j’avais le coeur en morceau. j’étais dévastée. vraiment. et c’était affreux de ressentir ce genre de peine. d’avoir envie malgré l’irrespect présent de vouloir se réfugier dans ses bras. mais j’pouvais pas. j’pouvais pas et j’passais mon temps à pleurer dans les bras de cléo. j’pensais que ça allait s’apaiser. ou que viendrait un moment où les larmes ne pourraient plus couler mais.. ce n’était pas le cas. et j’crois que dans tout ça, j’avais besoin d’une pause. alors j’avais fui l’appartement de ma meilleure amie, prétextant avoir besoin de me retrouver un peu seule et je me retrouvais dans cette suite que j’avais abandonné des mois plus tôt. j’avais l’impression d’être une ombre, de ne pas exister réellement ou alors seulement à travers ma peine. et j’finissais par m’asseoir en tailleurs sur le tapis de la pièce principale, fermant les yeux, me laissant bercer par la musique de fond que j’avais enclenché. j’comprenais pas en fait. je ne comprenais pas comment est-ce que tu pouvais être aussi détaché. comment est-ce que tu pouvais en avoir autant rien à foutre de moi, de ma peine et des mots qu’on pouvait proférer à mon encontre. j’aurais jamais laissé personne s’adresser comme ça à toi, tu le sais ? j’aurais jamais laissé quiconque te manquer de respect d’une manière aussi violente mais encore une fois, on ne fonctionnait pas de la même façon. j’passais après tout le reste. alors quand on frappait à ma porte, je m’attendais à faire face à cléo. sûrement qu’elle voulait voir si j’allais bien, me ramener chez elle si ce n’était pas le cas. sauf que c’était face à toi que j’étais et ça, je l’avais pas vu venir. je restais silencieuse me pinçant les lèvres, légèrement déstabilisée. « qu’est-ce que tu veux ? » que je finis par souffler. parce que puisque t’en as rien à faire, c’est pas logique que tu sois là.

For better and worth
— with @Camila Wildingham  

T'es en balade comme souvent quand t'es énervé ou que t'as besoin de reflechir. L'aire libre aere tes pensées et t'arrives a te concentrer sur autre chose que sur tes problèmes, tu trouves des solutions plutôt que d'envenimer les choses. Autour de toi la ville est sans vie, il est tard et t'es toujours pas couché. Elle hante tes pensées les plus intimes et tu n'arrives pas a penser a autre chose. Tu te sens trompé, vous n'étiez plus ensemble mais ça s'est fait rapidement et oui c'est compliqué il faut le dire, pour ton égo, pour ta fierté de savoir que t'as été si facilement remplaçable. Tu veux savoir par qui, tu veux savoir comment mais tous ça elle ne veut pas te le dire. Peut être qu'elle te connait trop bien et qu'elle sait : tu ferais n'importe quoi si tu savais. Enfin non tu ferais une chose : tu briserais sa vie. Ca obsède la moindre de tes pensées, tu l'imagines avec lui et tu ne peux pas mettre de nom ou de visage sur le démon qui a prit possession d'elle. Tu pensais que cette balade allait te faire du bien mais tu te rends vite compte que finalement elle hante encore tes pensées. Te voilà devant chez elle. Tu regardes autour, tu finis par te fumer une cigarette avant de te décider a frapper. Tu attends patiemment. Ce que tu veux ? T'en sais rien tu veux juste la voir enfaite et quand elle ouvre tu te retrouves comme un con. T'as un temps d'arrêt ... merde. Qu'est ce que tu veux répondre ? J'voulais te voir. oui voilà une réponse pas trop conne pour une fois Abé. Ton regard plonge dans le sien, elle est proche et pourtant si loin que ça fait mal au fond.