaire à être monsieur ou madame tout le monde. du coup, je me demande forcément pourquoi tu t’es attaqué à moi. mais je commence à piger, j’suis pas un duc et j’suis beau gosse, ce que tu sembles rechercher. « j’avoue, je dirais même que tu serais une vraie bitch de me prendre pour cobaye » je me vante par la suite, histoire de te décrocher un sourire, de te faire rire quoi, parce que c’est la seule arme que je dispose pour séduire une nana moi. « pfffff t’as vu les autres bras cassés de mon équipe ? j’étais amplement supérieur » rien que pour cet affront que tu viens de faire, je te crache de l’eau portugaise au visage avant de continuer à t’éclabousser. tu veux jouer comme les étudiants lambdas ? bah voilà ma chère ! « ah ouais ? vas-y !! » wow, mais t’es vénère on dirait ! je me retrouve à boire la tasse, la tronche carrément sous l’eau. ton corps est tout frêle, mais t’as de la force, en même temps je ne combats pas. je pose tout de même mes doigts sur ta taille pour tenter de te chatouiller et là me vient la merveilleuse idée de faire le poisson mort. je relâche mon étreinte sur tes hanches et je me laisse flotter et remonter à la surface. je veux mon bouche à bouche maintenant !