Milieu d'après-midi, le soleil règne en maître sur Boston et ses habitants. Lidiya à décidé de venir passer quelques soirs chez sa tante. A défaut d'avoir ses parents auprès d'elle, la russe sait qu'elle peut au moins compter sur un membre de sa famille. Cruelle, oui parfois elle peut l'être... Mais la séparation lui pèse tellement... Et parfois elle en vient à se dire que cette situation est bien mieux. Lidiya ne sait pas si elle pourrait vivre juste à côté de ceux qui lui ont menti pendant 14 ans... Pourtant, au fond d'elle, elle sait qu'elle les aime plus que tout...
Plus tôt dans la journée, n'ayant pas cours, elle a donc décidé de passer voir sa tante Irina pour lui donner un coup de main à la maison. Cette dernière ayant du partir travailler, Lidiya se retrouve bientôt seule dans la maison de banlieue. Elle jette un regard circulaire et ses yeux insistent sur la cuisine américaine. La pièce séparée et familiale qu'elle avait en Russie lui manque. Les plats que sa gouvernante préparait lui manquent. Si elle ferme les yeux, des odeurs peuvent presque l'assaillir et faire revenir des souvenirs heureux. Sa tante travaille tard et souvent, elle a à peine le temps de manger, ou sinon cela n'est pas forcément un plat équilibré. Ses doigts traînent sur le plan de travail alors qu'elle prend une décision. Elle attrape son sac et va faire un tour à l'épicerie du coin. Elle achète tout ce dont elle a besoin et alors qu'elle est sur le chemin du retour, son smartphone vivre. Elle l'attrape avec difficulté et constat altos de qui il s'agit: Blake. Et merde. Non pas qu'elle ne l'apprécie pas, bien au contraire, mais justement elle aurait peut être tendance à l'apprécier un peu trop, sans pour autant se l'avouer réellement. Oui peut-être que si, peut-être qu'elle en est consciente et qu'elle tente juste de le refouler au plus profond d'elle même. De toutes façons, même si la tentation est grande, elle n'a pas le droit... Elle soupire. Lidiya aimerait tellement s'en convaincre, mais il est difficile de résister parfois... Il veut passer la voir. Pourquoi pas. Elle lui envoie l'adresse et lui demande de passer vers 15h s'il est dispo à ce moment là.
Elle fourre ensuite l'appareil dans sa poche et retourne chez elle. Lorsque l'heure de la rencontre approche, la russe vient de finir de cuisiner et malgré les fenêtres ouvertes l'odeur du bœuf stroganoff et du gratin de pommes de terres est encore vivement présente. La sonnette retenti et Lidiya saute sur ses pieds. Elle ouvre la porte pour voir Blake apparaître dans l'encadrement; comme un reflex, sa gorge de serre. Elle n'en tient pas compte et un large sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme. Instinctivement, elle vient le serrer dans ses bras, peut-être une déformation culturelle allez savoir:

- Salut ! Comment vas tu ? Entre, je t'en prie, je serai une bien piètre hôte si je te laissais sur le pas de la porte !

Et sur ces mots, elle s'écarte pour le laisser passer et s'engouffrer dans l'entre aux couleurs chatoyantes que sa tante a voulu créer.

 
≈ ≈ ≈
secrets can be too heavy for one person
( @Lidiya Eïbojenko   )
crédit/ tumblr ✰ her

Tu avais séché ton dernier cours. Ce n’était pas bien, mais ce n’était pas le plus important. Le dessin. Tu adorais dessiner, grâce à ton grand-père qui t’avais transmis sa passion et qui t’avait tout appris. Tu avais envoyé un message à la jolie Russe, Lidiya. Tu voulais savoir si elle allait bien après s’être faite agresser par deux personnes. Tu l’avais vu galéré malgré une bonne technique de combat. Cela c’était plus fort toi, il a fallu que tu t’en mêles. Tu ne pouvais pas la laisser toute seule dans ce merdier. Tu avais réussi à faire partie les deux détracteurs et quelques instants plus tard, elle était tombée dans les pommes dues au choc et à l’épuisement. Tu l’avais amené à la caserne la plus proche pour la soigner personnellement. Autant dire qu’entre vous, il y a une relation assez spéciale que tu ne serais pas définir. Elle était vraiment jolie, en plus d’être une femme forte. C’est ce qui la rendait si spéciale à tes yeux. Tu lui avais fait envoyer des messages lui demandant si tu pouvais venir la voir. Chose qu’elle accepte à partir de quinze heures. Quant à toi, tu poses ton portable sur le guidon de ta moto, en mettant l’application GPS pour pouvoir aller jusqu’à l’appartement jolie russe. En arrivant, il y avait une place libre juste devant chez elle. Tu gares ta jolie bécane à cette place, mettant le pied pour retenir ta moto, histoire qu’elle ne tombe pas par terre. Arrêtant le moteur grâce à ta clé, tu enlèves le casque que tu portais par mesure de sécurité, remettant vite fait des cheveux en place à l’aide de ta main. Descendant de l’engin, tu viens sonner à la porte de Lidiya. Depuis ses fenêtres, tu pouvais sentir une agréable odeur de nourriture qui donnait faim. Quand soudain, la voilà qui t’ouvre la porte. Venant se serrer contre toi en guise de bonjour. Tu la gardes quelques instants contre toi avant de la lâcher. « Bonjour, je vais plutôt bien et toi ? Merci. Hum, je comprends d’où vient cette odeur de nourriture qui me chatouille le nez depuis que je suis devant chez-toi. » Un petit rire sort de ta bouche et rentre en tenant ton casque autour de ton bras. Tu regardes alors chaque pièce avec minutie comme pour découvrir un peu plus Lidiya qui était si mystérieuse sur son passé.  

En le laissant entrer, Lidiya se révèle un peu plus à lui; même si la propriété est au nom de sa tante, il est logique que cette dernière ai demandé à la jeune femme de participer un peu à la décoration lorsqu'elle est arrivée.
La russe aime cet endroit; elle se sent en sécurité, comme s'il était le dernier bastion d'une liberté qu'elle n'a pas le luxe de s'offrir. Ici, elle a l'impression que rien de pourra lui arriver et cela, encore plus alors qu'une personne comme Blake se trouve juste à côté. Le sourire de Lidiya s'élargit alors qu'elle le regarde se mouvoir à travers les pièces. C'est très rare qu'elle fasse venir quelqu'un ici, a vrai dire il lui semble que seule sa meilleure amie a eu ce privilège. Lidiya n'arrive pas à se sentir 100% tranquille, même si cela fait 10 ans que toute cette merde s'est révélée, elle n'a pas entendu parler de son parrain depuis tout ce temps. Gros sujet de discorde entre elle et ses parents d'ailleurs. Elle, est persuadée qu'il s'est fait sauter le caisson quelque part, tout seul, et eux sont sûr qu'il prend tout son temps pour réfléchir au plan le plus terrible possible et ainsi, lorsqu'il le mettra à exécution, tout le monde finira par payer. Lorsqu'ils avaient évoqué cela au téléphone, Lidiya avait pu sentir l'inquiétude perler dans la voix de sa mère, elle qui évitait de trop montrer ses émotions.
La blondinette chasse vite toutes ces pensées pour reporter son attention su son invité:

-Pose ton casque où tu veux hein, tant que ce n'est pas sur la table basse en noyer du salon ! Ma tante risque de me tuer si elle y voit une rayure !

Alors qu'ils débouchent dans le salon avec son canapé d'angle et ses deux fauteuils en cuir, Lidiya reprend la parole:

- Je vais bien, à part cette chaleur. Depuis le temps je devrais m'y habituer mais c'est pas simple, on ne va pas se mentir !

Elle rit légèrement, ce qui entre coupe son discours:

- Oui j'ai fait à manger pour ma tante ! Mais y'en a un peu beaucoup, faut croire que les grandes tablées familiales, ça me manque un peu...

A ces mots, la russe baisse doucement la tête et ses long cheveux reviennent tomber en cascade comme pour masquer l'air triste qui passe rapidement sur son visage. Oui tout cela lui manque; en 10 ans d'absence, elle n'a du faire que trois Noël avec ses parents et elle n'a plus jamais remis les pieds en Russie... Son pays lui manque terriblement. D'un geste de la main, elle chasse cette idée et reprend alors son sourire. Elle pause une main que le bras de Blake et lui dit, en lui lançant un regard malicieux:

- Bref, si t'es sage et que tu restes assez longtemps, t'auras peut-être le droit d'y goûter ! Là tout de suite, j'pense que c'est pas forcément la meilleure heure !

Nouveau rire. Oui, voir Blake lui fait du bien. On a toujours l'impression qu'il est de bonne humeur et cela se communique. Quand il est dans les parages, pendant un instant, Lidiya oublie. Et elle voudrait littéralement se jeter dans ses bras en le serrant de toutes ses forces et le remerciant, mais d'un la chose serait super étrange et de deux, elle doit préserver son secret; bah ouai c'est pas un truc qu'elle a vraiment le droit de balancer. Elle arriverait juste à compromette la couverture de ses parents.

- Installe toi où tu veux, je t'en prie ! Tu veux boire quelque chose ? J'crois que ma tante a mis des sodas au frigo, sinon j'ai fait de la citronnade. Ouai je sais, ça fait le parfait clicher de la ménagère mais que veux-tu... Ou sinon t'as le droit au basique verre d'eau !

Pfiooou, Lidiya a l'impression de parler beaucoup trop d'un seul coup. Elle triture nerveusement une mèche de ses cheveux blonds alors que son regard clair ose enfin venir se poser sur son invité.

 
≈ ≈ ≈
secrets can be too heavy for one person
( @Lidiya Eïbojenko   )
crédit/ tumblr ✰ her

Lorsqu'elle t'invite à poser ton casque, n'importe où hormis sur cette fameuse table, tu décides le poser sur le petit meuble en bois qui ne se trouve pas loin de la porte d'entrée, au moins Lidiya n'allait pas se faire tuer par sa tante. « Je n'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience. » Dis-tu en rigolant puis en allant en direction du salon. Tu ne pouvais pas t'empêcher d'observer chaque objet, posant tes yeux bleus sur quelques photos de famille. « La chaleur, ce n'est pas marrant, c'est vrai, mais c'est le temps de quelques mois. Puis, c'est une bonne occasion d'aller à la mer ou à la piscine, mais tu vas finir par t'y habituer. » L'odeur de nourriture chatouillait tes narines et te donner agréablement faim. Déjà que tu n'avais pas beaucoup mangé à midi, tu espérais juste que ton ventre n'allait pas te trahir. En entendant une certaine mélanique dans la voix de la Russe et surtout baisser la tête, cachant sa mine triste avec ses cheveux, tu n'avais qu'une seule envie lui mettre ses cheveux derrière son oreille. Penchant la tête de côté avec un sourire tout mignon, tu essaies de capter ses yeux. « Hey, Lidiya tu es sûr que ça va ? » Doucement, tu sens ses doigts sur ton bras. Cela te fait un drôle d'effet dans ton corps. Ravalant doucement la salive dans ta gorge, tu souris encore et toujours. « Serait-ce une façon déguisée de m'inviter à rester à manger ? » Tu lui lances un discret clin d'œil. Tu te mets à rire avec la jolie blonde. Cette dernière semblait hyper tendue, tu avais une idée comment la détendre. Te plaçant derrière elle, tu poses tes mains sur ses épaules pour décontracter ces derniers en n'essayant pas de ne pas y aller comme une brute, d'être le plus doux possible. Quelques secondes plus tard, tu décides d'aller t'asseoir sur un fauteuil en cuir. « La citronnade ça me convient totalement » tant que tu ne touches pas à l'alcool ça te va. « Lidiya, je pense que tu as besoin de te détendre. Tu es un tendu comme un string. Je connais un moyen efficace, si tu le permets. As-tu une chaîne hi-fi ? » Lorsqu'elle te tend la télécommande, tu lui demandes quelle était sa chanson préférée pour se lâcher et mets le tout grâce à ton portable, au Bluetooth. « Défoule-toi, je t'en prie fait comme si je n’existais pas. Si tu veux, je me cache même les yeux. » Tu te mets à rire, tu voulais vraiment qu'elle soit à l'aise avant de parler de sujets plus sérieux et surtout qu'elle soit à l'aise à tes côtés.

Blake plaisante et cela fait sur bien de se retrouver dans une situation beaucoup moins dramatique. Lorsqu'elle se retrouve seule, les pensées de Lidiya dérivent forcément sur sa situation, comme si elle allait être prisonnière à tout jamais. Mais alors qu'il est dans la même pièce, c'est comme une poudre magique qui se propageait sur son esprit. Pourtant la russe a beaucoup de mal à accorder sa confiance. Mais là c'est différent. Déjà il lui a plus ou moins sauvé la vie et ça, c'est un point qu'elle n'est pas prête d'oublier. Lidiya considère qu'elle lui en doit une. En dehors de ce point et ayant appris à le connaître, il s'avère que les deux jeunes gens ont au final des ponts en communs non négligeables, et ça, ça rapproche. Il lui dit qu'il ne veut pas avoir sa mort sur la conscience. Elle ne répond pas, elle ne peut pas alors qu'un triste sourire ne reste qu'une fraction de seconde sur ses lèvres. S'il savait... Il est loin d'être la personne la plus dangereuse...
Blake la tire de ses pensées en lui demandant si elle va bien, il a dû remarquer son petit air penaud. Elle relève la tête et tente d'agiter la tête en se collant un franc sourire sur le visage:

- Ne t'en fais pas ! C'est juste que mes parents me manquent parfois, je ne les vois pas aussi souvent que je voudrais mais c'est ainsi !

Oui Lidiya n'a pas vraiment son mot à dire dans l'histoire. On lui a plus ou moins imposé tout cela. Et c'est donc pour cette raison qu' elle a appris à se défendre. Parce que si un jour la situation fatidique se présente, elle veut être capable de pouvoir prendre sa propre décision, peut importe le résultat.
Le contact de ses mains sur ses épaules la surprend. Elle ne s'attendait pas du tout à ce geste. Un délicieux frisson vient se loger le long de sa colonne vertébrale alors qu'elle décide qu'il vaut mieux pour elle de ne pas s'attarder sur cela. C'est un geste que les amis ont entre eux. Il romp ce moment en allant s'asseoir sur un fauteuil et dans sa tête, la conscience de Lidiya fait la moue, visiblement dégoutée. Elle se déplace avec habileté jusqu'à la cuisine américaine et attrape deux verres pour servir la boisson qui sera la bienvenue avec cette chaleur. Elle sourit suite à la remarque du jeune homme sur l'invitation. Elle reste un léger moment la main appuyée contre la porte du placard avant de répondre:

- Mmm peut-être bien... Mais pour avoir le fin mot de l'histoire, il faudra donc que tu sois sage !

Elle verse délicatement le breuvage sorti du frigo et revient se planter en face de lui:

- Plus sérieusement, ma tante risque de rentrer tard, donc si t'as rien de mieux à faire et que t'as faim... C'est largement envisageable, non ?

Il a remarqué la tension dont elle fait preuve. En même temps c'est flagrant, un aveugle pourrait le remarquer. Très mauvais exemple les aveugles... C'est eux qui développe un nouveau sens ultra flippant... Bref. A sa demande elle lui tend la télécommande et la télé s'allume. La proposition qui suit est déroutant, on ne va pas mentir, la russe ne s'y attendait pas du tout. Elle hésite un moment alors qu'il l'encourage à se défouler sur de la musique. En temps normal elle se rend plutôt au stand de tir pour ce genre de chose. Elle fronce délicatement les sourcils. Oooh et puis merde, elle n'avait rien à perdre. Elle le gratifie d'un clin d'œil:

- Ça serait con, tu raterais quelque chose tiens !

Pour ce genre de situation, Lidiya choisit Highway to hell. A/C D/C, c'est vieux mais c'est efficace. Et puis c'est tout à fait ce qu'elle voudrait, se retrouver sur une route et tracer sans jamais s'arrêter. Lorsque la chanson commence, l'hésitation qui avait fait place s'envole et elle n'a plus peur ou honte ou aucun autre sentiment débile. Elle se met donc à se déhancher sans vergogne puis finit par se rappeler qu'elle n'est pas seule:

- Attend, tu crois pas que tu vas te contenter d'observer quand même ?!

Elle s'approche alors du fauteuil en rythme, se penche vers lui, attrape ses mains et tire de toutes ses forces pour l'inciter à se lever. Bah Ouai, c'était son idée après tout !

 
≈ ≈ ≈
secrets can be too heavy for one person
( @Lidiya Eïbojenko   )
crédit/ tumblr ✰ her

Tu n'aimais pas voir les gens tristes, c'était dans ta nature. En effet, il avait remarqué que Lidiya ne semblait pas être dans son assiette, le temps de quelques micro-minutes. - « Tu es sûr que tu ne peux rien y faire ? Tu ne peux pas les rejoindre ? Que font tes parents comme boulot ? » Tu étais vraiment curieux et la curiosité te jouait des tours en voulant en savoir plus sur la vie de la jolie Russe. Pour être totalement honnête, tu n'avais pas prévu d'improviser un petit massage aux épaules de la jeune femme de vingt-quatre ans. C'était venu instinctivement. Comme si ta tête voulait te faire passer un message, mais tu ne sais pas lequel. Désormais, tu étais assis tout seul pendant quelques instants, le temps dont la blondinette revient avec les boissons froides. « Si je suis sage ? Et si je deviens très méchant, il va m'arriver quoi ? » Te retournant doucement vers Lidiya en gardant tes fesses posées sur le fauteuil, voulant voir sa réaction. En posant la question, tu avais pris une voix plus sexy, juste histoire de voir quel effet ça faisait sur elle. Voilà que la Russe revient avec les deux boissons. « C'est totalement envisageable. Merci pour la boisson. » Prenant doucement un verre, tu commences à boire quelques gorgées en faisant la grimace, ne disant rien. Tu voulais lui faire une petite blague sur sa citronnade qui était vraiment bonne en vérité. Reposant le verre sur la table, tu attends que la demoiselle mette sa chanson pour pouvoir se défouler. Elle avait semblé hésiter, restant limite perplexe à ta demande. Finalement, elle saute le pas et commence à se déhancher sur du AC/DC, t'invitant même à la regarder. Au début, elle se retenait jusqu'à se lâcher. Naturellement, tes yeux bleus, qui pouvaient devenir verte suite à la lumière, se posent sur la silhouette de l'étudiante et future Dunster. Ton doigt se replie autour de ta bouche en commençant à rire nerveusement. Il fallait avouer qu'elle avait un joli corps et qu'elle bougeait bien. « J'étais bien à te regarder bouger. » La demoiselle attrape tes deux mains et te tirer dans le but de t'obliger à te lever. Inutile de dire qu'elle n'avait pas réussi à te déplacer d'un millimètre. Néanmoins, tu décides de te lever et de te mettre à danser aux côtés de Lidiya. Tu ne savais pas très bien danser, mais tu essayais de suivre le rythme de la musique. Prenant doucement la main de la blonde aux yeux verts, tu la fais doucement tourner sur elle-même avant de la basculer en arrière comme dans les films. Bien sûr, tu la retenais puis tu la remets doucement droite sur ses deux pieds en rigolant, puis la chanson se termine. Tu n'avais pas vu la musique tellement, tu t'étais amusé. Te rasseyant à la place que tu t'étais attribué. Tu finis le verre en rien de temps, oubliant ta blague. « Je voulais savoir si tu avais porté plainte contre ces deux connards ? » Bonjour l’ascenseur émotionnel. Mais c'était toi, ça il a fallu que tu ouvres ta gueule et bien sûr ton honnêteté avait dominé et était sorti comme d'habitude. Non, tu ne pouvais pas la fermer et c'était plus fort que toi.

Comment peut-elle expliquer la situation de ses parents à Blake sans se perdre dans une toile de mensonge ? Tout cela est impossible... Elle doit suivre les instructions à la lettre. Elle projette dans son esprit une grimace qui lui indique qu'elle déteste ce qui est en train de ce passer: elle agit déjà comme une espionne. On lui demande de suivre des informations à la lettre et elle le fait.
Mais là encore, elle n'a pas d'autre choix, pas si elle ne veut pas mettre quelqu'un d'autre en danger. Et Lidiya considère que Blake ne mérite pas ça, du moins pour l'instant c'est ce qu'elle pense. Sauf que parfois le destin peut choisir de nous jouer bien d'autres tours et nous prendre à notre propre pièce.
Elle secoue alors délicatement la tête pour répondre à sa question:

- Non c'est pas vraiment l'idéal... Ils ne sont pas souvent à la maison à cause de leur travail et il voulait que je puisse quand même profiter d'un cadre familial. Alors lorsqu'ils ont vu que mes résultats étaient en chute libre l'année de mes 14 ans, ils ont pensé que je devais avoir affaire à un contexte stable. Ils m'ont donc envoyé ici, chez ma tante. Ils sont neurologues et leur délire c'est d'écumer le monde à la recherche de nouvelles technologies qui pourraient faire avancer la science...

Bon quelque part c'était qu'à moitié faux. Sauf que maintenant sa mère était l'unique personne qui allait sur le terrain. Son père, entre temps, était un peu devenu le chef et du coup baaah il ne bougeait plus trop de son bureau.
Lidiya replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille alors qu'elle pense aux sacrifices qu'eux aussi, ont pu faire... Elle n'arrive définitivement pas à leur en vouloir totalement. Quelque part, elle les comprends.
Lorsqu'il lui demande ce qui risque d'arriver s'il devient très méchant, Lidiya pouffe de rire; lui ? Très méchant ? Avec elle ? Elle a du mal à l'envisager... Elle se doute qu'il dit cela pour plaisanter. Mais alors que la musique retentit dans la pièce, elle a envie de rentrer dans son jeu:

- J'sais pas, provoque moi et tu verras bien !

Non Lidiya, c'est pas bien ce que tu fais... Elle ferme les yeux deux secondes en demandant à sa conscience de la mettre en veilleuse. Elle veut juste apprécier l'instant présent et plus avoir toute cette merde qui pèse sur ses épaules. C'est pas compliqué quand même !
Il finit par venir danser avec elle et enfin, la russe se lâche; elle rit, d'un rire franc et joyeux, un de ceux qu'on peu qu'avoir en présence des personnes qui nous sont proches et que l'on apprécient. Blake la fait tournoyer et la penche en arrière, elle a l'impression d'être une enfant n'ayant jamais posé un pied dans un parc d'attraction, comme si elle redécouvrait cette sensation grisante, alors qu'avec sa passion pour les sports extrêmes, il lui arrive rarement d'être déçue. Mais là, c'est différent; elle n'est plus seule à partager ce moment et faut dire que Blake est quand même spécial. Elle repose un instant ses mains fines sur le buste du jeune homme alors que la musique s'arrête. Il retourne s'asseoir et là, la question fatidique tombe, tel un couperait sanglant. Son sang se glace et ses muscles se tendent de nouveau, comme un schéma défensif; la barrière est de nouveau érigée et Lidiya se laisse mollement retomber sur le canapé d'angle, non loin de son invité.
Pendant quelques secondes, elle regarde dans le vide; on a l'impression qu'elle est ailleurs, qu'elle a été déconnectée. Puis ses yeux vert reviennent à la vie et elle tour la tête vers Blake. Ses mains se crispent sur le rebord de son perchoir et elle ose enfin ouvrir la bouche:

- Je sais pas trop... Jl'ai connais pas, j'ai pas vraiment vu leur visage, j'étais plus occupée à me tirer d'affaire (faux, ses parents lui ont appris à mémoriser presque chaque détails)... J'ai tellement pas d'info... J'veux pas d'emmerde en plus, la situation a déjà été assez pénible...

C'est ça, enfonce toi. Tel un équilibriste, la russe se trouvait sur un fil, entamant une nouvelle danse qui lui plaisait bien moins que la précédente. Elle n'aime clairement pas lui mentir, mais encore une fois, elle va devoir remettre son masque, celui qu'elle a créé depuis cette fameuse nuit, cette nuit où elle a tout appris.
Le fait de devoir mentir à Blake lui fait carrément mal... Mais à l'extérieur, aucun de ses traits ne bougea, elle ne laisse rien transparaître; seule son âme lance un cri silencieux:

- Excuse moi Blake, je sais que c'est pas la réponse la plus précise qui existe... J'veux juste oublier ces deux silhouette le plus rapidement possible, j'avais pas l'habitude de faire des cauchemars avant (eeet encore faux)...

 
≈ ≈ ≈
secrets can be too heavy for one person
( @Lidiya Eïbojenko   )
crédit/ tumblr ✰ her

Te provoquer ? Pas de soucis, c'est que tu allais faire, mais d'une manière assez gentille parce que tu ne voulais pas le devenir surtout en sa présence. Mais tu allais un plan machiavélique dans ta petite tête et le mettre à exécution au moment où elle s'y attendait le moins. « Wahow, j'ai très peur. » Dis-tu en rigolant et dans un ton légèrement arrogant. Pendant que tu la faisais danser avec toi en la faisant tourner sur elle-même puis en la faisant pencher en arrière. En sentant ses petites mains sur ton buste, cela fit une drôle de sensation comme si tu appréciais ce contact physique. Rapidement, la musique était terminée. Tu étais quelque peu déçu. Puis il a fallu que tu ouvres ta bouche pour lui poser la question qui te brûlait les lèvres depuis un petit moment. S'il y a eu comme un long silence comme si elle cherchait ses mots, ou pire te cacher la vérité. Tournant la tête vers sa direction, tu la fixes sans la lâcher du regard. Tu ne savais pas comment tu pouvais le savoir, ni le sentir, mais tu avais l'impression qu'elle te prenait pour un con, puis merde peut-être qu'elle te disait la vérité. Tu ne savais pas quoi penser. « Et s'ils reviennent, s'en prenne à nouveau à toi ? Tu comptes faire quoi ? Te faire tuer, parce que je ne pense pas que je serais là au bon moment comme ça la première fois, même si j'avoue tu défends très bien. » Tu soupires « Si tu as peur, je peux venir avec toi au commissariat si ça te rassure. » L'intonation de ta voix était moins sèche, un peu plus douce. Tes mains viennent doucement se glisser sur le dos de la belle pour lui frotter celui-ci d'un geste doux aussi bien que réconfortant. N'empêche pas, que tu allais mener cette petite enquête au clair de ton côté. L'ambiance c'était clairement refroidie. Alors pour détendre l'atmosphère, tu attrapes un oreiller et la frappes doucement avec ce dernier. Tu ne voulais plus remuer le couteau dans la plaie et que cela rappelle de mauvais souvenirs à la jolie blonde. Soudain, ton ventre commence à gargouiller. Tu n'y prêtes pas attention en espérant que Lidiya ne l'avait pas entendu.  

Les arguments de Blake étaient irréfutables. Mais Lidiya doutait de les voir revenir une nouvelle fois. Elle doutait aussi qu'ils bossent pour son parrain, car si c'était le cas, elle aurait déjà eu de leurs nouvelles... Mais le pire cela aurait été que jamais elle ne s'en serait sortie vivante... Et si Blake avait été là à ce moment, lui non plus certainement. A cette pensée, elle se mord la lèvre inférieure et lève vers lui un regard dans lequel transperce la peur, première faille dans son masque qu'elle vient de remettre
Lidiya ne voulait pas que quelque chose lui arrive, définitivement pas. Et si en plus, cela était par sa faute, jamais elle ne se le pardonnerait. Alors quelque part, elle décide de lui dire en partie la vérité, en partie ce qu'elle pense réellement. Elle prend une grande inspiration:

- Ils ne reviendront pas... Ce genre de personne, si c'était dans leurs intentions, ils l'auraient déjà fait. Ils n'auraient pas attendu que des semaines s'écoulent pour repasser à l'acte.

Oui elle savait et elle venait de le lui montrer. En même temps, sans le savoir, elle avait appris des meilleurs. Elle avait écouté ses parents, toutes les recommandations qu'ils avaient pu faire, tout ce qu'il y avait à savoir... C'était gravé dans son cerveau et rien ne pourrait enlever cela. Sauf si elle prenait un méchant coup sur la tête et qu'elle devenait amnésique, là peut-être... Blake passe une main dans son dos et Lidiya frissonne de nouveau, elle apprécie le geste. Elle apprécie le fait de voir qu'il est là pour elle... Mais elle décide de reste impassible et déterminée, comme si ça voix était sans appel sans pour autant être trop ferme:

- Non, ça ira, j'ai encore besoin de réfléchir... Pour l'instant, je veux juste oublier... Je suis vraiment désolée... Je ne suis pas prête...

Elle ne veut plus y penser, elle ne veut pas imaginer ce qu'ils auraient pu lui faire si leur intention était de la tuer. Ou de ne pas la tuer, ça marchait aussi !
Sans savoir d'où cela vient, un coussin vient s'écraser contre elle; elle relève un regard surpris vers son ami alors que ses yeux recommencent à pétiller de malice. Elle attrape celui qui se trouve de l'autre côté et comme un réflex, elle lui attrape le bras en levant ton autre main qui tient un nouveau coussin. Mais un léger bruit finit par retentir; c'est infime mais elle ne le connait que trop bien car il lui arrive de ressentir ce moment de solitude lorsque son ventre gargouille comme un dingue alors qu'elle est en cours. Elle stoppe son geste et laisse retomber le coussin:

- Mais attends ! T'as faim en fait !! Fallait le dire plus tôt ! J'ai du boeuf et un gratin qui n'attendent que toi !

Puis elle se rend compte qu'il est peut-être un peu tôt pour cela, sauf s'il n'a pas mangé ce midi, allez savoir:

- Ou sinon, je suis sûre qu'il y a quelque chose de plus léger au frigo, c'toi qui voit ! Dis moi donc pour qui ton coeur balance !

Elle finit sa phrase en lui lançant un clin d'oeil, s’asseyant sur l'accoudoir du fauteuil qu'il occupe, croisant ses jambes dénudées à cause du short qu'elle porte. Merci chaleur !

 
≈ ≈ ≈
secrets can be too heavy for one person
( @Lidiya Eïbojenko   )
crédit/ tumblr ✰ her

Tu étais quelque peu peiné par les paroles de Lidiya. C'est tellement dommage de faire des enfants pour ne pas les assumer derrière alors que d'autres couples galéraient tellement pour en avoir. Contrairement à la Russe, tu avais eu la chance d'avoir ta famille auprès de toi tout au long de ta vie, même si tu avais perdu ta grand-mère l'année derrière. Une épreuve difficile parce que tu étais proche d'elle. Tu n'arrivais pas à défaire tes yeux bleus de la jeune femme de vingt-quatre ans. Tout ce que tu avais eu comme signe de réconfort, était de lui frotter le dos en posant tes mains sur cette partie du corps. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu avais cette irrésistible envie de la protéger. Elle semblait si forte et fragile à la fois sous cette carapace. Tu ne pouvais pas lui cacher que oui, tu étais assez déçu qu'elle ne saute pas cette étape d'aller porter plainte. Enlevant ta main de son dos pour les poser sur ta jambe, c'était son choix et tu ne pouvais pas la forcer. « Si jamais, le jour où tu seras prête à franchir ce pas, n'hésite pas à m'appeler. » Doucement, tes doigts viennent remettre une mèche blonde derrière son oreille en lui offrant un petit sourire aussi bien réconfortant que mignon comme tout. Mais what qu-est qu'il te prend Blake ? Tu commences à avoir le béguin pour elle ou quoi ? Voulant passer à un sujet plus tranquille et surtout à un moment axé sur la rigolade, tu lui avais balancé un oreiller dans la tête en te mettant à rire. Elle attrape ton bras tandis que son autre main tenait un coussin prête à attaquer. Malheureusement, elle n'avait pas eu le temps puisque ton estomac crie famine, lui faisant baisser la garde. « J'ai faim madame la juge, mais comme ce n'est pas chez moi, je ne voulais pas m'imposer. En sentant ta cuisine, j'ai encore eu plus faim. » Il fallait alors sa petite tête de garçon perdu toute mignonne. Oui, c'était ça, tu étais un vrai gamin parfois. Bonjour l'immaturité alors que tu as vingt-six ans. « J'avoue que le bœuf et le gratin me tentent beaucoup plus qu'une pomme ou autres aliments dans le même style. Chose que tu devrais prendre comme un compliment. » Lançant un clin d’œil. Tu te lèves puis prendre Lydia dans tes bras plus précisément tel un sac à patates, tandis que le haut du corps de la future Dunster était légèrement penché en avant. Tu la tiens délicatement par les jambes, prenant au passage les deux verres qui étaient posés sur la table basse. Une fois dans la cuisine, tu la poses sur ses deux pieds, mettant les verres dans l'évier. T'appuyant contre le frigo en croisant les bras du demande. « Ça te dit un tour de moto après le repas ? » Tu lui adresses un sourire franc et sincère.