@Marla Witherspoon
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Etre un membre des Tigers ouvre le droit à quelques avantages. Parmi eux, celui de pouvoir accéder aux infrastructures à n'importe quel moment de la journée. Pratique pour bisouiller sa copine dans les vestiaires en plein milieu de la nuit. Mais aussi très utile pour travailler ses gammes au basket. Cet après-midi, Tim avait décidé de se rendre au gymnase pour mettre quelques paniers. Surtout son tir à mi-distance, son gros point faible. Ce qui était paradoxal finalement d'être bon au tir de près, de loin, mais pas au milieu. Le geste lui avait toujours échappé. Sac de sport sur le dos, il se rendit dans les vestiaires. Toujours à la même place, question de superstition. Et surtout, maillot de Duncan sur le dos. Son talisman, son porte-bonheur. Muni de sa bouteille d'eau, il se dirigea vers le terrain, en prenant avec lui quelques ballons. Pendant qu'il se préparait quelques exercices, il vit une fille dans les tribunes. Ce qui était bizarre, en théorie personne n'a accès au gymnase, hormis les membres de l'équipe de basket et des autres clubs alentours.

Il la regarda une fois, puis deux fois. La fille en question ne prêtait d'ailleurs pas attention à lui, elle semblait attendre quelqu'un. Tim démarra sa séance, s'agaçant à chaque tir raté. L'un d'eux échoua d'ailleurs à quelques mètres de la fille. Il alla récupérer la gonfle, et en relevant les yeux, il la vit de plus près. Ces yeux, cette façon de se tenir, ces petites lèvres fines...

- Marla, c'est toi ?

Marla, c'était l'une de ses amies sur Portland. Alors qu'il n'était qu'un enfant, il allait souvent jouer chez un copain, Ruben, dont les parents étaient une famille d'accueil. Et ils avaient notamment recueilli cette petite Marla. Très vite, Tim se lia d'amitié avec elle, à tel point que Ruben n'était devenu qu'un prétexte pour retrouver Marla. Les années passèrent et les deux compères se retrouvèrent dans la même école. Ils aimaient passer du temps ensemble. Les liens tissés durant l'enfance semblaient avoir perdurés durant l'adolescence. L'innocence de leur relation ne s'était jamais envolée. A tel point que Tim ne voulu jamais autre chose avec Marla qu'être son ami. Chacun se confiait à l'autre sur leurs petits tracas du quotidien. Et puis Tim entra à l'université à Portland. C'était beaucoup plus compliqué pour lui de venir la voir. Et puis le temps fit le reste. Plus aucune nouvelle, malgré quelques tentatives sur les réseaux sociaux, sans succès.

- Excuse moi, je t'ai confondu avec une amie à moi. Bonne journée.

Aujourd'hui, j'étais venue avec mes bouquins au gymnase. Je ne comptais pas faire de sport, mais bel et bien assister à l'entrainement de Sullivan. J'aimais bien faire ça de temps en temps, j'étais pas sportive du tout, mais je m’intéressais à cette passion qui prenait tant de place dans la vie de mon meilleur ami. Seulement, il ne semblait pas venir et entre chaque paragraphe que je relisais une énième fois, j'appuyais sur mon téléphone pour regarder si j'avais un nouveau message. Rien. Il allait bien finir par arriver de toute façon. Je continue ma lecture jusqu'à ce que je sursaute à cause d'un ballon qui arrive quelques mètres plus loin. Je relève les yeux pour découvrir un jeune homme, pas celui que j'attendais. Néanmoins, mon regard s'attarde en reconnaissant ce dernier et je sentais que pour lui aussi, c'était le cas. « Marla, c'est toi ? » Je fronce les sourcils, ne m'attendant surtout pas à le voir là. Tim. De Portland. Certainement l'un de mes meilleurs amis quand je m'y trouvais. Nous avions seulement un an d'écart et personne ne comprenait véritablement pourquoi on trainait ensemble, mais nous on s'en fichait. « Excuse moi, je t'ai confondu avec une amie à moi. Bonne journée. » Et il commençait déjà à repartir. Je me réveillais enfin, et je me précipitais vers lui en éjectant mon bouquin. « Tim ? » que je disais une première fois avant d'arriver à sa hauteur. « C'est bien toi ? » que je demandais alors que j'en étais certaine. Un large sourire illuminait mon visage, heureuse de retrouver mon ami.

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Comme quoi parfois la vie offre des coïncidences folles. De celles que l'on a envie de raconter à nos enfants, puis à nos petits enfants. Cette fois où deux amis se perdent pour mieux se retrouver quelques années plus tard, comme si rien n'avait changé. Enfin un peu. Tim avait quitté une Marla encore adolescente, il la retrouve en femme quasi assumée. Pourtant, lorsqu'il la regardait, il ne pouvait s'empêcher de penser à cette petite fille de 10 ans, les yeux plein de rêves et d'espoirs, qui adorait grimper dans les arbres, courrir après les écureuils... Mais aujourd'hui, elle est devenue une jeune femme qui étudie pour se donner les moyens de réussir. Une belle évolution en somme. Marla était là, en train de le rejoindre sur le parquet, à moitié en train de courrir, le sourire aux lèvres. Elle demanda une confirmation qui n'était pas si nécessaire que cela. Il était Tim, elle était Marla. Deux enfants devenus adultes désormais.

- Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux de te voir. Je suis aux anges !

Tim ne put résiter à l'envie d'enlacer son amie, peut-être même de façon un peu trop brutale. Là, tout de suite, il avait un milliard de choses à lui demander, à lui raconter. Son entrainement de basket était devenu complètement secondaire. Tout était confus dans son esprit, il ne savait pas trop par où commencer. Les études ? Les amours ? La météo ? Non, on oublie la météo. Ceux qui parlent météo sont ceux qui ne savent pas trop quoi se raconter.

- Mais qu'est ce que tu fais ici ? Normalement il n'y a que les membres de l'équipe de basket qui ont les clés du gymnase.

En le disant, Tim comprit qu'il y avait la possibilité que Marla connaisse un des membres de l'équipe. Sinon, elle ne serait pas là. Mais qui ? Tim ne les connaissait pas tous. Il avait du mal à retenir les prénoms de tous ses coéquipiers.

Il me fallait du temps pour assimiler les choses. Ce n'était pas de ma faute, c'était ainsi que j'étais constituée. Je n'avais pas ce genre de problème pour mes études. J'avais une très bonne mémoire, photographique, auditive. J'étais incollable dans mon domaine d'étude, toujours le nez dans mes bouquins. Mais quand il s'agissait des relations, j'avais deux pieds gauches. Je crois que je pourrais faire de l’humanitaire, garder mon sang froid, mais les relations amicales ou plus intime encore, c'était compliqué. Je bafouillais la plupart du temps et j'avais du mal à dire ce que j'avais sur le cœur, me défendre. Alors revoir un ami, quelques années plus tard ... ? Laissez moi du temps pour reconstituer le paysage. Tim était là. Il me dépassait considérablement désormais et même que je paraissais encore plus chétive que je ne l'étais. « Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux de te voir. Je suis aux anges ! » Un large sourire étirait mes lèvres et maladroitement, mes bras venaient encercler ses épaules quelques secondes. « Moi aussi... Je ne savais pas que tu étais à Harvard ! » Peut-être que c'était un peu de ma faute aussi. On ne parlait plus du tout. « Mais qu'est ce que tu fais ici ? Normalement il n'y a que les membres de l'équipe de basket qui ont les clés du gymnase. » Je riais. Ouais. C'est vrai que je dénotais dans le gymnase. « J'attends Sullivan, mon meilleur ami... Il joue au basket lui aussi. Mais je crois qu'il a eu un empêchement, je l'attends depuis un moment. » Je ne lui en voulais pas et ce même s'il ne prévenait pas.

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Des bourdonnements. Des flashs de lumière. Et devant lui, Marla. Tim était complètement abasourdi par sa présence. Une joie inimaginable, indescriptible. A tel point qu'il avait du mal à assimiler ce qu'elle était en train de dire. Au moins, le voilà rassuré. Marla ne savait pas pour Tim. La réciproque était également vrai. Est-ce que cela fait de cette relation une amitié authentique ? Leur relation du passé pouvait-elle rejaillir ici, à Harvard ? Tim se posait un million de questions. Mais pour l'instant, rien ne comptait plus que cette conversation avec Marla. Elle lui expliqua rapidement qu'elle attendait un certain Sullivan.

Son "meilleur ami". Bien qu'anodine, Tim sentit une petite pique se planter dans son coeur. Elle l'avait remplacé par un autre. Mais comment il aurait pu en être autrement ? L'éloignement, le temps qui passe... Ces deux ennemis qui te tuent une relation. Une partie de lui s'en doutait, mais l'autre était dans une forme de déni. Ce Sullivan, peu importe qui il était, semblait beaucoup compter pour Marla. Alors au lieu de faire une scène, ne vaudrait-il pas mieux essayer d'en apprendre plus ? Qui il est, où ils se sont connus, l'aime-t-elle ? Du peu d'informations dont il disposait, Sullivan devait être un basketteur. Il y avait même fort à parier qu'il jouait lui aussi pour les Tigers. Le gymnase semblait être leur repaire secret. C'est presque romantique tiens.

- Je ne suis pas Sullivan, mais si tu veux, je te laisse 30 secondes pour enlever tes chaussures, et on tente quelques paniers ?

Si Sullivan lui a volé Marla, Tim espérait pouvoir au moins lui voler sa place dans l'équipe de basket en retour. Ce serait un juste et logique retour des choses. Se dirigeant vers le panier, Tim prit le ballon, et enquilla quelques tirs, espérant que Marla le rejoigne.

C'était fou à quel point le monde était petit. J'veux dire, scientifiquement, je pourrais déblatérer à ce sujet, sans problème. Mais, Tim était là. Dans la même université, le même gymnase et au même instant. Comme si le fait que Sullivan n'arrive pas soit un signe du destin et que dans le fond, c'était avec Tim que je devais me retrouver pour la prochaine heure. Avec envie et excitation, j'allais le rejoindre en lui courant après et sans même penser plus loin, je lui expliquais que mon meilleur ami n'allait pas tarder à nous rejoindre. Ou pas. Sully n'allait peut-être pas venir ce soir dans le fond et me voilà projetée quelques années en arrière. Face à mon ancien... meilleur ami. La situation était particulière, quand on y réfléchit bien. « Je ne suis pas Sullivan, mais si tu veux, je te laisse 30 secondes pour enlever tes chaussures, et on tente quelques paniers ? » Je haussais les sourcils avant qu'un sourire timide n'apparaisse sur mes lèvres. « D'accord » que je disais en me dirigeant vers les gradins pour enlever ma paire de chaussure et revenir en chaussettes. Pas une si bonne idée puisque le sol était extrêmement glissant. « Par contre, je suis vraiment très très nulle, donc... il faut que tu aies de la patience... hein... » Parce que je ratais souvent mes paniers. « Tu as rencontré du monde déjà ? Tu vas intégrer une maison ? » Je voulais tout savoir dans les détails.

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L'histoire de sa vie. Le cycle éternel. Lorsqu'il est question de femmes, Tim est touché en plein coeur. Mais lorsqu'il s'agit de Marla, c'est en pleine tête. Oubliées, toutes les filles qu'il a pu croiser jusqu'à présent. Une seule personne comptait pour lui, et elle était là, à quelques mètres de lui. Comme dans le passé. Comme dans le présent. Et, il l'espérait, comme dans le futur. Dans les faits, il avait le ballon entre les mains, il faisait mine de shooter comme il en avait l'habitude, mais sans la technique ni la concentration habituelle. A cet instant, il aurait pu en lancer des centaines de ballons, aucun ne serait rentré. Car ce qu'il attendait, c'est que Marla le rejoigne.

C'est ce qu'elle fit quelques minutes plus tard. Des minutes qui parurent une éternité. Elle eu beau prévenir Tim qu'il fallait être patient, qu'elle n'était pas la plus adroite du monde au tir, il s'en fichait. Ce que Marla ne savait pas, c'est que secrètement, pendant des années, Tim s'imaginait des retrouvailles. Pas tout les jours non plus, mais assez fréquemment. Cela lui faisait autant de bien que de mal. Et pour cause, il se posait toujours les mêmes questions. Marla voudrait-elle le retrouver ? Serait-elle aussi heureuse de vivre ce moment ? Toutes ces questions auxquelles il ne pensait jamais avoir de réponse revenait en une fraction de seconde sur la table.

Des questions, Marla aussi en avait. Comme si l'espace d'un instant, elle devenait la protectrice, celle qui s'assure que son protégé va bien. Pendant leur enfance, c'était plutôt le contraire. Drôle d'ironie. L'année scolaire venait de débuter, et à part son intégration à la Winthrop House et à l'équipe de basket, Tim ne connaissait pas grand monde, et pas grand chose au campus non plus.

- J'ai déjà intégré la Winthrop House et l'équipe de basket. Après, je t'avoue qu'ici c'est tellement grand que j'ai vite fait de me perdre. J'vais te dire, la dernière fois je me suis même retrouvé dans la Cabot House sans faire exprès, je te dis pas la tête qu'elles ont fait quand elles m'ont vu.

Tim riait. Lancer le ballon n'était plus une priorité. Il le gardait dans la main, le faisant rebondir inlassablement.

C'était complètement fou. Retrouver Tim était inespéré. C'est vrai que nous n'avions pas réussi à garder contact à distance, mais c'était aussi parce que ce n'était pas tellement mon truc. Je n'étais pas la plus à l'aise socialement parlant. C'est vrai que ces derniers temps, tout laissait penser le contraire dans ma vie et pourtant. Je restais la petite fille timide que j'avais toujours été. J'avais couru vers Tim pour m'assurer que c'était bien lui et maintenant que j'en étais certaine et que les premières minutes de nos retrouvailles étaient passées, j'allais rapidement retirer mes chaussures pour jouer avec lui. Je crois que je n'avais jamais été autant enthousiaste à l'idée de jouer au basket alors qu'en réalité, j'étais certainement la plus nulle à ce sport. Je prévenais d'ailleurs mon vieille ami, il allait devoir se montrer patient. Et aussi, je m’intéressais rapidement à son intégration à Harvard. Avait-il commencé à rencontrer du monde ? Intégrer une maison ? « J'ai déjà intégré la Winthrop House et l'équipe de basket. Après, je t'avoue qu'ici c'est tellement grand que j'ai vite fait de me perdre. J'vais te dire, la dernière fois je me suis même retrouvé dans la Cabot House sans faire exprès, je te dis pas la tête qu'elles ont fait quand elles m'ont vu. » Je riais en le regardant. C'est vrai qu'elles ont dû se demander ce qu'il faisait là. « La winthrop est un bon choix, je connais quelques uns de ses membres et puis, Sullivan sera ton président... » Comme quoi, il allait rapidement le rencontrer. « Et tu sais où se trouve les jolies filles d'Harvard... Je suis à la Dunster House pour ma part... Ceux qui ne vivent que pour leurs études... » Je faisais partie des têtes pensantes.

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Sullivan. Ce prénom résonnait dans la tête de Tim. A peine venait-il de retrouver Marla que sa joie se transforma en inquiétude. Qui était ce Sullivan dont elle n'arrêtait pas de parler ? C'était incroyable. Sans être là, ce garçon hantait ces belles retrouvailles. Tim en était convaincu. Il allait vite chercher à savoir qui il était et ce qu'il voulait vraiment. La petite Marla a bien grandi, mais est-elle assez protégée ? Et rien à voir avec les MST. La question qui se posait était de savoir quelles sont les réelles intentions de ce garçon. Et lorsque Tim a une idée en tête, il ne lâche pas.

En tout cas, elle est restée la même. Cette fille timide, manquant régulièrement de confiance en elle. Sa réflexion sur sa maison en était la preuve. Une tête pensante ? Certainement. Une fille quelconque, banale ? Absolument pas. Ses longs cheveux roux et sa silhouette démontraient le contraire. Et si leur relation passée rendait le jugement de Tim subjectif ? Après tout, ne dit-on pas que l'amour est aveugle ? Ne ressentirait-il pas un petit quelque chose ? Une sorte de coup de foudre de retrouvailles ou un truc bien ringard du même style ? Lui même ne le savait pas. Ou en tout cas, il préférait ne pas réfléchir à ça.

Pendant plusieurs minutes, les deux amis se retrouvèrent à tenter des paniers. Et elle n'avait pas menti. Ses frêles bras n'arrivaient pas à envoyer le ballon au moins sur le cercle. Mais l'essentiel était ailleurs. Tim aurait pu nettoyer de la fiente d'oiseau, participer à une journée de sensibilisation sur le harcèlement scolaire, redresser des sardines de tente de camping... Tant qu'il partageait cela avec Marla, ça lui allait. Et puis la question fatidique qui devait être posée et qui brulait les lèvres de Tim depuis de longues minutes fut posée...

- Et niveau coeur, tu as quelqu'un en ce moment ?

Tim fuyait le regard de Marla, craignant finalement sa réponse.

On ne pouvait pas dire que l'on allait retrouver notre relation d'antan. Tim et moi avions changés et c'était évident que nous n'allions plus nous accorder sur certains points. Enfin, je n'en savais trop rien, je faisais des simples suppositions. Aujourd'hui, c'est vrai que je partageais ma vie essentiellement avec Sullivan dont je n'arrêtais pas de lui parler sans le vouloir et Palmyr qui était, elle aussi, ma meilleure amie. Même si dans le fond, je restais la même petite fille naïve, j'essayais depuis quelques temps de me faire violence pour sortir de ma coquille. Ma relation avec Philip m'aidait beaucoup de ce côté là. Je lui expliquais que pour ma part, je faisais partie des dunsters qui n'étaient autres que les têtes d'Harvard. Je ne vivais que pour mes études, soyons honnêtes. Replaçant mes cheveux roux derrière mes oreilles, j'étais prête à prendre le ballon pour lui montrer à quel point j'étais nulle à ce jeu. Le basket n'était pas fait pour moi. C'est seulement après quelques minutes de jeu que Tim mettait fin à mon calvaire en me posant une question des plus inattendues. « Et niveau cœur, tu as quelqu'un en ce moment ? » Mes joues se mirent à rougir intensément. Que répondre ? « Je... » Je n'en savais rien. « J'ai rencontré un garçon... Il y a quelques mois... Mais.. » Je haussais les épaules. « Je suis toujours célibataire » que je lui confiais en pinçant mes lèvres et en envoyant à nouveau le ballon pour faire diversion.