Je ne veux pas qu'il ressente cela, qu'il se sente seul, pas aimer, parce que c'est tout le contraire. Je veux qu'il voit à quel point il compte à mes yeux, il n'ait pas à se soucier de ce que pense ma famille. Andrea va jouer son rôle de grand frère, mais je sais que si je l'ai validé, alors il en sera de même pour lui. Arthur, vu ce qu'il fait en ce moment, il n'a pas vraiment son mot à dire. Je suis heureuse avec lui, alors il n'aura qu'à l'accepter. Ils sont dans des confréries différentes, mais on s'en fout. En dehors du campus, il n'y a pas de Quincy, Eliot ou Winthrop. Quand je le sens paniquer, sous la colère à cause de Rick, je pense, je le fais taire en prenant son visage entre mes mains. J'essaye de l'apaiser, je lui parle calmement en caressant ses joues. Il est important à mes yeux, bien plus que ce que je ne l'aurais pensé en fait. Alors oui, je lui explique qu'il m'a moi et qu'on s'en fout de ce que pensent les autres. Cela va bientôt faire un mois qu'on est ensemble, que je l'ai choisi et je ne regrette pas ce choix-là. On se chamaille de temps en temps, par moment, on ne se comprend pas, mais notre couple est tout frais et on a une belle histoire à construire ensemble. Alors oui, je le calme comme je peux en étant tendre avec lui, en disant qu'il est le seul que je veux entre quelques tendres baisers. À ses mots, mon cœur se met à nouveau à battre à vive allure, ce sourire sur mon visage qui caresse ses lèvres. "On est deux dans ce cas-là...", je lui réponds en plongeant mon regard dans le sien. Je ne pense pas être amoureuse de Royce, puisque je sais que je le suis. C'est peut-être tôt, c'est peut-être trop rapide, mais je m'en fiche, c'est ce que je ressens. Mes mains glissant dans sa nuque, je me rapproche de son corps, ne lâchant pas son regard du mien. "Je...je t'aime Royce", je finis par lâcher, bien qu'une angoisse envahit mon corps. C'est sorti tout seul, je n'ai pas eu à réfléchir, c'est sorti parce que j'en avais envie, parce que j'ai envie qu'il l'entende, qu'il sache que je tiens à lui, que je suis là pour lui.

Je pense que j'ai jamais rien eu d'aussi fort pour une fille, si vite. Mais quand on y pense, Alice je la connais depuis quelques mois déjà et dès notre première rencontre j'ai craqué sur elle. Notre mise en couple a été un coup d'accélérateur, on se décoince et on profite enfin à fond de notre relation. Certes, y'a des hauts et des bas, je suis pas toujours vivable et y'a surement des fois où elle me râlera dessus jusqu'à me détester. Mais c'est ce qui fait un couple, quand on est sur la même longueur d'ondes, c'est bien, mais c'est ennuyant. Je me sens couvé comme un cocon par ses mots alors je lui ai dit que je pensais tomber amoureux d'elle. J'ai ce sentiment qui me dit que je suis incapable de m'éloigner d'elle, incapable d'effacer son prénom de ma tête, incapable d'oublier son odeur. Fort rassuré d'entendre que c'est réciproque, je rouvre les yeux. Ensuite, je la sens plus fébrile. Elle prononce mon nom, coupe son souffle une seconde puis me lâche la chose à laquelle je m'attendais le moins. Ses doigts froids dans ma nuque me provoquent des frissons. Je déglutis, essaye de comprendre ce qu'elle vient de me dire dans son regard. Est-ce que je rêve ou pas ? Alice m'aime ? Comment peut-elle me dire cela avec autant d'aisance ? J'en suis juste incapable. Dire que je tombe amoureux ça passe encore mais les trois mots, je sais pas si je serai capable de les reprononcer un jour. Alors comme réponse, et parce que ce fut mon réflexe la seconde d'après, j'attrape son visage en retour et je l'embrasse langoureusement, passionnément. Je lui donne tout mon amour dans ce baiser, tout ce que j'ai. Là j'ai envie de lui faire l'amour comme jamais. Je l'attire de l'autre côté, dans sa chambre. Je dévore son cou et tire sur la bretelle de son soutien qui glisse sur son épaule. Je t'aime aussi Alice, laisse-moi juste le temps de peser les mots et de le réaliser.

Parfois, c'est difficile de se rendre compte de ce qu'on ressent. On peut croire qu'on est attiré par une personne, alors que non. On pense détester une personne, puis un beau jour, on découvre qu'on se ressemble plus que ce que l'on ne penser. Royce, quand je l'ai rencontré, c'était ce garçon au passé remplit de conquêtes, de relation aussi différentes les unes des autres. On se connaît depuis des mois, on a vite été attiré l'un par l'autre. Au début, il m'intimidé, j'avais l'impression d'être une gamine à ses côtés. La Alice forte, franche et têtue disparaissait lorsqu'il était là. Bon, parfois je suis chiante oui, mais j'essaye de me retenir. Puis un beau jour, alors que je le dessinais, on a craqué, on s'est embrassé et nous avons couché ensemble. Depuis ce jour, il y a un lien fort qui est né entre nous et qui s'est agrandit aux Bahamas. Mes sentiments pour lui sont nés petit à petit, mais aujourd'hui, si j'en viens à lui dire que je l'aime, c'est parce qu'il a été vrai avec moi. Il ne m'a jamais menti, du moins je le pense, il a été franc et m'a raconté ses sombres secrets. Des filles à sa maladie, nous avons parlé de tout ensemble. Alors oui, je l'aime parce qu'il n'est pas parfait, parce que lorsqu'on se chamaille, nous revenons toujours l'un vers l'autre. Ce n'est jamais rien de bien méchant, de toute façon. Il me manque quand il n'est pas là, le soir quand je ne peux pas m'endormir dans ses bras. C'est ce que je ressens, de l'amour pour lui alors oui, je lui dis. Je ne m'attend pas à ce qu'il me réponde, même si dans ce cas là, on aime l'entendre en retour. Je sais depuis le début, que Royce à besoin de temps pour s'ouvrir, pour s'exprimer vraiment sur ses sentiments. Puis, il m'a dit qu'il est entrain de tomber amoureux de moi, c'est déjà suffisant. Alors je le regarde en lui souriant, accueillant ses lèvres alors qu'il nous mène dans ma chambre. Ma langue vient danser avec la sienne, tandis que mes mains s'occupent de défaire mon soutien-gorge, et de le faire valser dans ma chambre. Elles continuent de s'activer, mais cette fois-ci en retirant le boxer de Royce.

Dire qu'il y a plusieurs semaines, j'étais au bout de ma vie. Je me tuais à essayer de récupérer Sacha. Je n'avais yeux que pour elle, je ne me voyais pas vivre sans elle. J'ai même voulu mettre ma vie en danger. C'est comme ça chez moi, le chagrin est mon pire ennemi car une fois que j'y mets un pied c'est quasi impossible d'y sortir. J'y suis coincé pendant des mois, voir des années. Mais la lumière est arrivée. Au début, ouais je l'appréciais Alice mais sans plus. Disons que je la trouvais trop chaste et trop fillette. Au final, j'en suis quasi amoureux. Incapable de me passer d'elle. Elle est la perfection, tout ce que j'aime chez une fille. Mature, droite, touchante, adorable, j'ai presque peur de la blesser. Comme une poupée de porcelaine. Quand elle me dit qu'elle m'aime c'est la montée au paradis.

Il y a presque deux mois de ça, je fêtais mon anniversaire avec ma famille, mes amis, mais par contre, sans petit-ami. Je voyais Côme à ce moment-là, il m'avait même offert un collier avec un pendentif en sirène, enfin une forme moderne avec des diamants. Ouais, ce soir-là, je suis restée sur le cul, et j'ai vraiment cru qu'il pourrait y avoir quelque chose entre lui et moi. Mais voilà, ce même soir, Royce n'était pas là, alors que je l'avais invité. Il a essayé de s'excuser en venant me faire des pancakes à la maison, sauf qu'on a tout fait, sauf cuisiner. Étrangement, ce jour-là, nous étions plus proches que les autres fois. Nous étions plus câlins, je l'ai même embrassé sans réfléchir, sans que ça finisse en partie de jambes en l'air. Bref, tout ça pour dire que parfois, ce qu'on a sous les yeux, n'est pas notre destinée. Je n'étais peut-être pas destiné à être avec Côme, mais à Royce. Sûrement, enfin, on verra avec le temps, mais je ne regrette en aucun cas mon choix. Royce, il a son caractère, mais il est très attentionné envers moi et câlin aussi. Il est naturel, il dit les choses comme elles sont, comme elles viennent dans sa tête. C'est ce qui m'est arrivé, j'ai dit tout haut ce qui m'est passé par la tête. Je viens de lui dire que je l'aime, et étrangement, je me sens soulagée. Je n'ai pas besoin de l'entendre me répondre, je sais qu'il a besoin de temps, mais les mots qu'il a eu il y a quelques secondes me conviennent parfaitement. Il me le montre même en m'embrassant, en me sautant littéralement dessus.