Summer & Leonidas

   I'll be there for you

    « En somme, tu m’annonces que tu es devenue une vraie chaudasse… Je devrais peut-être faire payer une taxe à Paris. C’est quand même moi qui t’ai forgé en quelque sorte » répondit un Leonidas tout à fait sérieux. Après tout, c’était quand même à lui que Paris devait cet amour pour les fessées ou encore le goût des déguisements et autres petits jeux. Aimait-elle toujours jouer à la call-girl de luxe qui tombe amoureuse de son client ? Oui, le grec avait dû légèrement changer ses scénarios pour y inclure une légère dose de romantisme car Summer n’avait jamais été une adepte du sexe pour le sexe. Il fallait toujours qu’elle cherche des émotions. Qu’est-ce qu’on ferait pas pour une partie de jambe en l’air n’est-ce pas ?! Néanmoins, le brun était heureux de savoir Summer entre de bonnes mains car il savait combien elle avait pu souffrir par le passé. Au moins Paris avait su réveiller la femme ambitieuse qui sommeillait en elle. Rien que pour cela, il le respectait.

Bon, pour le moment, il avait un autre souci en tête : Joan. Elle lui avait donné un fils, un enfant. Dieu qu’il détestait les gosses : ça gueulait tout le temps, ça servait à rien et en prime, ça coûtait une blinde à élever. « T’en as de bonnes toi ! » grogna-t-il en continuant ses cent pas dans le salon. Summer ignorait beaucoup de choses de sa relation avec Joan. « Mouais… On peut dire ça » soupire-t-il. Elle lui avait quand même dissimulé sa grossesse. Elle aurait très bien pu passer outre et lui faire confiance pour la protéger. Il était de mauvaise foi car il savait pertinemment qu’à l’époque, il n’aurait très certainement pas bougé le petit doigt histoire de ne pas encourir la colère de son ainé. Aujourd’hui, tout était bon pour préparer sa vengeance sur le vieux. « Elle a pas eu le choix… Je l’ai forcé à me dire la vérité en me pointant chez elle, comme une fleur. J’ai légèrement hacké les fichiers de la crèche pour la retrouver. Enfin… » s’interrompt-il. « Quand nous sortions ensemble, à Yale, je me suis rendu compte qu’elle m’avait menti sur son identité et… je l’ai mal pris. Vraiment mal pris. Tu sais à quel point j’accorde peu ma confiance surtout à une femme. Je me suis senti trahi et je me suis vengé en continuant à sortir avec elle durant quelques semaines. Le truc c’est que je l’ai considéré comme une chose, comme une prostituée. Un soir, je lui ai même filé du fric pour le taxi histoire qu’elle rentre à peine le sexe terminé. Je me suis comporté comme le digne héritier Vasilis jusqu’à ce qu’elle craque et qu’elle prenne la fuite… Comment veux-tu qu’elle passe à travers ça ? »