« J’sais pas Serah… » Je te donne une série de petit baiser, tentant d’argumenter pour ma cause. « Je ne bougerai pas… » Enfin, j’vais essayer. Tout dépend de ce que tu fais, ce que tu touches et à quel point mon envie pour toi prend le dessus puisque, même si j’aime recevoir, j’aimerais bien avoir ta queue dans la bouche là tout d’suite. Un nouveau baiser et c’est toi qui gémis ce qui me fait frissonner de tout mon long. « Chut… » Je me tais et t’embrasse tout simplement, ton front se presse contre le miens et j’accepte ce contact qui est bien au-delà de l’intimité que j’ai l’habitude d’avoir avec qui que ce soit dont je ne suis pas proche depuis longtemps. Tous ces gestes qui peuvent paraitre banal, mais qui représente bien plus pour moi qu’une partie de jambe en l’air… J’ai pas envie de t’en priver, j’ai réellement envie d’être comme ça avec toi parce que putain, y’a cette connexion entre nous et ni toi ni moi ne pouvons le nier. « Humpf… » Ta main descend sur mon corps, remontant sous le tissu de ton sweatshirt et parcourant mon ventre. Je frissonne de plus belle alors que la chair de poule grimpe sur moi signe physique de mon appréciation. Puis, tu hésites, tu trembles, je vois bien la bataille qui se livre en toi et je demeure patiente, silencieuse. Tu peux le faire Moses… tout ira bien. En un mouvement, ta main est sous ma brassière sport et tes doigts brûlant caresse ma poitrine. J’étouffe un nouveau gémissement et ton regard croise le miens, s’y accroche. Je le soutiens et m’y perds un moment, une tonne d’émotions s’y cachent et j’ai soudainement du mal à respirer. Tu t’en sors bien que j’ai envie de dire, mais espère plutôt que mes yeux parlent pour moi. Tu captures mes lèvres ensuite et je te rends ton baiser avec une tendresse qui ne m’est pas familière. Bientôt, tes caresses sur ma poitrine se font plus fermes et tu viens même pincer mon mamelon déjà durci par le plaisir alors je me sers de ma main libre pour rapidement défaire la fermeture éclair et te permettre une meilleure mobilité. « holly… » Tu mordilles ma lèvre et je sens l’excitation grimper en flèche. J’en veux plus, tellement plus… J’veux pas que tes mains, j’veux aussi tes lèvres sur ma peau, ta langue même. Pourtant, je ne veux pas te presser et me contente de gémir à nouveau « Moses.. » Je remonte les jambes de chaque côté de ton corps, mes genoux encadrant tes hanches et ton érection que je sens même à travers ton jeans et mon pantalon.

Tu n’aurais jamais cru cette connexion possible avec quelqu’un d’autre que Jade. La tatouée à été ton seul et unique amour jusqu’à présent. Tout ce que tu as toujours connu. Tu t’es fermé à toute autre créature enchanteresse de ce monde jusqu’à aujourd’hui. Vous êtes si différents elle et toi, mais il vous a suffit de deux rencontre pour construire ce que tu croyais perdu à jamais. Tu es au-dessus de Serah, plus près que tu ne l’as été jusqu’à présent. Ton regard dans le sien, tu décèles une douleur qui s’apparente à la tienne, celle de l’abandon. Ça te fait mal, tu le ressens dans chaque fibre de ton corps, cette douleur commune, celle que tu tentes de refouler. L’a-t-elle ressenti aussi? Tout se bouscule dans ta tête, la peur t’envahi. Tu ne veux pas être vulnérable, pas avec une étrangère… mais ce feu ardent qui brûle en ton sein lorsque sa peau entre en contacte avec la tienne, tu ne peux y renoncer. C’est pourquoi tu poursuis ta quête du saint graal en laissant tes lèvres prendre graduellement la place de tes mains en action sur sa poitrine. Tu embrasses son sein, tu l’observes longuement avant de laisser ta langue tracer sa courbe parfaite. Tu remontes ensuite ton visage au-dessus de ses monts, laissant ta bouches aspirer un de ses mamelon entre tes ourlets, ta main restante affairée à satisfaire l’exclus. Tu la lèches, mordille sa pointe rosée, ton bassin faisant pression sur le sien en de long mouvement de vas et vient. Tu n’iras pas plus loin, bien qu’elle t'ait hypnotiser jusqu’à la moelle. Tu es ivres de cette fille, plus que l’alcool qui coule dans tes veines. La chute est beaucoup plus intense avec elle, plus que tout ce que tu as connu jusqu’à ce jour et ça te fait peur. Terriblement peur parce que tu perds littéralement le contrôle. Tu voudrais la tenir à distance, mais tu en es incapable. Tu cèdes à son charme un peu plus chaque fois qu’elle te touche, qu’elle gémit à ton oreille… ‘’ Serah… ‘’ Tu lèches une dernière fois son sein avant de te redresser, haletant et tremblant. ‘’ Ça suffit… ‘’ Dis-tu simplement en glissant une main dans tes cheveux, ton regard toujours dirigé vers cette perfection incarnée. Vil tentatrice. ‘’ J’peux pas. ‘’ Ton insécurité prend toute la place, sans parler des antécédents de la miss. T’a trop peur qu’elle réduise à presque rien, ce que tu t’évertues de préserver depuis ta naissance, ce que tu caches de plus précieux.

As-tu vu la douleur dans mon regard Moses? Qu’as-tu ressentis en regardant au plus profond de moi? Parce que moi, c’est tout ce que je vois dans le tient. La peur qui te tiraille les entrailles, la douleur qui imprègne chacun de tes gestes et influence chacune de tes décisions. Pourtant, lorsque ton corps est contre le miens, il brûle d’un feu tout autre. Tu l’as ressenti ça aussi? Ta bouche vient bientôt prendre la place de tes mains sur ma poitrine et je me cambre au contact de ta langue sur la courbe de mon sein. Une myriade de frissons prend naissance dans mon bas ventre et je dois me faire violence pour ne pas exploser maintenant et me jeter sur toi. Tu lapes, suçotes et mordilles alors que moi je fonds de plus en plus chaque seconde. « Serah… » Un nouveau frisson, différent des précédents lorsque tu prononces mon nom comme ça. Je n’arrive pas à décider s’il me fait l’effet d’un baume ou d’une lame. « Ça suffit… » Haletant, tu te redresses et j’ouvre les yeux pour croiser ton regard alarmé. « J’peux pas. » J’avale difficilement ma salive et hoche la tête. Je t’observe un instant et me soustrait finalement à ta prise en me roulant sur le côté. Je referme mon soutien-gorge en m’asseyant et descend ensuite ton sweatshirt sur mon corps pour me couvrir complètement. J’ai l’esprit en vrac et le désir en moi est si fort qu’il m’étourdit, il faut que je me calme et j’suis pas certaine d’en être capable à côté de toi. « J’suis désolé… » que j’articule finalement sans te regarder, me sentant étrangement coupable de t’avoir ainsi forcé à faire quelque chose que tu ne voulais pas.

Tu as tout fait foirer. Tu vois Serah se redresser et se couvrir, pendant que toi tu restes là, stoïque et désarmé. Tu ne sais pas quoi dire ni quoi faire pour arranger les choses… tu es littéralement à la dérive. ‘’ Ne t’excuse pas, tu as été parfaite. ‘’ Dis-tu d’une voix sincère. C’est toi le minable dans l’histoire, pas elle. Toi et tes principes fondamentaux que tu ne veux pas abandonner aussi facilement. Pas après une deuxième rencontre. Tu n’as pas changé en fait. Toujours le bon à rien de service, le raté, l’incompris. Tu souffles un bon coup avant de simplement t’étendre sur le sable frais. Tu fixes le ciel, sans dire un mot, ton regard allant vers la silhouette fine de ta partenaire de temps à autre avant que tes paupières ne se ferment complètement. ‘’ Tu veux passer la nuit avec moi ce soir? J’veux dire ici. ‘’ C’est ton ultime tentative visant à lui faire comprendre que tu passes du bon temps avec elle et que si tu refuses de t’unir à elle, ce n’est pas parce que tu la rejettes, c’est toi qui a un problème. ‘’ Tu es séduisante Serah, tout le monde le sait ça, y compris moi, mais j’suis pas prêt à passer à l’étape suivante. Ça n’a rien de personnel. ‘’ Tu essaies de la rassurer au mieux de tes compétences. Tu n’es pas doué avec les mots, surtout avec une personne qui ne t’offre aucune matière à négocier. Tu as l’impression qu’avec elle, y’a que toi qui rame dans la barque et très vite… très très vite, tu seras à court de ressources. Tu as besoin d’une personne qui remonte ton estime pour que tu sois en mesure d’offrir plus, sortir de ton cocon, les belles paroles ne vont pas en sens unique, tout comme les efforts d’ailleurs… mais cette fille ne semble pas le comprendre. Elle est blessée autant que toi, mais contrairement à toi, elle a cessé de se battre. Elle attend, elle attend de voir si un ange lui tombera sur la tête sans qu’elle ait à lever le petit doigt, mais la vie ça ne fonctionne pas comme ça… même un être brisé tel que toi, l’a compris… La vie ne fait aucune faveur, il faut travailler pour construire son bonheur, son eldorado. ‘’ Le hamac est confortable, y compris mes bras, enfin j’imagine. ‘’ Dis-tu en haussant les épaules avant de te lever pour gagner ce qui te servira de lit pour cette nuit.

« Ne t’excuse pas, tu as été parfaite. » J’inspire un grand coup et me concentre sur ma respiration après avoir simplement hoché la tête. Je ne sais pas quoi dire et je ne veux tellement pas t’obliger à quoi que ce soit, jamais je ne m’imposerais à quelqu’un sans son consentement. Lorsque finalement ta voix s’élève à nouveau entre nous, tu sembles las, fatigué. « Tu veux passer la nuit avec moi ce soir? J’veux dire ici. » Je tourne la tête dans ta direction, surprise que tu ne me demandes pas simplement de partir. Pourtant, je repense à la dernière fois où on s’est allongé ensemble sur la plage, cette façon dont tu m’as prise dans tes bras, tout contre toi, me demandant de ne pas te quitter. « Ok.. » Je me retourne pour pouvoir te faire face sans toutefois m’allonger. On ne va quand même pas dormir à même le sable, si? « Tu es séduisante Serah, tout le monde le sait ça, y compris moi, mais j’suis pas prêt à passer à l’étape suivante. Ça n’a rien de personnel. » Une fois encore, j’hoche la tête. Je n’sais pas si je dois te remercier pour les compliments ou bien souffrir d’avantage puisque ce sont là des choses que j’ai l’habitude d’entendre. Enfin, la partie sur moi qui est séduisante, pas sur celle concernant ton blocage à aller plus loin. « J’comprends, ça va.. » T’as pas besoin de t’expliquer d’avantage Moses, c’est simplement moi qui manque légèrement de self control et qui doit en faire preuve puissance maximale avec toi. « Le hamac est confortable, y compris mes bras, enfin j’imagine. » Je lâche un petit rire et me relève en même temps que toi, te laissant t’installer le premier dans le hamac avant de t’y rejoindre, grimpant comme un petit chaton pour m’installer confortablement dans tes bras. Fermant les yeux, je laisse la brise souffler sur mon visage et tente d’oublier tout le reste. « C’est vrai qu’ils sont confortables… »

Tu t’installes confortablement. Tu sais que tu pourras dormir cette nuit, car Serah à cet effet apaisant sur toi, cette attraction que tu ne contrôles pas tout à fait encore. Elle s’installe tout contre toi tandis que tu te laisses entraîner vers le monde des rêves. Tu aimerais pouvoir tenir plus longtemps, parler davantage, mais c’est tout à fait impossible. Ton manque de sommeil flagrant demande rançon et tu ne peux te battre contre ta fatigue extrême. Ton bras se glisse autour de ses épaules et tu la presses jalousement contre toi, tel un ours en peluche. Un petit baiser sur son front avant de doucement t’éteindre sans un mot, sans un son. Tu espères qu’elle comprendra, qu’elle ne prendra pas personnel le fait que tu te sois endormi aussi facilement. Ce n’est pas elle qui provoque ton envie de dormir, au contraire… elle est celle qui t’aide à récupérer tout ce que tu as perdu jusqu’à présent. Elle est le médiateur entre toi et Morphée, ton avocate dans le dossier interminable de l’insomnie elle-même.