fallait qu'elle arrête. fallait vraiment qu'elle arrête. cette jalousie maladive, c'était juste pas possible en fait. parce que ça la bouffait. parce que d'un côté, tout allait tellement bien avec pluton qu'elle n'avait pas envie de déclencher une guerre. sauf qu'elle ne pouvait pas s'en empêcher. elle réagissait au quart de tour et là, elle était énervée. ça pouvait paraître comme pas grand chose mais le fait d'apprendre via les réseaux sociaux que pluton et lily s'étaient vus récemment, ça la dérangeait. premièrement parce qu'elle n'était pas au courant, ensuite parce que c'était lily. et même si elle avait pardonné à son fiancé les écarts de conduite avec willa, ça ne changeait pas le fait qu'il l'avait trompé. alors ouais, elle avait la trouille au fond. la trouille de retourner dans cette boucle et de voir tout s'effondrer une nouvelle fois. assise en tailleur sur le tapis du salon, elle attendait qu'il rentre, ses yeux lançant des éclairs. oh, dès qu'il passerait la porte il se rendrait compte que quelque chose n'allait pas. parce que cami, elle était tendu. aussi rigide qu'un bâton de fer et que ça ne présageait rien de bon. alors quand la porte laissait apparaître son amour, elle faisait claquer sa langue contre son palais, l'air renfrognée. "t'étais où ?" le ton sec, le regard noir. tout laissait à penser que les choses pouvaient rapidement dégénérer. "j'sais même pas pourquoi je pose la question en fait. sûrement avec lily, suis-je bête." oh ouais, fallait vraiment qu'il fasse gaffe à sa réponse pluton parce que camila, c'était le genre de bombe pouvant exploser à n'importe quel moment.

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Une journée de cours, traverser le froid.. ouais, c'était la routine habituelle en ce moment. Mais il faut dire que je ne m'attendais tout bonnement pas à un accueil aussi glacial dans mon propre appartement. Qu'on rembobine un peu les choses. Ce matin, c'était encore l'amour fou entre Camila et moi. Des bisous, des câlins. Autant dire que c'était la chaleur qu'on allait emmagasiner pour affronter le froid afin de se rendre jusqu'à Cambridge, sur le campus d'Harvard où nos cours avaient lieu. Des messages remplis d'amour et des snaps mielleux à souhaits. Puis plus rien. Rien d'alarmant en soit, puisqu'il nous arrive aussi de faire autre chose à côté. Mais quand je pénètre dans l'appartement, après mon dernier cours, je faisais face à une Camila assise en tailleur par terre, le regard noir et un ton aussi sec que des chips. « Lily ? » Je fronçais les sourcils, pas certain de comprendre l'allusion qu'elle pouvait avoir en cet instant. « Non, je t'avais dit tout à l'heure, j'avais un cours qui finissait tard. J'avais même dit que j'allais prendre à manger sur le retour » Je sortais même le sac plastique rempli de bouffe chinoise de mon sac à dos, ce qui m'a permis de conserver mes doigts dans mes gants bien au chaud. « Qu'est-ce qu'il y a Cami ? » Parce qu'un truc n'allait pas. C'était de la jalousie qui se faisait ressentir et un truc me dit que ça avait à voir avec Lily.

l'ironie était palpable. j'étais ironique à souhait et là, concrètement, je m'en contre foutait. et je savais que parfois j'étais bien trop excessive, que je devais apprendre à canaliser mes émotions -blablabla-. sauf que j'en était pas capable et ça me foutait en rage de voir des trucs comme ça. me le dire en face à face ? j'aurais probablement pas appréciée non plus. je me serais sûrement même opposée à l'idée qu'il puisse aller passer du temps en tête à tête avec elle mais ne pas avoir été au courant et l'apprendre de la sorte ? aha, non. j'étais pas camila si je ne retournais pas tout sur mon passage après un truc pareil. alors ouais, il pouvait employer tous les tons innocent qu'il voulait en prononçant le prénom de cette fille que ça n'allait pas changer mon état d'esprit. j'étais en colère parce que j'étais blessée. j'étais en colère parce que cette jalousie elle était en train de me ronger. "des pops corns ?" hop, deuxième pique de lancée mais clairement, j'étais tellement agacée par la situation que j'pouvais continuer à en balancer des comme ça pendant toute la soirée s'il le fallait. et c'était clairement pas parce qu'il ramenait du chinois -qui sentait foutrement bon- que ça allait calmer mes envies meurtrières du moment. loin de là. "il y a que je comprends pas pourquoi tu la vois." dans le fond, c'était plutôt simple non ? il le savait pourtant que j'aimais pas ce genre de phase. que j'aimais pas celle qui avait pu lui tourner autour et que je pouvais devenir folle à cause de ça. "ni pourquoi tu te fais une soirée avec elle sans que je le sache." alors quoi ? t'as profité que je passe du temps avec cléolya pour me la mettre à l'envers ? non mais parce que j'avais l'impression que c'était clairement ça.

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Je n'aimais pas faire face à cette Camila. Enfin, une partie de moi oui parce qu'elle était jalouse et ça prouvait bien qu'elle tenait à moi de façon plus que poussée, mais je n'aimais pas parce qu'elle pouvait être irrationnelle à cause de cette jalousie justement. Et dans le fond, je n'avais rien fait de mal. Après tout, elle était peut-être encore amie avec son Noah ou encore Lenny, qu'en sais-je. Mais je ne faisais pas pour autant une crise. Posant le sac de chinois sur la table de la partie salle à manger, j'écoutais alors ce qu'elle me disait. « Ah, ça » Je ne savais pas qu'elle était au courant puis je pensais au post instagram et.. ouais, elle a du le savoir comme ça. Pas étonnant, Camila était encore plus douée que tout le FBI réuni. « Je la vois parce que c'est une amie, rien de plus » Je retirais à présent mon manteau, mon écharpe, mon bonnet, mes gants et mes chaussures pour me positionner face à elle, cherchant alors les mots qui ne la mettraient pas dans un pétard pas possible. Après tout, je voulais pas qu'on se dispute pour si peu. « Je pensais pas que ça ferait autant de vague et je te préviendrai la prochaine fois. C'est juste, j'suis allé voir une amie, tout simplement, ne pense pas à mal de tout ça s'il te plait » Et je restais calme, histoire que ça la temporise dans son emballement excessif, à voir si ça fonctionne ou non. Quelque chose me dit que ça peut très mal tourner cette histoire... Mais si j'ai les bons mots, peut-être que je peux rattraper les pots cassés.

j'avais tous les droits du monde de péter un câble quand j'apprenais ce genre de chose. parce que le pire était qu'il me connaissait assez pour savoir que ça allait me rendre folle de rage. déjà, l'apprendre sur les réseaux sociaux, c'était une sacré claque. et peut être qu'il allait se dire que j'étais complètement dingue de l'espionner de la sorte -parce que c'était exactement ce que j'avais fait- mais j'avais encore le droit de ne pas me sentir safe dans cette histoire. et les doutes que je pouvais avoir, ils étaient concrets quand je tombais sur ce genre de révélation. alors quelque part, il devait s'estimer heureux que je ne lui ais pas sauté à la gorge pour le coup -même si je ne savais pas vraiment pourquoi je me retenais de le faire-. et putain, son ton condescendant, comme si c'était pas grand chose, ça me faisait voir rouge. il pouvait pas faire comme si c'était pas important alors que merde, je parlais pas d'un truc totalement idiot. non, je parlais de lui en train de se faire des sorties avec lily avec qui il s'était envoyé en l'air des milliers de fois. qu'il ose même pas me sortir le topo de l'amitié parce que j'allais le lui faire bouffer. et merde, il avait osé. et là, j'avais typiquement le genre de rire nerveux qui voulait dire "t'es dans la merde mon coco". c'était du foutage de gueule puissance mille et non, j'étais clairement pas dans l'optique de laisser couler en fait. "une amie ? mais ouais, vous êtes amis, suis-je bête." putain mais non. t'es pas ami avec ton plan cul. t'es pas ami avec une meuf avec qui tu étais limite en couple, peu importe ce que tu voudrais dire sur le sujet. me prends pas pour une conne en plus de ça, j'risque de t'envoyer la gifle de ta vie dans cette histoire. "c'est quoi ? la nouvelle willa ? non mais j'repars pas dans les même histoires !"

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Je connaissais Camila et je la savais très possessive, très jalouse. Oui, j'aurais du me douter qu'elle péterait un câble en apprenant que je voyais encore Lily mais j'avais quand même le droit de voir mes amis non ? Parce que bon, malgré tout ce qui a pu se passer avec la Dunster, elle restait une amie, rien de plus. Mais je crois bien que Camila n'en avait rien à faire, elle se faisait ses films dans sa tête et c'était juste ce qui la poussait à agir de cette façon, très piquante, très sèche. Malgré tous les efforts que je pouvais faire, ça ne suffirait pas j'ai l'impression. Mais je gardais mon calme, parce que je n'avais rien fait de mal, de mon point de vue actuel. « Mais il n'y a rien de tel, je ressens rien pour elle Camila. Je l'ai nexté à l'instant même où je savais qu'on allait se remettre ensemble. Ou que je pensais qu'on allait le faire. Je... Je sais pas, j't'ai demandé en mariage, ça compte pas ça ? Tu crois que c'était une promesse en l'air pour moi ? » soufflais-je alors, alors que je tentais de lui faire prendre une certaine perspective sur la situation. « Je t'aime TOI. Je suis amoureux de TOI. Je ne veux que TOI. Lily c'est une amie, rien de plus. Il n'y a pas de nouvelle Willa ou de mêmes histoires. Je suis avec toi et je referai pas les mêmes erreurs » Et j'espérais que ça allait lui suffire, parce que moi j'étais amoureux d'elle mais je ne voulais pas non plus aller outre mes amitiés.

et putain, pourquoi est-ce qu'il ne comprenait pas ? parce que c'était l'impression que j'avais là. qu'il ne comprenait pas, qu'il n'avait pas envie de saisir pourquoi est-ce que ça m'énervait alors que c'était putain de légitime que je sois en colère contre lui. il pouvait pas me faire avaler qu'il était pote avec lily parce que je refusais qu'il soit proche de ses plans cul/exs -peu importait comment est-ce qu'il voulait la qualifier-. et encore une fois, c'était typiquement du lui tout craché. ne fais pas ce que je fais mais fais ce que je te dis. alors non, je n'allais pas me calmer, je n'allais pas redescendre de ma tour parce que ça me rendait folle en fait. j'étais pire que possessive avec lui. j'étais pire que jalouse. c'était mon amour et je refusais de le partager. je refusais de le perdre comme ça avait pu se produire par le passé et j'étais terrifiée à l'idée de le voir m'échapper une nouvelle fois. il comprenait ça ? il comprenait à quel point j'avais peur que ça ne marche pas ? qu'une autre vienne s'interposer et nous pose les même soucis ? "vas y, commence à déformer ce que je dis." à aucun moment je remettais en cause ses promesses, sa demande ni même cette bague ornant mon doigt. j'étais pas en train de le faire et ça me fatiguais qu'il mette ça sur le tapis alors que ça n'avait rien à voir avec tout ça. "si tu le dis" y avait même pas de but à cette conversation à partir du moment qu'il ne reconnaissait même pas que la voir était mal. à quoi bon parler dans ce cas là ? en toute agilité je me redressais quittant ma position de tailleur sur le tapis, attrapant mon téléphone trônant sur la table basse. "j'sais même pas pourquoi j'essaie de te parler en fait" parce qu'il avait pas l'air de vouloir comprendre quoi que ce soit et dans le fond, j'préfèrais gagner l'étage que continuer comme ça.

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Encore une fois, je me retrouvais à marcher sur des œufs, alors que je n'avais rien fait de mal, si ce n'est passer du temps avec une amie. Mais forcément que Camila ne voyait pas la chose de cette façon. Elle avait toujours été possessive, que ce soit maintenant ou avant et je savais pertinemment que ça n'allait pas changer. Et je ne le voulais même pas parce que j'appréciais cette possessivité jalouse chez elle, prouvant alors qu'elle me tenait plus que tout à moi. Mais je voulais qu'elle ait confiance en moi. Quant bien même elle avait décidé de me pardonner, je me rendais compte qu'elle avait tout de même du mal à oublier ce qui s'était passé avec Willa et je trouvais ça injuste qu'elle me le balance à nouveau à la figure. « Je déforme rien mais je veux que toi, et si je vois une personne c'est parce que c'est une amie, rien de plus. Je ferai pas la même erreur » que je disais, tentant de la pousser à me comprendre. Je me répétais mais il fallait qu'elle comprenne qu'il n'y avait rien de mal. C'était le moment qu'elle avait choisi pour se redresser pour aller attraper son téléphone, chose qui n'augurait rien de bon dans le fond. Et la pique, elle faisait mal. J'étais ouvert à la discussion, mais là, c'était elle qui ne l'était pas. Preuve étant qu'elle se dirigeait à l'étage pour s'isoler. Sauf que non, je ne la laisserai pas partir, pas comme ça, pas quand on est en pleine discussion/dispute. Attrapant sa main une fois à l'étage, je l'attirais contre moi pour l'embrasser. « T'es mienne et je ne vois que toi, future madame Westerberg.. Essaye de me faire confiance s'il te plait » Et c'était la sincérité que je cherchais à lui transmettre, mais je sentais qu'elle avait du mal encore à avoir confiance en moi.

"mais arrête de me dire que c'est ton amie quand tu l'a sauté je ne sais combien de fois !" putain, j'avais au moins la décence de ne pas tenter de lui faire avaler que lenny était mon pote alors qu'il arrête un peu de me prendre pour une conne. moi j'avais pas oublié la manière dont il s'était comporté avec elle lors du bal de thanksgiving. j'avais pas non plus oublié quand j'avais appris pour lui et elle. alors non, qu'il ne me dise pas qu'ils étaient "amis" parce que je pouvais pas y croire. c'était juste pas possible et en fait, je refusais d'entendre qu'il puisse y avoir une quelconque amitié entre les deux. et on pourrait dire qu'une nouvelle fois j'étais horrible, que je tentais de le contrôler mais merde quoi, fallait arrêter de me prendre pour une nana stupide. j'étais peut être à la cabot house mais c'était pas pour autant que j'étais la reine des débiles en fait. alors ouais, comme la discussion ne semblait pas possible, j'préfèrais me tirer. et sûrement qu'il devait s'estimer heureux que je me tire pas loin d'ici et que je choisisse l'étage pour me bouffer toute seule avec ma colère. sauf que j'avais même pas le temps de pousser la porte de la chambre que sa main attrapait mon poignet me faisant faire volte face pour me coller à lui. et dans la seconde qui suivait, s'était ses lèvres qui venaient emprisonner les miennes comme s'il voulait m'apaiser sauf que.. là, j'pouvais pas. j'pouvais pas parce que ça me faisait de la peine en fait. ça me faisait vraiment mal parce que j'étais terrifiée que tout recommence encore une fois. j'pouvais pas retraverser ça en fait. j'pouvais juste pas. "j'peux pas.. j'essaie mais j'peux pas.. je t'aime tellement mais.. j'sais pas. j'ai du mal avec tout ça" et il pouvait pas vraiment la blâmer en fait.

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« Mais qu'est-ce que ça fait que j'ai couché avec elle bon nombre de fois, hein ? » Pour le coup, j'avais du mal à comprendre son point de vue. Après tout, elle était bien sortie avec Noah et est toujours amie avec lui, c'est pas pour ça que je lui faisais une crise. Et qui sait, peut-être qu'un jour elle sera potentiellement de nouveau amie avec Lenny, et j'essayerai de rester raisonnable à ce propos. Mais voilà, je ne sautais pas aux conclusions comme j'avais pu le faire par le passé, qui avait été la cause alors de notre première séparation et la cause de nos problèmes. Je ne voulais pas la perdre, je ne pouvais pas. Mais voilà, elle semblait être en désaccord avec moi.. enfin, très clairement même, mais je refusais qu'elle le prenne de cette façon, parce que tout mon amour pour elle était sincère. Pire que sincère. Après tout, après sa rupture brutale, j'ai eu du mal à m'en remettre. C'était bien pour ça que je me suis rapproché de Lily, mais ça n'empêche que je ne ressentais rien pour la Dunster. Tout mon amour était dirigé sur la Cabot et elle devrait s'y faire. C'était bien pour cette raison que je la suivais à l'étage pour l'embrasser histoire de la calmer. C'était le but précis, et j'espérais que ça fonctionne. Mais bon, ça ne fonctionnera pas, je le sais, je le sens. Restant cependant près de moi, elle se confiait une nouvelle fois sur son état d'âme. « Pourtant, il n'y a que toi Cami.. J'te jure qu'il n'y a que toi. J'sais même pas pourquoi j'ai merdé parce que ça fait des années qu'il n'y a que toi... » Parce que Lily, je savais qu'il n'y aurait jamais rien eu entre nous, à cause de tous les sentiments que j'avais pour Camila. « Je te prouverai que je suis plus que sérieux dans tout ça et que tu peux avoir confiance en moi »