Après une petite discussion par message avec Arthur, nous avons décidé qu'on allait se voir alors... après mon retour de mon petit week-end en France avec Louison, je conviens d'un rendez-vous avec lui. Un mardi soir au restaurant français de la ville, ainsi ça nous rappellera des bons souvenirs même si je n'ai mangé que français ce week-end dernier. Posé devant l'entrée du français, j'attends patiemment qu'il arrive. Puis, je repense à nos souvenirs d'enfance, je repense à ce qu'on s'est bien amusés étant petit ami. Il a été mon meilleur ami, il sait tout de moi jusqu'à ce qu'on se perde de vue et qu'on se retrouve à Harvard, dans des maisons différentes. Enfin, maintenant je n'ai plus de maisons alors que peut-être tout peut s'arranger entre nous. Cette soirée montrera si on peut redevenir aussi complices et proches qu'auparavant...

Honnêtement, tu étais resté un peu sonné après cet échange de sms avec ton ami d'enfance, Camille... C'était bien plus qu'un simple ami d'enfance, puisqu'il s'agissait de ton meilleur ami depuis toujours. Il te proposait clairement de repartir à zéro parce qu'il avait quitté sa maison et c'était vraiment trop bête de votre part, de continuer à vous faire la tête alors que vous étiez tellement inséparables avant. Du coup, tu avais accepté et vous vous étiez donnés rendez-vous juste avant ton départ pour New York où tu assisterais à la Fashion Week en compagnie de ta fiancée, Nova. Tu aurais du faire partie des garçons lors de la fashion week réservé aux mecs, qui se déroulaient juste avant mais tu devais honorer ton rang de Prince et c'était également une bonne occasion de vous montrer en public... Il fallait surtout éviter les scandales surtout que vos fiançailles n'en étaient qu'à leurs débuts. Fin bref, tu ne voulais pas penser à cette sortie officielle avec ta fiancée pour le moment. Tu allais tout d'abord te concentrer sur tes retrouvailles avec Camille. Tu te rendis au volant de ta petite merveille de McLaren jusqu'au restaurant français où vous alliez retrouver vos souvenirs de jeunesse. « Salut mon frère » dis-tu en le saluant, une fois hors de l'habitacle de ta voiture. « Comment vas-tu ? »

Même si plus rien ne va avec Louison, ce n'est clairement pas encore la fin entre vous et je me dis que je ne veux pas me prendre la tête avec ça. Mais, j'ai changé grâce à elle et c'est un message à Arthur que j'envoie. Regrettant le fait que l'on ne se parle quasiment plus (plus du tout même), je me suis dit qu'il serait temps de repartir à zéro avec lui et ce-dernier est d'accord avec ça : du coup, on se voit ce soir pour un petit restaurant entre meilleur amis d'enfance, en espérant que notre relation redevienne comme avant dans un petit coin de ma tête. Il arrive dans sa voiture de luxe, me saluant alors. Ça peut aller, et toi ? Que je lui lance, en le prenant dans mes bras pour une brève accolade. On entre dans le restaurant, j'ai réservé une table et nous y sommes rapidement amenés. Ça me fait plaisir de te revoir, Arthur. J'ai l'impression que ça fait des années qu'on ne s'est pas vraiment vus... Et, ça, je le regrette amèrement.

Qu'allait-il advenir de vous à l'issue de ces retrouvailles ? Allez-vous retrouver votre complicité d'antan ou bien allez-vous reprendre les choses à zéro ? Mais une chose était sûre, tu apprenais toujours de tes erreurs et perdre de vue ton meilleur ami d'enfance, c'était l'une des plus grosses erreurs de ton existence... Malheureusement ! Fin bref, tu t'étais garé devant le restaurant français qui serait le lieu de vos retrouvailles : c'était certainement le meilleur cadre, même si ça aurait été encore mieux si c'était directement chez vous en France. Vous vous saluez comme il était d'usage, tout en vous demandant chacun votre tour si ça allait. « Je vais bien aussi » souris-tu tout en lui rendant son étreinte presque fraternelle. « ça me fait plaisir aussi Camille. Trop d'années... On a pris trop de temps à se retrouver. Mais mieux vaut tard que jamais » répondis-tu alors que vous vous installiez à votre table. Au loin, une jeune femme vous regardait avec envie. « C'est toi ou c'est moi qu'elle mate comme ça ? » fis-tu remarquer avec un petit rire amusé. « Alors ce retour au Pays, ça fait du bien ? »

Il a raison : mieux vaut tard que jamais. Même si jamais cela n'aurait du arriver : se perdre de vue ainsi et se brouiller pour une histoire de maison, j'ai été complètement débile pour le coup, il faut l'avouer. Enfin, je ne suis pas le seul fautif mais c'est de ma faute d'avoir cru qu'être dans une maison ennemie veut dire être ennemi avec les membres de cette même maison. Enfin bref, maintenant, je ne suis plus à la Mather House alors bon. Me retournant discrètement, je peux voir cette jolie blonde qui nous regarde. Je dirais toi, elle doit adorer les petits blonds dans ton genre. Que je dis en souriant, bien que ça se trouve, elle s'imagine des trucs avec nous deux. J'ai vu mon père avec sa maîtresse, j'imagine que ma mère n'est pas au courant... Que j'avoue, je peux bien le dire à Arthur, je lui fais confiance sur le secret familial. Je ne sais pas du tout ce que je dois faire.. Garder le silence (et en profiter donc) ou bien tout avouer à ma mère. Les conseils d'Arthur vont être précieux maintenant.

Alors que tu te retrouvais finalement en compagnie de ton meilleur ami d'enfance, tu espérais que tout cela déboucherait de vraies retrouvailles et une renaissance de votre complicité d'antan. Il valait mieux tard que jamais comme tu disais et au vu de son regard, tu savais que vous vous compreniez bien. Une fois attablés, tu avais rapidement remarqué les oeillades d'une blondinette dans votre direction, et du coup tu faisais remarquer à ton ami qu'elle était en train de vous mater. Sa réponse te fit rire légèrement tandis que tu adressais un petit clin d'oeil à la blonde qui s'était mise à rougir. « Si ça se trouve, elle m'a déjà vu dans les magazines de mode... » fis-tu mine de réfléchir ; ton ami savait peut-être pas que tu étais mannequin à tes heures perdues ; cela faisait bien trop longtemps que vous ne vous parliez plus. Bref il s'était mis à parler et la nouvelle qu'il t'apprenait te figea littéralement sur place. Tu ne pensais pas que son paternel serait de ce genre-là. « Personnellement, j'aurais affronté mon Père afin qu'il se montre honnête et qu'il avoue son infidélité. » dis-tu avant de t'interrompre un peu puis tu poursuivis : « Je ne sais pas si tu es au courant, mais récemment mon père nous a avoué qu'il avait un fils caché. Tate Murray de l'Eliot House... Je peux te dire que la nouvelle a fait très mal sur le coup, donc je peux comprendre ce que tu ressens mon vieux. ». Votre table était assez éloignée pour que vous puissiez converser à l'abri des oreilles indiscrètes.

La table où nous sommes est assez éloignée des autres pour que l'on puisse discuter sans trop qu'on se sente épiées. Quoique, une jeune blonde nous regarde avec insistance et je me dis qu'elle doit sûrement regarder Arthur, cet homme est un bel homme et il doit en faire tourner la tête à plus d'une (un peu comme moi quoi). Magazine de mode ? Dis moi pas que t'es mannequin maintenant ? Je suis curieux mais pas surpris pour le coup, Arthur aimait déjà plus jeune regarder les défilés et autre alors du coup, ça ne me surprend pas du tout. En fait, je me rends compte que cela fait bien trop de temps qu'on ne s'est pas parlés et que j'ai dû raté bon nombre de choses dans sa vie. D'ailleurs, je lui annonce la mauvaise nouvelle par rapport à mon paternel. Ouais... En fait, je me dis que je peux en profiter pour annuler le mariage arrangé, tu vois ? Mais, peut-être que je dois le confronter à cette infidélité ? Il va continuer ainsi... Sérieux ? Et c'est dû à une infidélité ? Tu t'entends avec ce Tate ? Que je demande, envie d'en savoir plus. On retrouve rapidement cette complicité d'antan.

Votre amitié avait été presque obligatoire étant donné vos ascendances nobles : lui était un Bonaparte, toi tu étais le prince héritier de Monaco donc il va de soi que vos familles étaient amies de longue date et ce depuis des générations... Donc tu ne comprenais toujours pas à l'heure actuelle pourquoi vous aviez été à ce point fâchés l'un contre l'autre. Fin bref, c'était l'heure d'en terminer avec cette histoire afin de pouvoir retrouver votre complicité. « Oui, je suis mannequin à mes heures perdues... Je fais toujours de l'escrime d'ailleurs. Je fais trop de trucs sinon je m'ennuie. Tu te rappelles quand on était petits et qu'on courrait dans tous les sens... Cela faisait chier nos nourrices quand même » dis-tu en pouffant légèrement à cette anecdote. Néanmoins, tu fis un petit clin d'oeil à l'adresse de la blonde qui détourna la tête en rougissant. Par la suite, ton ami te balançait une nouvelle inattendue... « Oui c'est un bon moyen de pression, je pense. Moi personnellement, je ne sais pas trop comment sortir de mon mariage arrangé. » dis-tu d'un ton songeur avant de lui avouer que ton père avait également été infidèle au point d'avoir un enfant caché en la personne de Tate Murray. « Oui c'est un enfant illégitime... Mais comme Père l'a reconnu, il est devenu un potentiel héritier. Si je m'entends avec lui... Euh on apprend à se connaître mais ça fait bizarre de l'apprendre. »

C'est surprenant de se rendre compte à quel point nous avons loupé des épisodes importants de nos vies l'un à l'autre. Et, il me rappelle ce souvenir de jeunesse, il ne faut pas oublier aussi Valentin. Avec qui, bizarrement, je ne me suis jamais brouillé ou pris des distances. Au fond de moi, j'espère qu'avec ces deux là, nous reformerons notre trio, régnant sur Harvard. Ouais, putain, c'était le bon vieux temps. Faut pas oublier Val aussi ! Pas encore au courant qu'il vient d'arriver sur Harvard, ce-dernier souhaitant m'en faire la surprise. Bref, j'en viens à parler à mon père, de voir si je peux le faire "chanter" pour annuler cette histoire de mariage arrangé avec Emilia. C'est la galère ces histoires là... Et ouais même si j'ai déjà couché avec Emilia dans le passé et que je la trouve dès plus attirante, je ne me vois pas marier avec elle au risque de passer le restant de ma vie à aller voir ailleurs, comme mon père le fait avec ma mère. J'imagine, j'espère que tout se passera bien entre vous. Andrea et Alice le vivent bien ? Évidemment, je connais sa soeur jumelle et son grand frère puisque je passais souvent mes vacances à Monaco dans son domaine. Tu sais que je me suis mis à dos plusieurs de tes collègues de maison ? Que je dis en riant, alors que le serveur vient à notre table pour prendre notre commande.

« Le trio infernal comme on nous appelait ! C'était le bon vieux temps ! On régnait sur la France et le monde ! » dis-tu en riant de bon cœur, tu te rappelais de ces moments comme si c'était hier. Dommage que vous vous étiez à ce point éloignés. Vous aviez grandi aussi, c'est un peu normal mais l'heure était venue pour réparer cette erreur. Du coup, vous étiez rentrés dans le vif du sujet ! Il t'avouait que son père trompait sa mère et qu'il pouvait désormais utiliser cette nouvelle comme une bombe à retardement afin de faire annuler ses fiançailles. Tu trouvais que c'était une excellente idée, sauf que tu ne pouvais pas en faire autant dans ton cas. En effet tes fiançailles avec Nova allaient être compliqués à faire annuler... De plus, tu n'en voyais pas vraiment l'utilité à l'heure actuelle, contrairement à Camille qui était en couple. « Qu'en pense ta copine ? Pour tes fiançailles je veux dire ? » demandas-tu alors que pour sa part, il te demandait ce qu'en pensaient ton frère et ta sœur, vis-à-vis de l'enfant illégitime de votre Père. « Je ne sais pas vraiment, on en parle pas beaucoup. Voire presque jamais en fait. Il serait peut-être temps que je leur pose la question mais pour le moment, ils sont un peu remontés par rapport à mes fiançailles avec Nova ». Tu comprenais complètement leurs raisons mais il n'empêche qu'ils ne tiennent pas vraiment compte de ta réelle situation : tu étais coincé là ! Tu pouffas de rire lorsqu'il te dit qu'il s'était mis à dos plusieurs de tes camarades de confrérie. « Les Eliots sont des êtres susceptibles dès que ça ne va pas à leur encontre. Je l'ai appris à mes dépens et ce depuis que je suis membre de cette maison. Le pire c'est qu'ils considèrent comme des Anti-Mathers mais en vrai, il y en a pas mal qui se tapent des filles de la MH etc. Qui se droguent et tout le tralala interdits par le code de notre maison »