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{ to have bad luck }
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Y a intérêt que les votes s’amoncellent pour les thèmes où cette robe serait dans son élément. Vu comment Pluton te reluque, tu te sens absolument confiante là-dedans, limite t’es prête à rejoindre le mont Olympe. Le choix est fait. Tu iras la réserver, mais avant cela, tu l’essaies dans une situation que tu pourrais retrouver le soir du bal, un slow. Tu tangues de droite à gauche en te cramponnant fébrilement aux épaules du Dunster. Ses lèvres t’hypnotisent. Tu les embrasses tendrement en te remémorant votre danse sur le balcon de ton hôtel à Nassau. Tu t’y projettes quelques secondes, en sentant presque cette chaleur du soir et cette ambiance enivrante qui régnait là-bas. Pluton devient un portail spatio-temporel avec lequel tu voyages en un seul contact. Il te ramène dans des souvenirs chaleureux et parfois, sans qu’il ne s’en rende compte, tu l’amènes à ton tour dans tes endroits et des moments qui ne se sont pas réalisés. Alors que tes pensées sont dispersées entre ici et les Bahamas, tu proposes au Dunster de s’attaquer prochainement au choix de son costume. Votre moment de complicité se rompt malheureusement lorsque ton pied écrase ta robe. Tu te raccroches à lui et lui confies par la suite d’aller chercher sa tenue avant que tu ne fasses qu’une bouchée de lui. « Pfff, allez, file petit cul ! » Tu lui offres volontiers tes lèvres et le laisses aller choisir son costume. Pendant ce temps-là, tu t’admires enfin dans la glace en prenant plusieurs poses bizarroïdes pour avoir différents angles de vue sur ta silhouette. Elle est vraiment top, ça te fait un beau petit derrière. Tu prends en photo ta dégaine pour garder un aperçu au cas où tu voudrais comparer. Tu consultes tes mails et ton coeur fait un bond quand tu en aperçois un au nom de ta banque. Pluton revient pile-poil à cet instant, avec un sourire qu’il est impossible de briser. Tu décolles alors ton pouce de l’écran pour ne pas ouvrir le message « urgent ». Tu jettes ton mobile sur un siège en cuir où tu as posé ton sac. T'avales péniblement ta salive en retrouvant ton engouement « Wouah ! C’est très original, j’adhère totalement, surtout sur toi. Mon Pluton il se démarque toujours, j'adore ça » Oui, c’est sûr qu’il va voir de la gueule et encore plus de charisme là-dedans. Tu vas devoir gérer ton impulsivité à chaque fois qu’une fille le passera au scanner « Si t’es élu roi du bal sans moi, ce qui est fort probable, je risque de disjoncter… Fallait que je te prévienne. » Tu réduis la distance entre vous en tenant ta robe au-dessus des genoux pour ne pas t'emmêler les pinceaux « Tu vas l’essayer ou tu sais déjà qu’il t’ira ? » Tes yeux respirent le stress (impossible) et tentent d'envoyer des signaux de détresse à Pluton, quels traîtres quoi !

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Clairement, c’était le meilleur choix que je pouvais faire. Louison était parfaite dans cette robe, digne d’une princesse de l’Olympe et j’osais réellement espérer que le thème choisi pourra passer avec cette robe. Au pire, on sera hors thème, et alors ? De toute façon, j’avais toujours été un peu marginal sur les bords. Non pas parce que je m’appelle Pluton et que je suis suédois mais… ouais bon, si, je m’appelle Pluton et je suis maladroit. Ça n’aide pas à rentrer dans les différentes cases que les gens mettent en place dans la société. Quoiqu’il en soit, on avait dansé légèrement, comme à Nassau et c’était beau, c’était simple. Et cette fois, elle était ma petite amie. Elle était mienne et je ne souhaitais la partager pour rien au monde. Malheureusement, le moment était réduit à néant quand elle se mit à marcher sur la robe, bien trop grande pour elle. Preuve qu’elle devait la faire à sa taille par quelques petites retouches. A ses paroles, je m’enfuyais pour aller trouver un costume, la laissant face à son reflet pour s’y faire. Mon choix s’était porté sur un costume assez simple mais élégant, loin du noir traditionnel mais qui, je l’espérais, m’irait comme un gant. L’ensemble à la main, je rejoignais ma petite amie, toujours au même endroit, qui venait de jeter son téléphone sur le siège non loin d’elle. J’esquissais un plus grand sourire à ses paroles, heureux de voir que ça lui plaisait. « Ça va, ça dénote pas trop avec ta robe ? Je peux partir sur du noir s’il le faut » finissais-je par ajouter, puisqu’elle était blanc et or, peut-être que mon gris n’était pas forcément approprié. J’en savais trop rien sur les styles qui s’assemblent. « Je ne serai pas élu roi du bal, encore moins sans toi, t’en fais pas » finissais-je par la rassurer. Je ne l’avais jamais été et je ne le serai jamais, c’était assez évident. Mais alors qu’elle me demandait si je voulais l’essayer, cet ensemble attrayant, j’étais en train de voir une certaine panique dans ses yeux et c’était loin de concorder avec le bal. « Bébé, qu’est-ce qui se passe ? » soufflais-je alors, posant l’ensemble que j’avais en main pour me concentrer sur elle, éclipsant alors rapidement sa question puisqu’elle restait assez basique tandis qu’elle était plus importante.

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Pourquoi il a fallu que tu consultes tes e-mails ? Et pourquoi tu vis à une époque où tout est instantané ? Franchement, t’aurais préféré recevoir la nouvelle dans une semaine par pigeon voyageur quoi. À présent, tu dois lutter pour ne pas montrer l’angoisse qui t’envahit à ton petit-ami « Sois toi même. Tout le temps. Je crois que je m’en fiche qu’on soit dépareillé. Je pourrais m’habiller en violet et toi en… en vert fluo, je m’en fous Pluton. D’ailleurs on peut toujours faire ça au lieu de rester aussi classe. Je suis extravagante en temps normal, mais j'essaie de me calmer pour pas te foutre la honte » Tes pupilles s’attardent sur son costume avant de se planter à nouveau dans celles du brun « Et il se marie plutôt bien à ma robe finalement, il fait italien j’trouve, j’aime beaucoup » Eum, pas parce que ça te rappelle ton ex hein, pas du tout. Juste que l'Italie, -après la France- est une patrie assez douée en stylisme. Dans tous les cas, Pluton aura une allure d’enfer là-dedans. Et il pourrait véritablement être élu roi du bal, sans toi et ta couronne ridicule à côté. Nan, cette place, tu crains qu’elle revienne à une autre. « On sera quand même roi et reine ce soir là, on se fera notre propre cérémonie post-bal » Tu souris difficilement en lui demandant s’il souhaite passer en cabine pour essayer à son tour. Sauf que Pluton est devenu expert en décryptage de Louison. En moins de deux, il parvient à détecter ta détresse. Silencieuse, tu pointes ton téléphone abandonné « J’ai un mail de la banque et l’objet ne présage rien de bon » Tu tapotes son épaule, inspires une bonne bouffée d’air et attrapes le mobile en te replaçant à côté du suédois « Allez, faut affronter le problème, un, deux… trois » t’appuies sur le message et il s’ouvre. Un détail de ton compte et de tas de retraits s’affichent. Tu défiles le long mail, la bouche grande ouverte, les yeux balayant les lignes avec incompréhension « C’est quoi tout ça, c’est pas moi » Tu aboutis à la fin du tableau, -4978,17$. Tu t’écroules sur un siège en laissant le téléphone entre les mains de Pluton « J’suis foutue » marmonnes-tu en frappant ton front de ta paume « Je devais passer les derniers mois avec ce pognon et là, c’est pire, j’ai plus rien et j’suis en négatif... » Tu te déconnectes ensuite, le regard dans l'flou. Ça n'arrive qu'aux mémés ce type de truc, quand elles dialoguent avec des escrocs implantés en Afrique ou un truc dans l'genre. Merde.

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Je suis revenu avec mon costard à la main, celui qui me plaisait plus et qui était différent des costards que j'avais déjà chez moi. Alors oui, c'était pas forcément appareillé à la robe de ma copine mais bon, c'était qu'une proposition, rien de formel pour l'instant. Et puis, on va réserver uniquement, dans le but de pouvoir changer si le thème ne correspond pas. « Le ridicule ne tue pas. Si tu veux faire la folle, tu peux, c'est pas ça qui va me déranger, au contraire » que je disais en rigolant, bien sérieux pour le coup. Je n'avais pas envie qu'elle se réfrène pour moi alors que j'étais le premier à partir dans l'excès. Et puis apparemment, mon choix n'était pas si merdique que ça puisqu'elle l'appréciait, surtout avec sa robe. « Grazie mille » Ouais bon, c'était pas le but d'avoir un costume italien. Mais si ça lui plaisait, pourquoi pas. En tout cas, l'idée de se faire une cérémonie juste tous les deux par la suite, ça me branchait totalement. Elle serait ma reine, je serai son roi et on pourra s'épanouir comme ça. « J'adhère à cette idée » finissais-je par dire, complètement conquis par ça. Seulement, son regard était loin d'être en adéquation avec ce qu'on peut se dire et je me doute qu'un truc ne va pas. En toute logique, je me mettais à lui demander et ça ne tardait pas à tomber. La banque, un mail... un objet qui fait peur à lire. Je soupirais, rattrapé par la réalité. Elle finissait par me lâcher pour aller récupérer son téléphone et ouais, il fallait lire. C'était ce qu'elle faisait, et son visage se décomposait de seconde en seconde, ce qui me faisait carrément flipper. Fronçant les sourcils, je la regardais avant qu'elle ne me laisse son téléphone entre les mains pour finir sur un des fauteuils, totalement désemparée. « Y'a bien une explication.. tu as ta carte donc on ne te l'a pas volée.. » soufflais-je, ne trouvant pas comment quelqu'un aurait pu lui dérober ses coordonnées de carte bancaire. « Ils ont fait opposition tout seuls ou tu dois le faire toi ? » Peut-être l'auraient-ils fait par ce débit bien trop important, j'en sais trop rien. « Tu peux porter plainte pour vol ou... je sais pas. Prouver que ce n'était pas toi... » Je soupirais avant de m'accroupir face à elle, glissant son téléphone dans son sac avant d'attraper ses deux mains. « Hey, je suis avec toi, je te laisserai pas tomber dans cette galère. Si t'as besoin de pâtes ou de bras réconfortants, je serai là, jusqu'à ce que tout soit réglé, ok ? » C'était le principe d'une relation après tout, être là dans les bons comme les mauvais moments.

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Ta folie s’était retranchée depuis quelque temps. Sûrement parce que tu ne te sentais pas encore à l’aise et rassurée pour la sortir du placard. Néanmoins, plus le temps s’égrène en compagnie de Pluton, plus ton irrationalité ose pointer le bout de son nez. Tu te sens de plus en plus capable de montrer tes extravagances, tout en restant tout de même modérée hein. T’façon t’as changé cette année, après toutes les épreuves pourries de traversées… D’ailleurs on dirait bien que la malchance n’a pas fini de te lâcher. Un mail suspect est apparu dans tes mails, pile-poil quand ton copain t’apporte son joli costume. T’essaies de garder la tête froide, mais Pluton repère très rapidement l’inquiétude dissimulée dans tes prunelles. Tu décides de ne pas faire durer le suspens, parce que cela devient beaucoup trop insoutenable cette situation incompréhensible. Tu ouvres ainsi le mail et aperçois une succession de retrait qui ne provient absolument pas de toi. Tu te sens irréelle, le monde complet est irréel. Ça n’arrive qu’aux autres ces histoires. Tu t’échoues sur un canapé pour éviter de t’évanouir sur le sol. Tout à coup, tu te remémores cette impression d’étrangeté ayant eu lieu plus tôt dans la journée. Tes neurones se connectent à vive allure et bien que cela paraisse fou, c’est sûrement possible, tu l’as vu dans une émission sur les arnaques en tout genre. Des cons ont pris les données sur ta carte dans le métro, pendant que tu roupillais comme une mémé. Ils doivent dorénavant pouvoir se servir librement sur Internet. La voix de Pluton se fait en écho. Tu te débrouilles pas mal dans la vie de tous les jours, mais pour ce type de situation où ton ennemi est fictif, c’est dur. Tes yeux perdus dans le flou se focalisent sur le suédois quand il s’agenouille devant toi. Tes mains congelées se réfugient entre les siennes. « De pâtes, genre, pâtes sauce tomate ? » Tu souris malgré toi avant de lancer un regard dévasté au brun. C'est pas marrant là. « J’crois qu’on a pris mes données ce matin ou en début d’après-midi. En ne volant pas ma carte, juste les numéros et la date d’expiration, ils n’ont pas attiré mon attention… Je dois stopper l’hémorragie dès maintenant bébé… j’verrais si y a moyen de retrouver le pognon plus tard, mais je dois faire en sorte que ça n’empire pas. J’appelle, attends » Tu retrouves ton téléphone et le mail. Tu appuies sur le numéro donné tout en bas en suivant les directives de la voix automatisée. C’est plutôt rapide en soi. Désormais, il faut attendre la transmission de ta demande à ta banque et confirmer le tout par courrier. Terminant de donner les informations, tu raccroches et restes dubitative « Voilà… Je crois que c’est bon… » Tu te relèves difficilement dans ta longue robe et entres en collision avec Pluton pour le serrer fort contre toi « J’espère que je vais trouver une solution, j’veux pas rentrer, j’suis bien avec toi ici… j'veux pas te perdre moi... »

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Elle avait perdu dix-mille dollars. C'était une énorme somme, surtout quand on voyait qu'elle avait encore sa carte bleue sur elle. Donc ouais, j'étais dans l'incompréhension la plus totale mais je savais que j'allais la soutenir dans tous les cas, qu'importe qu'elle le veuille ou non. Mais connaissant Louison, je savais que c'était ce qu'elle souhaitait avant tout. Ma présence, savoir que j'étais là pour elle, envers et contre tout. C'est pas comme si j'allais déguerpir de toute façon, je l'appréciais bien trop pour ça. Alors j'allais jusqu'à proposer de lui offrir des pâtes durant tout le temps qu'il faudrait, histoire qu'elle ne meure pas de faim. Ce serait con de sortir avec un squelette. « Ouais, ou carbonara, ou bolognaise... Je te laisserai pas mourir de faim » En gros, c'était ça l'idée. Et puis ouais, j'étais même prêt à l'héberger s'il le fallait, sa place dans mon lit étant déjà actée depuis un moment maintenant. Seulement, elle semblait avoir eu un éclair de lucidité concernant son cas bancaire puisqu'elle me parlait de ce qui s'était passé plus tôt dans la journée. « Oh la merde... » soufflais-je alors, avant qu'elle n'entre en contact avec la hotline de sa banque. Elle parlait en français, ce qui me faisait sourire bien que la situation ne prête pas à ça, au contraire. « Qu'est-ce que t'as fait du coup ? Et qu'est-ce qui va se passer ? » que je demandais alors qu'elle venait se réfugier dans mes bras, clairement dans le doute du fait qu'elle reste ici ou non. Si ses parents venaient à l'apprendre... non, il ne fallait pas. Quitte à ce qu'on fasse des trucs pas très nets, j'étais pas prêt à la laisser partir. « Tu vas pas rentrer bébé... Je te menotte à moi s'il le faut mais tu partiras pas » Je déposais alors mes lèvres sur le haut de son crâne, serrant un peu plus fort mes bras autour d'elle pour ensuite me reculer. « Viens, on va réserver tout ça et on rentre... le temps que tout ça se tasse » Certes, ça mettrait du temps, mais là j'avais juste envie de rentrer et tenter de la relaxer. « Et je te ferai même un massage » Autant dire que l'offre était totalement alléchante et on avait pas à dépenser un sou.

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Pluton n’a pas forcément tort. Comment vas-tu gérer tes besoins primaires sans pognon ? Certes, tu vas pouvoir terminer ton frigo et tes placards dans les jours à venir, mais après ? Tu ne vas pas pouvoir compter sur Suzy pour qu’elle remplisse ton estomac le temps que tu renaisses de tes cendres… Tu tiens beaucoup à ton indépendance. « Je ferais les poubelles au pire, t'en fais pas » Tu pouffes nerveusement de rire, tellement tu te sens au fond du trou. Pis tout à coup, tu as le fameux Eurêka! qui sort de nulle part. Tu crois savoir de quelle manière on a dérobé les informations sur ta carte bancaire. Tu appelles aussitôt ta banque pour paralyser l’accès à ton compte. Tu tritures tes cheveux en parlant dans ta langue maternelle pour expliquer tes soucis. Tu raccroches au bout de quelques minutes, totalement dépassée par les événements. Tu te relèves de ton siège et t’abrites dans les bras du Dunster en lui confiant tes craintes « J’ai réussi à bloquer l’accès… Mon conseiller va recevoir un courrier de cet échange téléphonique dans les 48h. De mon côté je dois rédiger par écrit une confirmation, un truc comme ça. Donc… si tout se passe bien, je devrais par la suite demander une nouvelle carte. Enfin, rembourser tout ça avant... » Ce qui équivaut pour l’instant à une mission impossible. Le plus simple serait d’appeler papa et maman pour qu’ils te paient un billet d’avion et qu’ils t’enferment à la maison jusqu’à nouvel ordre. Ouais, c’est d’ailleurs ce qui risque d’arriver si ta dette n’est pas épongée dans les trois mois… « Tu risques de visiter Paris si tu te menottes à moi » Pas sûr qu'il soit prêt à te suivre Outre-Atlantique après un petit mois de relation hein. Faut pas rêver. Tu déposes ensuite ton front contre son torse. Il embrasse le sommet de ton crâne en t’enfermant tout contre lui. Tu expires de manière saccadée en songeant à ton petit monde idéal qui s’écroule petit à petit. L’étreinte finit par céder. Tu acquiesces aux plans du brun, incapable de comprendre ce qu’il vient de t’arriver aujourd’hui « D’accord bébé… Un massage ? Mh, c’est gratuit alors je prends... Fin, je peux toujours te rembourser ça, mais ce sera en nature... » Maintenant que t'es à sec, tu vas devoir rester cloîtrer chez toi jusqu’à ce que tu trouves de quoi gagner un peu d’argent. Fini les restaurants, les cinémas, les soirées en boite. Bref, après un tour en cabine pour retrouver tes fringues, vous ramenez vos tenues à la caisse pour les réserver. Sur le chemin du retour à ton appartement, tu restes totalement silencieuse, en proie à des scénarios catastrophiques. Tu rentres chez toi à bout de force et l'esprit saturé « J’crois que j’suis encore dans le déni Pluton, je capte pas l’ampleur des dégâts, ce que cela va engendrer dès demain... J'en peux plus de moi ! » Tu geins et fuis en courant avec tes emplettes de Victoria’s Secret au poignet. T'entres dans ta chambre et laisses tes sous-vêtements à l'entrée avant de te jeter sur le lit, face la première. Tu te mets ensuite à pleurnicher sans qu’aucune larme ne sorte pour autant. T'as juste besoin de te plaindre et de t'apitoyer sur ton sort pour que cela devienne réalité. Tu te lamentes alors comme une enfant pas contente en battant des jambes dans le vide « Plutoooon, j'veux mon pot de glace Ben & Jerry's, c'est une urgence ! »

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crédit/ tumblr ✰ w/pluson

De toute façon, c'était pas sans moi qu'elle vivrait ça. J'allais l'aider, l'épauler le plus possible et qu'importe ce que pourraient dire les gens, j'étais là pour elle dans l'adversité. Après tout, si je fuyais maintenant, ça ferait de moi le pire des petits amis, en toute logique. Et je ne l'étais pas, vraiment pas. Je voulais être celui sur qui elle pouvait compter en tout temps et c'était bien pour cette raison que je tentais de trouver dans mon esprit une solution miracle. Malheureusement, il n'y en avait pas. « Non, tu piocheras dans ma partie du frigo » Et c'était non-négociable. J'allais pas la laisser mourir de faim quand même, c'était abusé. Quoiqu'il en soit, elle avait l'air d'avoir trouvé quels étaient les maux de sa carte bancaire puisqu'elle se souvenait d'un événement bizarre et.. ouais, c'était sûrement ça. Elle communiquait avec sa banque et je lui demandais qu'est-ce qui se passait à présent. « Okay... si t'as besoin d'aide, n'hésite pas » J'allais pas la laisser dans la merde, ma chérie. Elle méritait vraisemblablement pas ça et je pouvais pas la laisser porter le poids de tout ça toute seule. « Tu me feras visiter chez toi comme ça » Et ça n'avait pas forcément que des mauvais avantages que d'être menotté à elle. Donc ouais, j'allais vraiment considérer cette option qui m'éviterait d'être séparé d'elle. La gardant contre moi, je tentais de l'apaiser, lui proposant même un massage pour le coup quand on rentrerait chez elle. « Tu sais très bien que j'adore tout ce que tu m'offres en nature, ça sera avec plaisir » Parce que mine de rien, c'était une bombe au lit et que je m'éclatais comme un fou avec elle. Alors que ce soit de massage, des gâteries ou des parties de jambes en l'air, je prenais tout d'elle, vraiment tout. La laissant se changer, on allait alors en caisse pour réserver le costume et la robe, chose qui était alors faite et on se rendait à l'extérieur afin de pouvoir rentrer chez elle. C'était main dans la main qu'on rentrait, tous les deux, assez silencieusement pour le coup mais qu'importe. « Hey... t'en fais pas » que je lui disais pour tenter de la calmer à peine je refermais la porte de chez elle. Seulement, pas le temps de dire plus qu'elle se précipitait dans sa chambre. Pour ma part, je prenais mon temps, retirant ma veste, mes chaussures. Mais à peine je m'élançais pour aller dans sa chambre, je l'entendais gueuler. Je riais légèrement avant de bifurquer vers la cuisine pour attraper la glace dans le congélateur ainsi qu'une cuillère et je me rendais dans sa chambre pour y passer le reste de la soirée, à la consoler, à l'embrasser, puis à la consoler de nouveau. La vie avec Louison Chamberlain n'était pas de tout repos, mais je l'avais accepté et je m'en accommodais avec plaisir.