Depuis que je connais Hecate, je tente de lui montrer tout ce qu'elle n'a pas pu voir dans sa vie. Peut-être est-ce de la gentillesse de ma part ? Ou, plutôt la manipuler pour qu'elle soit sous une domination de ma part. Nul ne le sait à part moi, je ne compte pas dévoiler mes intentions pour le moment. Dans l'ascenseur, je lui annonce que nous sommes en suite royale, lui expliquant alors qu'il n'y a qu'un lit. Dommage. Se montrant entreprenante, elle vient me dire à l'oreille qu'elle espère qu'elle aime le contact humain. Un sourire s'affiche sur mon visage, je finis par répondre : Si tu savais... Je peux dormir sur le canapé, mais l'envie est trop tentante, je préfère de loin dormir avec Hecate dans mes bras... Prête ? Que je lui demande alors que l'ascenseur s'arrête, nous marchons jusqu'à la porte menant à notre suite. J'ai droit à un bisou avant ou après ?

Moi on me propose, je prends, j'ai suffisamment grandi dans la merde pour savoir que des privilèges, faut en profiter, parce que c'est loin d'être éternel. J'ai l'ambition d'avoir assez d'argent pour voyager plus tard dans ma vie, mais si j'peux le faire en tant qu'étudiante avec un ... "ami", j'suis loin de dire non, puis faut avouer que la situation avec Camille est loin d'être déplaisante. A son sourire, à ses mots, je fais un sourire en pinçant ma lèvre inférieure entre mes dents. « Oh je le sais. » Parce que j'le connais, au moins sur ce point là, dirons nous. L'ascenseur s'immobilise, les portes s'ouvrent, et on longe le couloir jusqu'à une porte, devant laquelle le français s'immobilise. « Allons-y, j'pense que j'suis psychologiquement prête. » Déclarais-je d'un air solennel, tout en m'arrêtant à son niveau, alors qu'il réclame un bisou. Prenant un air pensif, je viens lui faire face en venant tirer doucement sur le tissu de son haut. « Et pourquoi pas les deux ? » Que je propose innocemment, avant de venir lui voler un baiser. J'suis peut-être une petite conne sur les bords, mais j'sais reconnaître que des vacances comme ça, ça en vaut plein, des bisous. Avant, après, pendant la visite, et j'en passe.

Ce que je peux lui offrir n'est pas grand chose, je peux aller encore plus loin. Malgré tout, je dois quand même faire attention : c'est l'argent de la famille et je ne peux pas me permettre trop de dépenses inutiles. Je n'ai clairement pas envie que mon paternel coupe toutes les vannes financières, mais là... c'est différent. J'ai prétexté quelques affaires familiales, tout réglé la vieille, et donc tout est bon pour ne pas être embêter. Elle est prête, je lui demande alors si elle préfère me faire un bisou avant ou après. Me volant d'ailleurs ce petit bisou, elle m'avoue que ça peut être les deux. C'est tentant. Je finis par insérer la carte magnétique permettant d'ouvrir la porte, lui faisant ainsi découvrir la chambre où elle va dormir cette nuit. Une magnifique et immense chambre offrant une vue incroyable sur la plage de Copacabana. Il y a même un jacuzzi dans la chambre. Surprise ? J'ai ce petit sourire malicieux sur le visage, sachant qu'elle n'a pas réellement l'habitude de ce genre de choses.

Sourire léger, espiègle, je m'arrête face à lui, face à la porte qui va nous conduire à notre "suite royale" (ça déconne pas, ça veut dire que j'vais faire la princesse pendant quelques jours ?) et lui vole juste un baiser, léger. Et bien sûr que c'est tentant, tout n'est que tentation de toutes manières entre nous deux, mais c'est ce qu'y a de mieux. « Offre à prendre ou à laisser. » Répondis-je simplement, avant qu'il n'ouvre la porte avec la petite carte magnétique et que je ne m'engouffre à l'intérieur. La chambre est immense, magnifique, moderne et surtout la baie vitrée nous laisse une vue magnifique sur la plage. J'en reste pantoise pendant un moment, jusqu'à ce qu'il me tire de ma rêverie. « A ton avis ? » Que je demande, après un bref regard vers lui, et un sourire.. d'enfant. Ouais, femme fatale, nia nia nia, j'en reste pas moins une gamine devant l'inédit, et je m'arrête face au Jacuzzi, bouche bée. « C'est trop. J'veux dire.. Tu sais quand même que moi, j'aurais pu dormir sur la plage dans une tente que ça aurait déjà été extraordinaire ? » Ce voyage en lui-même, c'est déjà beaucoup. Il aurait pu partir seul, emmener n'importe qui - parce que je me doute bien que des nanas, Camille il doit en avoir à la pelle - mais non, c'est moi qui suis là. Alors en me tournant vers lui, avec un sourire fin, je finis enfin par dire: « C'est sublime. Merci. »

Probablement que la Mather House ou cette année simplement fait ressortir le meilleur de moi-même. En ce moment, je ne fais que d'être gentil avec certaines personnes que ce soit Alaska ou aujourd'hui Hecate. Elles font ressortir en moi ces qualités que je pensais le plus enfoui possible, et pour l'instant, je ne compte pas les laisser cacher. Je la laisse pénétrer dans la suite royale, la laissant s’émerveiller pour des choses dont moi je suis déjà habitué. Alors que cet été je l'ai amené au Canada et lui ai fait découvrir de petite choses sans intérêt à mes yeux, aujourd'hui je lui montre ce qu'elle peut avoir en restant à mes côtés. Je tiens juste à te faire plaisir, mademoiselle Malcolm. Que je lui réponds alors qu'elle vient de me remercier. Ce n'est que le début, on va dans le jacuzzi ? Ça te réveillera de l'avion. Que je propose alors que je m'en vais mettre en marche le jacuzzi, en un instant les bulles éclatent alors que le jacuzzi commence à se mettre en chaleur. Je m'en vais chercher un short pour me mettre à l'eau.

"Me faire plaisir". Je n'irais pas jusque dire que c'est une notion inconnue, parce que Lenny s'est toujours tué à la tâche pour que je ne manque de rien, mais venant de quelqu'un d'autre, c'est surprenant, ouais. Et loin d'être déplaisant. Le regard tourné vers la plage, l'air presque rêveur, je fais finalement un sourire avec une oeillade en coin vers Camille, qui assure simplement tenir à me faire plaisir. Mouais, j'pense que derrière y a aussi cette envie de faire le kéké, mais je me contente de sourire, simplement. « C'est réussi, monsieur Bonaparte. » Que je répète avec mon accent américain maladroit. Il suggère alors d'aller au jacuzzi, et je remarque avec surprise que nos affaires sont même déjà dans la suite. Rapides et efficaces, wow. « T'as raison, parce que l'avion m'a tuée! » J'étais crevée, mais j'avais trop envie de regarder par le hublot, alors forcément.. J'ai vaincu le sommeil comme je pouvais. Je file vers ma valise, y récupère mon maillot de bain pour aller l'enfiler rapidement dans la salle de bain, pour revenir et voir Camille déjà en short, le jacuzzi allumé, n'attendant plus que nous. « On passe à l'eau ? » Que je demande avec un sourire en coin tout en lâchant ma serviette que je pose à côté, pour monter avec agilité jusque dans l'eau chaude.

Voir la surprise affichée sur le visage de la brune me fait sourire, mes plans marchent bien. Elle commence doucement mais sûrement à tomber sous mon charme (ou le charme de l'argent plutôt). Rien à faire, je mets tout les moyens à ma possession pour arriver à mes fins, toujours. Je lui propose d'aller au jacuzzi, ça la réveillera suite au vol en avion. Elle est d'accord, nous nous séparerons le temps de quelques minutes pour se changer. J'ai rapidement enfilé un short et préparé le jaccuzi qui s'est mis en marche très vite. Elle arrive, mon regard est sublimé par une telle beauté. Et bien... Plutôt canon l'américaine. Que je balance alors qu'elle propose d'aller à l'eau. Alllons-y ! Que je réponds en pénétrant dans l'eau bien chaude. Hum, parfait...

Je suis pas du genre croqueuse de diamants, mais plutôt du genre à me contenter de peu. Difficile de faire autrement quand tu passes dix ans de ta vie sur les routes à faire avec ce qui vient, sans jamais savoir à quoi t'attendre le lendemain. Mais découvrir ce monde, celui où tout est beau, tout est à disposition, c'est loin d'être déplaisant. A croire que cet été, Cléolya a fini par m'y faire prendre goût, moi qui me moquais de sa suite la première fois qu'elle m'a proposé d'y passer mon été. Maillot de bain enfilé, je reviens dans la suite, sous le regard expert de Camille qui ne rate pas l'occasion de se rincer l'oeil. J'en fais de même, sans gêne. « Les français sont pas mal non plus. » Sourire en coin, amusé, alors qu'enfin on passe aux choses sérieuses pour entrer dans l'eau, je m'installe avec un soupire d'aise, avant de tourner les yeux vers le blond qui constate que l'eau est parfaitement chauffée. « Pas sûr que ça me réveille, en fait, je pourrais bien m'endormir là. » Observais-je tout en appuyant ma tête en arrière, visage tourné vers Camille. « Je suppose que tu es un habitué des voyages improvisés comme ça ? » Curiosité sincère, je me demande bien quel a été son quotidien en tant que jeune gosse de riche.

Elle me complimente aussi, elle n'a pas tort et j'aime quand elle me regarde comme ça sans gêne aucune. Faut dire que je ne me prive pas du tout et jusqu'à ce que nous soyons tout les deux dans l'eau, je l'ai bien reluqué. Elle me dit que vu la chaleur de l'eau ça ne va pas la réveiller mais l'endormir, j'hausse les épaules. Pas faux... mais j'ai toujours des moyens pour te garder éveillé. Que je lance alors que j'étends mes pieds dans l'eau jusqu'à toucher les fesses de l'américaine. Tu me croirais si je te dis que non ? Je la regarde alors. J'ai beaucoup voyagé hein, mais des voyages comme ça j'en fais que depuis quelques mois. Mon père a décidé de me confier un peu des responsabilités dans son entreprise, du coup.. Je pars un peu à droite et à gauche, tu pourras m'accompagner d'autres fois si tu veux. Je souris, puisque je sais que d'autres pays encore plus beau que le Brésis m'attende. Puis, je préfère voyager en bonne compagnie.

Oh ça, je ne doute pas une seule seconde qu'il a des moyens de m'empêcher de m'endormir dans le jacuzzi, le français, et je fais un sourire en coin, amusée, alors qu'il tend les jambes jusqu'à toucher mes fesses au passage. Prenant appui sur mes mains pour légèrement soulever mon postérieur en riant, je tend une jambe pour effleurer la sienne en retour. « Oh ça, je n'en doute pas. » J'en suis même convaincue, et c'est une qualité pour lui. Parce que les hommes qui ne m'ennuient pas rapidement, c'est rare. Curieuse, je l'interroge alors sur ses voyages, et hausse un sourcil, surprise par sa réponse. « J't'avoue que je m'attendais à une réponse positive. » Dis-je simplement, en haussant une épaule tandis qu'il m'explique le pourquoi du commment. Je hoche la tête, écoutant sagement - fait rare me concernant - avant de répondre: « Je vois, donc tu mêles business et fun depuis peu, c'est pas plus mal si c'est ce que tu veux faire plus tard. » Tout le monde n'a pas forcément envie de suivre papa maman je suppose. « Et si t'as besoin de compagnie, tu sais bien que je saurais pas te dire non, tant que je ne travaille pas. » Parce que les voyages, c'est bien, mais payer mes études passe avant tout. Du bout des doigts, je joue avec un des jets du jacuzzi, distraite, avant de reporter mon attention sur le blond: « Tu disais donc que t'avais des moyens de me tenir éveillée ? » Et comme pour illustrer mes propos, je feins un baillement, non sans sourire du bout des lèvres.