chassé croisé — Je suis totalement perdue, je ne sais plus quoi pensé et ce que je dois croire et le pire c'est que je ne le saurais jamais parce que mes parents sont plus là. Je dois te croire sur parole et je dois assumé le fait de ressentir une putain d'attirance pour mon frère. Le pire dans tout ça c'était sans doute que tout les deux nous avions le même âge, nous étions nés dans deux pays différents et avons vécue une vie à l'opposée l'une de l'autre. Je me foutais de toute cette histoire, je m'en foutais de ton père et de ta famille j'avais vécu quinze ans en imaginant être seule au monde et je ne comptais pas changer cette vision maintenant. Tout ce que je voyais c'est que ton père m'avait laissé dans cette orphelinat pendant des années alors qu'il savait qui j'étais que tout ce que j'avais du traverser il s'en foutait. Alors dans un élan de colère et de lucidité, je te balançais ce que je ressentais en ta présence, à l'instant même et tu finissais bloqué par mon corps retenu contre le mur. Mon regard accrochait le tien et je savais que tu pensais à la même chose que moi, c'était trop difficile de nier tout ça. "Non ça change rien pour moi parce que je ne peux pas le croire pire encore, je VEUX pas tu comprends. " Je m'en foutais de l'inceste et de toutes ces conneries on avait passé un temps fou tous les deux et voilà que tout à coup tout devait être remis en cause, je pouvais pas le concevoir de plus je ne partageais que la moitié de son adn, la partie qui n'était pas sa sœur en moi, prenait toute la place. Je posais ma main sur ton torse et te fixais d'un air de défi. "Regarde moi dans les yeux Eliott et dis moi que tu ressens pas la même chose, cette envie de te prendre les lèvres et de te toucher.. Sentir la chaleur de ton corps à nouveau contre le mien. " .

Tu pouvais pas encore avoir envie de moi. Pas après ce que je venais de t’apprendre. Pas en sachant que j’étais ton frère. Ok, pas vraiment frère, seulement demi-frère. Mais c’était déjà trop, non? On partageait quand même une partie de notre ADN, le même sang coulait dans nos veines. Moi, j’voulais plus avoir envie de toi, j’voulais oublier ces nuits qu’on avait passé, j’voulais continuer à refouler ton existence, comme je l’avais fait ces deux dernières années. "Non ça change rien pour moi parce que je ne peux pas le croire pire encore, je VEUX pas tu comprends." « Mais Meg… » Tu pouvais pas penser comme ça. « Suffit pas de ne pas le vouloir pour que ça disparaisse. On est de la même famille toi et moi, qu’on le veuille ou non. » Triste réalité. Et les membres d’une même famille ne couchaient pas ensemble. Parce que c’était immoral, parce que c’était contre les principes, c’était juste pas correct. Ta main à plat contre mon buste, c’était pas une bonne idée non plus. Ça ne faisait que raviver les souvenirs que j’essayais tant bien que mal d’enfouir six pieds sous terre. Tes yeux ancrés dans les miens, je serrais la mâchoire. "Regarde moi dans les yeux Elliot et dis moi que tu ressens pas la même chose, cette envie de te prendre les lèvres et de te toucher… Sentir la chaleur de ton corps à nouveau contre le mien." Muscles crispés, je saisissais ton poignet pour rompre ton contact et te repousser quelque peu. « Arrête. T’as voulu savoir pourquoi je t’ai ignorée pendant deux ans, tu le sais maintenant. Si j’avais voulu continuer, j’aurais fait comme si de rien n’était et j’aurais pas arrêté de te voir. Tu peux pas ignorer tout ça. C’est pas rien comme nouvelle. Et j’pense que tu dois digérer tout ça, donc il vaudrait mieux que tu rentres chez toi et que t’y réfléchisses plus amplement. » Tu pouvais pas te dérober de cette situation. C’était pas aussi facile.

chassé croisé — Je ne supportais plus de t'entendre rendre les choses aussi réelles en les répétant sans cesse. La douleur dans ma poitrine, je voulais la faire taire comme je voulais que tu te taise à présent. Pourquoi avait-il fallut que tu gâches tout ce qu'on avait tous les deux. J'aurais voulu ne jamais savoir, c'était bien mieux comme ça. Je n'avais pas penser à ce que ton père m'avait fait, à cette relation que nous avions et qui n'existerait plus jamais. Tu me laissais avec ma frustration et cette envie de tout casser. La colère était en train de gagner du terrain alors je finissais par te lâcher, reculant et glissant mes doigts dans mes cheveux. J'avais tellement mal à la tête, je voulais disparaître, je ne savais plus ce que je faisais à présent. Je ne voulais plus te voir, plus te regarder, non j'en avais assez de tout ça. Tu rendais ça bien trop vrai pour que je ne supportes la situation. Maintenant j'aurais sans doute préféré ne jamais te revoir et ne jamais avoir apprit tout ça. J'étais en train d'en vouloir à des parents qui n'étaient même plus là pour m'entendre hurler. Tes mots je les entendais et pour la première fois, ils avaient un sens, il fallait que je parte, que je m'éloigne de toi. Il me fallait un verre, tant pis si il était dix heure du matin, il fallait que je me dois dans autre chose que toute cette colère. Je finissais par te regarder et j'attrapais mon sac. Les mots me manquaient, je me sentais tellement honteuse et tellement perdue que je finissais par m'enfuir en courant. J'ai couru aussi longtemps que j'ai pu pour mettre de la distance entre nous, laissant les larmes roulés sur mes joues jusqu'à ce que je m'écroule à bout de force contre un banc. J'aurais voulu pouvoir sortir de cauchemar et me réveiller.