J’avais pourtant tout ce dont j’avais espéré, une famille aimante mais surtout des amis en or. Pourtant, j’ai l’impression que quelque chose manquait : Mon paternel. Ce dernier avait décidé de quitter Manchester en nous laissant derrière, ma mère et moi… Jusqu’à ce qu’elle ne fasse la connaissance de Mark. Cet homme était plus qu’un remplacement de père, il était carrément un superhéros venant à la rescousse d’âmes perdues. Disons-le, ce n’était pas son argent qui faisait en sorte que ma mère l’aimait, c’était parce qu’il remplaçait son ex-mari. Que dire d’Asher… Malgré le fait que nous n’étions pas de vrais frère et sœur, je faisais comme si c’était vrai. Il était hors de question qu’un homme ne s’approche de moi sans attirer les foudres du beau blond. Pour ma part, c’était la même chose inversement puisqu’il était beau garçon et que malgré ma condition de santé, il était toujours présent pour moi tout comme Mark. Sauf que ma mère venait à me lâché une bombe, m’avouant par le fait même que j’avais une sœur jumelle… Non, c’était impossible. Sursautant lorsque mon téléphone venait à se faire entendre, je décroche sans me demander qui pouvait m'appeler à une heure si tardive. « Enzo ? Écoute, c'est pas vraiment la joie en ce moment. » Je tentais de retenir un semblant de quelque chose, ne pas montrer aucune faiblesse envers mon petit-ami. « J'suis avec les potes en ce moment Adria, je voulais juste te dire que demain je vais sans doute passer la journée couché. » Rien qu'en entendant son ton de voix, il semblait être déjà ivre et ses copains derrière lui demandait de raccrocher. M'asseyant sur mon lit, ma main droite se glisse dans mes cheveux. « Ma mère vient tout juste de m'apprendre que j'ai une soeur jumelle et ... » Le jeune homme m'arrête dans toute justification. « Bébé, les copains m'attendent. » Lorsque cette énergie s'empara de moi, je fronce automatiquement les yeux et d'approcher un peu plus le téléphone de ma bouche lui hurlant ces dernières paroles. « T'es le pire petit ami qu'on puisse espérer ! Va te faire foutre. » Ne prenant pas la peine d'entendre ce qu'il avait à me dire de plus, je raccroche et décide de verrouiller ma valise et de sortir de la chambre. Comme à son habitude, ma mère avait les deux mains sur la tête, totalement perdue. Je m'en voulais de la laisser dans cet état, sauf qu'après vingt-trois ans, elle n'avait pas eue l'audace de me dire ce qui se passait. Marchant d'un pas pénard, les larmes qui coulaient sur mes deux joues, je déclinais toujours les appels qu'Enzo me lançait depuis ces dernières minutes. Arrivant à la destination que j'espérais, je monte donc les quelques marches séparant la maison du trottoir et de toquer quelques coups. Observant la porte qui s'ouvrait, une pauvre Mila aux yeux fatigués apparu. « Adria ? Ça va ?. » Ma meilleure amie avait sans doute fait la fête tard le soir hier et c'est pourquoi la brunette avait décidé de prendre une journée de congé afin de se reposer. « Non... Je peux entrer ? » Il est très rare que je rende une visite à cette dernière, surtout à une heure si tardive sauf que je ne pouvais pas rester dans cette maison aux horreurs. « Bien sûr, allez viens. » Sentant sa main contre mon épaule, je prend ma valise au passage avant de pénétrer dans la maison que ses parents lui avait laissée pour ses vingt-sept ans. Malgré le fait qu'elle se soit faite réveillée en plein coeur de la nuit, Mila était toujours à mon écoute, tentant de m'aider dans le moindre de mes problèmes mais surtout après la grosse nouvelle que je venais tout juste de lui dire. Les bouteilles de vodka déjà amorcées, nous étions toutes les deux en train de boire, ne nous soucient plus de ce qui se passait autour. « Enzo n'est qu'un crétin, qu'est-ce que tu attends pour le larguer ?. » Elle n'avait pas tord, certes il était beau comme un dieu grec sauf qu'il ne me méritait pas et ma meilleure amie passait le clair de son temps à me faire ouvrir les yeux. « Après ce qu'il m'a fait ce soir, je crois que pour une fois t'as raison. Je devrais mettre un trait sur lui. » L'alcool me faisait un bien fou, ça pouvait me changer les idées surtout si je devais me permettre une rupture avec ce dernier. « Voilà une très bonne décision Adria. J'veux que ton bonheur tu sais. » Je lui souris lorsque sa main se pose contre la mienne. Sauf que les instants prochains, je ne pouvais pas calculer ce qui allait se passer. Voyant Mila se rapprocher dangereusement de moi, la main qui s'était posée sur la mienne change de position pour se mettre contre ma joue. Un baiser par la suite, un truc qui étrangement, me faisait du bien. Cette nuit passée en la compagnie de ma meilleure amie, était inexplicable. Sauf que le lendemain matin, ce fut comme si je ne pouvais pas m'affirmer en public, surtout en face de Mila. J'ai tout gâché, surtout en revenant sur ce que je lui avais promis en ne sortant plus avec Enzo. Mon petit ami avait décidé de s'excuser et comme une poule sans cervelle, j'avais décidé d'accepter ses excuses. La pire erreur de ma vie.

Depuis que Mila avait décidée de ne plus m'adresser la parole, j'en avais fais la même chose, tentant par tous les moyens de garder mon petit cercle d'ami comme j'étais une des personnes les plus populaires de l'université entière. J'avais eu écho des écarts de conduite d'Enzo, qu'il pourrait avoir une amante sur le campus. Marchant d'un pas décidé vers le terrain de foot, cette scène me donnait envie de vomir. « Quoi ?! T'es sérieux là !. » Hurlais-je, presque hystérique par ce que je venais tout juste de voir. Le jeune homme détacha sa bouche de cette inconnue et je serre les poings. « Allons, arrête de hurler comme ça bébé. » Un rire sortit de ma bouche, non mais il se moquait de moi à cet instant présent. « Moi hurler ? Non absolument pas chéri. Sauf que tu devrais dire à ta conquête qu'il faut que t'ailles voir le médecin. T'sais, cette maladie transmise que t'as réussi à chopper par une de tes prétendantes. J'ai bien fais de ne pas coucher avec toi depuis qu'on sort ensembles. » Doigt d'honneur, Enzo se redresse presque dépourvu par ce qui venait d'arriver. « Tu m'as dit que tu ne le dirais à personne. » J'hausse les épaules. « C'est fini entre nous. J'suis qu'une pauvre conne prude qui a décidé de choisir son crétin de petit ami plutôt que de sa meilleure amie. » Venant à lui tourner le dos, je marche vers l'extérieur du campus et de pouvoir me rendre jusque chez moi. Mila aurait été fière de moi sauf qu'il y a plusieurs semaines que je songe à tout quitter pour me rendre à Boston, retrouver cette famille qui était la mienne et surtout pour retrouver ce qui me va de droit. Cette journée-ci, c'était comme si quelque chose en moi c'était cassé. Aucun sentiment, juste de l'entière furie contre ceux qui ne m'ont pas donné ce que ma jumelle avait en ce moment. Sortant les billets du vol pour Boston, ma mère venait à me jeter un regard qui voulait tout dire. « Où vas-tu Adria. » Celle qui n'avait jamais osé s'opposer à moi, était déjà en train de changer. Posant mon sac à main contre le comptoir de la salle à manger, je repose mon regard vers cette dernière. « Je vais sur Boston maman, j'ai besoin de savoir... » Depuis notre dernière dispute au sujet de qui j'étais vraiment, elle n'avait pas eue la bonne idée de me parler ni même de me demander ce qui se passait avec sa fille chérie. « Tu es sûre que c'est une bonne idée ?. » Me redressant, je fis quelques pas vers elle, je me mordillais légèrement la lèvre inférieure, faisant face à ma mère qui était assise contre le canapé. Mark venait tout juste de rentrer à la maison. « Elle est ma soeur jumelle, j'ai besoin de la connaître et savoir qui je suis réellement. » Avalant ma salive difficilement, elle se redresse sur ses jambes avant de venir me prendre dans ses bras. « Si tu crois que c'est la meilleure chose à faire, vas-y. » Elle a un mari attachant, et j'étais au courant que cet homme allait la rendre encore plus merveilleuse qu'elle ne l'était encore aujourd'hui sauf que je devais voler de mes propres ailes, essayer de tout faire pour avoir ce qui me revenait de droit. Voilà que le lendemain matin, je prenais le vol pour me rendre à Boston. Les États-Unis m'avait toujours fascinée, surtout depuis mon jeune âge. Après avoir fait une inscription afin de continuer mes cours à la grande université d'Harvard et après avoir louer un appartement, j'étais enfin prête à mettre ce plan à l'oeuvre...