Il pleuvait cette nuit là. Le tonnerre grondait autant que la pollution à Détroit et c'est dans ce vacarme que Romeo vu le jour. Bambin qui cassait déjà les couilles avec ses cris dans les bras de sa mère, pauvre folle que d'avoir succombé au charme de ce connard, de ce lâche qui t'as abandonné quand tu lui as dis que t'étais en cloque. Et voilà, maintenant tu dois te démerder seule, comment tu vas faire avec un gamin à charge alors que ton boulot te prend tout ton temps ? Tu ne sais pas. Romeo a donc grandit avec sa mère dans le quartier de Brightmoor, vie difficile mais sa mère s'en sortait comme elle pouvait, jonchant entre son boulot et Romeo, elle a essayé de faire en sorte qu'il ne manque jamais de rien, parce qu'elle l'aimait son Romeo, plus que tout au monde. Mais vivre dans un quartier pauvre de Détroit et dangereux n'est jamais bénéfique pour l'éducation d'un enfant, elle s'en est rendue compte quand elle a été obligé d'aller chercher son Romeo au commissariat, il n'était plus un bambin, il avait grandit, quatorze ans et déjà un voyou. Mais elle l'aimait son Romeo la Parks, et il en a profiter lui durant son adolescence, de faire des conneries, parce qu'il savait que sa mère ne dirait rien, il était tout ce qu'elle avait. Mais tout a changé quand elle a trouvé un homme, il y avait enfin une figure paternel à la maison et c'est là que tout est parti en couille. Romeo l'acceptait pas lui, il acceptait pas que quelqu'un d'autre que sa mère lui crie dessus, le recadre comme s'il avait tous les droits sur lui. Puis il voyait bien que sa mère lui octroyait moins d'attention depuis la venue de ce mec dans sa vie, elle était amoureuse la pauvre femme, enfin elle avait retrouver l'amour mais ça Romeo voulait pas, il était jaloux le gamin. Mais qui sème le vent récolte la tempête, après la mère c'est autour du chérubin de trouver l'amour, il s'y attendait pas, vraiment pas. C'est au lycée qu'il l'a rencontré, il l'a engueulé parce qu'elle n'avait pas fait gaffe en marchant et lui était rentré dedans mais à sa plus grande surprise, la gamine lui a tenu tête et l'a mouché bien comme il faut, une grande première pour le Romeo. Et il a aimé, il a aimé au point de la fréquenter et si au début c'était pas la joie, de la haine à l'amour il n'y a qu'un pas et après quelques mois, ils se sont embrassés, on couchés ensemble, on fondés quelque chose ensemble, une histoire, sa première histoire d'amour au Romeo, il venait de trouver sa Juliette. Il était métamorphosé le gamin, il arrêtait presque de se prendre la grappe avec son beau-père, il arrêtait les conneries, il était plus présent pour sa mère, qu'est-ce qu'on ferait pas par amour ? Romeo l'a comprit. Mais il a aussi comprit que l'amour peut briser quand sa Juliette lui a annoncé que tout était terminé entre eux. La raison ? Il n'en a pas eu, elle l'a quitté et elle est parti. Romeo a été détruit, son cœur s'est figé et il a replongé dans ses vieux démons. Petit connard. Sa mère et son beau-père était pourtant là pour lui mais Romeo il voulait pas, non Romeo avait trop de chagrin, un chagrin qui n'en finissait pas, qui s'écoulait sur des semaines, sur des mois et il était à bout le gamin. Alors il a prit sa décision, il voulait partir, il avait dix-huit ans, il avait le droit. Le voilà dans le vol pour Boston, Détroit s'éloigne pour lui, il laisse sa mère derrière lui mais il ne l'oublie pas, il lui a expliqué, il avait besoin de partir et même si la mère pleurait la décision de son gamin, elle voulait son bonheur, alors elle l'a laissé partir. La promesse de rester en contact, il pouvait l'a tenir celle-là le Romeo. A Boston il a respiré un nouvel air frais, une ville tellement différente de Détroit et c'est chez sa tante et son mari qu'il a créché en débarquant. Le Romeo ne savait pas quoi faire de sa vie, il se demandait même qu'est-ce qu'il lui avait prit de s'enfuir comme ça de sa maison ? Mais en prenant du recul, il s'est dit que c'était la chose à faire, alors il n'a pas perdu de temps le Parks, il a cherché du boulot, difficile quand on finit par abandonné les études sans un diplôme en poche. On lui a finalement laissé sa chance, peut-être que son style plaisait, gamin tatoué à l’accoutrement bad boy, peut-être sa gueule mais en tout cas il avait sa place au Royale, night club le plus prisé de Boston, une place derrière le bar en tant que barman, il a pas refusé le Romeo, parce qu'il avait pas le choix. Et il a finit par s'y accommoder, que ce soit son boulot ou le mode de vie d'ici, il s'est adapté. Le Romeo a même finit par prendre un appartement dans le Le quartier d'Allston, non loin de là où il bosse quand sa situation s'est amélioré. Et oui, il gagne sa vie le gamin, plutôt bien même, il a foutu la paix à sa tante et son mari pour avoir sa liberté. Il l'aime sa vie, il passe pour le connard de service mais au fond sous sa carapace c'est qu'un gamin sensible au cœur détruit qui se protège. Il profite le Romeo, surtout des filles, de la drogue aussi, gros consommateur mais il se demande toujours si c'est la vie qu'il veut ? Il vient d'avoir que vingt-trois ans le Romeo, c'est encore qu'un gamin. Parfois il repense à Détroit, à ce qu'il a laissé là-bas.

O Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo ? Renonce à ton père et abjure ton nom ; ou, si lu l'aimes mieux, jure seulement d'être mon amant, et je cesse d'être une Capulet.

C'est peut-être ça qui lui faut au Romeo, retrouver sa Juliette. Mais il est détruit le gamin.